- alprechac2Expert
Je me tourne vers les profs des écoles du forum, ou les parents d'enfants de cet âge-là : en fin de CE1, un enfant est-il capable de lire sans écorcher tous les mots, sans les confondre et de manière fluide ?
On a passé une semaine de vacances avec la fille de ma cousine, qui vient d'avoir 8 ans et de finir son CE1. Elle a lu des histoires à ma fille et j'ai été un peu choquée par son niveau de lecture : elle confond quasiment systématiquement tous les mots (apparemment, elle a appris à lire en méthode globale, donc "possible" devient "impossible", "demande" devient "demander" ... etc) et elle ne lit pas vite du tout, ni de manière fluide, elle bute sur presque tous les mots, si bien qu'on ne comprend rien à l'histoire qu'elle lit, et qu'on voit nettement qu'elle-même ne comprend rien ...
Ma cousine (sa mère) n'a pas l'air choquée ni inquiète ; par curiosité, je me demande si c'est le niveau d'un enfant de cet âge.
Je pensais éventuellement et diplomatiquement conseiller un livre à sa mère pour remédier à cela, mais n'est-ce pas trop tard ? Et connaissez-vous un titre ?
On a passé une semaine de vacances avec la fille de ma cousine, qui vient d'avoir 8 ans et de finir son CE1. Elle a lu des histoires à ma fille et j'ai été un peu choquée par son niveau de lecture : elle confond quasiment systématiquement tous les mots (apparemment, elle a appris à lire en méthode globale, donc "possible" devient "impossible", "demande" devient "demander" ... etc) et elle ne lit pas vite du tout, ni de manière fluide, elle bute sur presque tous les mots, si bien qu'on ne comprend rien à l'histoire qu'elle lit, et qu'on voit nettement qu'elle-même ne comprend rien ...
Ma cousine (sa mère) n'a pas l'air choquée ni inquiète ; par curiosité, je me demande si c'est le niveau d'un enfant de cet âge.
Je pensais éventuellement et diplomatiquement conseiller un livre à sa mère pour remédier à cela, mais n'est-ce pas trop tard ? Et connaissez-vous un titre ?
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Habillez vos petits ! Mise à jour 18/04/2022 :
https://www.neoprofs.org/t120915-vd-fille-6-mois-9-ans-sm-pb-maj-18-04-2022#4574437
- RoninMonarque
Effectivement c'est inquiétant. Un outil d'entraînement spécifique à la vitesse/fluidité : Fluence aux éditions la cigale. Mais il me semble qu'il faudrait commencer par reprendre les sons donc travailler avec les bonnes méthodes qui ont déjà été données ici. Tu peux par exemple regarder sur le site du Grip, il y a ce qu'il faut. Voir aussi Léo et Léa ou A coup sûr, puis Fluence.
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- DuplayExpert
Ta question renvoie en fait à une question toute simple : l'enfant a-t-il appris à lire au CP, autrement dit, a-t-il bénéficié d'une méthode structurée et progressive de type grapho-phonémique ?
Si c'est le cas, c'est facile à constater : il peut s'attaquer sans problème, dès la fin du CP, à la lecture de textes non préparés. Tu peux te faire une idée en consultant par exemple ceux proposés ici ou dans les premiers livres de lecture courante, là par exemple. Tu peux aussi te faire une idée si tu vas sur la "page des copines", tu verras ce qui peut se faire sans problème avec des CP (les adaptations du Roman de Renart par exemple passent les doigts dans le nez) : :http://www.ruedesinstits.com/page_copines_lectures_CP.htm
Il faut savoir qu'à la fin du CP, les élèves peuvent aussi déchiffrer sans erreur y compris des mots qui n'appartiennent pas à leur registre courant (par exemple des termes "savants" dans des documents scientifiques) et sont capables de demander alors leur signification sans tenter d'y substituer par devinette d'autres termes ressemblants qui appartiendraient à leur propre lexique. C'est ce que j'ai pu constater avec mes élèves, et pourtant, beaucoup étaient issus de milieux trèèèès "défavorisés".
