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- AnguaGrand sage
Saloum a écrit:Merci pour ta réponse et ton document. Ça demande un gros travail de suivi. Je comprends que ça t'aie pris du temps en correction/évaluation. C'est ce qui me freine. J'aimerais éviter la corvée de correction quotidienne...
Gros travail au début, le temps de m'organiser. Par exemple, pour reporter les compétences, je le fais au fur et à mesure sur une feuille en changeant de couleur de stylo pour ensuite compléter Pronote sans avoir à vérifier tous les items. Je me suis fait un corrigé succinct qui va à l'essentiel pour toutes les activités pour évaluer plus vite, et au bout de quelques séances, je le connais assez bien pour enchainer.
Niht a écrit:Angua a écrit:"Progrès" : non, c'est comme ça à chaque fois !
C'était une boutade mais je ne dois pas être très douée pour en faire !
Je voulais dire qu'ils avaient eu un contact avec le livre, sous la forme de la lecture par le professeur, ce qui est toujours mieux que ne même pas lire une page du livre.
Franchement, ton système a l'air de bien marcher, sois fière de ce que tu arrives à faire !
Je m'étais posé la question ! L'autre point positif quand on résume en classe, c'est "ils en ont entendu parler"... mais j'aimerais aller au-delà. Mon côté snob !
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je teste cette année la correction pendant l'heure de cours :Angua a écrit:Saloum a écrit:Ça fait vraiment envie, Angua. Merci pour ton retour. Quand tu parles d'évaluation, as-tu évalué directement sur place ou après-coup? Quelle quantité de travail as-tu donnée pour quelle durée ?
J'évalue après chaque séance le travail ramassé. Selon l'avancée et les difficultés de l'élève, si le travail est sérieux mais inachevé, je n'évalue pas mais l'élève doit finir impérativement ce qui est commencé à la séance suivante.
- chaque exercice à trois à cinq critères de réussite les plus explicites possibles ;
- les élèves font l'exercice pendant la séance TD;
- je passe dans les rangs pour discuter sur les critères réussis;
- si un travail réussi les critères, je le compte comme réussi sur un tableau papier que j'ai en cours;
- au bout d'un certain nombre d'exercices réussis, cela leur fait une note trimestrielle.
Le truc c'est qu'il ne faut pas surcorriger le travail de l'élève et se baser essentiellement sur les critères. Les bons jours je corrige quinze travaux par heure. Cela dégage un temps fou de correction.
- AnguaGrand sage
beaverforever a écrit:...
Je teste cette année la correction pendant l'heure de cours :
- chaque exercice à trois à cinq critères de réussite les plus explicites possibles ;
- les élèves font l'exercice pendant la séance TD;
- je passe dans les rangs pour discuter sur les critères réussis;
- si un travail réussi les critères, je le compte comme réussi sur un tableau papier que j'ai en cours;
- au bout d'un certain nombre d'exercices réussis, cela leur fait une note trimestrielle.
Le truc c'est qu'il ne faut pas surcorriger le travail de l'élève et se baser essentiellement sur les critères. Les bons jours je corrige quinze travaux par heure. Cela dégage un temps fou de correction.
Ce n'est pas trop épuisant ? Je passe les heures en plan de travail à aller d'un élève à l'autre, même si ça reste gérable, je ne me verrais pas corriger en même temps... ça dépend peut-être du type de tâches que tu donnes aux élèves, nous ne sommes pas dans la même discipline, et, si on peut toujours évaluer sur place la justesse d'un exercice de conjugaison, je préfère être assise au calme pour lire des réponses sur un texte ou une rédaction, même brève...
Je crois qu'il y a aussi un travail à faire sur l'autonomie des élèves. Ceux qui ont besoin d'une explication sur une phrase/un texte mal compris auront toujours besoin d'une explication, mais il reste un tas de "madame, je peux aller chercher un dictionnaire ?" (OUI, BORDEL, j'ai dit CINQUANTE fois que tu peux te lever discrètement pour y aller !), "madame, je peux aller chercher mon manuel dans l'armoire ?" (OUI, BORDEL, bis) ; "madame, il faut faire toutes les questions ?" (LIS ce qui est écrit : questions tant à tant !); "combien de lignes ?" (c'est ECRIT), "je peux faire plus ?" (OUI)... peu à peu, ça se tasse, mais il en reste un paquet. Ils sont pourtant en 3e.
C'est peut-être justement parce qu'en 3e, ils ont bien intégré un fonctionnement différent aussi, remarquez.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
En fait, je ne corrige pas le travail au sens classique. Je pose une série de critères qui ne suffisent pas à évaluer le travail en entier mais qui permettent de dire que l'essentiel du travail est fait, c'est-à-dire que si l'élève réussit tous les critères sa copie vaut entre dix et douze, mais pas forcément beaucoup plus. Donc je ne corrige pas en finesse et en détail le travail, je vérifie que tous les critères sont atteints, et si ce n'est pas le cas, l'élève reprend son travail pour réussir le critère qui lui manque. Il y a donc plein d'éléments de la copie qui ne sont pas corrigés ni pris en compte.
Ma stratégie est que les élèves apprennent à faire ses exercices automatiquement pour, ensuite, se concentrer sur d'autres exercices qui eux auront des critères de réussite plus élevés.
