- JPhMMDemi-dieu
Oui, le changement d'EPI donc de discipline par semestre risque de provoquer de jolis casse-têtes d'emploi du temps.
- amethysteDoyen
Moi, je ne suis pas curieuse du tout, je préférerais ne jamais le voir.Botchan a écrit:Heureux d'échapper aux EPI grâce à ma récente mutation en lycée mais curieux de voir comment ils vont être organisés sur un plan purement concret et pratique (emploi du temps des professeurs et des élèves), une réalité très peu évoquée par le Ministère (cf les exemples proposés par ledit Ministère).
- JPhMMDemi-dieu
Oups, ça s'est vu.neo-fit a écrit:JPhmm, trop voyant l’interdisciplinarité tout seul même si c’est bien comme ça que certains d’entres nous le font le mieux.JPhMM a écrit:EPI Maths/Français :
Lecture de problèmes mathématiques et résolution.
EPI Maths/Anglais :
Lecture de problèmes mathématiques écrits en anglais et résolution.
EPI Maths/Anglais :
Lecture de problèmes mathématiques écrits en espagnol et résolution.
EPI SVT/Maths :
Lecture de problèmes mathématiques sur les SVT et résolution.
EPI Sc. Phy/Maths :
Lecture de problèmes mathématiques sur les Sc. Phy et résolution.
EPI Maths/Histoire :
Lecture de problèmes mathématiques anciens et résolution.
EPI EPS/Maths :
Lecture de problèmes mathématiques sur l'EPS et résolution.
Plus facile à caser dans l’edt aussi, notamment pour la concertation.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- AdriGrand Maître
ycombe a écrit:Nécessité? Je trouve le mot un peu fort.Adri a écrit:
Dans les EPI, il y a du bon : prendre en compte la nécessité parfois de travailler avec un collègue avec/devant une classe.
Ok, un peu fort, je vois les choses de mon bout de la lorgnette : il m'arrive de faire des projets (par exemple un séjour à l'étranger, au hasard, mais pas seulement) qui mettent à contribution plusieurs disciplines, et si ce travail là pouvait être reconnu, ce ne serait pas mal (mais pas imposé ni généralisé !)
ycombe a écrit:C'était un fil défouloir pour recenser des idées qu'on peut s'amuser à présenter tout à fait sérieusement, tout en délirant complètement. EPI ne mérite pas plus que notre ironie la plus mordante.
EPI omelette aux cèpes avec dégustation pour les évaluateurs.
EPI journées à la plage en juin, avec sports nautiques.
EPI journées à la montagne en hiver, avec pratique des sports d'hiver.
Pour les idées d'EPI, avec les collègues, on est très créatifs :
EPI autour de l'axe, avec voyage d'études pour les 3e (allemand, italien, HG)
EPI Hänsel et Gretel (allemand, français, SVT, techno) : on construit la maison en pain d'épices après lecture du conte en VO et en français, on calcule pour voir si le pain d'épices est un bon isolant thermique, puis on bouffe tout et on se demande si c'est diététique (oh, puis comme il y aura des calculs, on peut aussi embarquer les maths) Variante : si on manque de crédits et de salles de classe, on fait classe dans la maison de pain d'épices...
- CasparProphète
amethyste a écrit:Moi, je ne suis pas curieuse du tout, je préférerais ne jamais le voir.Botchan a écrit:Heureux d'échapper aux EPI grâce à ma récente mutation en lycée mais curieux de voir comment ils vont être organisés sur un plan purement concret et pratique (emploi du temps des professeurs et des élèves), une réalité très peu évoquée par le Ministère (cf les exemples proposés par ledit Ministère).
Curiosité un peu morbide je l'avoue, mais tout de même: je trouve ça scandaleux que le Ministère lance ce genre de projet pharaonique sans donner aucune indication concrète ou presque, ou alors en disant "chaque établissement s'organisera comme il l'entend".
- AdriGrand Maître
à moi les idées, à vous les mains dans le cambouis !
