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- ErgoDevin
http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/12/24/apres-la-projection-de-tomboy-des-eleves-m-ont-dit-l-homosexualite-c-est-peche_4339340_3246.htmlAprès la séance, l'enseignante du collège de l'Oise a découvert les réactions de ses élèves de sixième : « Certains m'ont dit : l'homosexualité, c'est péché ». D'autres ont réagi sur le thème, « si j'aurais su j'aurais pas venu », en lui expliquant la chose suivante : « On n'aurait pas dû voir ce film. Ou alors on aurait dû être prévenus. Alors on n'aurait pas assisté à la projection ». Enfin, un troisième groupe a balayé le sujet d'un revers de la main : « C'est dégueulasse mais ils font ce qu'ils veulent ». Elle a pu, tout de même, échanger avec eux sur la construction du genre, sur les stéréotypes des jeux chez les enfants. Comment devient-on un homme, une femme ?, etc.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- VioletEmpereur
Oui, moi aussi je suis inscrite à Collège au cinéma et j'ai des appréhensions par rapport à la projection de ce film...
- lapetitemuExpert
De mon côté, j'ai emmené mes deux classes de 5e l'an dernier. C'est sûr qu'il faut s'attendre à des réactions. (Et pas uniquement d'élèves issus de l'immigration...) Celle qui m'a le plus gênée est celle d'un élève, juste après la fin de la projection, qui me dit : "Mais, madame, c'est pas un film, ça !". Je pense que, pour lui, ça voulait dire que l'homosexualité ne pouvait pas être un sujet de film (cad pas un sujet artistique ou de divertissement).
Maintenant, le travail que j'ai fait en aval sur le film s'est quand même bien déroulé. Selon le rapport qu'on a avec la classe, et selon son aisance par rapport à ces questions-là, on peut choisir de mettre l'homosexualité au coeur de son propos, ou pas. (et d'ailleurs, la réalisatrice a dit qu'elle n'avait pas voulu faire un film sur l'homosexualité. Et effectivement, on ne sait rien des véritables intentions de Laure : de mon côté, j'ai montré à mes élèves que c'était surtout une enfant prise à son propre jeu, qui est obligée d'aller jusqu'au bout pour ne pas être démasquée).
Bien sûr, ce film est l'occasion idéale de travailler sur la question du genre. Malheureusement j'ai manqué de temps (et d'énergie, je dois l'avouer) pour mener ce travail à bien, du moins aussi bien que je l'aurais souhaité. Je me suis contentée de donner une liste de lectures cursives autour de ces questions (soit masculin/féminin, soit l'homosexualité), mais pas sûre que ça ait fait avancer beaucoup d'élèves dans leur réflexion.
C'est malheureusement un sujet encore très délicat à traiter avec des ados.
Maintenant, le travail que j'ai fait en aval sur le film s'est quand même bien déroulé. Selon le rapport qu'on a avec la classe, et selon son aisance par rapport à ces questions-là, on peut choisir de mettre l'homosexualité au coeur de son propos, ou pas. (et d'ailleurs, la réalisatrice a dit qu'elle n'avait pas voulu faire un film sur l'homosexualité. Et effectivement, on ne sait rien des véritables intentions de Laure : de mon côté, j'ai montré à mes élèves que c'était surtout une enfant prise à son propre jeu, qui est obligée d'aller jusqu'au bout pour ne pas être démasquée).
Bien sûr, ce film est l'occasion idéale de travailler sur la question du genre. Malheureusement j'ai manqué de temps (et d'énergie, je dois l'avouer) pour mener ce travail à bien, du moins aussi bien que je l'aurais souhaité. Je me suis contentée de donner une liste de lectures cursives autour de ces questions (soit masculin/féminin, soit l'homosexualité), mais pas sûre que ça ait fait avancer beaucoup d'élèves dans leur réflexion.
C'est malheureusement un sujet encore très délicat à traiter avec des ados.
- lapetitemuExpert
Une piste pourrait être de demander aux élèves de répondre (par écrit, au moins dans un premier temps) à cette question : pourquoi Laure embrasse-t-elle sa copine (j'ai oublié son prénom) ?
- VioletEmpereur
Oui, je ne suis pas sûre que ce soit véritablement un film sur l'homosexualité...
Les parents n'ont rien dit ?
Les parents n'ont rien dit ?
