Comment les correcteurs et les coordos de correction du DNB sont-ils désignés?

Honchamp a écrit:Personne n'a jamais été de jury DNB ?

Si, si, dès l'année de stage.

Jane a écrit:
Je suis une vilaine, je sais C'est vraiment un taf ingrat: tu te reçois dans la gueule les remarques de la part de tes "collègues" lors des corrections, en plus d'être le tout seul de ton collège à être convoqué dans le collège X (ils sont tous dans le Y)... Quand on n'a pas une âme de meneur de troupeau (ce qui est mon cas) et qu'on annonce aux correcteurs que quand c'est juste, on bonifie et parfois même que si c'est faux, on compte juste, et qu'on reçoit sur le coin du parapluie (à force, on s'équipe) tout un tas de remontrances à ce sujet, non merci.

Tu résumes extrêmement bien la situation du coordonnateur. Je rajouterai encore surveillance le matin (en HG du moins) me taper la centaine de kilomètres jusqu'à la capitale régionale dans un collège très mal desservi en parking et revenir 3 heures plus tard dans les bouchons de la fin des bureaux... J'ai un collègue qui s'est moqué de ce "privilège" en me disant que j'étais dans les petits papiers de mon IPR. Je lui a dit que je glisserai volontiers son nom pour me remplacer en lui rappelant tous les petits détails de la coordination. Il ne m'en a plus jamais parlé depuis...

Je corrige chaque année depuis que j'enseigne (sauf l'année de stage). Tous les profs d'HG de mon collège corrigent tous les ans.

En revanche, on n'a pas de prof coordinateur ici. Je suis souvent désignée pour aller à la réunion qui se déroule l'après-midi de l'épreuve et durant laquelle les IPR nous donnent les consignes de correction. Je transmets ces consignes à mes collègues mais mon rôle s'arrête là. Je ne regarde pas comment ils corrigent ou le nombre de copies que chacun a.

J'ai été coordinatrice l'an passé. Mes collègues m'ont dit que je le serai certainement pendant 3 ans, ça semble la durée standard (et on était beaucoup du privé, sans doute craignaient-ils une grève massive dans le public). Sinon, je suis de correction tous les ans, disons depuis ma troisième année d'enseignement... (juste un oubli une année, je venais de muter!)

On a rappelé en préambule qu'on ne faisait que transmettre le message des IPR et qu'on n'était pas décisionnaires. Et je me tenais toute prête à dire aux correcteurs, en cas de remarque sur le laxisme du barème ou de questions trop pointues, qu'ils étaient profs donc devaient pouvoir corriger en leur âme et conscience, comme ils le sentaient, en tenant compte du barème mais sans non plus chercher à couper les cheveux en quatre !
Je n'ai pas eu besoin. Aucune remarque, assez peu de questions (juste un grand soupir sur une aberration du barème, on était parfaitement d'accord avec eux et on ne l'a pas pris pour nous, on n'y était pour rien et ils le savaient!)
Ensuite... ben on s'est ennuyé pendant toute la journée, en faisant parfois le tour des salles au cas où certains aient des précisions à demander ou besoin de confirmer leur jugement, c'est arrivé une ou deux fois. Et à la fin, pour ne pas revenir le lendemain, on a pris quelques copies des correcteurs les plus lents pour les aider à finir.

D'après ce que l'on m'a dit, jusqu'à 2007 approximativement, les chefs d'établissement avaient la main sur les suggestions de correcteurs. Depuis, c'est exclusivement le SIEC qui gèrerait cela, sans qu'il soit possible d'influer sur ses choix.

Concrètement, jusqu'à cette fameuse échéance, chez nous, seuls certains des enseignants de lettres étaient convoqués, principalement ceux ayant des 3e.

Mais depuis, chaque année, tous les profs de français du collège doivent s'y coller, sauf, après moult démarches, quelques collègues étant aussi de bac français et/ou de BTS.

L'an dernier j'étais en grève -et le serai encore cette fois-ci-, ce qui ne m'empêche pas d'avoir constaté sur Imagi'n que je suis déjà affecté une fois encore.

Pat B a écrit:J'ai été coordinatrice l'an passé. Mes collègues m'ont dit que je le serai certainement pendant 3 ans, ça semble la durée standard (et on était beaucoup du privé, sans doute craignaient-ils une grève massive dans le public).

Oui, chez nous aussi -privé sous contrat-, tous les collègues sont convoqués chaque année depuis plusieurs sessions, dans les trois disciplines.