Et si vous n'y arrivez pas, ce n'est que mon idée est mauvaise, c'est que vous êtes des incapables !
Et si vous n'y arrivez pas, ce n'est que mon idée est mauvaise, c'est que vous êtes des incapables !
- ElyasEsprit sacré
ycombe a écrit:Un autre argument intéressant est le refus de publication de l'évaluation de la réforme du lycée par le ministère, et la quasi absence d'études sérieuses en France sur les lubies pédagogiques qu'on finit par nous imposer.Elyas a écrit:Utiliser les études que tu cites sur le Québec et le Canada en les décontextualisant pour les utiliser comme argument absolu pour le contexte français est un problème méthodologique grave. Les résultats de ces études sont un argument intéressant à porter au débat avec d'autres.
En mode paranoïaque, je dirais que ce ne sont pas les résultats des élèves qu'on souhaite voir s'améliorer. On souhaite voir se répandre ces pédagogies dans un autre but. Lequel? je n'irai pas plus loin dans la paranoïa pour l'instant.
Le travail de Hattie existe parce qu'il y a des études comparatives sérieuses de faites dans certains pays. Malheureusement, très peu chez nous.
Pour ma part, je n'ai entendu parler que d'un seul projet sérieux d'étude à grande échelle de méta-analyse des systèmes éducatifs, ce sont les travaux de Hattie.
Nous sommes parfaitement d'accord. L'étude du MEN sur la réforme du lycée aurait été intéressante mais dans ce cas, il faut aussi accepter les autres études comme celles du CEDRE (dont celle pour l'HG). On ne peut pas valider les études qui confortent nos idées et évacuer celles qui nous remuent (attention, cet argument n'est pas contre toi, Ycombe). Je suis très curieux de lire ce rapport (qui ne viendra jamais à la lecture du public, je le crains).
Pour le travail de Hattie, nous sommes également sur la même longueur d'onde.
Les EPI, dans leur fond, ne sont pas des horreurs. C'est leur mise en pratique dans un carcan horaire visant l'économie (à la fois à cause de l'obsession sur la dette et la réduction des frais de l'Etat mais aussi de la crise grave du recrutement liée à la chute du prestige social et du revenu financier du métier d'enseignant) et leur présentation comme la solution qui sont le problème.
Je l'ai déjà dit ailleurs contrairement à ce que certains disent, les EPI ont été tués dans l'œuf en les imposant et en demandant aux disciplines de les financer sur leurs propres horaires. On court à la catastrophe.
Cependant, si ces EPI avaient été mis sur un horaire propre avec des horaires corrects pour les disciplines, ils auraient été très intéressants dans une perspective de remobilisation des connaissances et de feedback (et tu sais comme moi, Ycombe, que c'est vital) de ce qui a été vu dans les disciplines tout en créant de nouvelles connexions entre les connaissances pour comprendre de nouvelles notions.
Problème ; ce n'est pas ce qui a été choisi.
En conséquence, pour avoir cet effet de remobilisation et de feedback tout en préservant comme on peut les disciplines, je ne vois qu'une solution : créer 3 semaines interdisciplinaires. Pas d'EPI le reste de l'année. Les EPI seront uniquement réalisés lors de ces semaines. Le reste des 33 autres semaines, tu ne fais que les disciplines (et le DNB).
D'ailleurs, il est intéressant que le texte récent expliquant comment appliquer les EPI rechigne à accepter l'idée des semaines interdisciplinaires. C'est sur le modèle de Clisthène. Sauf que la volonté est de faire changer les pratiques donc forcer à les rendre hebdomadaires. On est, pour moi, dans une réelle volonté idéologique d'imposer l'interdisciplinaire coûte que coûte. Sauf que l'idée des semaines interdisciplinaires est restée (de mauvais cœur quand on lit la circulaire). Cela a dû batailler très fort et c'eût été difficile d'interdire ce qui se fait dans le collège qui a été présenté comme l'inspiration de la réforme.
En bref, cette réforme est bancale, branlante, mal écrite, mal pensée pour cacher des économies et la crise du recrutement.
