- TangledingGrand Maître
J'évoquais le consensus au sein de l'intersyndicale.amethyste a écrit:Du tout. Encore une journée de grève perdue au milieu de nulle part, une manifestation bien trop tardive. Si le consensus se fait, ce n'est pas au niveau des enseignants, on est nombreux à trouver complètement incohérente la réaction de l'intersyndicale.Tangleding a écrit:Il peut y avoir des désaccords passagers sur l'action et ses modalités, tant qu'il y a accord sur le fond : abrogation du décret du 20 mai.
Actuellement l'action prévue à la rentrée semble faire consensus.
La grève permettra de relancer la contestation. La date de la manif n'est pas si tardive, cela nous laisse le temps de mobiliser les parents, nous aurons fort à faire durant le mois de septembre.
Franchement je trouve ta réaction incompréhensible. Que proposes-tu ? Avez-vous déjà mobilisé les parents le 4 juin ?
- GalliaNiveau 9
Dans mon collège, personne ne bougera à la rentrée et même, ils seront tous là le 31...
_________________
On nous apprend à désapprendre.
- amethysteDoyen
On a été l'établissement où le taux de grévistes a été le plus important du département le 19 mai, tractage auprès des parents, le 11 juin, encore de nombreux grévistes, nouveaux tractage, discussions avec les représentants des fédérations, motion au CA, ça nous aurait grandement facilité les choses si on avait pu proposer quelque chose de concret aux parents, parce qu'à part leur expliquer les inconvénients de la réforme, difficile de leur proposer une action. Beaucoup de fatigue qui commence à s'accumuler, je ne suis pas sûre que les collègues se relanceront dans une bataille contre la réforme à la rentrée. Je sais que c'est difficile d'organiser la riposte au MEN, mais là, il y a un peu de découragement...
- User5899Demi-dieu
Et c'est rien dire que dire celaamethyste a écrit:Du tout. Encore une journée de grève perdue au milieu de nulle part, une manifestation bien trop tardive. Si le consensus se fait, ce n'est pas au niveau des enseignants, on est nombreux à trouver complètement incohérente la réaction de l'intersyndicale.Tangleding a écrit:Il peut y avoir des désaccords passagers sur l'action et ses modalités, tant qu'il y a accord sur le fond : abrogation du décret du 20 mai.
Actuellement l'action prévue à la rentrée semble faire consensus.
Et - j'ai encore entendu ça hier - nous sommes définitivement classés "serpillères" par bon nombre de parents.
- TangledingGrand Maître
Bravo à vous. Comme vous on a été confronté à l'absence de perspective d'action lors de notre réunion le 4 juin. Mais on a pu récuperer des emails, et la rentrée se prêtera bien à la mobilisation des parents.
N'oublions pas que pour une manif en juin cela aurait fait cours pour mobiliser dans les bahuts endormis.
La rentrée s'annonce catastrophique, le MEN se débrouille comme un manche en attisant la colère des collègues. Il faudra reprendre le travail de conviction et de mobilisation à la rentrée, nous avons un boulevard.
Accessoirement NVB est toujours aussi haïe par les collègues.
N'oublions pas que pour une manif en juin cela aurait fait cours pour mobiliser dans les bahuts endormis.
La rentrée s'annonce catastrophique, le MEN se débrouille comme un manche en attisant la colère des collègues. Il faudra reprendre le travail de conviction et de mobilisation à la rentrée, nous avons un boulevard.
Accessoirement NVB est toujours aussi haïe par les collègues.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- amethysteDoyen
La seule réaction qui tombera, c'est quand arriveront les convocations pour les formations, pour les réunions de concertation de cycle et EPI qui devront déjà commencer l'année prochaine. Il sera trop tard à ce moment, j'en ai peur...Gallia a écrit:Dans mon collège, personne ne bougera à la rentrée et même, ils seront tous là le 31...
- amethysteDoyen
Mon CDE aussi après la fin d'année catastrophique que nous avons eue, c'est lui qui est devenu la priorité dans notre lutte. La réforme en plus... Je crains que nous ne soyons laminés... Beaucoup de découragement aussi vis-à-vis des parents : si certains nous soutiennent à fond, beaucoup sont indifférents. Même les parents des amis de mes enfants (vous avez suivi ? ) qui ont des enfants plus jeunes me répondent : Ah oui, la réforme, il n'y aura plus de latin, c'est ça ? Alors que je leur explique la baisse du nombre d'heures de cours, les EPI... Si nous sommes des serpillières, eux, que sont-ils, ces parents indifférents ? Désolée, c'est la fin d'année, c'était le quart d'heure de blues.Tangleding a écrit:Bravo à vous. Comme vous on a été confronté à l'absence de perspective d'action lors de notre réunion le 4 juin. Mais on a pu récuperer des emails, et la rentrée se prêtera bien à la mobilisation des parents.
N'oublions pas que pour une manif en juin cela aurait fait cours pour mobiliser dans les bahuts endormis.
