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estelle
Niveau 5

dyslexie - Dans la famille des Dys, je demande Dysphasie, Dyslexie, Dyscalculie, Dysorthographie, Dysgraphie et Dyspraxie - Page 4 Empty Re: Dans la famille des Dys, je demande Dysphasie, Dyslexie, Dyscalculie, Dysorthographie, Dysgraphie et Dyspraxie

par estelle Sam 12 Mai 2012 - 12:51
palomita a écrit:
Ronin a écrit:clicdesouris je parlais des parents du secondaire que nos collègues rencontrent et qui exigent de l'indulgence ou excusent le comportement de leur enfant au motif qu'il est dys- or beaucoup de ces parents ne savent pas de quoi il s'agit, n'ont pas fait faire de bilans ou n'ont qu'un bilan orthophoniste mais considèrent que le problème, quand il y en a un, vient exclusivement du professeur.

De fait lorsque l'on compte tous les élèves qui ont un PAI pour dyslexie en collège on doit arriver à 5 ou 10 % des élèves. Je confirme empiriquement l'analyse de Colette Ouzilou. Sur près de 55 bilans fait en hôpital, uniquement auprès d'élèves en difficulté scolaire ou en échec, je n'ai vu que 2 dslexiques. Par contre une vingtaine ne décodait pas correctement ou trop lentement. Mais il s'agit de lecteur faibles, pas de dyslexiques. Heureusement pour eux, car ces 20 je peux les aider en classe, les 2 dyslexiques c'est effectivement beaucoup plus lourd et plus long.
Je pense qu'en effet,un simple bilan orthophonique ne suffit pas.
Moi, ce qui m'étonne chaque année ( je suis en lycée), c'est le nombre d'élèves qui demandent un tiers temps pour dyslexie pour passer le bac.Je comprends que la demande soit faite , je ne remets pas cela en cause, mais ce qui m'étonne, c'est de découvrir au 2ème trimestre de l'année de terminale, des " dyslexiques" ou "dysorthographiques" alors que nous avons ces élèves au lycée depuis presque 3 ans sans avoir été informés de leur problème affraid

Pas vraiment surprenant que toi en classe, tu ne le vois pas puisque normalement, au lycée, ils ont déjà appris à compenser leurs difficultés. Beaucoup plus surprenant par contre, qu’ aucune
info ne provienne de l'équipe médicale car elle est forcément au courant puisque le 1/3 tps ne s'accorde qu'après consultation avec le médecin scolaire qui est donc obligé d'avoir revu l'élève en question !!
je ne sais pas si je suis très claire là en fait ?
Loreleii
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par Loreleii Sam 12 Mai 2012 - 13:09
Je suis d'accord pour dire que les vrais dys existent et que pour eux c'est difficile et que les enseignants doivent les aider comme ils le peuvent.
Le problème, c'est pour les autres... Les parents arrivent avec un bilan de l'orthophoniste qui se termine par des recommandations pour les profs.
Et les parents exigent que leurs enfants soient notés avec plus d'indulgence.
Quand je suggère qu'il faudrait peut-être chercher plus loin, ailleurs, les raisons des soucis de leurs enfants, ils sont très en colère. Certains parents ne voient qu'une chose: les notes.
Et que dire des élèves qui n'y arrivent pas parce qu'ils ont des difficultés d'ordre psychologique? Ils souffrent aussi! Pourquoi ne seraient-ils pas notés autrement? Et ceux pour qui le climat à la maison est vraiment pesant? Eux non plus ne peuvent pas bien réussir! Et ceux qui ont un QI faible? Il y en a peu, mais il y en a ! Pourquoi les noter comme les autres?
Ces histoires de dys mal diagnostiqués, ça m'énerve! Et ça crée des conflits avec les parents.
Pour y voir un peu plus clair, moi, simple prof, je ne me fie qu'à ce que transmet la Maison du Handicap. S'ils considèrent un enfant handicapé, il est handicapé et je m'adapte. Je ne me fie plus (ou presque) au simple bilan d'une orthophoniste.
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Marcorèle
Niveau 7

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par Marcorèle Sam 12 Mai 2012 - 13:15
N'oublions pas que tous les pays n'ont pas la même définition de la dyslexie (et qu'elle varie même selon les spécialistes).
Quant à tous ces "dys" que l'on découvre ou que l'on invente, c'est effrayant.
Dans qq années, chaque élève aura sa "dys" dès la maternelle. Je crois qu'il faut arrêter le délire !
Ronin
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Monarque

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par Ronin Sam 12 Mai 2012 - 13:33
On est bien d'accord, beaucoup de parents revendiquant le statut de "dys" pour leurs gamins le font alors que le diagnostique n'a pas été posé du tout. Mais pour les autres on peut envisager des aménagements. Maintenant un professionnel sérieux ne demande pas que l'élève soit noté avec plus d'indulgence. Ce qui pénalise un dyslexique, pour prendre cet exemple, c'est le temps de lecture et automatiquement une dysorthographie. Donc il y a lieu d'accorder plus de temps et effectivement de ne pas noter l'orthographe de la même manière. Par contre pour le reste il n'y a pas d'excuses. La dyslexie n'excuse pas les troubles du comportement ( ou alors c'est qu'il y a autre chose derrière ), elle n'excuse pas le manque de travail à la maison, elle n'excuse pas le fait que le gamin n'apprenne pas ses leçons, elle n'excuse pas qu'il ait un poil dans la main.