- CasparProphète
Réforme qui semble en effet mal pensée et peu solide, ce qui n'augure rien de bon.
- TiberiusNiveau 8
Avons-nous besoin de nombreuses études pour constater que depuis vingt ans, malgré les nombreuses réformes pédagogistes, le niveau des élèves baissent?
- ycombeMonarque
En particulier en orthographe ?
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- CasparProphète
Oui, nous avons besoin d'études dans ce domaine pour ne pas être perturbés par notre propre lassitude ("ils sont de plus en plus nuls") et l'évolution de nos pratiques, même inconsciemment.
J'ai l'impression que dans ma matière, les élèves ont progressé à l'oral (ils font plus d'efforts pour bien prononcer, regardent des séries en VO...) mais encore une fois ce n'est que ma petite expérience.
J'ai l'impression que dans ma matière, les élèves ont progressé à l'oral (ils font plus d'efforts pour bien prononcer, regardent des séries en VO...) mais encore une fois ce n'est que ma petite expérience.
- ycombeMonarque
Les élèves motivés pour progresser ont plus de facilité qu'il y a 20 ans avec l'accessibilité des films et séries en VO ou VOSTFR. Mais c'est quelle proportion du total?Botchan a écrit:Oui, nous avons besoin d'études dans ce domaine pour ne pas être perturbés par notre propre lassitude ("ils sont de plus en plus nuls") et l'évolution de nos pratiques, même inconsciemment.
J'ai l'impression que dans ma matière, les élèves ont progressé à l'oral (ils font plus d'efforts pour bien prononcer, regardent des séries en VO...) mais encore une fois ce n'est que ma petite expérience.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Raoul VolfoniGrand sage
EPS-Techno-DD-Histoire-LCA : la bataille de Salamine
Première partie : en classe de technologie, fabriquer des embarcations, à partir de matériaux de récupération.
Deuxième partie : transférer lesdites embarcations jusqu'à un milieu aquatique profond, standardisé ou pas.
Troisième partie : diviser les apprenants présents en Grecs et Perses. Assigner une embarcation à chaque camp.
Quatrième partie : inciter les apprenants à se foutre joyeusement sur laggle en leur hurlant des ordres en grec ancien (les Perses n'ont qu'à se débrouiller).
Cinquième partie : repêcher les éventuels noyés et les mettre de côté pour la préparation du PSC1.
Sixième partie, facultative : étudier la bataille de Salamine en histoire et lire des documents grecs pour comprendre l'importance de cette bataille.
EPI recyclable : fonctionne aussi avec la bataille d'Actium (en latin), la bataille de Lépante (espagnol, italien, turc), la bataille de Trafalgar (français et anglais)...
Première partie : en classe de technologie, fabriquer des embarcations, à partir de matériaux de récupération.
Deuxième partie : transférer lesdites embarcations jusqu'à un milieu aquatique profond, standardisé ou pas.
Troisième partie : diviser les apprenants présents en Grecs et Perses. Assigner une embarcation à chaque camp.
Quatrième partie : inciter les apprenants à se foutre joyeusement sur laggle en leur hurlant des ordres en grec ancien (les Perses n'ont qu'à se débrouiller).
Cinquième partie : repêcher les éventuels noyés et les mettre de côté pour la préparation du PSC1.
Sixième partie, facultative : étudier la bataille de Salamine en histoire et lire des documents grecs pour comprendre l'importance de cette bataille.
EPI recyclable : fonctionne aussi avec la bataille d'Actium (en latin), la bataille de Lépante (espagnol, italien, turc), la bataille de Trafalgar (français et anglais)...
- CasparProphète
ycombe a écrit:Les élèves motivés pour progresser ont plus de facilité qu'il y a 20 ans avec l'accessibilité des films et séries en VO ou VOSTFR. Mais c'est quelle proportion du total?Botchan a écrit:Oui, nous avons besoin d'études dans ce domaine pour ne pas être perturbés par notre propre lassitude ("ils sont de plus en plus nuls") et l'évolution de nos pratiques, même inconsciemment.
