Les Timbrés de l'orthographe ou comment le MEN aux abois vient faire sa propagande :(

Le week-end dernier j'ai joué les touristes. J'ai profité de la finale de la dictée des Timbrés de l'orthographe pour flâner à Paris, mais ce n'est pas le sujet.
Il y a eu un incident. J'y ai pris part.
Pour la remise des prix des enfants, c'est une représentante du MEN attachée aux écoles (je n'ai pas retenu son nom mais pourrai le retrouver, je pense) a été sollicitée.
Elle a commencé à enfoncer des portes ouvertes : "Le français, c'est difficile. Le G, par exemple ne se prononce pas toujours pareil..."
Le hic, c'est quand elle a commencé à affirmer que contrairement à ce qu'on entendait en ce moment, les nouveaux programmes réaffirmaient l'excellence et renforçaient l'apprentissage des fondamentaux.
Là, j'ai commencé à trépigner, à huer en silence, visiblement. Elle a continué, alors j'ai hué à haute voix. Ca a été repris. On a crié "c'est faux, arrêtez la propagande".
Frédéric Gersal a dû intervenir pour faire cesser les cris, mais aussi les affirmations de la représentante du MEN en disant que ce n'était pas le lieu.
Je suis bien d'accord, ce n'est pas le lieu. Je suis outrée que le ministère ose profiter d'un événement sympathique pour s'offrir une tribune devant un public captif. Ce n'était pas une réunion politique !
C'est indigne, mais de la part de gens qui font passer des décrets de nuit un lendemain de grève, je ne devrais pas être étonnée.

Tu as bien fait d'élever la voix! Merci.

Ils osent tout.

Bon je leur retournerais bien l'expression toute moisie : "Vous les prenez en otage !" , purée la propagande ne connaît plus de limites. Encore heureux qu'elle n'ait pas taxé les vainqueurs d'élitistes de droite...

Mélu a écrit:Le week-end dernier j'ai joué les touristes. J'ai profité de la finale de la dictée des Timbrés de l'orthographe pour flâner à Paris, mais ce n'est pas le sujet.
Il y a eu un incident. J'y ai pris part.
Pour la remise des prix des enfants, c'est une représentante du MEN attachée aux écoles (je n'ai pas retenu son nom mais pourrai le retrouver, je pense) a été sollicitée.
Elle a commencé à enfoncer des portes ouvertes : "Le français, c'est difficile. Le G, par exemple ne se prononce pas toujours pareil..."  
Le hic, c'est quand elle a commencé à affirmer que contrairement à ce qu'on entendait en ce moment, les nouveaux programmes réaffirmaient l'excellence et renforçaient l'apprentissage des fondamentaux.  
Là, j'ai commencé à trépigner, à huer en silence, visiblement. Elle a continué, alors j'ai hué à haute voix. Ca a été repris. On a crié "c'est faux, arrêtez la propagande".
Frédéric Gersal a dû intervenir pour faire cesser les cris, mais aussi les affirmations de la représentante du MEN en disant que ce n'était pas le lieu.
Je suis bien d'accord, ce n'est pas le lieu. Je suis outrée que le ministère ose profiter d'un événement sympathique pour s'offrir une tribune devant un public captif. Ce n'était pas une réunion politique !
C'est indigne, mais de la part de gens qui font passer des décrets de nuit un lendemain de grève, je ne devrais pas être étonnée.

Non mais sérieux :shock: ? A-t-elle ajouté "vous qui êtes forts en orthographe, vous êtes plus intelligents que les autres" ou bien n'a-t-elle pas osé ?
C'est de la poudre aux yeux, des grands mots vides de sens, bref l'habituel.

Bravo Mélu !

Y a pas de quoi, je trouve que j'aurais dû faire plus, être plus efficace et aller l'apostropher quand elle est partie comme une péteuse avant même les photos avec les vainqueurs. Pour le coup, je me suis effectivement sentie comme prise en otage. Je n'étais pas là pour revendiquer et je m'y suis sentie contrainte sauf que je n'y étais pas préparée.

Mélu a écrit:Le week-end dernier j'ai joué les touristes. J'ai profité de la finale de la dictée des Timbrés de l'orthographe pour flâner à Paris, mais ce n'est pas le sujet.
Il y a eu un incident. J'y ai pris part.
Pour la remise des prix des enfants, c'est une représentante du MEN attachée aux écoles (je n'ai pas retenu son nom mais pourrai le retrouver, je pense) a été sollicitée.
Elle a commencé à enfoncer des portes ouvertes : "Le français, c'est difficile. Le G, par exemple ne se prononce pas toujours pareil..."  
Le hic, c'est quand elle a commencé à affirmer que contrairement à ce qu'on entendait en ce moment, les nouveaux programmes réaffirmaient l'excellence et renforçaient l'apprentissage des fondamentaux.  
Là, j'ai commencé à trépigner, à huer en silence, visiblement. Elle a continué, alors j'ai hué à haute voix. Ca a été repris. On a crié "c'est faux, arrêtez la propagande".
Frédéric Gersal a dû intervenir pour faire cesser les cris, mais aussi les affirmations de la représentante du MEN en disant que ce n'était pas le lieu.
Je suis bien d'accord, ce n'est pas le lieu. Je suis outrée que le ministère ose profiter d'un événement sympathique pour s'offrir une tribune devant un public captif. Ce n'était pas une réunion politique !
C'est indigne, mais de la part de gens qui font passer des décrets de nuit un lendemain de grève, je ne devrais pas être étonnée.