En revanche, c'est rare mais ça existe il peut y avoir co-morbidité. Certains gamins ont la malchance de cumuler deux ou trois dys, c'est statistiquement très rare mais c'est possible. On peut avoir un gamin dyslexique-dysorthographique et dyspraxique par exemple. Dans ce type de configurations, rarissimes, il faut évidemment envisager une filière différente, segpa, ulis.

Sur la plan diagnostique je rappelle que pour un diagnostique de dyslexie il faut : un bilan orthophonique, un bilan psychométrique, un bilan somatique, un bilan psychologique, une anamnèse complète.

_________________
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par Eloah Sam 12 Mai 2012 - 21:53
Ronin a écrit:On est bien d'accord, beaucoup de parents revendiquant le statut de "dys" pour leurs gamins le font alors que le diagnostique n'a pas été posé du tout. Mais pour les autres on peut envisager des aménagements. Maintenant un professionnel sérieux ne demande pas que l'élève soit noté avec plus d'indulgence. Ce qui pénalise un dyslexique, pour prendre cet exemple, c'est le temps de lecture et automatiquement une dysorthographie. Donc il y a lieu d'accorder plus de temps et effectivement de ne pas noter l'orthographe de la même manière. Par contre pour le reste il n'y a pas d'excuses. La dyslexie n'excuse pas les troubles du comportement ( ou alors c'est qu'il y a autre chose derrière ), elle n'excuse pas le manque de travail à la maison, elle n'excuse pas le fait que le gamin n'apprenne pas ses leçons, elle n'excuse pas qu'il ait un poil dans la main.

En revanche, c'est rare mais ça existe il peut y avoir co-morbidité. Certains gamins ont la malchance de cumuler deux ou trois dys, c'est statistiquement très rare mais c'est possible. On peut avoir un gamin dyslexique-dysorthographique et dyspraxique par exemple. Dans ce type de configurations, rarissimes, il faut évidemment envisager une filière différente, segpa, ulis.

Sur la plan diagnostique je rappelle que pour un diagnostique de dyslexie il faut : un bilan orthophonique, un bilan psychométrique, un bilan somatique, un bilan psychologique, une anamnèse complète.

1. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'indulgence, pour moi c'est juste du bon sens que de tenir compte de ce qu'un enfant dys- ne peut pas faire.
2. La dyspraxie s'accompagne souvent de dyslexie (pour la dysorthographie, je ne sais pas), ce n'est pas rare. Pour autant, selon le degré du handicap, l'enfant n'est pas du tout forcément destiné à aller en Segpa ou en Ulis car la dyspraxie n'empêche pas d'avoir une intelligence tout à fait normale, ce sont certains gestes qui posent problème, pas la compréhension. Quand l'apprentissage est adapté, l'enfant peut suivre une scolarité classique.

Marcorèle a écrit:Quant à tous ces "dys" que l'on découvre ou que l'on invente, c'est effrayant.

J'imagine que tu écris cela sans penser à mal mais tes propos font beaucoup de mal. pale
sand
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Guide spirituel

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par sand Dim 13 Mai 2012 - 6:49
La segpa pour les dys... Que je sache, personne ici n'aimerait y voir son enfant, si ? Dans les ulis il n'y a pas assez de places disponibles, et elles sont souvent éloignées du domicile de l'enfant.
Pour ma part, j'ai plusieurs élèves dyspraxiques, certains ont un ordinateur en classe, il faut donc fournir le cours tapé sur clé, dans une police adaptée, des phocopies agrandies etc. Tous n'ont pas d'avs qui pourrait aider à la compréhension des consignes, et d'ailleurs tous les avs ne montrent pas la même détermination à aider l'élève.
Je suis les recommandations de la MDPH, mais cela représente beaucoup de travail et parfois, on aimerait un poil de reconnaissance de la part de l'enfant et de ses parents. Il faut aussi reconnaître que les contrôles adaptés ne sont pas toujours faciles à construire. Comment savoir à l'avance ce qui sera faisable par l'enfant ? Est-ce que j'en demande trop / pas assez ? Et je trouve que cela isole encore plus l'élève dys. Il est plus facile de bidouiller son barème pour encourager l'élève.
Roumégueur Ier
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par Roumégueur Ier Dim 13 Mai 2012 - 7:02
Bonjour,
pour ma part j'utilise depuis une formation Iufm le test Roc avec tous mes 6èmes et force est de constater que ce test permet vraiment de déceler les élèves à 'surveiller' (même en classe bilangue). J'étais assez circonspect devant ce test mais une fois mis en place, c'est étonnant! Pour ceux qui sont en-dessous des normes, je préconise un bilan orthophonique aux parents si cela n'a pas déjà été fait (il y a une lettre type dans le dossier) et le cas échéant, mise en place d'un PAi, voire d'un PPre s'il s'agit non pas de dys mais de retard d'apprentissage. Après pas de miracle, soit l'élève et les enseignants jouent le jeu, soit on s'embête pour rien.
Quelques liens sur ce test (il y a eu un fil sur neo) :
http://www.ien-clamart.ac-versailles.fr/IMG/pdf/ROC_presentation.pdf
http://www.cognisciences.com/article.php3?id_article=42
https://www.neoprofs.org/t37671-test-roc
http://www.coridys.asso.fr/pages/sites/ROC.pdf