J'ai l'impression que dans ma matière, les élèves ont progressé à l'oral (ils font plus d'efforts pour bien prononcer, regardent des séries en VO...) mais encore une fois ce n'est que ma petite expérience.
Il me semble qu'ils osent plus prendre la parole et font l'effort d'avoir une prononciation plus correcte, mais il ne s'agit pas de tout les élèves et j'ai commencé ma carrière dans un établissement d'une zone très défavorisée de Picardie et j'enseigne actuellement dans un collège très mixte socialement actuellement (il y a des élèves issus de familles très pauvres et/ou de gens du voyage sédentarisés mais aussi des fils et filles de médecins, avocats, professeurs...)
- Dorian GrayNiveau 5
Une opinion nuancée, argumentée et proposant une solution concrète: rhaa lovely!Elyas a écrit:ycombe a écrit:Un autre argument intéressant est le refus de publication de l'évaluation de la réforme du lycée par le ministère, et la quasi absence d'études sérieuses en France sur les lubies pédagogiques qu'on finit par nous imposer.Elyas a écrit:Utiliser les études que tu cites sur le Québec et le Canada en les décontextualisant pour les utiliser comme argument absolu pour le contexte français est un problème méthodologique grave. Les résultats de ces études sont un argument intéressant à porter au débat avec d'autres.
En mode paranoïaque, je dirais que ce ne sont pas les résultats des élèves qu'on souhaite voir s'améliorer. On souhaite voir se répandre ces pédagogies dans un autre but. Lequel? je n'irai pas plus loin dans la paranoïa pour l'instant.
Le travail de Hattie existe parce qu'il y a des études comparatives sérieuses de faites dans certains pays. Malheureusement, très peu chez nous.
Pour ma part, je n'ai entendu parler que d'un seul projet sérieux d'étude à grande échelle de méta-analyse des systèmes éducatifs, ce sont les travaux de Hattie.
Nous sommes parfaitement d'accord. L'étude du MEN sur la réforme du lycée aurait été intéressante mais dans ce cas, il faut aussi accepter les autres études comme celles du CEDRE (dont celle pour l'HG). On ne peut pas valider les études qui confortent nos idées et évacuer celles qui nous remuent (attention, cet argument n'est pas contre toi, Ycombe). Je suis très curieux de lire ce rapport (qui ne viendra jamais à la lecture du public, je le crains).
Pour le travail de Hattie, nous sommes également sur la même longueur d'onde.
Les EPI, dans leur fond, ne sont pas des horreurs. C'est leur mise en pratique dans un carcan horaire visant l'économie (à la fois à cause de l'obsession sur la dette et la réduction des frais de l'Etat mais aussi de la crise grave du recrutement liée à la chute du prestige social et du revenu financier du métier d'enseignant) et leur présentation comme la solution qui sont le problème.
Je l'ai déjà dit ailleurs contrairement à ce que certains disent, les EPI ont été tués dans l'œuf en les imposant et en demandant aux disciplines de les financer sur leurs propres horaires. On court à la catastrophe.
Cependant, si ces EPI avaient été mis sur un horaire propre avec des horaires corrects pour les disciplines, ils auraient été très intéressants dans une perspective de remobilisation des connaissances et de feedback (et tu sais comme moi, Ycombe, que c'est vital) de ce qui a été vu dans les disciplines tout en créant de nouvelles connexions entre les connaissances pour comprendre de nouvelles notions.
Problème ; ce n'est pas ce qui a été choisi.
En conséquence, pour avoir cet effet de remobilisation et de feedback tout en préservant comme on peut les disciplines, je ne vois qu'une solution : créer 3 semaines interdisciplinaires. Pas d'EPI le reste de l'année. Les EPI seront uniquement réalisés lors de ces semaines. Le reste des 33 autres semaines, tu ne fais que les disciplines (et le DNB).