J'ai moi aussi gagné mon ticket pour la correction du DNB, tous les ans depuis 1997, y compris l'année de stage (un grand moment !), sauf en 2006 ... je venais d'accoucher ! Et c'est vrai que depuis 3 ans on est TOUS convoqués en français, alors que jusque-là seuls les profs de 3ème l'étaient. Et c'est la même chose en HG et en maths.
Et moi aussi, je compte bien être gréviste cette année !

Nous étions 5 ou 6 sur 7 à être convoquées il y a 15 ans.
Plus les années ont passé, moins nous étions nombreuses, jusqu'au jour où seules trois collègues étaient convoquées. La même chose se produisait dans les autres collèges : le nombre de candidats à corriger a explosé.
Nous avons écrit un courrier à l'inspection d'académie expliquant que nous souhaitions être toutes convoquées afin que la tâche soit équitablement répartie et que les corrections se passent mieux et non dans l'urgence et la fatigue.
L'année suivante, elles n'ont été que deux à être convoquées... le message était clair.
L'an dernier, nous étions trois à nouveau. Nous sommes les trois qui avons fini le plus tard, le deuxième jour. Je ne sais pas comment ont fait les autres.

Agrippina furiosa a écrit:
Et moi aussi, je compte bien être gréviste cette année !

Puissent tous les exaspérés des corrections du DNB nous imiter.

Ce sera une merveilleuse façon de joindre le -très très!- utile au pas du tout désagréable.
Et que l'on ne viennent pas nous :censure: avec les pauvres élèves qui ont si bien préparé leur examen, ou avec les gentils collègues qui viendront quand même et risquent de récolter nos copies.

Plier toujours l'échine est médicalement dangereux, et certains sont dans un état inquiétant.

Dalva a écrit:Nous étions 5 ou 6 sur 7 à être convoquées il y a 15 ans.
Plus les années ont passé, moins nous étions nombreuses, jusqu'au jour où seules trois collègues étaient convoquées. La même chose se produisait dans les autres collèges : le nombre de candidats à corriger a explosé.
Nous avons écrit un courrier à l'inspection d'académie expliquant que nous souhaitions être toutes convoquées afin que la tâche soit équitablement répartie et que les corrections se passent mieux et non dans l'urgence et la fatigue.
L'année suivante, elles n'ont été que deux à être convoquées... le message était clair.
L'an dernier, nous étions trois à nouveau. Nous sommes les trois qui avons fini le plus tard, le deuxième jour. Je ne sais pas comment ont fait les autres.

Ha oui, c'est clair. Quand j'étais en région parisienne, nous étions toujours tous convoqués. Quand je suis arrivée ici, la première année, non seulement j'ai été convoquée, mais en plus l'adjoint avait décidé que ce n'était pas normal que nous ne surveillions pas... bamf! Surveillance de salle un jour, de réserve le deuxième...
Quand j'ai changé d'établissement, j'ai découvert avec surprise que nous n'étions que 2 sur 5 à être convoqués, toujours les deux mêmes... j'envie ma jeune collègue qui n'a pas encore connu ce pensum... comment elle fait? Aucune idée!

Les bras m'en tombent :shock: .

Je croyais que tous les profs de français/maths/HG (*) étaient de correction de DNB, laissant leurs aimables collègues à la surveillance de la petite sauterie.

Ma mère a fait toutes les corrections de DNB de sa (re)création à la retraite, et les profs du collège de mes enfants semblent tous de correction dans les matières concernées... En tout cas, ils n'assurent pas leurs cours sur les jours de correction.

(*) à l'exception notable des têtes de mule? rigoureux?  plafonnant leurs notes à 5/20 sans que leur coordinateur n'arrive à leur faire changer

Ok, le monde des bisounours (et du bon sens) n'existe pas...
Mais j'aimerais bien!

Alors quoiqu'il arrive, en français, on est de surveillance pour la dictée, donc pour l'épreuve de français. En tout cas, c'est une consigne qui a été donnée il y a des années dans notre académie.
Et je trouve ça tout à fait raisonnable, étant donné ce qu'il se passe régulièrement lorsque la dictée est effectuée, lors des brevets blancs, par des collègues pas assez habitués.

C'est aussi le cas chez nous et je suis tout à fait d'accord avec toi, Dalva.

hum... chez nous, le cde voulait des profs de français pour la dictée ; les profs concernés se sont insurgés (vu que ce n'était pas la coutume), d'autres profs de matières littéraires ont dit s'en sentir capable, et donc il y échappent (sauf quand par miracle ils ne sont pas de correction).
Bon, mais je me tâte pour être gréviste ou pas... sachant que si je suis de coordination, je peux aller à la réunion de coordination et être gréviste le jour J ? Sinon, ça me fait 3 jours de grève...
Je verrai comment les choses évoluent d'ici là.

