Comment sont traités les enseignants qui décrochent...

Comment sont traités les enseignants qui décrochent...

Comment l'institution suit-elle les enseignants qui vont mal ? Si depuis plusieurs années bien des études ont travaillé sur le "malaise enseignant", personne n'était allé de près voir les réactions de la hiérarchie et de l'administration. C'est maintenant chose faite avec l'étude dirigée par Gilles Ferréol pour l'Unsa Education et l'IRES. Elle étudie les enseignants admis dans un dispositif académique et révèle de nombreux aspects de leur traitement administratif. Si l'institution n'est pas le seul facteur de la crise que traversent ces enseignants, la façon dont elle les traite n'est pas pour rien dans leur décrochage. (...)

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/06/15062015Article635699489262129944.aspx

L'article est très court, donc superficiel, mais donne envie de lire l'étude. On a l'impression d'y retrouver tout ce qu'on a pu vivre individuellement, même quand ça va plutôt bien (culpabilisation par l'IPR, aucune remise en question du système et de son organisation, réforme sur réforme, qui déconstruisent en deux mois ce qui a difficilement été mis en place en quatre ans suite à la réforme précédente, et qui fonctionne enfin à peu près, qu'on s'est enfin à peu près approprié...).
La seule chose qui n'apparaît pas, c'est la souffrance au travail liée au fait qu'un travailleur n'a pas à sa disposition les moyens (temps, outils, organisation) de bien faire son travail. Elle n'existe pas que dans l'enseignement, loin de là, mais c'est là qu'elle est la plus insidieuse, parce que le "bon travail" n'est pas réellement évaluable, quantifiable (ni en qualité, ni en quantité), parce que l'enseignement voudrait faire réussir tous ses élèves (c'est d'ailleurs l'injonction qu'il reçoit) et que c'est impossible, parce qu'il voudrait aussi leur donner un "minimum", avec exigence, pour ne pas les duper (et qu'on lui demande le contraire).

Oui , et le temps donné pour nos discipline fond de plus en plus. Un collègue qui enseigne depuis 10-20 ans et qui voit cette dégradation le vit mal et c'est tout à fait normal; moi aussi je le vois en 10 ans avant et après réforme du lycée ce que ça donne. Ce sont les professeurs les plus consciencieux , les plus perfectionnistes, ceux qui se dépensent comme des fous dans leur métier qui souffrent le plus