Il n'en reste pas moins que nous sommes vraiment, encore une fois, livrés à nous-mêmes, que la prise en charge des élèves dys- est très variable d'un établissement à l'autre et que les formations manquent cruellement... J'ai d'ailleurs toujours du mal à comprendre pourquoi les Rased ne sont pas étendus aux collèges et lycées, comme si toutes les difficultés s'arrêtaient en 6ème et que la prise en charge par des Avs (malheureusement pas assez formés eux aussi) était suffisante. Merci à Fouine pour la mine d'informations donnée, ça vaut toutes les formations.
adelaideaugusta
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par adelaideaugusta Dim 13 Mai 2012 - 7:40
sand a écrit:La segpa pour les dys... Que je sache, personne ici n'aimerait y voir son enfant, si ? Dans les ulis il n'y a pas assez de places disponibles, et elles sont souvent éloignées du domicile de l'enfant.
Pour ma part, j'ai plusieurs élèves dyspraxiques, certains ont un ordinateur en classe, il faut donc fournir le cours tapé sur clé, dans une police adaptée, des phocopies agrandies etc. Tous n'ont pas d'avs qui pourrait aider à la compréhension des consignes, et d'ailleurs tous les avs ne montrent pas la même détermination à aider l'élève.
Je suis les recommandations de la MDPH, mais cela représente beaucoup de travail et parfois, on aimerait un poil de reconnaissance de la part de l'enfant et de ses parents. Il faut aussi reconnaître que les contrôles adaptés ne sont pas toujours faciles à construire. Comment savoir à l'avance ce qui sera faisable par l'enfant ? Est-ce que j'en demande trop / pas assez ? Et je trouve que cela isole encore plus l'élève dys. Il est plus facile de bidouiller son barème pour encourager l'élève.

Il y aurait 10 % d'enfants "dyspraxiques" !!!
Une question : apprend-t-on à écrire aux enfants ?
Quand on voit la façon dont ils tiennent leur crayon ou stylo, écrivent de façon désordonnée sur des photocopies sans lignages et souvent sans avoir la place d'écrire leur réponse, on ne peut leur reprocher...de ne pas savoir écrire !
Quand je vois le soin que met Pascal Dupré, dans son cahier d'exercices de calcul du cours préparatoire, à mettre des lignes, à donner des modèles d'écriture parfaitement calligraphiés, je me demande s'il a beaucoup de dyspraxiques en fin d'année de CP.

Lors d'une émission télévisée sur l'école, j'ai été frappée de voir, dans une classe de CP-CE1, que les enfants écrivaient n'importe comment, c'était le cadet des soucis de l'institutrice. Entrait en jeu une "scriptothérapeute".
Que voilà un métier d'avenir !
Après l'explosion du nombre d'orthophonistes, nulle part assez nombreuses (les bonnes apprennent aux enfants à lire, ce qu'on serait en droit d'attendre des instituteurs) , dépêchons-nous de former des milliers de scriptothérapeutes.

PS : une question : combien d'orthophonistes seraient-elles nécessaires pour supprimer les 40 % de collégiens en difficulté de lecture (40 % de "dys" ???)
avoués par le HCE ?



http://www.hce.education.fr/gallery_files/site/21/40.pdf
INTRODUCTION
Chaque année, quatre écoliers sur dix, soit environ 300 000 élèves, sortent
du CM2 avec de graves lacunes : près de 200 000 d’entre eux ont des acquis
fragiles et insuffisants en lecture, écriture et calcul ; plus de 100 000 n’ont pas
la maîtrise des compétences de base dans ces domaines. Comme la fin du
CM2 n’est plus la fin de l’école obligatoire, leurs lacunes empêcheront ces
élèves de poursuivre une scolarité normale au collège. De tels résultats
expliquent pour une grande part l’ampleur des controverses sur les méthodes
d’apprentissage, notamment de la lecture, qui ont conduit à la mise en place
de nouvelles instructions en ce domaine à la rentrée de 2006. Ils sont
d’autant plus préoccupants que l’école primaire a un rôle irremplaçable à
jouer afin que les élèves acquièrent la maîtrise du socle commun au terme de
leur scolarité obligatoire au collège.
sand
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Guide spirituel

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par sand Dim 13 Mai 2012 - 9:13
Tu penses vraiment que la dyspraxie résulte de l'idéologie des instits qui n'apprennent pas aux enfants à écrire correctement ?
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par Celeborn Dim 13 Mai 2012 - 9:15
sand a écrit:Tu penses vraiment que la dyspraxie résulte de l'idéologie des instits qui n'apprennent pas aux enfants à écrire correctement ?

Pas LA dyspraxie.

Mais un certain nombre de « dyspraxies », probablement. Comme la majorité des « dyslexies » relèvent du fait qu'on a fait n'importe quoi dans l'apprentissage de la lecture. Ce qui n'empêche pas qu'il existe des dyslexiques, des vrais.