La rentrée s'annonce catastrophique, le MEN se débrouille comme un manche en attisant la colère des collègues. Il faudra reprendre le travail de conviction et de mobilisation à la rentrée, nous avons un boulevard.
Accessoirement NVB est toujours aussi haïe par les collègues.
- LefterisEsprit sacré
Je suis plus pessimiste.Tangleding a écrit:Bravo à vous. Comme vous on a été confronté à l'absence de perspective d'action lors de notre réunion le 4 juin. Mais on a pu récuperer des emails, et la rentrée se prêtera bien à la mobilisation des parents.
N'oublions pas que pour une manif en juin cela aurait fait cours pour mobiliser dans les bahuts endormis.
La rentrée s'annonce catastrophique, le MEN se débrouille comme un manche en attisant la colère des collègues. Il faudra reprendre le travail de conviction et de mobilisation à la rentrée, nous avons un boulevard.
Accessoirement NVB est toujours aussi haïe par les collègues.
Autour de moi, j'ai l'impression qu'il ne se passe rien , ou du moins rien de gravissime. Les veaux broutent paisiblement. Certains sont contents de la réforme, parce qu' "il fallait bien tenter quelque chose, le collège ne fonctionne pas".
Les quelques collègues qui ont eu un sursaut sont désabusés, ne croient plus à la possibilité de lutter. On n'en fera plus descendre bon nombre dans la rue juste pour le plaisir d'avoir une fiche de paie en berne et voir le sourire triomphant de la ministre. La grève longue, n'en parlons même pas...
J'ai fait toutes les grèves cette année, plus celle liées à la FP. A partir de la rentrée, je ne participerai plus qu'aux actions "dures"... Fini le défilé dans les rues pour amuser la galerie, se faire traiter de fainéant par une société qui s'en fout, et qui nous dit que si ça ne plaît pas, il faut changer de métier.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- TangledingGrand Maître
Reposons-nous pour une année de luttes.
A la rentrée notre principal ennemi ne sera pas l'abattement mais le sentiment de "reset", de "nouveau départ", l'enthousiasme de la rentrée.
Voilà ce qu'il faudra surmonter pour mobiliser collègues et parents.
Ce n'est pas insurmontable. Dans mon bahut une bourde du CE va me simplifier la tâche : elle a compté les IMP en considérant le taux triple comme taux simple. La rentrée débutera par l'annonce que les IMP qui ont été présentées en CP et votées en CA doivent être divisées par 3...
Je n'ai pas compris que la CE ne l'annonce pas dès la plénière de ce matin pour crever l'abcès...
A la rentrée notre principal ennemi ne sera pas l'abattement mais le sentiment de "reset", de "nouveau départ", l'enthousiasme de la rentrée.
Voilà ce qu'il faudra surmonter pour mobiliser collègues et parents.
Ce n'est pas insurmontable. Dans mon bahut une bourde du CE va me simplifier la tâche : elle a compté les IMP en considérant le taux triple comme taux simple. La rentrée débutera par l'annonce que les IMP qui ont été présentées en CP et votées en CA doivent être divisées par 3...
Je n'ai pas compris que la CE ne l'annonce pas dès la plénière de ce matin pour crever l'abcès...
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- LefterisEsprit sacré
Tangleding a écrit:Reposons-nous pour une année de luttes.
A la rentrée notre principal ennemi ne sera pas l'abattement mais le sentiment de "reset", de "nouveau départ", l'enthousiasme de la rentrée.
Voilà ce qu'il faudra surmonter pour mobiliser collègues et parents.
Ce n'est pas insurmontable. Dans mon bahut une bourde du CE va me simplifier la tâche : elle a compté les IMP en considérant le taux triple comme taux simple. La rentrée débutera par l'annonce que les IMP qui ont été présentées en CP et votées en CA doivent être divisées par 3...
Je n'ai pas compris que la CE ne l'annonce pas dès la plénière de ce matin pour crever l'abcès...
Les collègues ne sentent pas touchés tous ensemble. Ca sera un par un , un CDS par-ci, des HSE en moins par-là , et en attendant chacun va tenter son sauve-qui-peut, de limiter les dégâts. Je n e parle pas des collègues affectés en lycée dont certains ne savent qu'à peine ce qui se passe, et qui vont prendre pourtant les retombées de plein fouet.
Là-dessus va arriver la réforme de l'évaluation, qui fera peser une menace permanente sur les contestataires ou tout simplement ceux qui ne font pas de zèle.
"Tous les leviers sont actionnés en même temps" , comme dit NVB. Après l'uppercut de la réforme du décret de 1950, c’est le crochet du gauche de la réforme du collège et le KO par le direct de celle de l'évaluation , et donc des carrières.