D'ailleurs, il est intéressant que le texte récent expliquant comment appliquer les EPI rechigne à accepter l'idée des semaines interdisciplinaires. C'est sur le modèle de Clisthène. Sauf que la volonté est de faire changer les pratiques donc forcer à les rendre hebdomadaires. On est, pour moi, dans une réelle volonté idéologique d'imposer l'interdisciplinaire coûte que coûte. Sauf que l'idée des semaines interdisciplinaires est restée (de mauvais cœur quand on lit la circulaire). Cela a dû batailler très fort et c'eût été difficile d'interdire ce qui se fait dans le collège qui a été présenté comme l'inspiration de la réforme.
En bref, cette réforme est bancale, branlante, mal écrite, mal pensée pour cacher des économies et la crise du recrutement.
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"we're not scaremongering / this is really happening"
- HérodouteGrand sage
Raoul Volfoni a écrit:EPS-Techno-DD-Histoire-LCA : la bataille de Salamine
Première partie : en classe de technologie, fabriquer des embarcations, à partir de matériaux de récupération.
Deuxième partie : transférer lesdites embarcations jusqu'à un milieu aquatique profond, standardisé ou pas.
Troisième partie : diviser les apprenants présents en Grecs et Perses. Assigner une embarcation à chaque camp.
Quatrième partie : inciter les apprenants à se foutre joyeusement sur laggle en leur hurlant des ordres en grec ancien (les Perses n'ont qu'à se débrouiller).
Cinquième partie : repêcher les éventuels noyés et les mettre de côté pour la préparation du PSC1.
Sixième partie, facultative : étudier la bataille de Salamine en histoire et lire des documents grecs pour comprendre l'importance de cette bataille.
EPI recyclable : fonctionne aussi avec la bataille d'Actium (en latin), la bataille de Lépante (espagnol, italien, turc), la bataille de Trafalgar (français et anglais)...
Salamine est toujours au prog, t'es certaine ?
- OlympiasProphète
Et aujourd'hui la bataille du lac Trasimene. Latin et carthaginois
- Raoul VolfoniGrand sage
Hérodoute a écrit:Raoul Volfoni a écrit:EPS-Techno-DD-Histoire-LCA : la bataille de Salamine
Première partie : en classe de technologie, fabriquer des embarcations, à partir de matériaux de récupération.
Deuxième partie : transférer lesdites embarcations jusqu'à un milieu aquatique profond, standardisé ou pas.
Troisième partie : diviser les apprenants présents en Grecs et Perses. Assigner une embarcation à chaque camp.
Quatrième partie : inciter les apprenants à se foutre joyeusement sur laggle en leur hurlant des ordres en grec ancien (les Perses n'ont qu'à se débrouiller).
Cinquième partie : repêcher les éventuels noyés et les mettre de côté pour la préparation du PSC1.
Sixième partie, facultative : étudier la bataille de Salamine en histoire et lire des documents grecs pour comprendre l'importance de cette bataille.
EPI recyclable : fonctionne aussi avec la bataille d'Actium (en latin), la bataille de Lépante (espagnol, italien, turc), la bataille de Trafalgar (français et anglais)...
Salamine est toujours au prog, t'es certaine ?
Au moins autant qu'Actium, Lépante ou Trafalgar !
- MUTISExpert
Aliceinwonderland a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Justement, pour répondre à Elyas, l'interdisciplinarité ne me fait fuir que parce qu'on me force à en faire. Car au quotidien, on fait tous des projets ponctuels avec des collègues, et si on n'en fait pas c'est que ça ne nous correspond pas et je ne vois pas le problème.
Forcer des enseignants à adopter une méthode de travail qui ne leur convient peut-être pas, et qui permet de faire des économies en douce, ça ça me dérange.
Et penser déjà à faire des bons EPI c'est acter la réforme, et je m'y refuse.
+1
+10
Pour le collège: 522 heures d'enseignements disciplinaires enlevées pour 468 heures d'AP et d'EPI.
Cela pose déjà un gros problème.
Et effectivement, les études les plus sérieuses montrent que cette pédagogie n'est pas profitable aux plus faibles.