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par Eloah Dim 13 Mai 2012 - 9:57
Pardon, mais je suis atterrée par certains de vos propos ... pale La dyspraxie ne se limite pas à une difficulté d'écriture et ce n'est pas une invention !! affraid Evidemment, il existe plusieurs formes de dyspraxies et plusieurs degrés dans chacune de ces formes, il n'est donc pas simple d'en dresser une typologie. Je ne peux donc vous parler que du cas que je connais le mieux, celui de ma fille, 6 ans et demi, en CP :
* elle sait écrire proprement parce qu'elle fournit énormément d'efforts pour cela : dès la moindre lettre mal formée, elle efface tout et recommence jusqu'à ce que ... Cela au prix d'efforts incommensurables qui l'épuisent, comme tout ce qu'elle fait. Il lui arrive régulièrement de ne pas sortir en récré pour terminer un travail. En CP, cela ne la pénalise pas car l'instit avance lentement mais nous savons que dès l'an prochain elle ne pourra sans doute pas suivre le rythme d'écriture de ses camarades. Le pb est que l'enfant dyspraxique vit au quotidien un écart entre ce qu'il veut faire et ce qu'il fait, d'où une très mauvaise estime de soi. Chaque journée d'école se termine chez nous par des crises de larmes d'épuisement. Sad
* s'il n'y avait que l'écriture, ce serait un moindre mal ... Mais voici en vrac une liste malheureusement non exhaustive de ce que ma fille ne peut pas faire, pour que ceux qui pensent que ce n'est pas un handicap mais une invention prennent la mesure du quotidien d'un enfant dyspraxique : elle ne peut pas s'habiller entièrement seule (quand un enfant dyspraxique enfile un pull, il est désorienté), les chaussettes notamment sont un enfer pour elle ; elle ne peut pas nouer des lacets ou enfiler une veste dont une manche est retournée ; elle ne peut pas s'essuyer les mains (par ex) seule ; manger ou boire sans renverser est compliqué, là encore cela demande énormément d'efforts ; elle se cogne, trébuche voire tombe très souvent ; elle n'a aucun équilibre ce qui l'empêche de pratiquer du sport comme elle en rêverait (faire du vélo à deux roues, apprendre à nager, danser, etc) ; elle adore bricoler mais couper, utiliser une règle est également compliqué ; elle rêve de faire de la musique, de fait elle suit des cours au conservatoire à sa demande mais il est évident qu'elle ne pourra pas poursuivre les cours de violoncelle comme elle en rêve ni faire de la guitare comme elle y croit encore.
* A l'école notamment, les relations avec les autres sont compliquées : quand on ne peut pas courir (parce qu'on tombe), quand on est toujours celui qui se fait attraper, qu'on ne sait pas sauter à la corde, qu'on est toujours à fleur de peau, eh bien les autres enfants ne jouent pas toujours avec vous même si, par ailleurs, ils vous apprécient.

Bref, j'arrête là une liste qui pourrait se décliner presqu'à l'infini.
Je suis prof comme vous et je sais que nous manquons de formation, de reconnaissance, de moyens ... je comprends fort bien pour en avoir eu moi-même en classe que ces élèves-là sont une charge supplémentaire. Mais, n'en oubliez pas pour autant que les enfants dys- ne sont pas des fainéants qui ne fournissent pas d'efforts, n'imaginez pas que leurs parents ne cherchent qu'à profiter d'un système, ni que tout cela, en somme, n'est qu'une vaste fumisterie.
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par Celeborn Dim 13 Mai 2012 - 10:46
Eloah a écrit:Je ne peux donc vous parler que du cas que je connais le mieux, celui de ma fille, 6 ans et demi, en CP :

Le fait que ta fille soit dys- ne remet pas en cause le fait qu'on diagnostique des dys- à tour de bras aujourd'hui, et que beaucoup d'entre eux s'en sortiraient très bien s'ils avaient juste reçu un bon enseignement.

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par adelaideaugusta Dim 13 Mai 2012 - 11:13
Eloah a écrit:Pardon, mais je suis atterrée par certains de vos propos ... pale La dyspraxie ne se limite pas à une difficulté d'écriture et ce n'est pas une invention !! affraid Evidemment, il existe plusieurs formes de dyspraxies et plusieurs degrés dans chacune de ces formes, il n'est donc pas simple d'en dresser une typologie. Je ne peux donc vous parler que du cas que je connais le mieux, celui de ma fille, 6 ans et demi, en CP :
* elle sait écrire proprement parce qu'elle fournit énormément d'efforts pour cela : dès la moindre lettre mal formée, elle efface tout et recommence jusqu'à ce que ... Cela au prix d'efforts incommensurables qui l'épuisent, comme tout ce qu'elle fait. Il lui arrive régulièrement de ne pas sortir en récré pour terminer un travail. En CP, cela ne la pénalise pas car l'instit avance lentement mais nous savons que dès l'an prochain elle ne pourra sans doute pas suivre le rythme d'écriture de ses camarades. Le pb est que l'enfant dyspraxique vit au quotidien un écart entre ce qu'il veut faire et ce qu'il fait, d'où une très mauvaise estime de soi. Chaque journée d'école se termine chez nous par des crises de larmes d'épuisement. Sad
* s'il n'y avait que l'écriture, ce serait un moindre mal ... Mais voici en vrac une liste malheureusement non exhaustive de ce que ma fille ne peut pas faire, pour que ceux qui pensent que ce n'est pas un handicap mais une invention prennent la mesure du quotidien d'un enfant dyspraxique : elle ne peut pas s'habiller entièrement seule (quand un enfant dyspraxique enfile un pull, il est désorienté), les chaussettes notamment sont un enfer pour elle ; elle ne peut pas nouer des lacets ou enfiler une veste dont une manche est retournée ; elle ne peut pas s'essuyer les mains (par ex) seule ; manger ou boire sans renverser est compliqué, là encore cela demande énormément d'efforts ; elle se cogne, trébuche voire tombe très souvent ; elle n'a aucun équilibre ce qui l'empêche de pratiquer du sport comme elle en rêverait (faire du vélo à deux roues, apprendre à nager, danser, etc) ; elle adore bricoler mais couper, utiliser une règle est également compliqué ; elle rêve de faire de la musique, de fait elle suit des cours au conservatoire à sa demande mais il est évident qu'elle ne pourra pas poursuivre les cours de violoncelle comme elle en rêve ni faire de la guitare comme elle y croit encore.
* A l'école notamment, les relations avec les autres sont compliquées : quand on ne peut pas courir (parce qu'on tombe), quand on est toujours celui qui se fait attraper, qu'on ne sait pas sauter à la corde, qu'on est toujours à fleur de peau, eh bien les autres enfants ne jouent pas toujours avec vous même si, par ailleurs, ils vous apprécient.