Je ferai certains mouvements et actions par principe, pour me regarder dans la glace et montrer que je n'ai jamais participé à tout ça, même par inaction, et aussi pouvoir fustiger les collègues quand ils pleurnicheront trop tard. Mais franchement, je crois que ce ne sera plus que pour la beauté du geste.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Tessa103Niveau 6
Il ne faut pas baisser les bras.
Parfois je me dis que l'on se bat contre des moulins à vent, parfois je me dis que le collège public est fichu ( j'entends tellement de plus en plus de monde vouloir aller dans le privé même dans certains quartiers mixtes, pas tellement défavorisés).
Mais bon...
L'association" arrête ton char"a une très bonne idée pour continuer le combat pendant les vacances. Si chacun pouvait le faire. Et n'hésitez pas à envoyer des mails aux collègues pour passer l'idée ! Cela prend peu de temps et peut se révéler efficace !
http://www.arretetonchar.fr/mobilisation-estivale-une-carte-postale-pour-une-autre-reforme/
Et l'an prochain, nouvelle dans mon établissement, je veux lancer l'idée de la nécessité de faire venir le maximum de CM2 dans notre collège public.
C'est important. Il faut montrer l'exigence que l'on a, les projets (à mettre en place aussi).
Cette concurrence du privé me rend parfois vraiment triste car c'est une EN à deux vitesses.
Parfois je me dis que l'on se bat contre des moulins à vent, parfois je me dis que le collège public est fichu ( j'entends tellement de plus en plus de monde vouloir aller dans le privé même dans certains quartiers mixtes, pas tellement défavorisés).
Mais bon...
L'association" arrête ton char"a une très bonne idée pour continuer le combat pendant les vacances. Si chacun pouvait le faire. Et n'hésitez pas à envoyer des mails aux collègues pour passer l'idée ! Cela prend peu de temps et peut se révéler efficace !
http://www.arretetonchar.fr/mobilisation-estivale-une-carte-postale-pour-une-autre-reforme/
Et l'an prochain, nouvelle dans mon établissement, je veux lancer l'idée de la nécessité de faire venir le maximum de CM2 dans notre collège public.
C'est important. Il faut montrer l'exigence que l'on a, les projets (à mettre en place aussi).
Cette concurrence du privé me rend parfois vraiment triste car c'est une EN à deux vitesses.
- PuckVénérable
J'ai déjà expliqué que dans le privé nous subissons cette réforme et que cela nous a autant révoltés que nos collègues du public. Nous avons fait massivement grève le 19 et notre établissement a dû fermer en prévenant les parents que seule la fonction d'accueil était maintenue, nous avons recommencé le 11 mais moins nombreux et nous n'étions plus que 2 à faire la grève des corrections. Notre collège voisin et public n'a pas eu autant de grévistes et tous leurs surveillants et/ou correcteurs étaient présents. Il faut arrêter ce clivage car nous n'en sommes plus là.
L'ÉVALUATION : nous avons vécu un grand moment cet après-midi : un IPR de SVT est venu nous "former" à la nouvelle formule de l'évaluation. Sur le fil initié par V.Marsais, nous étions prévenus du nouveau coup qui nous attendait. Mais ce fut pire, déjà la date choisie par le-dit IPR : le dernier jour de 14 à 17h. Très pédagogique tout cela. Ce fut un déballage de clichés assaisonnés de citations de nos recteurs (De Gaudemar , Ali Saïd) qui sorties du contexte étaient pitoyables ("le droit à l'erreur"), le "paradoxe de la reine rouge"(cf Alice) sur fond de diaporama. Puis nous avons eu droit au couplet compassionel : "je suis fils d'ouvrier, voyez où j'en suis grâce à l'école de la RP, mais maintenant cette ascension n'existe plus, c'est pour cela qu'il y a La Réforme puis L'Evaluation sans notes et groupée, blablabla". Quand nous avons poliment essayé d'intervenir, nous nous sommes fait vertement rabrouer, et notre charmant prophète nous a menacés de partir si on osait encore balbutier un mot. Un peu interloqués, nous avons supporté cela quelques minutes et il est allé jusqu'à dire que la "communication" était plus importante que la culture. Et soudain, il a interpelé une collègue sur un ton d'une violence inouïe car elle avait osé dire un mot à sa voisine tellement discrètement qu'on a eu du mal à comprendre à qui il s'adressait. Alors nous avons été une dizaine à nous lever et à quitter la salle après un bref échange très acerbe. La collègue incriminée était en pleurs tellement elle avait été choquée.
Je vous ai longuement narré cette anecdote pour vous montrer que 1) peut-être que ça barde dans les rectorats et que les gens sont à cran d'où les réactions épidermiques des courroies que sont devenus nos IPR. J'aimerais que cela en soit ainsi car ça voudrait dire que ça bouge. 2) mauvaise pioche : on est devenus tellement méprisables qu'on peut s'adresser à nous comme à de sales garnements qu'il faut remettre dans le droit chemin. Cela m'a rappelé la réplique "action/réaction" dans la bluette Les Choristes.
En tout cas, le secondaire est vraiment mis à mal.