Voir le fil sur l'interdisciplinarité...
https://www.neoprofs.org/t89693-l-interdisciplinarite-n-est-pas-un-dieu?highlight=un+dieu
On peut rajouter d'ailleurs d'autres analyses. Et il suffit de lire les ouvrages de Gauchet et N. Bulle pour s'en convaincre.
Une petite interview éclairante à ce propos.
http://www.contrepoints.org/2013/04/19/122048-nathalie-bulle-leducation-a-ete-vendue-a-la-politique
Ce qui me surprend, c'est de voir, alors que certains luttent pour le retrait de dispositifs néfastes, que d'autres sont déjà prêts à s'engouffrer dans ce système bien gentiment et ont déjà accepté un dispositif qu'ils dénoncent comme mauvais.
La résignation, la docilité et la soumission des salles de profs me désolent et me consternent ! On préfère obéir que lutter, c'est tellement plus confortable !
Je discutais hier soir avec une infirmière anesthésiste qui me disait que dans son secteur les syndicats et les gens étaient très combatifs et qu'ils avaient obtenu pas mal de choses. Elle me racontait des actions spectaculaires comme le blocage des Champs Elysées, des actions coups de poing et des grèves très suivies.
Chez nous, 80% des profs sont conscients que cette réforme est néfaste pour les gamins, pour leurs conditions de travail et pour l'éducation en général et on discute déjà comment appliquer gentiment des nouveautés absurdes.
Oui, cela me consterne...
Au passage je suis d'accord avec ces constats d'Elyas : "Les EPI, dans leur fond, ne sont pas des horreurs. C'est leur mise en pratique dans un carcan horaire visant l'économie (à la fois à cause de l'obsession sur la dette et la réduction des frais de l'Etat mais aussi de la crise grave du recrutement liée à la chute du prestige social et du revenu financier du métier d'enseignant) et leur présentation comme la solution qui sont le problème.
Je l'ai déjà dit ailleurs contrairement à ce que certains disent, les EPI ont été tués dans l'œuf en les imposant et en demandant aux disciplines de les financer sur leurs propres horaires. On court à la catastrophe.
En bref, cette réforme est bancale, branlante, mal écrite, mal pensée pour cacher des économies et la crise du recrutement."
Mais alors pourquoi chercher à les appliquer ?
Pourquoi ne pas se battre pour une autre réforme ?
Pourquoi se taire et accepter ?
Et quel modèle donnons-nous aux enfants : celui de la résignation, du mouton peureux et de l'autruche ? C'est cela que nous attendons des futurs citoyens ? Personnellement, j'ai un fils au collège : eh bien j'aurais vraiment honte de ne pas lutter pour lui et de lui laisser comme modèle celui d'un résigné et d'un craintif bien docile...
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Rendash a écrit:Trois thèmes abordés consécutivement sur l'année.
- Botanique - Développement Durable:
- Technologie & Arts plastiques:
- Français:
Tiens pour le premier, on y avait déjà pensé en SdP (3 fonctions : atténuer les chocs, améliorer le pouvoir d'achat des enseignants impliqués, travailler sur l'agriculture bio et les dérivés du chanvre).
- RendashBon génie
Asha Kraken a écrit:, travailler [...] les dérivés du chanvre.
Baway, c'est ce qu'est le deuxième, ça colle impecc :p
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- cannelle21Grand Maître
MUTIS a écrit:Aliceinwonderland a écrit:Fires of Pompeii a écrit:Justement, pour répondre à Elyas, l'interdisciplinarité ne me fait fuir que parce qu'on me force à en faire. Car au quotidien, on fait tous des projets ponctuels avec des collègues, et si on n'en fait pas c'est que ça ne nous correspond pas et je ne vois pas le problème.
Forcer des enseignants à adopter une méthode de travail qui ne leur convient peut-être pas, et qui permet de faire des économies en douce, ça ça me dérange.
Et penser déjà à faire des bons EPI c'est acter la réforme, et je m'y refuse.
+1
+10
Pour le collège: 522 heures d'enseignements disciplinaires enlevées pour 468 heures d'AP et d'EPI.