Inutile de préciser que dans ce cas, s'ils ont eu droit dans la foulée, au CE1, à de vrais textes (même si ceux-ci sont adaptés à leur âge : on ne leur propose pas non plus des extraits de Proust !) et non à des albums avec quelques malheureuses phrases écrites en police 72, ils peuvent attaquer les mains dans les poches des textes déjà consistants à l'entrée au CE2.
La plupart des instits du forum pourront, je pense, te confirmer cela.
En revanche, si l'enfant a eu droit à une "non-méthode" au CP et à des non-textes au CE1, qu'il a pris l'habitude non de lire tout simplement le texte proposé mais d'émettre des hypothèses et de chercher à faire coïncider les paquets de lettres qu'il voit dans le texte avec ses hypothèses… alors là…
Bref, si la fille de ta cousine écorche tous les mots et les confond, il se pourrait bien que l'apprentissage au CP-CE1 ne se soit pas mis correctement en place et il serait en effet plus prudent de reprendre alors rapidement tout ça. Tu trouveras plusieurs fils sur ce sujet en allant fouiller dans la partie primaire.
Si c'est le cas, c'est facile à constater : il peut s'attaquer sans problème, dès la fin du CP, à la lecture de textes non préparés. Tu peux te faire une idée en consultant par exemple ceux proposés ici ou dans les premiers livres de lecture courante, là par exemple. Tu peux aussi te faire une idée si tu vas sur la "page des copines", tu verras ce qui peut se faire sans problème avec des CP (les adaptations du Roman de Renart par exemple passent les doigts dans le nez) : :http://www.ruedesinstits.com/page_copines_lectures_CP.htm
Il faut savoir qu'à la fin du CP, les élèves peuvent aussi déchiffrer sans erreur y compris des mots qui n'appartiennent pas à leur registre courant (par exemple des termes "savants" dans des documents scientifiques) et sont capables de demander alors leur signification sans tenter d'y substituer par devinette d'autres termes ressemblants qui appartiendraient à leur propre lexique. C'est ce que j'ai pu constater avec mes élèves, et pourtant, beaucoup étaient issus de milieux trèèèès "défavorisés".
Inutile de préciser que dans ce cas, s'ils ont eu droit dans la foulée, au CE1, à de vrais textes (même si ceux-ci sont adaptés à leur âge : on ne leur propose pas non plus des extraits de Proust !) et non à des albums avec quelques malheureuses phrases écrites en police 72, ils peuvent attaquer les mains dans les poches des textes déjà consistants à l'entrée au CE2.
La plupart des instits du forum pourront, je pense, te confirmer cela.
En revanche, si l'enfant a eu droit à une "non-méthode" au CP et à des non-textes au CE1, qu'il a pris l'habitude non de lire tout simplement le texte proposé mais d'émettre des hypothèses et de chercher à faire coïncider les paquets de lettres qu'il voit dans le texte avec ses hypothèses… alors là…
Bref, si la fille de ta cousine écorche tous les mots et les confond, il se pourrait bien que l'apprentissage au CP-CE1 ne se soit pas mis correctement en place et il serait en effet plus prudent de reprendre alors rapidement tout ça. Tu trouveras plusieurs fils sur ce sujet en allant fouiller dans la partie primaire.
- DuplayExpert
Je précise ce que j'entends par "reprendre tout ça" :
- reprendre les sons avec une bonne méthode (il y a bien sûr celles de Julie et de DoubleCasquette pour le GRIP ; sinon, Bien lire et aimer lire tome 1 ou la méthode Delile… Le mieux est de voir celle qui fait le plus "envie" à la petite.
- reprendre des textes adaptés en suivant la progression des sons du livre que tu vas choisir. Tu as le choix sur "la page des copines" dont j'ai parlé plus haut (les sons utilisés sont indiqués sur la page d'accueil). Commencer avec des textes courts mais en posant une règle intangible : lire ce qui est écrit et sans aucune erreur, quitte à y aller très lentement au début.