Nous nous sommes quittés sur une sale impression et un clivage de mauvais augure vu la division très nette face à cet inspecteur entre ceux qui sont docilement restés et nous.
L'ÉVALUATION : nous avons vécu un grand moment cet après-midi : un IPR de SVT est venu nous "former" à la nouvelle formule de l'évaluation. Sur le fil initié par V.Marsais, nous étions prévenus du nouveau coup qui nous attendait. Mais ce fut pire, déjà la date choisie par le-dit IPR : le dernier jour de 14 à 17h. Très pédagogique tout cela. Ce fut un déballage de clichés assaisonnés de citations de nos recteurs (De Gaudemar , Ali Saïd) qui sorties du contexte étaient pitoyables ("le droit à l'erreur"), le "paradoxe de la reine rouge"(cf Alice) sur fond de diaporama. Puis nous avons eu droit au couplet compassionel : "je suis fils d'ouvrier, voyez où j'en suis grâce à l'école de la RP, mais maintenant cette ascension n'existe plus, c'est pour cela qu'il y a La Réforme puis L'Evaluation sans notes et groupée, blablabla". Quand nous avons poliment essayé d'intervenir, nous nous sommes fait vertement rabrouer, et notre charmant prophète nous a menacés de partir si on osait encore balbutier un mot. Un peu interloqués, nous avons supporté cela quelques minutes et il est allé jusqu'à dire que la "communication" était plus importante que la culture. Et soudain, il a interpelé une collègue sur un ton d'une violence inouïe car elle avait osé dire un mot à sa voisine tellement discrètement qu'on a eu du mal à comprendre à qui il s'adressait. Alors nous avons été une dizaine à nous lever et à quitter la salle après un bref échange très acerbe. La collègue incriminée était en pleurs tellement elle avait été choquée.
Je vous ai longuement narré cette anecdote pour vous montrer que 1) peut-être que ça barde dans les rectorats et que les gens sont à cran d'où les réactions épidermiques des courroies que sont devenus nos IPR. J'aimerais que cela en soit ainsi car ça voudrait dire que ça bouge. 2) mauvaise pioche : on est devenus tellement méprisables qu'on peut s'adresser à nous comme à de sales garnements qu'il faut remettre dans le droit chemin. Cela m'a rappelé la réplique "action/réaction" dans la bluette Les Choristes.
En tout cas, le secondaire est vraiment mis à mal.
Nous nous sommes quittés sur une sale impression et un clivage de mauvais augure vu la division très nette face à cet inspecteur entre ceux qui sont docilement restés et nous.
- Tessa103Niveau 6
Puck, je me suis mal exprimée car je sais très bien que le privé est touché par la réforme et on l'a expluqié aux parents. Ce qui me déprime en revanche c'est de voir la fuite des classes moyennes et aisées vers le privé par peur du "public du public..." Parfois c'est justifié, parfois moins. En fait il s'agit d'un tout autre problème que la réforme mais c'est à travailler aussi dans nos établissements.
Quant à votre dernier après-midi c'est en effet une fin d'année au goût amer.
Quant à votre dernier après-midi c'est en effet une fin d'année au goût amer.
- amethysteDoyen
Merci pour le lien ! Allez, jusqu'au bout, on se battra (ça va mieux après une nuit de sommeil ! )Tessa103 a écrit:Il ne faut pas baisser les bras.
Parfois je me dis que l'on se bat contre des moulins à vent, parfois je me dis que le collège public est fichu ( j'entends tellement de plus en plus de monde vouloir aller dans le privé même dans certains quartiers mixtes, pas tellement défavorisés).
Mais bon...
L'association" arrête ton char"a une très bonne idée pour continuer le combat pendant les vacances. Si chacun pouvait le faire. Et n'hésitez pas à envoyer des mails aux collègues pour passer l'idée ! Cela prend peu de temps et peut se révéler efficace !
http://www.arretetonchar.fr/mobilisation-estivale-une-carte-postale-pour-une-autre-reforme/
Et l'an prochain, nouvelle dans mon établissement, je veux lancer l'idée de la nécessité de faire venir le maximum de CM2 dans notre collège public.
C'est important. Il faut montrer l'exigence que l'on a, les projets (à mettre en place aussi).
Cette concurrence du privé me rend parfois vraiment triste car c'est une EN à deux vitesses.
- User5899Demi-dieu
D'abord, vous avez eu raison de partir, selon moi. Bravo. Si ces gens étaient plus souvent confrontés à cette réaction, peut-être prendraient-ils au moins un poeu conscience de certaines de leurs paroles.Puck a écrit:Nous nous sommes quittés sur une sale impression et un clivage de mauvais augure vu la division très nette face à cet inspecteur entre ceux qui sont docilement restés et nous.
Ensuite, sur le mauvais augure... Être demeuré sur place ne vaut pas acquiescement, je pense.