Cela pose déjà un gros problème.
Et effectivement, les études les plus sérieuses montrent que cette pédagogie n'est pas profitable aux plus faibles.
Voir le fil sur l'interdisciplinarité...
https://www.neoprofs.org/t89693-l-interdisciplinarite-n-est-pas-un-dieu?highlight=un+dieu
On peut rajouter d'ailleurs d'autres analyses. Et il suffit de lire les ouvrages de Gauchet et N. Bulle pour s'en convaincre.
Une petite interview éclairante à ce propos.
http://www.contrepoints.org/2013/04/19/122048-nathalie-bulle-leducation-a-ete-vendue-a-la-politique
Ce qui me surprend, c'est de voir, alors que certains luttent pour le retrait de dispositifs néfastes, que d'autres sont déjà prêts à s'engouffrer dans ce système bien gentiment et ont déjà accepté un dispositif qu'ils dénoncent comme mauvais.
La résignation, la docilité et la soumission des salles de profs me désolent et me consternent ! On préfère obéir que lutter, c'est tellement plus confortable !
Je discutais hier soir avec une infirmière anesthésiste qui me disait que dans son secteur les syndicats et les gens étaient très combatifs et qu'ils avaient obtenu pas mal de choses. Elle me racontait des actions spectaculaires comme le blocage des Champs Elysées, des actions coups de poing et des grèves très suivies.
Chez nous, 80% des profs sont conscients que cette réforme est néfaste pour les gamins, pour leurs conditions de travail et pour l'éducation en général et on discute déjà comment appliquer gentiment des nouveautés absurdes.
Oui, cela me consterne...
Au passage je suis d'accord avec ces constats d'Elyas : "Les EPI, dans leur fond, ne sont pas des horreurs. C'est leur mise en pratique dans un carcan horaire visant l'économie (à la fois à cause de l'obsession sur la dette et la réduction des frais de l'Etat mais aussi de la crise grave du recrutement liée à la chute du prestige social et du revenu financier du métier d'enseignant) et leur présentation comme la solution qui sont le problème.
Je l'ai déjà dit ailleurs contrairement à ce que certains disent, les EPI ont été tués dans l'œuf en les imposant et en demandant aux disciplines de les financer sur leurs propres horaires. On court à la catastrophe.
En bref, cette réforme est bancale, branlante, mal écrite, mal pensée pour cacher des économies et la crise du recrutement."
Mais alors pourquoi chercher à les appliquer ?
Pourquoi ne pas se battre pour une autre réforme ?
Pourquoi se taire et accepter ?
Et quel modèle donnons-nous aux enfants : celui de la résignation, du mouton peureux et de l'autruche ? C'est cela que nous attendons des futurs citoyens ? Personnellement, j'ai un fils au collège : eh bien j'aurais vraiment honte de ne pas lutter pour lui et de lui laisser comme modèle celui d'un résigné et d'un craintif bien docile...
Moi, ce qui me fait peur, ce sont ces collègues qui pensent détenir la vérité. N'y a-t-il pas plusieurs façons d'enseigner ? J'enseigne en interdisciplinarité, avec les TIC... mais je retourne à mon troupeau.
(J'écris ça alors que je suis contre la réforme)
_________________
Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
Rendash a écrit:Asha Kraken a écrit:, travailler [...] les dérivés du chanvre.
Baway, c'est ce qu'est le deuxième, ça colle impecc :p
Purée, zêtes trop fort !
- Fires of PompeiiGuide spirituel
cannelle21 a écrit:MUTIS a écrit:Aliceinwonderland a écrit:
+1
+10
Pour le collège: 522 heures d'enseignements disciplinaires enlevées pour 468 heures d'AP et d'EPI.
Cela pose déjà un gros problème.
Et effectivement, les études les plus sérieuses montrent que cette pédagogie n'est pas profitable aux plus faibles.