- lapetitemuExpert
Non, et ils n'avaient pas zintérêt !!! Ils auraient été reçus...
Mon collège est certainement moins sensible, tout de même, que celui dont parle l'article.
Et puis, non, ce n'est pas un film sur l'homosexualité. Et puis, le baiser, n'allez pas croire que c'est une scène torride non plus
Mon collège est certainement moins sensible, tout de même, que celui dont parle l'article.
Et puis, non, ce n'est pas un film sur l'homosexualité. Et puis, le baiser, n'allez pas croire que c'est une scène torride non plus
- VioletEmpereur
Oui,je sais, j'ai vu le film.
- lapetitemuExpert
Oui, je le disais surtout pour d'autres qui liraient ce fil sans avoir vu le film, en fait ! Et puis par réponse aux potentielles réactions outrées des familles (mais eux ne liront pas ici...).
Autre détail à propos de ce film : j'ai l'affiche dans ma salle depuis l'an dernier, et elle fait beaucoup parler les élèves qui n'ont pas vu le film (les 6e surtout). J'entends régulièrement des chuchotis : " - Mais si, je te dis que c'est une fille ! - Mais non, tu vois bien que c'est un garçon !"
Autre détail à propos de ce film : j'ai l'affiche dans ma salle depuis l'an dernier, et elle fait beaucoup parler les élèves qui n'ont pas vu le film (les 6e surtout). J'entends régulièrement des chuchotis : " - Mais si, je te dis que c'est une fille ! - Mais non, tu vois bien que c'est un garçon !"
- TristanaVénérable
Violet a écrit:Oui, je ne suis pas sûre que ce soit véritablement un film sur l'homosexualité...
Pour moi ça n'a même rien à voir. A cet âge-là, il est bien difficile de savoir si on va aimer les garçons ou les filles. Effectivement Laure doit jouer le jeu avec sa petite copine parce qu'elle veut continuer à prétendre qu'elle est un garçon, et aussi parce qu'elle sait que c'est comme ça que se comporterait un garçon, ni plus, ni moins. Les amitiés très fortes entre filles d'ailleurs peuvent parfois s'apparenter à un lien amoureux, et ça n'inquiète jamais les parents...
Clairement, il s'agit de questionner le genre et plus globalement, l'identité. Qui est-on ? Est-ce qu'on peut être qui on veut ? Le film répond assez durement que non, parce que les conventions sociales pèsent sur nous, même lorsqu'on est enfant et qu'on penserait pouvoir se réinventer, sans que ça ait de conséquences (c'est un jeu pour Laure au départ : un "on aurait dit que" qui se prolonge un peu trop).
- SergeMédiateur
La projection a montré que les miens étaient encore très ancrés dans les stéréotypes, bien plus que je ne le pensais. Nous les avons réunis en étude après la projection, et nous avons animé une discussion avec eux (la documentaliste et une collègue de français). Beaucoup d'élèves ont détesté (et refusaient même de s'exprimer), d'autres étaient gênés à l'idée de parler de tels sujets, d'autres au contraire riaient ou se contentaient de dire que c'était "bizarre", "anormal".
On a pu échanger tout de même sur la "relativité" de nos perceptions (selon certains, la danse était inenvisageable pour un garçon, et quand on leur fait remarquer qu' ils participent pourtant eux-mêmes à des danses traditionnelles, ils répondaient "ah oui, mais ça c'est différent!" "Et en quoi?" Réponses nébuleuses ...) Idem pour certains sports.
Nous avons pu parler du poids du regard des autres qui influe sur notre façon d'être, on se conforme à des modèles, et même quand nous sommes pour la "liberté", nous sommes souvent les premiers à "pourrir" ceux qui s'habillent ou se comportent de façon différente de la norme sociale du groupe auquel nous appartenons. On les empêche d'être eux-mêmes, comme on nous empêche souvent d'être totalement nous-mêmes dans bien des domaines, que ce soit la façon de manger, de s'habiller, de s'exprimer, de se divertir, etc. (la "marge" de diversité tolérée sans moquerie ni jugement des autres est finalement assez mince). On n'admet pas que d'autres nous jugent, mais nous ne nous gênons pas pour juger les autres. Triste constat.
On a pu échanger tout de même sur la "relativité" de nos perceptions (selon certains, la danse était inenvisageable pour un garçon, et quand on leur fait remarquer qu' ils participent pourtant eux-mêmes à des danses traditionnelles, ils répondaient "ah oui, mais ça c'est différent!" "Et en quoi?" Réponses nébuleuses ...) Idem pour certains sports.