- FrontUniqueNiveau 3
Comme le dit Spinoza, "ne pas rire, ne pas pleurer: comprendre".
Considérer l'"apathie" présumée des collègues ou bien faire preuve d'un enthousiasme démesuré relèvent également de la spéculation.
La réalité c'est que les collègues sont à la fois majoritairement opposés à la "réforme" et largement déboussolés par leur expérience, comme par la politique des directions syndicales.
C'est à ce niveau-là que se trouve le verrou. Les collègues n'ont pas suivi massivement le 11 juin ou la grève du brevet parce qu'ils ont estimé - et avaient-ils tort? - que cela ne constituait pas une réaction à la hauteur de l'attaque.
Il n'y a aucune raison de penser que les profs de lettres classiques, de sciences, etc vont baisser les bras après la rentrée. Encore faudra-t-il progresser dans le combat en vue de faire passer NOS exigences auprès des directions syndicales et non de subir l'habituelle comédie bureaucratique des intersyndicales "mandatées" par elles-mêmes pour décider de se recontacter prochainement pour décider d'une hypothétique grève si à la troisième rencontre les dirigeants se seront auto-mandatés pour être d'accord sur une date (entretemps 36 séances de "dialogue social" au programme).
A la rentrée, les nouvelles règles statutaires entreront en application, avec un énorme renforcement des pouvoirs des chefs d'établissement. A la rentrée, les nouveaux programmes de catéchisme moral et civique vont entrer en application. A la rentrée, le projet de réforme de l'évaluation sera porté à la connaissance des enseignants.
Aucune raison de croire que les collèges paisseront et mugiront paisiblement.
Considérer l'"apathie" présumée des collègues ou bien faire preuve d'un enthousiasme démesuré relèvent également de la spéculation.
La réalité c'est que les collègues sont à la fois majoritairement opposés à la "réforme" et largement déboussolés par leur expérience, comme par la politique des directions syndicales.
C'est à ce niveau-là que se trouve le verrou. Les collègues n'ont pas suivi massivement le 11 juin ou la grève du brevet parce qu'ils ont estimé - et avaient-ils tort? - que cela ne constituait pas une réaction à la hauteur de l'attaque.
Il n'y a aucune raison de penser que les profs de lettres classiques, de sciences, etc vont baisser les bras après la rentrée. Encore faudra-t-il progresser dans le combat en vue de faire passer NOS exigences auprès des directions syndicales et non de subir l'habituelle comédie bureaucratique des intersyndicales "mandatées" par elles-mêmes pour décider de se recontacter prochainement pour décider d'une hypothétique grève si à la troisième rencontre les dirigeants se seront auto-mandatés pour être d'accord sur une date (entretemps 36 séances de "dialogue social" au programme).
A la rentrée, les nouvelles règles statutaires entreront en application, avec un énorme renforcement des pouvoirs des chefs d'établissement. A la rentrée, les nouveaux programmes de catéchisme moral et civique vont entrer en application. A la rentrée, le projet de réforme de l'évaluation sera porté à la connaissance des enseignants.
Aucune raison de croire que les collèges paisseront et mugiront paisiblement.
- MUTISExpert
PUCK,
L'anecdote que vous rapportez est d'autant plus consternante que ce genre de prétentieux habilité est censé promouvoir l'évaluation "bienveillante"...
Vous avez eu raison de quitter la salle et il eût été préférable, sans doute, que l'ensemble des collègues suive ne serait-ce que par solidarité.
Le mépris de la hiérarchie s'adresse aux gens dociles, c'est en tout cas ce que j'ai remarqué par le passé. Quand vous vous dressez face à ce genre de personnage, que vous adressez des arguments et que vous démontez leur discours tranquillement, ils sont bien embêtés et vous vous apercevez qu'ils n'ont pas l'habitude. Du coup, 2 réactions en général : l'agacement et l'autoritarisme auquel il faut répondre immédiatement sans se laisser impressionner et là la baudruche se dégonfle ou explose ! Deuxième réaction des plus intelligents : le dialogue et là vos idées passent ou ont l'occasion de s'exprimer.
Une chose est sûre en tout cas, ce genre de traitement infantile ne peut plus durer.
Une petite anecdote ; l'an passé nous avons eu affaire, en tant que correcteurs à une principale particulièrement méprisante et autoritaire qui ne voulait pas nous donner les copies en même temps et voulait nous faire rester jusqu'à 17h00. En face 50 profs environ venus corriger. Avec une collègue nous sommes intervenus pour lui dire
- de changer de ton immédiatement et de respecter les correcteurs. Je lui ai dit que si elle recommençait à nous parler de cette façon une seule fois, je partais immédiatement et que je ne serais pas le seul
- de nous donner l'intégralité des copies immédiatement car nous allions sinon nous concerter pour quitter les lieux collectivement et elle corrigerait toute seule ses copies...