Bref, j'arrête là une liste qui pourrait se décliner presqu'à l'infini.
Je suis prof comme vous et je sais que nous manquons de formation, de reconnaissance, de moyens ... je comprends fort bien pour en avoir eu moi-même en classe que ces élèves-là sont une charge supplémentaire. Mais, n'en oubliez pas pour autant que les enfants dys- ne sont pas des fainéants qui ne fournissent pas d'efforts, n'imaginez pas que leurs parents ne cherchent qu'à profiter d'un système, ni que tout cela, en somme, n'est qu'une vaste fumisterie.

Bien sûr, Eloah, le cas de votre fille est indéniable.
Votre témoignage est très triste et émouvant : les vrais dys de toutes natures existent, hélas, réellement.
Mais pas plus qu'il y a soi-disant 6 à 8 à 10 % de dyslexiques, je ne peux croire qu'il y ait 10 % de dyspraxiques, comme le prétend cette chercheuse.

J'ai le cas de mon petit-fils, diagnostiqué en CM2 dyslexique-dysorthographique, par une orthophoniste. Il avait eu en GS, CP, CE1, des méthodes (Justine, classée "méthode à fort départ global" par D.C. en CP, plus une "non-méthode" en CE1, le Faunographe, d'André Giordan. Je rêve, à l'instar du capitaine Haddock, de traiter ce monsieur destructeur d'enfants d'euclomontitrope, de déambulidaire, de fétraloche, d'oubidoule, d'aspicoclic, etc...J'enrage.)
Heureusement, gros lecteur, il s'est rééduqué tout seul et a récupéré l'automatisme dont il avait été privé, éprouvant à travailler le même drame que celui de votre fille.
Il avait même (j'en ai les larmes aux yeux tant de tels moments ont été difficiles à vivre et bousillent la vie d'une famille entière) des idées suicidaires, partait seul sur la route, et disait :"A quoi ça sert que je vive, je suis si nul !".
Il avait fallu l'envoyer en psychiatrie.
Pour lui, c'était une dyslexie induite, et non un handicap inné.
Mais combien d'enfants n'ont pas la chance de pouvoir récupérer ?
Désolée pour vous, Eloah, et tous mes espoirs que votre fille réussisse à surmonter son handicap.

adelaideaugusta
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par adelaideaugusta Dim 13 Mai 2012 - 11:27
Celeborn a écrit:
Eloah a écrit:Je ne peux donc vous parler que du cas que je connais le mieux, celui de ma fille, 6 ans et demi, en CP :

Le fait que ta fille soit dys- ne remet pas en cause le fait qu'on diagnostique des dys- à tour de bras aujourd'hui, et que beaucoup d'entre eux s'en sortiraient très bien s'ils avaient juste reçu un bon enseignement.

Les 2000 enfants diagnostiqués "dyslexiques" par le test de la "Noria" le sont-ils vraiment ???


NORIA (test de la)

Ces épreuves ont pour but de mettre en évidence ces erreurs d’un type particulier qui sont la marque de la dyslexie. Mais les enfants luttent spontanément contre ces fautes « bêtes », ils finissent par inventer des procédés, parfois très complexes, pour les éviter à défaut de les éliminer. La plupart surmontent assez bien les difficultés élémentaires, au niveau des lettres notamment, et les plus âgés ou les plus aguerris parviennent parfois à une orthographe qui se rapproche de la normale. Ces tests de dépistage, par le choix des mots et des sonorités, le rythme un peu déstabilisant sur lequel ils sont dictés, ont pour conséquence de faire réapparaître les fautes caractéristiques provisoirement dissimulées, mais toujours présentes.
Recommandations.
Utiliser une feuille blanche non lignée.
Ecrire au stylo bille ou encre, noir ou bleu.
Pas de crayon et pas de gomme.