Nous avons pu parler du poids du regard des autres qui influe sur notre façon d'être, on se conforme à des modèles, et même quand nous sommes pour la "liberté", nous sommes souvent les premiers à "pourrir" ceux qui s'habillent ou se comportent de façon différente de la norme sociale du groupe auquel nous appartenons. On les empêche d'être eux-mêmes, comme on nous empêche souvent d'être totalement nous-mêmes dans bien des domaines, que ce soit la façon de manger, de s'habiller, de s'exprimer, de se divertir, etc. (la "marge" de diversité tolérée sans moquerie ni jugement des autres est finalement assez mince). On n'admet pas que d'autres nous jugent, mais nous ne nous gênons pas pour juger les autres. Triste constat.
- IlianaGrand sage
Tristana a écrit:Violet a écrit:Oui, je ne suis pas sûre que ce soit véritablement un film sur l'homosexualité...
Pour moi ça n'a même rien à voir. A cet âge-là, il est bien difficile de savoir si on va aimer les garçons ou les filles. Effectivement Laure doit jouer le jeu avec sa petite copine parce qu'elle veut continuer à prétendre qu'elle est un garçon, et aussi parce qu'elle sait que c'est comme ça que se comporterait un garçon, ni plus, ni moins. Les amitiés très fortes entre filles d'ailleurs peuvent parfois s'apparenter à un lien amoureux, et ça n'inquiète jamais les parents...
Clairement, il s'agit de questionner le genre et plus globalement, l'identité. Qui est-on ? Est-ce qu'on peut être qui on veut ? Le film répond assez durement que non, parce que les conventions sociales pèsent sur nous, même lorsqu'on est enfant et qu'on penserait pouvoir se réinventer, sans que ça ait de conséquences (c'est un jeu pour Laure au départ : un "on aurait dit que" qui se prolonge un peu trop).
Totalement d'accord !
Je l'ai vu avec mes élèves pour Collège au cinéma l'an dernier (des 5èmes), ils ont été gênés par le rapport au corps, à la nudité, mais je ne suis pas sûre que ce soit particulièrement lié au fait que ce soit deux filles. A cet âge-là ça les gêne de toute façon.
Je suis dans un collège ZEP de Seine-Saint-Denis, avec des élèves de culture/religion très variées, et je n'ai pas eu aucun blocage religieux d'exprimé. En parlant un peu, ils ont été assez sensibles aux questions du film, en fait (qui pour moi se situe en amont d'une quelconque question d'homosexualité) : il s'agit d'un jeu, qui la dépasse totalement, assez rapidement. La question du genre est clairement posée, et les élèves avaient plein de choses à dire pour interroger leur propre rapport avec leur identité (est-ce que je joue au foot, est-ce que je joue à la poupée avec mes petites soeurs, etc). Ils ont été très sensibles à la réaction des autres enfants, en faveur de Laure !
Bref, de tous les films proposés cette année-là, c'est souvent celui qu'ils ont préféré, aussi parce que ça leur ressemble (une résidence, les vacances, des jeux...).
Pas de peur a priori à avoir, je dirais !
Edit : je réalise après coup que l'enseignante dont il est question a emmené des 6èmes, je n'aurais pas emmené de si petits, par contre. Pas assez matures d'une façon générale pour les films qui sont montrés, je trouve.
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Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- VolubilysGrand sage
Chez nous ce film est proposé à partir du CE2. Et nous avons travaillé dessus en liaison CM2/6e.Iliana a écrit:
Edit : je réalise après coup que l'enseignante dont il est question a emmené des 6èmes, je n'aurais pas emmené de si petits, par contre. Pas assez matures d'une façon générale pour les films qui sont montrés, je trouve.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- IlianaGrand sage
Ah oui ? Remarque, je ne sais pas, j'ai l'impression qu'il y a un cap de gêne et de manque de maturité, en plein dans les 6èmes !
Je ne sais pas pourquoi, et c'est sûrement inadapté parce que je n'aurai jamais de classe de si petits, mais j'ai l'impression que des CE2 auraient un rapport au film plus direct, sans la gêne un peu "bêbête du début d'adolescence mais on est encore petit en fait".