Elle a été surprise de la réaction et quelques minutes après nous avions nos copies et nous sommes partis à l'heure que nous souhaitions, après correction... On ne l'a plus revue de la journée. Ne jamais oublier que le pouvoir que l'on donne à ces gens vient plus de notre assentiment que de leurs compétences réelles. Surtout dans l'EN...
L'anecdote que vous rapportez est d'autant plus consternante que ce genre de prétentieux habilité est censé promouvoir l'évaluation "bienveillante"...
Vous avez eu raison de quitter la salle et il eût été préférable, sans doute, que l'ensemble des collègues suive ne serait-ce que par solidarité.
Le mépris de la hiérarchie s'adresse aux gens dociles, c'est en tout cas ce que j'ai remarqué par le passé. Quand vous vous dressez face à ce genre de personnage, que vous adressez des arguments et que vous démontez leur discours tranquillement, ils sont bien embêtés et vous vous apercevez qu'ils n'ont pas l'habitude. Du coup, 2 réactions en général : l'agacement et l'autoritarisme auquel il faut répondre immédiatement sans se laisser impressionner et là la baudruche se dégonfle ou explose ! Deuxième réaction des plus intelligents : le dialogue et là vos idées passent ou ont l'occasion de s'exprimer.
Une chose est sûre en tout cas, ce genre de traitement infantile ne peut plus durer.
Une petite anecdote ; l'an passé nous avons eu affaire, en tant que correcteurs à une principale particulièrement méprisante et autoritaire qui ne voulait pas nous donner les copies en même temps et voulait nous faire rester jusqu'à 17h00. En face 50 profs environ venus corriger. Avec une collègue nous sommes intervenus pour lui dire
- de changer de ton immédiatement et de respecter les correcteurs. Je lui ai dit que si elle recommençait à nous parler de cette façon une seule fois, je partais immédiatement et que je ne serais pas le seul
- de nous donner l'intégralité des copies immédiatement car nous allions sinon nous concerter pour quitter les lieux collectivement et elle corrigerait toute seule ses copies...
Elle a été surprise de la réaction et quelques minutes après nous avions nos copies et nous sommes partis à l'heure que nous souhaitions, après correction... On ne l'a plus revue de la journée. Ne jamais oublier que le pouvoir que l'on donne à ces gens vient plus de notre assentiment que de leurs compétences réelles. Surtout dans l'EN...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- RoninMonarque
De la servitude volontaire...
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- VanGogh59Expert spécialisé
Je crois en effet que l'automne sera chaud.... Je rajouterai qu'à la rentrée nous aurons les premiers conseils pédagogiques et autre CA sur la réforme. A nous à l'interne aussi d'essayer de bloquer toute tentative de "réformite". Penser également aux heures syndicales qui pourront devenir une arme en cas de réunionite ou de chefs (petits ou pas) trop zélés... Je suis comme vous : désespéré par l'apathie de nombre de nos collègues et des parents qui ne se rendent pas compte qu'on envoie leurs enfants à l'abattoir. En revanche, je serai toujours indigné et jamais résigné.
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- AlbiusNiveau 10
Lefteris a écrit:
Je suis plus pessimiste.
Autour de moi, j'ai l'impression qu'il ne se passe rien , ou du moins rien de gravissime. Les veaux broutent paisiblement. Certains sont contents de la réforme, parce qu' "il fallait bien tenter quelque chose, le collège ne fonctionne pas".
Les quelques collègues qui ont eu un sursaut sont désabusés, ne croient plus à la possibilité de lutter. On n'en fera plus descendre bon nombre dans la rue juste pour le plaisir d'avoir une fiche de paie en berne et voir le sourire triomphant de la ministre. La grève longue, n'en parlons même pas...
J'ai fait toutes les grèves cette année plus celle liées à la FP. A partir de la rentrée, je ne participerai plus qu'aux actions "dures"... Fini le défilé dans les rues pour amuser la galerie, se faire traiter de fainéant par une société qui s'en fout, et qui nous dit que si ça ne plaît pas, il faut changer de métier.
Même bilan pessimiste, même découragement.
J'ai moi aussi fait les grèves du 19 mai, du 11 juin plus la manif parisienne, et la grève liée au DNB, avec deux jours séparés par un WE (!).
Tout ça pour ça…
Le MEN joue la carte, gagnante, de l'indifférence, ne prend même pas la peine d'évoquer l'éventuel échec de la grève des corrections du brevet. Il n'en parle pas du tout, ce qui est plus malin, et en conséquence les grands médias non plus, qui se contentent de relayer les déclarations AFP de la ministre et lui laissent l'usage exclusif de la communication. Je n'arrive pas à comprendre que les opposants à la réforme connus, influents, et les syndicats, ne parviennent pas à mieux investir les médias audiovisuels, quoi qu'on en pense toujours porteurs. La presse écrite, c'est très bien, mais évidemment insuffisant. Mais je ne connais rien au syndicalisme et suis sans doute d'une indécrottable naÏveté.