Consignes générales.
On dictera les lettres, les sons et les mots d’une voix neutre, en évitant tous les procédés par lesquels on attire parfois l’attention des élèves sur une difficulté à venir. Les changements de ton ou de rythme sont à bannir. On ne laissera pas à l’enfant le temps de se relire ou de corriger ses erreurs.
Tous les exercices doivent être dictés à une cadence rapide, adaptée au rythme d’écriture du sujet, mais en l’accélérant un peu.
On aura toujours un son ou un mot d’avance. Lorsque l’enfant est en train d’écrire un mot, on commence à lui dicter le mot suivant.
On accélérera toujours légèrement son rythme, tout en s’assurant qu’il est en mesure de suivre.
Consignes particulières à chaque exercice.
Dictées de lettres et de sons.
Plus l’enfant est jeune, plus cette partie du test est importante. C’est elle qui permettra de mettre en évidence certaines confusions de base, encore faciles à corriger, mais qui vont rapidement provoquer des difficultés en cascade dans la mise en relation des lettres et des sons, dans l’ordre des lettres à l’intérieur des mots ou des mots dans la phrase et freinera la constitution du stock de mots mémorisés.
Dictée de mots.
La dictée sera interrompue en son milieu par un :
Essai main malhabile.
En demandant à l’enfant de changer rapidement de main (main gauche pour les droitiers et inversement) et d’écrire un ou deux mots avec son autre main, on cherche à le déstabiliser un instant pour prendre ses mécanismes de défense en défaut.
On reprend alors sans transition, la deuxième partie de la dictée de mots, avec la main dominante, en invitant l’enfant à essayer d’écrire encore plus vite, en prétextant qu’on veut voir comment son écriture se modifie, quand on le force à accélérer. Ce petit mensonge utile peut être un moyen supplémentaire de vérifier si on a réussi à contourner ses mécanismes de défense.
Copie chronométrée.

On donnera successivement les deux textes à recopier.
Le premier, en lettres d’imprimerie minuscules, devra être copié en lettres minuscules, avec l’écriture utilisée par l’enfant à l’école, à l’exception de l’écriture script.
Le second, en lettres MAJUSCULES d’imprimerie, devra être recopié en lettres minuscules, les mêmes que celles utilisées précédemment.
Cet effort de transcription peut être révélateur, surtout en comparaison avec la copie précédente.
Cette épreuve doit être présentée comme une épreuve de rapidité d’écriture. On peut aller jusqu’à dire :
Attention, prêt ? Partez !
Et regarder ostensiblement l’aiguille des secondes de sa montre.
(Mon avis : après les tests de la Noria, l’enfant est bon pour aller chez le psychiatre.
Ce test est ...sadique !)


Qui est Yves Wendels ? Conseiller psychologue, surtout connu en tant que créateur des « TESTS de la NORIA ». Ce sont des tests d’intelligence et d’aptitudes exclusivement destinés aux psychologues. Ils ne sont pas en vente directe auprès des particuliers. Ils sont très largement utilisés en France dans les Centres d’Information et d’Orientation, les services de psychologie et les Centres de Bilan.
Ce qu’on sait moins, c’est à quel point la dyslexie occupe une place à part dans le parcours professionnel de l’auteur. Cela fait plus de vingt ans qu’inlassablement, il rencontre des enseignants, des parents, des psychologues, des thérapeutes et des travailleurs sociaux pour leur parler de la dyslexie. Autour d’une méthode de dépistage dans les années 1980, « Un écolier en péril, le dyslexique », (épuisé) il a depuis initié au dépistage des centaines de confrères et dépisté personnellement plus de 2000 enfants dyslexiques.

J'ai pu acheter son livre, "Les mots en désordre", effarant de A à Z.
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par sand Dim 13 Mai 2012 - 11:33
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par Celeborn Dim 13 Mai 2012 - 11:40
J'ajoute, Eloah, à ma réponse précédente quelque peu lapidaire que ce sont les vrais dys- qui pâtissent les premiers de cette épidémie auto-induite, car ils sont de fait moins bien pris en charge, puisque l'on doit considérer d'un point de vue médical tout un tas d'autres enfants en sus d'eux, qui pourtant ne devraient pas relever d'une telle prise en charge.

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par doublecasquette Dim 13 Mai 2012 - 11:55
Celeborn a écrit:J'ajoute, Eloah, à ma réponse précédente quelque peu lapidaire que ce sont les vrais dys- qui pâtissent les premiers de cette épidémie auto-induite, car ils sont de fait moins bien pris en charge, puisque l'on doit considérer d'un point de vue médical tout un tas d'autres enfants en sus d'eux, qui pourtant ne devraient pas relever d'une telle prise en charge.

+ 1

Il y a même encore plus grave : des élèves de CE2 visiblement dys, dans une forme pas très grave mais néanmoins handicapante, qui ont bénéficié d'un enseignement structuré de l'écriture-lecture ne sont pas pris en rééducation car leur handicap est indétectable : niveau conforme à celui de leur groupe d'âge !
Pourtant, en classe, ces enfants-là souffrent, et réellement, de la comparaison avec leurs camarades de classe qui, ayant appris à écrire et à lire de la même façon qu'eux, lisent de manière très fluide, ne s'affolent plus devant le déchiffrage d'un mot inconnu un peu long et passablement compliqué et emmagasinent les règles et leurs exceptions à toute allure...