Oui enfin... entre s'en sentir capable et le faire correctement...
Ce n'est pas très compliqué, il suffirait d'un rappel clair avant l'épreuve, avec exemple, une bonne fois pour toutes.
Et, surtout, surtout, que chacun fasse preuve d'un minimum de professionnalisme en prenant connaissance du texte AVANT le moment de la dictée.
J'ai l'habitude de dicter et, pour être sûre de ne pas me planter pendant l'épreuve, je lis le texte au moins trois fois pour moi avant, en repérant les moments de pause, les groupes de mots que je dicterai ensemble, les liaisons à ne pas manquer, les passages difficiles sur lesquels je pourrais buter ne serait-ce que dans le ton et induire ainsi les élèves en erreur.
Parfois, ça ne se justifie pas tant le texte est simple. D'autres fois, il est si biscornu que la précaution est indispensable.

Je m'agace un peu, parce qu'il arrive souvent de repérer toutes les copies venant d'une même salle : le même groupe de mots manque dans chaque, ou la même erreur se retrouve dans le titre (censé être noté au tableau), ou une liaison a été faite qui n'aurait pas dû.

Cette année mon chef m'a mise de dictée pour le brevet blanc. Je lui ai expliqué que je ne savais pas dicter, que je ne faisais jamais ça et que je n'aimerais pas faire ça mal pour les eleves. Il m'a répondu que l'histoire ça va avec le français et que je suis compétente. Bref....

Sinon ici on est de surveillance dans notre matière pour le DNB et de correction.

Bon, on les reçoit quand et par quel tuyau les convocations surveillance/ correction?
Je voudrais pouvoir m'organiser
L'an dernier, jury du bac...vacances tardives, tres tardives .

Ha mais faire la dicter ne me gênerait pas, par contre, me taper la surveillance de l'histoire géo ou des maths comme ça a été le cas cette année là... Oo. L'année de mon stage, j'ai même eu la chance de surveiller... les couloirs, durant toutes les épreuves du bac. Amélie Nothomb est devenue mon autobiographe préférée durant cette semaine! (un livre, un jour et des tranches de rigolades toute seule perdue dans un couloir où personne ne passait!).

Isis39 a écrit:Cette année mon chef m'a mise de dictée pour le brevet blanc. Je lui ai expliqué que je ne savais pas dicter, que je ne faisais jamais ça et que je n'aimerais pas faire ça mal pour les eleves. Il m'a répondu que l'histoire ça va avec le français et que je suis compétente. Bref....

Sinon ici on est de surveillance dans notre matière pour le DNB et de correction.

Ah, il s'est dit ça parce que les deux matières allaient "fusionner" dès l'an prochain au DNB ?

Rabelais a écrit:Bon, on les reçoit quand et par quel tuyau les convocations surveillance/ correction?
Je voudrais pouvoir m'organiser
L'an dernier, jury du bac...vacances tardives, tres tardives .

Normalement, les convocations sont déjà entrées sur Imagin.

cléo a écrit:

Rabelais a écrit:Bon, on les reçoit quand et par quel tuyau les convocations surveillance/ correction?
Je voudrais pouvoir m'organiser
L'an dernier, jury du bac...vacances tardives, tres tardives .

Normalement, les convocations sont déjà entrées sur Imagin.

Je viens de vérifier, je ne vois rien pour le brevet de cette année (ou alors j'ai mal cherché).

Pour la dictée, je l'ai lue une année (je surveillais avec une prof d'EPS alors entre la peste et le choléra... pas taper !). J'ai fait un effort quasi-inhumain pour bien lire "je mangeai" au lieu de "je mangeais" et, au final, les deux orthographes étaient acceptées...

Cette année, au brevet blanc, une collègue d'anglais trouvait la dictée trop facile et a dit aux élèves : "Bon, je ne lis pas la ponctuation, ce n'est pas la peine !". Evidemment, gros tollé... Elle ne devrait pas lire la dictée au DNB (ni être en contact avec des enfants, d'ailleurs...).

De correction tous les ans.
Pas de surveillance du coup.
C'est bien.

Fesseur Pro a écrit:De correction tous les ans.
Pas de surveillance du coup.
C'est bien.

Tu as de la chance. Ici on fait les deux...

Je me demande si les convocations ne sont pas décidées par le personnel administratif des rectorats...Bon, sur quelles bases, je l'ignore. Mais l'an dernier, je me souviens que notre inspectrice nous avait demandé de la prévenir si nous étions convoqués dans un autre département que le nôtre, ce qui montre que ce n'était pas elle qui le décidait.