Les heures d'ap peuvent elles ne pas exister sur l'edt d'une classe de TSTMG ?

Bonjour à toutes et à tous,

Je me permets de venir vous remuer les méninges...
Je vous explique, pour la première fois cette année je me retrouve dans un lycée qui n'a pas mis en place d'heures d'accompagnement personnalisé pour les deux classes de TSTMG, ce qui me parait aberrant compte tenu de l'échéance de parcoursup...

Je me suis entretenu avec ma proviseur adjointe a ce sujet et cette dernière m'a répondu qu'il était effectivement conseillé de les faire mais qu'il n'y avait pas de dotation spécifique dans la DHG de l'établissement et donc que le lycée avait pris le parti de ne pas les intégrer aux EDTs desdits élèves.

Donc tout calcul fait l'edt des élèves comportent bien les heures issues de la dotation de l'article 9 :
Nombre d’élèves inscrit en STMG divisé par 29 et multiplié par 8h arrondi à l’entier supérieur.

Mais rien de plus.

Mes questions sont donc les suivantes :

- Existe t il une dotation spécifique concernant les heures d'AP ou doit on piocher dans les heures de l'article 9 pour les mettre en place ?
- Les heures d'accompagnement personnalisées sont elles obligatoires et doivent elles de fait apparaitre dans l'edt des élèves ou bien est ce à la seule appréciation du conseil pédagogique ?

Par avance merci pour vos réponses et votre temps.
Cordialement,

L'empêcheur2tourner-en-rond

Voici ce qui est dit sur eduscol concernant l’AP et l’accompagnement à l’orientation :

AP :  Volume horaire déterminé selon les besoins des élèves.

Orientattion : 54 h, à titre indicatif, selon les besoins des élèves et les modalités de l'accompagnement à l'orientation mises en place dans l'établissement.    

Source

De fait c’est pris sur la marge. Chez nous les STMG n’ont même pas les 8/29 d’ heures en groupe prévues car le pro adjoint compte comme heure de dédoublement l’heure d’AP en classe entière et l’heure d’ETLV, également en classe entière. Il prétend que le rectorat ne compte qu’une heure poste pour cet enseignement qui nécessite pourtant 2 enseignants.

Encore un effet de la dernière réforme du lycée (qui avait vraisemblablement pour but officieux de diminuer les coûts), les heures d'AP ont disparu des horaires obligatoires des élèves et sont laissées à l'appréciation des établissements, lesquels, dans les faits, font ce qu'ils peuvent avec la petite marge d'autonomie qu'on leur laisse.
Quand on sait que les heures d'options ne sont pas financées non plus, les lycées doivent choisir entre l'AP, les heures dédoublées, les options.... et bien sûr, il est impossible de faire plus ou même pareil quand on donne toujours moins...

Je cite :

En voie technologique, l'accompagnement personnalisé n'a pas le même objectif que dans la voie générale. A l'article 4 du projet d'arrêté concernant la voie technologique, il est écrit que "l'AP est destiné à soutenir la capacité d'apprendre et de progresser des élèves, notamment dans leur travail personnel, à amélorer leur compétences et à contribuer à la construction de leur autonomie intellectuelle. En classe terminale, l'AP prend appui prioritairement sur les enseignements de spécialité propres à la série".

Comme pour la voie générale, "une enveloppe horaire est laissée à la disposition de l'établissement" (principalement pour la mise en œuvre de l'AP). Il est précisé dans l'article 7 du projet d'arrêté qu' "elle est calculée en divisant le nombre d'élèves prévus au sein de l'établissement à la rentrée dans les classes de première et de terminale des séries technologiques par 29 et en le multipliant par : sept pour la série STMG; dix pour la série ST2S; quatorze pour les séries STD2A, STI2D, STL et STHR"

Bruno MAGLIULO

Inspecteur d'académie honoraire

Depuis la réforme Blanquer, l'AP n'existe plus dans mon lycée.

Dans mon lycée on nous supprime l'AP en français pour les secondes et les premières. La collègue qui enseigne en première G est bord de la syncope. Vous reste-t-il de l'AP en lettres en lycée ?