Bravo, oui, ils osent tout : à St Clar, dans le Gers, la cour du musée de l'école publique ayant été baptisée cour Jean Zay, cela a donné l'occasion de dire des âneries :
http://www.ladepeche.fr/article/2015/06/07/2119635-une-cour-nommee-jean-zay.html

"Philippe Martin a notamment déclaré : «L'inauguration de cette cour Jean Zay, quelques jours à peine après qu'il ait fait son entrée dans ce monument de notre mémoire nationale qu'est le Panthéon, survient à un moment où notre pays voit perdurer des préjugés tenaces, où la haine de l'autre renaît derrière des discours qui prétendent célébrer l'amour de la France. (...) A ces haines, à ces peurs Jean Zay a constamment opposé son attachement sans faille à la République et à son école. Cette école républicaine à laquelle il a consacré l'essentiel de son engagement politique et où ses idées, jugées à l'époque trop novatrices par les élites réactionnaires, ne sont pas sans rappeler les controverses qui continuent d'agiter l'école aujourd'hui encore.»"

Mélu a écrit:
C'est indigne, mais de la part de gens qui font passer des décrets de nuit un lendemain de grève, je ne devrais pas être étonnée.

Alors je pense que tu as fait une petite faute d'orthographe : ce n'est pas "gens qui font passer des décrets" mais "gens qui font passer des décHets".

Ce qui est appréciable Mélu c'est qu'a priori tu n'aies pas été seule à intervenir contre la propagande:) ! Voilà des nouvelles positives...Et on va dire qu'ils en sont réduits à ça...

Bravo Mélu !

Moi je suis redevable à notre ministre de son mépris. Un peu partout les collègues relèvent la tête, ils se syndiquent (pas chez nous, certes, et merci la com merdique du S4, mais ils se syndiquent), ou ne se syndiquent pas mais ouvrent leur gueule, ne se laisseront plus faire par des petits chefs locaux, fermeront leur bouche aux envoyés du MEN, etc.

Ton geste Mélu, il y a 3 ans, était inimaginable. Notamment à chaud, dans le feu de l'action. Ne pas se laisser intimider par ces cireurs de cabinet ministériel, défendre ses convictions par tous les moyens du droit et du nombre.

La profession a cessé de baisser la tête, d'attendre que le CE soit sympa, etc. Le MEN va devoir compter avec nous tous, son petit geste d'autoritarisme est nul et non avenu. On dirait un prof qui s'énerve et annonce qu'il va punir toute la classe avant de se rendre compte qu'ils sont trente en face et que les punitions collectives sont interdites.

D'ailleurs la profession lève la tête y compris à l'intérieur des syndicats, les militants demandent des comptes aux responsables. Et des têtes pourraient bien tomber lors des prochains congrès, jusque chez les plus timorés (SGEN & SE-UNSA), voire au SNES si la position continue de manquer de clarté.

Merci NVB : son décret/son arrêté publiés "nuitamment", je les ai encadrés, ils décorent mon bureau. Ca me fait un souvenir.

Je suis admiratif.

Mélu

Bravo Mélu !

Très bien !

Mélu : merci

Maintenant, il faudra faire la même chose avec tous ceux qui viendront nous vendre la réforme ... Si elle n'est pas abrogée !
Quand nous serons capables de faire la même chose avec les inspecteurs et non de nous écraser au premier claquement de doigt, nous aurons fait un gros progrès... Nous serons devenus adultes...
Bravo Mélu

N'en jetez plus. Je ne me sens pas vraiment courageuse. Je me suis même sentie un peu seule et j'ai eu l'impression d'être une sale gosse qui sortait des clous.

Mélu a écrit:N'en jetez plus. Je ne me sens pas vraiment courageuse. Je me suis même sentie un peu seule et j'ai eu l'impression d'être une sale gosse qui sortait des clous.

Absolument pas !
La preuve, tu as toute notre admiration

Bravo!

Super, Mélu ! Tu n'étais pas seule puisque Gersal n'a pas accepté cette propa déplacée et que d'autres ont protesté après toi. Il suffit qu'un ait le courage de commencer. Il y a plus d'opposants qu'on ne le pense à cette réforme insensée.

Roumégueur Ier a écrit:
Bravo, oui, ils osent tout : à St Clar, dans le Gers, la cour du musée de l'école publique ayant été baptisée cour Jean Zay, cela a donné l'occasion de dire des âneries :
http://www.ladepeche.fr/article/2015/06/07/2119635-une-cour-nommee-jean-zay.html

"Philippe Martin a notamment déclaré : «L'inauguration de cette cour Jean Zay, quelques jours à peine après qu'il ait fait son entrée dans ce monument de notre mémoire nationale qu'est le Panthéon, survient à un moment où notre pays voit perdurer des préjugés tenaces, où la haine de l'autre renaît derrière des discours qui prétendent célébrer l'amour de la France. (...) A ces haines, à ces peurs Jean Zay a constamment opposé son attachement sans faille à la République et à son école. Cette école républicaine à laquelle il a consacré l'essentiel de son engagement politique et où ses idées, jugées à l'époque trop novatrices par les élites réactionnaires, ne sont pas sans rappeler les controverses qui continuent d'agiter l'école aujourd'hui encore.»"

Ah ah ah ! Carrément ! Pauvre Jean Zay... Exploité dans la mort pour la cause de cette réforme sans grandeur... Décidément, ça se confirme, ils osent tout.

Pseudo a écrit:"Philippe Martin a notamment déclaré : «L'inauguration de cette cour Jean Zay, quelques jours à peine après qu'il ait fait son entrée

Jean Zay jamais n'aurait dit "après qu'il ait fait son entrée".

Bravo à Mélu.