- consolider avec les textes du tome 2 de Bien lire et aimer lire, la progression est très bien faite et permet notamment, au début, de bien travailler les pauses avec une typo conçue pour cela puis, à la fin, de s'attaquer à des textes relativement longs, adaptés par exemple de contes de Perrault.
Bon courage !
- reprendre les sons avec une bonne méthode (il y a bien sûr celles de Julie et de DoubleCasquette pour le GRIP ; sinon, Bien lire et aimer lire tome 1 ou la méthode Delile… Le mieux est de voir celle qui fait le plus "envie" à la petite.
- reprendre des textes adaptés en suivant la progression des sons du livre que tu vas choisir. Tu as le choix sur "la page des copines" dont j'ai parlé plus haut (les sons utilisés sont indiqués sur la page d'accueil). Commencer avec des textes courts mais en posant une règle intangible : lire ce qui est écrit et sans aucune erreur, quitte à y aller très lentement au début.
- consolider avec les textes du tome 2 de Bien lire et aimer lire, la progression est très bien faite et permet notamment, au début, de bien travailler les pauses avec une typo conçue pour cela puis, à la fin, de s'attaquer à des textes relativement longs, adaptés par exemple de contes de Perrault.
Bon courage !
- BibiNiveau 6
L'enfant, au-delà de la méthode utilisée, peut aussi rencontrer des difficultés d'apprentissage. Oui en fin de ce1 un enfant doit pouvoir lire de manière fluide mais ce n'est pas le cas de tous et la méthode n'est pas toujours responsable. Je pense qu'il faut voir ça avec l'enseignant (e).
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"Bientôt ils se rapprochèrent de plus en plus, et, comme deux gouttes de rosée roulant sur la même feuille de lis, ils finirent par se confondre dans une perle unique."
- Spinoza1670Esprit éclairé
Duplay, c'est très bien dit. Y a plus qu'à suivre les consignes. (Ne pas oublier d'insister sur l'écriture, les dictées de syllabes, de mots puis de phrases).
Pour les difficultés d'apprentissage, on a l'impression que c'est l'enfant qui a des problèmes, mais si on pouvait voir toute la classe, on se rendrait sûrement compte que ceux qui savent lire sont ceux qui ont fait du Boscher ou autre avec leurs parents, et les happy few qui ont fini par piger le truc.
Cf. Dyslexie : une vraie-fausse épidémie (de Colette Ouzilou) : des textes d'Ouzilou sont sur le net.
Et même si l'enseignante travaille bien, prépare bien, etc. ce qui est très très souvent le cas. Le contenu du manuel adopté et la progression de ce manuel prime sur la virtuosité pédagogique de l'enseignant.
cf. effet-manuel (étude de J. Deauvieau, nov. 2013)
Je dirais donc aussi en première approximation qu'on ne pourra bien tester les supposées difficultés d'apprentissage qu'après un vrai apprentissage dans une méthode correcte (Duplay en a cité quelques-unes). D'après mon expérience, les difficultés auront tendance à décroître très rapidement. Et de plus en plus vite (cercle vertueux) à mesure que l'élève prendra conscience et se réjouit des pouvoirs que lui donnera la maîtrise des correspondances graphème-phonème dans la lecture de mots, de phrases.
Et si l'élève ne progresse pas assez vite dans une méthode alphabétique progressive en progressant à l'allure de l'écriture (n'avancer que si l'élève parvient à écrire sous la dictée les mots et les phrases de la leçon), il est alors temps de s'inquiéter de troubles psy, neuro, etc.
Commencer à médicaliser la question dès le début risque d'avoir des dommages : "j'ai des problèmes de dyslexie, c'est pour ça que je lis moins bien."
Désolé pour la lourdeur du style et la concordance des temps. Pas le temps de relire ce soir.