Au dernier échelon dans ma classe, ne devant plus qu'une dizaine d'années de servage, je me surprends à attendre avec impatience d'en finir avec ce métier. "Ils" -les pédagos de la rue de Grenelle, certains collègues, mes concitoyens indifférents…- ont réussi à m'en dégoûter.
En dernier sursaut, je m'associerai quand même aux actions de la rentrée, tout en pensant aussi que seules des actions "dures" -et la grève du DNB aurait pu l'être!- sont les seules qui aient une chance de faire plier un gouvernement qui semble résolu à brûler ses vaisseaux et à se livrer à une fuite en avant contre laquelle les gentilles manifestations ont bien des chances d'être inopérantes.
- MUTISExpert
Puck, ne jamais oublier aussi qu'un IPR s'il était un prof de talent, serait resté prof.
A quelques exceptions près, c'est quelqu'un qui a fui l'enseignement pour un petit pouvoir et beaucoup d'obéissance. Et qui a fui les élèves pour jouer les maîtres intouchables auprès de ses pairs.
A quelques exceptions près, c'est quelqu'un qui a fui l'enseignement pour un petit pouvoir et beaucoup d'obéissance. Et qui a fui les élèves pour jouer les maîtres intouchables auprès de ses pairs.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- 288Niveau 10
MUTIS a écrit:Puck, ne jamais oublier aussi qu'un IPR s'il était un prof de talent, serait resté prof.
A quelques exceptions près, c'est quelqu'un qui a fui l'enseignement pour un petit pouvoir et beaucoup d'obéissance. Et qui a fui les élèves pour jouer les maîtres intouchables auprès de ses pairs.
Par simple curiosité, gagne-t-il plus d'argent en l'étant ?
- DinosauraHabitué du forum
Albius a écrit:Lefteris a écrit:
Je suis plus pessimiste.
Autour de moi, j'ai l'impression qu'il ne se passe rien , ou du moins rien de gravissime. Les veaux broutent paisiblement. Certains sont contents de la réforme, parce qu' "il fallait bien tenter quelque chose, le collège ne fonctionne pas".
Les quelques collègues qui ont eu un sursaut sont désabusés, ne croient plus à la possibilité de lutter. On n'en fera plus descendre bon nombre dans la rue juste pour le plaisir d'avoir une fiche de paie en berne et voir le sourire triomphant de la ministre. La grève longue, n'en parlons même pas...
J'ai fait toutes les grèves cette année plus celle liées à la FP. A partir de la rentrée, je ne participerai plus qu'aux actions "dures"... Fini le défilé dans les rues pour amuser la galerie, se faire traiter de fainéant par une société qui s'en fout, et qui nous dit que si ça ne plaît pas, il faut changer de métier.
Même bilan pessimiste, même découragement.
J'ai moi aussi fait les grèves du 19 mai, du 11 juin plus la manif parisienne, et la grève liée au DNB, avec deux jours séparés par un WE (!).
Tout ça pour ça…
Le MEN joue la carte, gagnante, de l'indifférence, ne prend même pas la peine d'évoquer l'éventuel échec de la grève des corrections du brevet. Il n'en parle pas du tout, ce qui est plus malin, et en conséquence les grands médias non plus, qui se contentent de relayer les déclarations AFP de la ministre et lui laissent l'usage exclusif de la communication. Je n'arrive pas à comprendre que les opposants à la réforme connus, influents, et les syndicats, ne parviennent pas à mieux investir les médias audiovisuels, quoi qu'on en pense toujours porteurs. La presse écrite, c'est très bien, mais évidemment insuffisant. Mais je ne connais rien au syndicalisme et suis sans doute d'une indécrottable naÏveté.
Au dernier échelon dans ma classe, ne devant plus qu'une dizaine d'années de servage, je me surprends à attendre avec impatience d'en finir avec ce métier. "Ils" -les pédalos de la rue de Grenelle, certains collègues, mes concitoyens indifférents…- ont réussi à m'en dégoûter.
En dernier sursaut, je m'associerai quand même aux actions de la rentrée, tout en pensant aussi que seules des actions "dures" -et la grève du DNB aurait pu l'être!- sont les seules qui aient une chance de faire plier un gouvernement qui semble résolu à brûler ses vaisseaux et à se livrer à une fuite en avant contre laquelle les gentilles manifestations ont bien des chances d'être inopérantes.
Je ressens la même lassitude... Le problème de mon côté est que j'en suis au début de ma carrière (6 ans d'ancienneté), en REP dans le 93 dans un étab où les projets/sorties sont hypervalorisés, où la moyenne d'âge doit être de 30 ans et je trouve d'autant plus révoltante l'indifférence des collègues qui ont toute leur carrière devant eux, et double peine j'ai deux enfants en maternelle (la grande entre en septembre en CP) qui vont se taper les merveilleux programmes de cycle 3 et cycle 4, et je précise que, vivant aussi dans le 93, je m'interroge sur le choix d'établissement dans les années à venir (surtout au collège, vu que l'option bilangue sauvait quelque peu la mixité sociale et le niveau d'exigences, mais que avec la réforme la dégradation du niveau et l'écart avec les étab parisiens exigeants vont encore s'accélérer...).