Alicedesmerveilles a écrit:Dans mon lycée on nous supprime l'AP en français pour les secondes et les premières. La collègue qui enseigne en première G est bord de la syncope. Vous reste-t-il de l'AP en lettres en lycée ?

Nous sommes passés de 6 heures en première (une heure dédoublée + AP) à 4 heures en classe entière (toutes les heures d'AP ont également disparu), oui, je crois que parler d'être au bord de la syncope correspond bien au ressenti. Comment travailler efficacement avec ce programme chargé ?

Une passante a écrit:

Alicedesmerveilles a écrit:Dans mon lycée on nous supprime l'AP en français pour les secondes et les premières. La collègue qui enseigne en première G est bord de la syncope. Vous reste-t-il de l'AP en lettres en lycée ?

Nous sommes passés de 6 heures en première (une heure dédoublée + AP) à 4 heures en classe entière (toutes les heures d'AP ont également disparu), oui, je crois que parler d'être au bord de la syncope correspond bien au ressenti. Comment travailler efficacement avec ce programme chargé ?

C'est impossible, n'ayons pas peur des mots. Je te réponds ce que j'ai répondu à ma pauvre collègue : à l'impossible nul n'est tenu. Et si qui que ce soit vient nous le reprocher, on rétorque comme Valmont : "ce n'est pas ma faute".

On revient complètement en arrière, comme avant 2010, sans ap français en première. Par contre on avait 6h en seconde et là c'est épouvantable 4h dans certains établissements.

Pour l'instant, d'après vos témoignages, la disparition de l'AP a l'air de se généraliser...

En fait, le rectorat ne finance plus l'AP, ne finance pas (ou très partiellement) les options, donc l'enveloppe allouée pour "l'autonomie de l'établissement" fond très rapidement, entre les horaires optionnels à assurer et les dédoublements (souvent prioritairement mis sur les langues et les heures de sciences).
Il ne reste donc plus rien pour les Lettres : et après avoir soupçonné que quelqu'un au ministère en avait personnellement contre les professeurs de Lettres (pour leur donner une telle charge de travail, entre les corrections des exercices multiples et les programmes renouvelés tous les ans) ; j'en viens à penser qu'on veut en réalité nous faire complètement baisser les bras, j'ai en effet réalisé cette année qu'avec les professeurs de philosophie (avec lesquels nous partageons une épreuve terminale et la notation plus "floue" -ou subjective- des sciences humaines) nous étions parmi les derniers à noter encore avec une certaine exigence (ce qui n'est pas pour critiquer les collègues d'autres disciplines, qui font face à d'autres problématiques), mais en conseils de classe, les moyennes de français sont souvent parmi les plus basses (et en HG, alors que nous étions autrefois à peu près sur des moyennes similaires, depuis la réforme, les moyennes ont augmenté).
Donc, dans la grande théorie du complot, je me demande si on ne cherche pas à nous abrutir de travail pour que nous cessions de lutter contre les injonctions absurdes et pour nous mettre au pas de la surnotation généralisée (hypothèse toute personnelle, qui n'a pas aucune valeur scientifique, tirée seulement de 20 ans de pratique du métier et des corrections).

Pour l’hg, cela ne tient-il pas à la multiplication des exercices évalués ?
Le contrôle continu encourage certains professeurs à évaluer davantage les élèves: contrôles de connaissances, petits exercices faits en classe etc…
C’est une hypothèse, hein.
Enfin ceci étant, pour ma part, j’ai un peu plus de notes effectivement mais mes moyennes sont assez semblables à celles de français.

Pour l’hg, cela ne tient-il pas à la multiplication des exercices évalués ?
Le contrôle continu encourage certains professeurs à évaluer davantage les élèves: contrôles de connaissances, petits exercices faits en classe etc…
C’est une hypothèse, hein.
Enfin ceci étant, pour ma part, j’ai un peu plus de notes effectivement  mais mes moyennes sont assez semblables à celles de français.