Pour les difficultés d'apprentissage, on a l'impression que c'est l'enfant qui a des problèmes, mais si on pouvait voir toute la classe, on se rendrait sûrement compte que ceux qui savent lire sont ceux qui ont fait du Boscher ou autre avec leurs parents, et les happy few qui ont fini par piger le truc.
Cf. Dyslexie : une vraie-fausse épidémie (de Colette Ouzilou) : des textes d'Ouzilou sont sur le net.
Et même si l'enseignante travaille bien, prépare bien, etc. ce qui est très très souvent le cas. Le contenu du manuel adopté et la progression de ce manuel prime sur la virtuosité pédagogique de l'enseignant.
cf. effet-manuel (étude de J. Deauvieau, nov. 2013)
Je dirais donc aussi en première approximation qu'on ne pourra bien tester les supposées difficultés d'apprentissage qu'après un vrai apprentissage dans une méthode correcte (Duplay en a cité quelques-unes). D'après mon expérience, les difficultés auront tendance à décroître très rapidement. Et de plus en plus vite (cercle vertueux) à mesure que l'élève prendra conscience et se réjouit des pouvoirs que lui donnera la maîtrise des correspondances graphème-phonème dans la lecture de mots, de phrases.
Et si l'élève ne progresse pas assez vite dans une méthode alphabétique progressive en progressant à l'allure de l'écriture (n'avancer que si l'élève parvient à écrire sous la dictée les mots et les phrases de la leçon), il est alors temps de s'inquiéter de troubles psy, neuro, etc.
Commencer à médicaliser la question dès le début risque d'avoir des dommages : "j'ai des problèmes de dyslexie, c'est pour ça que je lis moins bien."
Désolé pour la lourdeur du style et la concordance des temps. Pas le temps de relire ce soir.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- DuplayExpert
Coucou, Spino !
Bien sûr, ne pas faire l'impasse sur l'écriture en lien avec le travail fait en lecture, comme tu le rappelles. C'est indispensable !
Merci d'avoir complété !
Bien sûr, ne pas faire l'impasse sur l'écriture en lien avec le travail fait en lecture, comme tu le rappelles. C'est indispensable !
Merci d'avoir complété !
- alprechac2Expert
Merci beaucoup à tous pour vos réponses et les différentes pistes.
J'ai peur de froisser ma cousine en lui faisant part de mes craintes, mais d'un autre côté, vu comme sa fille lit, je me dis que la suite de sa scolarité va être très compliquée et je m'en voudrais de n'avoir rien dit sachant que visiblement, d'après vos retours, c'est rattrapable (je ne pense pas qu'il y ait de la dyslexie ; on voit bien qu'elle saisit le mot de manière globale, sans le décomposer, d'où des approximations sur tous les mots).
J'ai peur de froisser ma cousine en lui faisant part de mes craintes, mais d'un autre côté, vu comme sa fille lit, je me dis que la suite de sa scolarité va être très compliquée et je m'en voudrais de n'avoir rien dit sachant que visiblement, d'après vos retours, c'est rattrapable (je ne pense pas qu'il y ait de la dyslexie ; on voit bien qu'elle saisit le mot de manière globale, sans le décomposer, d'où des approximations sur tous les mots).
Sa maîtresse trouve que ça va, apparemment (selon les dires de ma cousine, donc ça reste soumis à caution). La petite est scolarisée dans une zone ZEP où les enfants entrent en maternelle en ne sachant pas, pour une grande majorité, parler français correctement, donc je pense que la maîtresse fait ce qu'elle peut.Bibi a écrit:L'enfant, au-delà de la méthode utilisée, peut aussi rencontrer des difficultés d'apprentissage. Oui en fin de ce1 un enfant doit pouvoir lire de manière fluide mais ce n'est pas le cas de tous et la méthode n'est pas toujours responsable. Je pense qu'il faut voir ça avec l'enseignant (e).
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Habillez vos petits ! Mise à jour 18/04/2022 :
https://www.neoprofs.org/t120915-vd-fille-6-mois-9-ans-sm-pb-maj-18-04-2022#4574437
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