Edit : Et je rajoute que je ne suis plus motivée par des grèves d'un jour à la rentrée. L'inertie des collègues et les calculs politiciens du Snes m'ont vaincue. Marre de laisser mon argent pour rien au MEN alors que seule une action dure comme le boycott du brevet aurait pu conduire à quelque chose. La grève du 19 mai (allez, et celle du 11 juin, soyons bon joueur...) aurait dû préparer à une action beaucoup plus forte. Si on en revient à des grèves d'un jour, ce ne sera que régression et ça va amuser l'opinion qui continuera à nous prendre pour des guignols. Désormais je ne crois plus qu'à la grève du zèle dans l'application de la réforme, la subversion de l'intérieur (même si, je sais, l'évaluation des personnels va contraindre les plus récalcitrants...) et au fait de sauver ses enfants.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- DaphnéDemi-dieu
Point c'est tout !Pouce a écrit:Petite info du jour : mail reçu de mon IPR, elle évoque ma défection le jour de la correction , elle évoque le fait qu'elle aurait été tentée de dire du bien de moi à mes futurs IPR ( je change d'académie) mais qu'elle pourrait également leur parler de cette défection.
Mail reçu également par le CDE, très déçu du comportement de cet IPR, qui, selon lui, a agi sous la colère.
Je vais lui répondre par les faits : il y avait un préavis de grève.
- PuckVénérable
Merci à tous de vos commentaires. Puis comme dit plus haut, la nuit apaise. Je reste quand même consternée du mépris de notre hiérarchie. La façon d'agir de nos ministres successifs en est - elle la cause ou la conséquence ?
Dernier détail qui en dit long sur le personnage à qui nous avons eu affaire : Quand nous nous sommes levés et avons pris nos affaires, il a éructé qu' un comportement pareil était inouï et que nous ne nous permettrions jamais cela si le cde était dans la salle. Nous avons alors rétorqué que nous étions des adultes et que la peur du grand méchant loup nous avait quitté depuis fort longtemps.
Je reste néanmoins très perplexe : est - on convaincu, chez nos supérieurs comme au cabinet ministériel, qu'on peut vraiment nous faire tout avaler ? Que nous sommes prêts à prendre des vessies pour des lanternes ? Et que nous sommes si couards ?
Certains collègues, fortement encouragés par notre chef, préparent déjà les infects zépis, l'atmosphère est délétère, quant aux grèves à venir ...
Il fallait faire une grande action d'éclat au moment du brevet. Dommage !
Bon, la fin d'année est toujours éprouvante mais là, nous avons atteint des sommets.
En tout cas vive ce forum qui permet de se sentir compris (e) et soutenu (e). Et j'ai eu droit à une réponse du Grand Maître Ursidé, donc me voici bien reconfortée
Dernier détail qui en dit long sur le personnage à qui nous avons eu affaire : Quand nous nous sommes levés et avons pris nos affaires, il a éructé qu' un comportement pareil était inouï et que nous ne nous permettrions jamais cela si le cde était dans la salle. Nous avons alors rétorqué que nous étions des adultes et que la peur du grand méchant loup nous avait quitté depuis fort longtemps.
Je reste néanmoins très perplexe : est - on convaincu, chez nos supérieurs comme au cabinet ministériel, qu'on peut vraiment nous faire tout avaler ? Que nous sommes prêts à prendre des vessies pour des lanternes ? Et que nous sommes si couards ?
Certains collègues, fortement encouragés par notre chef, préparent déjà les infects zépis, l'atmosphère est délétère, quant aux grèves à venir ...
Il fallait faire une grande action d'éclat au moment du brevet. Dommage !
Bon, la fin d'année est toujours éprouvante mais là, nous avons atteint des sommets.
En tout cas vive ce forum qui permet de se sentir compris (e) et soutenu (e). Et j'ai eu droit à une réponse du Grand Maître Ursidé, donc me voici bien reconfortée
- RoninMonarque
Bien sûr qu'ils pensent tout faire passer, ça marche plutôt pas mal d'habitude vu le degré de soumission de la profession, sinon il y a longtemps que toutes ces conneries n'existeraient plus. Disons que depuis la loi de 89 le désastre s'accélère avec la passivité de beaucoup et la bénédiction de certains.
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- Préavis de grève déposé par le SNALC pour le Brevet (surveillance et correction)
- Le SNALC confirme son préavis de grève pour le bac et le DNB.
- Pas de prérentrée en août pour le SNALC: préavis de grève pour la journée du 31 août 2015.
- Rythmes : la CFDT dépose un préavis de grève à Quimper, dont le maire est un proche conseiller de F. Hollande.
- Préavis de grève pour les corrections du DNB à Lyon
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