Leur handicap ne sera pas reconnu au mieux avant le CM2, ils accumuleront les difficultés, l'écart se creusera avec leurs camarades, alors que, pris dès le CE1 en faisant confiance aux parents et à l'enseignant, ils auraient peut-être été "sauvés".
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par Filnydar Dim 13 Mai 2012 - 12:03
Je suis très choqué des propos qui se tiennent ici.
Manifestement, vous pensez que ces diagnostics, même obtenus après un parcours médical qui peut durer plusieurs années, sont du pipeau complet.
Eh bien, sachez que ce que dit Eloah n'est aucunement caricaturé : c'est exactement ce que vit aussi ma fille, qui a maintenant dix-sept ans. On peut ajouter au tableau brossé par Eloah les moqueries et les jalousies (eh oui) que tout cela peut susciter.
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par doublecasquette Dim 13 Mai 2012 - 12:11
Des jalousies ? Il faudrait être vraiment stupide...

Comment expliquez-vous alors que certaines classes de CE1 ou CE2 regorgent d'élèves étiquetés dyslexiques, dysorthographiques, dyscalculiques et dyspraxiques alors que d'autres n'en ont qu'un ou deux de loin en loin ?
Des taches solaires ? Un environnement Seveso ?
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Filnydar
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par Filnydar Dim 13 Mai 2012 - 12:21
doublecasquette a écrit:Des jalousies ? Il faudrait être vraiment stupide...


Eh oui, des jalousies. Mon fils, devenu aveugle il y a quelques années, en a aussi subi son compte, jusqu'en Terminale : s'il réussissait, c'était forcément grâce au tiers-temps, parce que son bloc-notes braille l'aidait, parce que son AVS lui donnait les solutions.

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par lilith888 Dim 13 Mai 2012 - 12:31
Filnydar a écrit: Je suis très choqué des propos qui se tiennent ici.
Manifestement, vous pensez que ces diagnostics, même obtenus après un parcours médical qui peut durer plusieurs années, sont du pipeau complet.
Eh bien, sachez que ce que dit Eloah n'est aucunement caricaturé : c'est exactement ce que vit aussi ma fille, qui a maintenant dix-sept ans. On peut ajouter au tableau brossé par Eloah les moqueries et les jalousies (eh oui) que tout cela peut susciter.

Et si on sortait un peu de "mon cas particulier à moi" dans ce débat ?

Oui, il y a des diagnostic bidons. Le dire ne signifie pas nier la maladie.
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par Marcorèle Dim 13 Mai 2012 - 12:50
doublecasquette a écrit:
Comment expliquez-vous alors que certaines classes de CE1 ou CE2 regorgent d'élèves étiquetés dyslexiques, dysorthographiques, dyscalculiques et dyspraxiques alors que d'autres n'en ont qu'un ou deux de loin en loin ?
Des taches solaires ? Un environnement Seveso ?

Voilà la vraie question ! dyslexie - Dans la famille des Dys, je demande Dysphasie, Dyslexie, Dyscalculie, Dysorthographie, Dysgraphie et Dyspraxie - Page 4 2252222100
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par Ronin Dim 13 Mai 2012 - 17:24
Celeborn a écrit:
sand a écrit:Tu penses vraiment que la dyspraxie résulte de l'idéologie des instits qui n'apprennent pas aux enfants à écrire correctement ?

Pas LA dyspraxie.

Mais un certain nombre de « dyspraxies », probablement. Comme la majorité des « dyslexies » relèvent du fait qu'on a fait n'importe quoi dans l'apprentissage de la lecture. Ce qui n'empêche pas qu'il existe des dyslexiques, des vrais.

Non. Les mauvaises méthodes donnent des élèves faibles lecteurs ou non-lecteurs, pas des dyslexiques. Pour la bonne et simple raison que la dyslexie est un trouble bien précis, de l'ordre d'une défaillance neurologique, et que quelque soit la méthode utilisée un dyslexique sera dyslexique. On peut rééduquer et réduire l'écart avec la norme scolaire mais on ne fera pas disparaître complètement le trouble, par définition. Pour ce qui est des orientations en segpa ou en ulis j'en ai parlé dans le cadre de co-morbidité c'est à dire les cas de figure rares de multiples dys- chez un même élève qui font que l'élève en dépit de rééducations intensives ne pourra pas suivre un cursus normal. Mais il ne sert à rien de vouloir généraliser, il s'agit d'analyse au cas par cas par définition.
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par Celeborn Dim 13 Mai 2012 - 17:36
Ronin a écrit:
Celeborn a écrit:
sand a écrit:Tu penses vraiment que la dyspraxie résulte de l'idéologie des instits qui n'apprennent pas aux enfants à écrire correctement ?

Pas LA dyspraxie.

Mais un certain nombre de « dyspraxies », probablement. Comme la majorité des « dyslexies » relèvent du fait qu'on a fait n'importe quoi dans l'apprentissage de la lecture. Ce qui n'empêche pas qu'il existe des dyslexiques, des vrais.

Non. Les mauvaises méthodes donnent des élèves faibles lecteurs ou non-lecteurs, pas des dyslexiques. Pour la bonne et simple raison que la dyslexie est un trouble bien précis, de l'ordre d'une défaillance neurologique, et que quelque soit la méthode utilisée un dyslexique sera dyslexique.