Je ne sais pas pourquoi, et c'est sûrement inadapté parce que je n'aurai jamais de classe de si petits, mais j'ai l'impression que des CE2 auraient un rapport au film plus direct, sans la gêne un peu "bêbête du début d'adolescence mais on est encore petit en fait".
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Minuit passé déjà. Le feu s'est éteint et je sens le sommeil qui gagne du terrain.
Je vais m'endormir contre vous, respirer doucement, parce que je sais où nous allons désormais.
Fauve - Révérence
- rodinNiveau 4
lapetitemu a écrit:De mon côté, j'ai emmené mes deux classes de 5e l'an dernier. C'est sûr qu'il faut s'attendre à des réactions. (Et pas uniquement d'élèves issus de l'immigration...)
Cette remarque est à la fois assez surprenante et plutôt désespérante par ses sous-entendus, qui dénotent une bonne dose de préjugés et d'ignorance. Au contraire, il y a souvent un rapport à la sexualité et à l'identité sexuelle plus franc et moins empreint de tabous dans les sociétés étrangères et les communautés issues de l'immigration. En revanche, quand on voit les situations dramatiques que connaissent des jeunes gays et lesbiennes dans des "bonnes" familles françaises bien catho, et tout ce que l'église catholique et la société leur ont fait subir pendant des siècles (l'homosexualité était encore pénalisée il y a 30 ans, pas en Iran mais en... France), certains feraient bien de balayer devant leur porte !
- CatalunyaExpert spécialisé
Et maintenant (et non il y a 30 ans ou pendant des siècles) l'homosexualité est pénalisée dans certains pays musulmans. Et oui, j'ai constaté que les élèves musulmans étaient plus "choqués" par l'homosexualité, cessons la langue de bois.
- OlympiasProphète
rodin a écrit:lapetitemu a écrit:De mon côté, j'ai emmené mes deux classes de 5e l'an dernier. C'est sûr qu'il faut s'attendre à des réactions. (Et pas uniquement d'élèves issus de l'immigration...)
Cette remarque est à la fois assez surprenante et plutôt désespérante par ses sous-entendus, qui dénotent une bonne dose de préjugés et d'ignorance. Au contraire, il y a souvent un rapport à la sexualité et à l'identité sexuelle plus franc et moins empreint de tabous dans les sociétés étrangères et les communautés issues de l'immigration. En revanche, quand on voit les situations dramatiques que connaissent des jeunes gays et lesbiennes dans des "bonnes" familles françaises bien catho, et tout ce que l'église catholique et la société leur ont fait subir pendant des siècles (l'homosexualité était encore pénalisée il y a 30 ans, pas en Iran mais en... France), certains feraient bien de balayer devant leur porte !
Parce que tu penses que c'est facile de parler de sexualité, d'homosexualité dans une famille maghrébine, turque ou d'Afrique sub-saharienne ????
- rodinNiveau 4
Olympias a écrit:rodin a écrit:lapetitemu a écrit:De mon côté, j'ai emmené mes deux classes de 5e l'an dernier. C'est sûr qu'il faut s'attendre à des réactions. (Et pas uniquement d'élèves issus de l'immigration...)
Cette remarque est à la fois assez surprenante et plutôt désespérante par ses sous-entendus, qui dénotent une bonne dose de préjugés et d'ignorance. Au contraire, il y a souvent un rapport à la sexualité et à l'identité sexuelle plus franc et moins empreint de tabous dans les sociétés étrangères et les communautés issues de l'immigration. En revanche, quand on voit les situations dramatiques que connaissent des jeunes gays et lesbiennes dans des "bonnes" familles françaises bien catho, et tout ce que l'église catholique et la société leur ont fait subir pendant des siècles (l'homosexualité était encore pénalisée il y a 30 ans, pas en Iran mais en... France), certains feraient bien de balayer devant leur porte !
Parce que tu penses que c'est facile de parler de sexualité, d'homosexualité dans une famille maghrébine, turque ou d'Afrique sub-saharienne ????
Et dans une famille parisienne du 16ème qui pourtant en a plein la bouche de la charité chrétienne ?
