Commencer une réponse par "oui" ou "non"

Je suis  en train de construire une fiche méthodologique pour mes 6e et en fouillant sur le form, je vois que certains leur interdisent de commencer une réponse par "oui" ou "non". Pourquoi ?

Une réponse digne de ce nom constitue un énoncé autonome. Or, un "oui / non" implique un lien avec la formulation de la question. Voilà pourquoi il faut toujours reprendre les termes de la question.

Je comprends ce point de vue. Cependant, nous apprenons aux élèves que l'on peut répondre à une interrogation totale par "oui" ou par "non".
N'est-ce pas un peu contradictoire de leur interdire dans un devoir ?

Oui, c'est contradictoire.

Ce n'est nullement contradictoire : dans le devoir, une convention s'ajoute qui exclut la possibilité que tu évoques à l'instant.

Ce n'est pas plus contradictoire que de dire à la fois qu'on peut manger son steak avec les doigts et qu'il est exclu de le faire à un dîner de gala, où il est mieux vu d'utiliser les couverts.

Il faut distinguer écrit et oral.

Je l'interdits au lycée et je l'interdisais en 4e et 3e. En 6e, je crois que je suggérerais avec bienveillance de choisir une phrase plus autonome.

Sinon, le problème de cette formulation, c'est d'empêcher de chercher une thèse précise qui réponde à la question. On dit "oui" et on donne plein de raisons en vrac. Alors qu'il faudrait développer chaque raison de dire "oui" dans un paragraphe ad hoc.

Merci.
Je vais suivre ta proposition doctor who. Sans leur interdire, je leur suggérerai une autre formulation.

Quand je leur demande si l'hypothèse est validée et d'expliquer, ça me gène pas qu'ils me disent "oui car...." ou "oui elle est validée car..."

Oui ou non n'ont pas à être écrits.
Je l'interdis à toutes mes classes, sans distinction d'âge.

On demande aux élèves une réponse correctement rédigée, non une réponse orale à une question posée en classe. Je sanctionne dans la note lorsque mes élèves débutent leur réponse par "oui/non", "il/elle", "parce que", "car"...

carinotte a écrit:Je comprends ce point de vue. Cependant, nous apprenons aux élèves que l'on peut répondre à une interrogation totale par "oui" ou par "non".
N'est-ce pas un peu contradictoire de leur interdire dans un devoir ?

C'est seulement pour distinguer de l'interrogation partielle, pas une recommandation pour un devoir !

Provence a écrit:On demande aux élèves une réponse correctement rédigée, non une réponse orale à une question posée en classe. Je sanctionne dans la note lorsque mes élèves débutent leur réponse par "oui/non", "il/elle", "parce que", "car"...

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Dadoo33 a écrit:

Provence a écrit:On demande aux élèves une réponse correctement rédigée, non une réponse orale à une question posée en classe. Je sanctionne dans la note lorsque mes élèves débutent leur réponse par "oui/non", "il/elle", "parce que", "car"...

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Je fais de même.

carinotte a écrit:Je suis  en train de construire une fiche méthodologique pour mes 6e et en fouillant sur le form, je vois que certains leur interdisent de commencer une réponse par "oui" ou "non". Pourquoi ?

Les fiches méthodologiques l'interdisent, parce que le principe, depuis le CE2 et au moins quatre générations, c'est qu'une réponse commence en reprenant les mots de la question. Perso, si ça commence par "oui", "non", "parce que", "car", je mets 0 sans lire. Mais en fait, ils connaissent presque tous le principe.
Et si je puis me permettre (mais finalement, même si je ne le puis pas), il y a suffisamment de dysfonctionnements graves dans l'expression écrite pour qu'on ne vienne pas en fabriquer un sur un point qui ne gêne personne et pousse à cette convention très simple qui veut que tout devoir doit pouvoir se lire sans que le correcteur ait le sujet sous les yeux.

Cripure a écrit:

carinotte a écrit:Je suis  en train de construire une fiche méthodologique pour mes 6e et en fouillant sur le form, je vois que certains leur interdisent de commencer une réponse par "oui" ou "non". Pourquoi ?

tout devoir doit pouvoir se lire sans que le correcteur ait le sujet sous les yeux.

Voilà, tout est dit. C'est clair , concis et efficace.
Les obliger à répondre en reprenant les mots de la consigne a plusieurs vertus:
- faire rédiger les élèves (nous sommes en français,et l'expression , contrairement à ce que nous impose les consignes de correction du brevet , est tout aussi importante que la réponse);
- les obliger à lire vraiment la consigne ;
- simplifier le travail du professeur qui sait tout de suite à quelle question répond l'élève et gagne un temps précieux ( les collégiens s'embrouillent facilement avec la numérotation des questions).

Je ne m'étais jamais poser la question de la réponses qui commence par "oui" ou "non", j'en suis a essayer de faire comprendre à mes élèves qu'elle ne doit pas commencer par "ba, bah, bin" etc.
Du coup, pour ce qui est de reprendre la question, vous ne tolérez par non plus quand l'élève dit "oui" et reprend la question ensuite ?

Flof a écrit:Je ne m'étais jamais poser la question de la réponses qui commence par "oui" ou "non", j'en suis a essayer de faire comprendre à mes élèves qu'elle ne doit pas commencer par "ba, bah, bin" etc.
Du coup, pour ce qui est de reprendre la question, vous ne tolérez par non plus quand l'élève dit "oui" et reprend la question ensuite ?

On a fermé les maisons de tolérance il y a déjà lurette.

cette interdiction du "oui" tout court me rappelle mes études de journalisme : faire en sorte que l'interviewé répète la question dans sa réponse, sinon c'est in-montable (en radio, télé...).
media training pour tous dès le plus jeune âge ?

79 airlines a écrit:cette interdiction du "oui" tout court me rappelle mes études de journalisme : faire en sorte que l'interviewé répète la question dans sa réponse, sinon c'est in-montable (en radio, télé...).
media training pour tous dès le plus jeune âge ?

C'est bien plus ancien que la télé, fût-elle encore d’État...

Flof a écrit:Je ne m'étais jamais poser la question de la réponses qui commence par "oui" ou "non", j'en suis a essayer de faire comprendre à mes élèves qu'elle ne doit pas commencer par "ba, bah, bin" etc.

Remarquez, tout est question d'urgences relatives. Quand il n'y a plus que "oui", "bah", "parce que", on peut être relativement satisfait.