Voir le fil sur l'interdisciplinarité...
https://www.neoprofs.org/t89693-l-interdisciplinarite-n-est-pas-un-dieu?highlight=un+dieu
On peut rajouter d'ailleurs d'autres analyses. Et il suffit de lire les ouvrages de Gauchet et N. Bulle pour s'en convaincre.
Une petite interview éclairante à ce propos.
http://www.contrepoints.org/2013/04/19/122048-nathalie-bulle-leducation-a-ete-vendue-a-la-politique
Ce qui me surprend, c'est de voir, alors que certains luttent pour le retrait de dispositifs néfastes, que d'autres sont déjà prêts à s'engouffrer dans ce système bien gentiment et ont déjà accepté un dispositif qu'ils dénoncent comme mauvais.
La résignation, la docilité et la soumission des salles de profs me désolent et me consternent ! On préfère obéir que lutter, c'est tellement plus confortable !
Je discutais hier soir avec une infirmière anesthésiste qui me disait que dans son secteur les syndicats et les gens étaient très combatifs et qu'ils avaient obtenu pas mal de choses. Elle me racontait des actions spectaculaires comme le blocage des Champs Elysées, des actions coups de poing et des grèves très suivies.
Chez nous, 80% des profs sont conscients que cette réforme est néfaste pour les gamins, pour leurs conditions de travail et pour l'éducation en général et on discute déjà comment appliquer gentiment des nouveautés absurdes.
Oui, cela me consterne...
Au passage je suis d'accord avec ces constats d'Elyas : "Les EPI, dans leur fond, ne sont pas des horreurs. C'est leur mise en pratique dans un carcan horaire visant l'économie (à la fois à cause de l'obsession sur la dette et la réduction des frais de l'Etat mais aussi de la crise grave du recrutement liée à la chute du prestige social et du revenu financier du métier d'enseignant) et leur présentation comme la solution qui sont le problème.
Je l'ai déjà dit ailleurs contrairement à ce que certains disent, les EPI ont été tués dans l'œuf en les imposant et en demandant aux disciplines de les financer sur leurs propres horaires. On court à la catastrophe.
En bref, cette réforme est bancale, branlante, mal écrite, mal pensée pour cacher des économies et la crise du recrutement."
Mais alors pourquoi chercher à les appliquer ?
Pourquoi ne pas se battre pour une autre réforme ?
Pourquoi se taire et accepter ?
Et quel modèle donnons-nous aux enfants : celui de la résignation, du mouton peureux et de l'autruche ? C'est cela que nous attendons des futurs citoyens ? Personnellement, j'ai un fils au collège : eh bien j'aurais vraiment honte de ne pas lutter pour lui et de lui laisser comme modèle celui d'un résigné et d'un craintif bien docile...
Moi, ce qui me fait peur, ce sont ces collègues qui pensent détenir la vérité. N'y a-t-il pas plusieurs façons d'enseigner ? J'enseigne en interdisciplinarité, avec les TIC... mais je retourne à mon troupeau.
(J'écris ça alors que je suis contre la réforme)
Mais tout à fait! et je crois que personne ici ne dit que l'interdisciplinarité en tant que telle c'est caca boudin.
Simplement, imposer cette manière de faire revient
- à ne pas laisser aux enseignants leur liberté dans la manière d'enseigner, ce qui est fâcheux car comme tu le dis il y a plusieurs façons d'enseigner et que certains ne sont pas à l'aise avec l'interdisciplinarité, et feront de bien meilleurs cours "tout seuls" qu'avec des collègues
- à nier que l'on ne travaille pas déjà en interdisciplinarité, or beaucoup d'entre nous le faisons déjà quand on en ressent l'intérêt.
- à nier les différences de publics aussi, et les différences de besoins donc.
Je rajoute au passage que cela nie le principe de base (corollaire de mon troisième tiret) : il faut de bonnes bases disciplinaires d'abord, et comment faire si on ampute les heures dévolues à celles-ci??
Enfin, le problème c'est que dans cette réforme l'interdisciplinarité devient une fin en soi au lieu d'être un moyen, ce qu'elle doit absolument rester.
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