C'est bien ce que je dis, et c'est la raison de l'emploi de mes guillemets. On étiquette dyslexiques des gens qui ne le sont pas. Colette Ouzilou l'a prouvé dans son livre, sans discussion possible.

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par adelaideaugusta Dim 13 Mai 2012 - 18:07
Ronin a écrit:
Celeborn a écrit:
sand a écrit:Tu penses vraiment que la dyspraxie résulte de l'idéologie des instits qui n'apprennent pas aux enfants à écrire correctement ?

Pas LA dyspraxie.

Mais un certain nombre de « dyspraxies », probablement. Comme la majorité des « dyslexies » relèvent du fait qu'on a fait n'importe quoi dans l'apprentissage de la lecture. Ce qui n'empêche pas qu'il existe des dyslexiques, des vrais.

Non. Les mauvaises méthodes donnent des élèves faibles lecteurs ou non-lecteurs, pas des dyslexiques. Pour la bonne et simple raison que la dyslexie est un trouble bien précis, de l'ordre d'une défaillance neurologique, et que quelque soit la méthode utilisée un dyslexique sera dyslexique. On peut rééduquer et réduire l'écart avec la norme scolaire mais on ne fera pas disparaître complètement le trouble, par définition. Pour ce qui est des orientations en segpa ou en ulis j'en ai parlé dans le cadre de co-morbidité c'est à dire les cas de figure rares de multiples dys- chez un même élève qui font que l'élève en dépit de rééducations intensives ne pourra pas suivre un cursus normal. Mais il ne sert à rien de vouloir généraliser, il s'agit d'analyse au cas par cas par définition.

Malheureusement :
1 ) La distinction entre vrais et faux dyslexiques n'est pas faite, car elle devrait intervenir très précocement, avant que l'enfant n'ait déjà subi une MS, puis une GS, puis un CP, puis souvent un CE1, où on lui apprend à deviner des mots alors qu'il connaît à peine le code.

2 ) On n'a, que je sache, jamais comparé honnêtement les résultats obtenus avec une bonne méthode avec ceux d'enfants ayant subi toutes les méthodes, ô combien supérieures en nombre, énumérées par D.C. sur un autre fil.

La dyslexie, la vraie, est un trouble neurologique, donc inné, extrêmement rare.

ps : on verra d'ici peu combien d' enfants qui ont eu la méthode "De l'écoute des sons à la lecture" seront dyslexiques.
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par doublecasquette Dim 13 Mai 2012 - 18:46
adelaideaugusta a écrit:
Ronin a écrit:
Celeborn a écrit:
sand a écrit:Tu penses vraiment que la dyspraxie résulte de l'idéologie des instits qui n'apprennent pas aux enfants à écrire correctement ?

Pas LA dyspraxie.

Mais un certain nombre de « dyspraxies », probablement. Comme la majorité des « dyslexies » relèvent du fait qu'on a fait n'importe quoi dans l'apprentissage de la lecture. Ce qui n'empêche pas qu'il existe des dyslexiques, des vrais.

Non. Les mauvaises méthodes donnent des élèves faibles lecteurs ou non-lecteurs, pas des dyslexiques. Pour la bonne et simple raison que la dyslexie est un trouble bien précis, de l'ordre d'une défaillance neurologique, et que quelque soit la méthode utilisée un dyslexique sera dyslexique. On peut rééduquer et réduire l'écart avec la norme scolaire mais on ne fera pas disparaître complètement le trouble, par définition. Pour ce qui est des orientations en segpa ou en ulis j'en ai parlé dans le cadre de co-morbidité c'est à dire les cas de figure rares de multiples dys- chez un même élève qui font que l'élève en dépit de rééducations intensives ne pourra pas suivre un cursus normal. Mais il ne sert à rien de vouloir généraliser, il s'agit d'analyse au cas par cas par définition.

Malheureusement :
1 ) La distinction entre vrais et faux dyslexiques n'est pas faite, car elle devrait intervenir très précocement, avant que l'enfant n'ait déjà subi une MS, puis une GS, puis un CP, puis souvent un CE1, où on lui apprend à deviner des mots alors qu'il connaît à peine le code.

2 ) On n'a, que je sache, jamais comparé honnêtement les résultats obtenus avec une bonne méthode avec ceux d'enfants ayant subi toutes les méthodes, ô combien supérieures en nombre, énumérées par D.C. sur un autre fil.

La dyslexie, la vraie, est un trouble neurologique, donc inné, extrêmement rare.

ps : on verra d'ici peu combien d' enfants qui ont eu la méthode "De l'écoute des sons à la lecture" seront dyslexiques.

Pour l'instant, chez nous, où nous l'utilisons depuis trois ans, il n'y en a pas.
C'est un peu faussé, sans doute, parce que, depuis une quinzaine d'années, nous avons toutes les peines du monde à faire admettre aux orthophonistes que des élèves qui ont fait leur CP chez nous ont, selon nous, un réel besoin d'aide.
Nous n'y arrivons généralement que vers le CM1 ou CM2 et encore pas toujours. Pour certains, il a fallu attendre le collège pour qu'ils bénéficient d'un soutien orthophonique.
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