- DwarfVénérable
rodin a écrit:Olympias a écrit:rodin a écrit:
Cette remarque est à la fois assez surprenante et plutôt désespérante par ses sous-entendus, qui dénotent une bonne dose de préjugés et d'ignorance. Au contraire, il y a souvent un rapport à la sexualité et à l'identité sexuelle plus franc et moins empreint de tabous dans les sociétés étrangères et les communautés issues de l'immigration. En revanche, quand on voit les situations dramatiques que connaissent des jeunes gays et lesbiennes dans des "bonnes" familles françaises bien catho, et tout ce que l'église catholique et la société leur ont fait subir pendant des siècles (l'homosexualité était encore pénalisée il y a 30 ans, pas en Iran mais en... France), certains feraient bien de balayer devant leur porte !
Parce que tu penses que c'est facile de parler de sexualité, d'homosexualité dans une famille maghrébine, turque ou d'Afrique sub-saharienne ????
Et dans une famille parisienne du 16ème qui pourtant en a plein la bouche de la charité chrétienne ?
Ben dans n'importe quel milieu conservateur ou coincé, et ce n'est pas forcément toujours le fait de la religion mais avant tout celui de l'éducation...
- VioletEmpereur
A mon avis que ce soit chez des musulmans ou des cathos coincés, c'est un peu la même réaction...
Ce que dit Catalunya n'est peut-être pas politiquement correct mais c'est loin d'être stupide... et cela ne contredit pas ce que tu dis Rodin à propos des familles catholiques...
Ce que dit Catalunya n'est peut-être pas politiquement correct mais c'est loin d'être stupide... et cela ne contredit pas ce que tu dis Rodin à propos des familles catholiques...
- JacqGuide spirituel
On peut s'attendre à de la tolérance ou à de l'intolérance dans n'importe quelle communauté. Mais en pourcentage (des mes élèves) un film qui évoque ce type de thème, ou où il y a de la nudité choque plus mes élèves d'éducation musulmane. C'est frappant avec la nudité, surtout chez les filles, une grande partie de mes élèves ne voyant finalement que certaines télévisions où la nudité est proscrite.
Nous sommes allés voir un film dernièrement avec une classe où il y avait une brève scène vaguement érotique et un bout de poitrine qui dépassait (à peine) et plusieurs des élèves (filles) se sont cachées la tête pour ne pas voir ce qui les choquait. D'ailleurs mes élèves, filles, musulmanes, reprochent à ce qu'elles appellent des "films français" de présenter la nudité. Elles le disent naturellement. C'est faire un constat et pas avoir des préjugés que de relever ce que les élèves relèvent par eux-mêmes.
Maintenant, comme tu le dis (Rodin), cela dépasse aussi les communautés, on peut attendre des réactions similaires avec d'autres communautés, que ce soit la gène de la nudité ou l'évocation de thèmes qui transgressent les tabous habituels.
Nous sommes allés voir un film dernièrement avec une classe où il y avait une brève scène vaguement érotique et un bout de poitrine qui dépassait (à peine) et plusieurs des élèves (filles) se sont cachées la tête pour ne pas voir ce qui les choquait. D'ailleurs mes élèves, filles, musulmanes, reprochent à ce qu'elles appellent des "films français" de présenter la nudité. Elles le disent naturellement. C'est faire un constat et pas avoir des préjugés que de relever ce que les élèves relèvent par eux-mêmes.
Maintenant, comme tu le dis (Rodin), cela dépasse aussi les communautés, on peut attendre des réactions similaires avec d'autres communautés, que ce soit la gène de la nudité ou l'évocation de thèmes qui transgressent les tabous habituels.
- rodinNiveau 4
Dwarf a écrit:rodin a écrit:Olympias a écrit:
Parce que tu penses que c'est facile de parler de sexualité, d'homosexualité dans une famille maghrébine, turque ou d'Afrique sub-saharienne ????
Et dans une famille parisienne du 16ème qui pourtant en a plein la bouche de la charité chrétienne ?
Ben dans n'importe quel milieu conservateur ou coincé, et ce n'est pas forcément toujours le fait de la religion mais avant tout celui de l'éducation...
Les migrants (de tous les pays) sont par définition les moins conservateurs puisqu'ils choisissent de quitter leur pays, en prenant des risques plus ou moins élevés, et qu'ils s'intègrent dans une autre société, en perdant plus ou moins totalement leur culture d'origine. Dans le cas particulier de la France, où les migrants, notamment maghrébins ou musulmans, subissent des discriminations quotidiennes notamment dans l'accès au travail, ils doivent souvent, pour réussir, se lancer dans des petites activités d'entrepreneur qui achève de leur donner une grande autonomie de les soustraire au traditionalisme de leur milieu d'origine. De plus, pour subir le même type de discriminations, ils font obligatoirement cause commune avec les LGBT.
D'ailleurs, quand des militants LGBT ont fait un kiss-in à Paris, ils ont choisi Notre-Dame et pas une mosquée: il y a une raison.
- VioletEmpereur
rodin a écrit:Dwarf a écrit:rodin a écrit:
Et dans une famille parisienne du 16ème qui pourtant en a plein la bouche de la charité chrétienne ?
Ben dans n'importe quel milieu conservateur ou coincé, et ce n'est pas forcément toujours le fait de la religion mais avant tout celui de l'éducation...
Les migrants (de tous les pays) sont par définition les moins conservateurs puisqu'ils choisissent de quitter leur pays, en prenant des risques plus ou moins élevés, et qu'ils s'intègrent dans une autre société, en perdant plus ou moins totalement leur culture d'origine. Dans le cas particulier de la France, où les migrants, notamment maghrébins ou musulmans, subissent des discriminations quotidiennes notamment dans l'accès au travail, ils doivent souvent, pour réussir, se lancer dans des petites activités d'entrepreneur qui achève de leur donner une grande autonomie de les soustraire au traditionalisme de leur milieu d'origine. De plus, pour subir le même type de discriminations, ils font obligatoirement cause commune avec les LGBT.
D'ailleurs, quand des militants LGBT ont fait un kiss-in à Paris, ils ont choisi Notre-Dame et pas une mosquée: il y a une raison.
Eh bien, nous ne devons pas habiter dans la même ville...
- rodinNiveau 4
Violet a écrit:rodin a écrit:Dwarf a écrit:
Ben dans n'importe quel milieu conservateur ou coincé, et ce n'est pas forcément toujours le fait de la religion mais avant tout celui de l'éducation...
Les migrants (de tous les pays) sont par définition les moins conservateurs puisqu'ils choisissent de quitter leur pays, en prenant des risques plus ou moins élevés, et qu'ils s'intègrent dans une autre société, en perdant plus ou moins totalement leur culture d'origine. Dans le cas particulier de la France, où les migrants, notamment maghrébins ou musulmans, subissent des discriminations quotidiennes notamment dans l'accès au travail, ils doivent souvent, pour réussir, se lancer dans des petites activités d'entrepreneur qui achève de leur donner une grande autonomie de les soustraire au traditionalisme de leur milieu d'origine. De plus, pour subir le même type de discriminations, ils font obligatoirement cause commune avec les LGBT.
D'ailleurs, quand des militants LGBT ont fait un kiss-in à Paris, ils ont choisi Notre-Dame et pas une mosquée: il y a une raison.
Eh bien, nous ne devons pas habiter dans la même ville...
Précise de quelle ville tu parles, si tant est qu'on puisse généraliser ?
- OlympiasProphète
Tu plaisantes, j'espère ?????????? Le monde est rempli de situations totalement contrairesrodin a écrit:Dwarf a écrit:rodin a écrit:
Et dans une famille parisienne du 16ème qui pourtant en a plein la bouche de la charité chrétienne ?
Ben dans n'importe quel milieu conservateur ou coincé, et ce n'est pas forcément toujours le fait de la religion mais avant tout celui de l'éducation...
Les migrants (de tous les pays) sont par définition les moins conservateurs puisqu'ils choisissent de quitter leur pays, en prenant des risques plus ou moins élevés, et qu'ils s'intègrent dans une autre société, en perdant plus ou moins totalement leur culture d'origine.
- rodinNiveau 4
Olympias a écrit:Tu plaisantes, j'espère ?????????? Le monde est rempli de situations totalement contrairesrodin a écrit:Dwarf a écrit:
Ben dans n'importe quel milieu conservateur ou coincé, et ce n'est pas forcément toujours le fait de la religion mais avant tout celui de l'éducation...
Les migrants (de tous les pays) sont par définition les moins conservateurs puisqu'ils choisissent de quitter leur pays, en prenant des risques plus ou moins élevés, et qu'ils s'intègrent dans une autre société, en perdant plus ou moins totalement leur culture d'origine.
Je connais assez bien la sociologie des migrants, qui est un sujet autrement plus complexe que ce que les gros titres catastrophistes sur les Roms ou sur la mafia géorgienne laissent penser...
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