Ma stratégie est que les élèves apprennent à faire ses exercices automatiquement pour, ensuite, se concentrer sur d'autres exercices qui eux auront des critères de réussite plus élevés.
- AnguaGrand sage
Honte, @beaverforever, je ne t'avais pas remercié pour ta réponse !
Je reviens jeter des bouteilles d'eau à la mer...
Fin novembre, le 3e PDT est terminé et à finir de corriger. Deux classes, deux ambiances : dans l'une des deux, le système roule vraiment bien, ils en redemandent, à part des irréductibles à la chose scolaire (et encore, l'un de ceux qui relèvent d'ULIS et dont la famille a refusé l'orientation - un cas même pas rare dans mon collège-, parvient de temps en temps à me rendre des travaux modestes auxquels je mets du vert. Ça ne sauve pas le reste, mais il est content de s'apercevoir qu'il est parfois capable de réussir).
Dans l'autre classe... je me heurte à la faiblesse de niveau d'une majorité d'élève et à leur manque d'autonomie. Je perds un temps énorme à dire individuellement à chaque élève ou presque ce qu'il doit faire ("tu en es là, regarde, c'est ÉCRIT"), à répéter des choses dites et écrites cent fois ("tu as du jaunes parce que les réponses ne sont pas justifiées : il est ÉCRIT là qu'il fallait le faire.")... je crois que le problème est clairement l'écrit. Les consignes sont souvent à moitié lues si je ne mets pas le doigt dessus et que je ne demande pas une lecture à voix haute.
Rassurez-vous (ou pas), ce n'est pas spécifique au cours de français.
Les sérieux ont compris qu'en faisant un peu d'efforts, le plan de travail était l'occasion d'avoir des résultats corrects. Mais ceux qui sont incapables de lire une consigne d'une ligne seuls... en français, en 3e, là, je ne sais plus quoi faire. Et moi qui vous parle, je passe l'autre moitié de mes semaines en UPE2A NSA, autant dire que la faiblesse de niveau et l'adaptation/explicitation permanente, je sais faire...
Sinon, pour le côté didactique, j'ai une grande interrogation : comment faites-vous la synthèse de vos plans de travail, en français ou dans d'autres matières ? Dans un premier chapitre sur l'autobiographie, faire une fiche sur le sujet me semblait une évidence, mais là, nous finissons l'étude de l'Ami retrouvé, et je sèche un peu... séance de correction collective de certains points précis ?
Je reviens jeter des bouteilles d'eau à la mer...
Fin novembre, le 3e PDT est terminé et à finir de corriger. Deux classes, deux ambiances : dans l'une des deux, le système roule vraiment bien, ils en redemandent, à part des irréductibles à la chose scolaire (et encore, l'un de ceux qui relèvent d'ULIS et dont la famille a refusé l'orientation - un cas même pas rare dans mon collège-, parvient de temps en temps à me rendre des travaux modestes auxquels je mets du vert. Ça ne sauve pas le reste, mais il est content de s'apercevoir qu'il est parfois capable de réussir).
Dans l'autre classe... je me heurte à la faiblesse de niveau d'une majorité d'élève et à leur manque d'autonomie. Je perds un temps énorme à dire individuellement à chaque élève ou presque ce qu'il doit faire ("tu en es là, regarde, c'est ÉCRIT"), à répéter des choses dites et écrites cent fois ("tu as du jaunes parce que les réponses ne sont pas justifiées : il est ÉCRIT là qu'il fallait le faire.")... je crois que le problème est clairement l'écrit. Les consignes sont souvent à moitié lues si je ne mets pas le doigt dessus et que je ne demande pas une lecture à voix haute.
Rassurez-vous (ou pas), ce n'est pas spécifique au cours de français.
Les sérieux ont compris qu'en faisant un peu d'efforts, le plan de travail était l'occasion d'avoir des résultats corrects. Mais ceux qui sont incapables de lire une consigne d'une ligne seuls... en français, en 3e, là, je ne sais plus quoi faire. Et moi qui vous parle, je passe l'autre moitié de mes semaines en UPE2A NSA, autant dire que la faiblesse de niveau et l'adaptation/explicitation permanente, je sais faire...
Sinon, pour le côté didactique, j'ai une grande interrogation : comment faites-vous la synthèse de vos plans de travail, en français ou dans d'autres matières ? Dans un premier chapitre sur l'autobiographie, faire une fiche sur le sujet me semblait une évidence, mais là, nous finissons l'étude de l'Ami retrouvé, et je sèche un peu... séance de correction collective de certains points précis ?
- AnguaGrand sage
Up !
L'heure du bilan n'a pas tout à fait sonné, mais je voudrais me donner des chances d'avoir des réponses... y en a-t-il parmi vous qui ont tenté en lettres, ou qui sont intéressés ? J'aimerais échanger un peu sur le sujet après un an de plan de travail à mi-temps, car je me demande comment reconduire à la rentrée prochaine. Notez le "comment" plutôt que le "si", car j'ai été trop ambitieuse au départ, mais je pense recommencer.
A l'heure actuelle, je me demande encore s'il y a réellement eu une plus-value par rapport aux années passées. Je crois que la progression des élèves n'a été ni pire ni meilleure, mais sur ce point, je me demande toujours comment l'évaluer.
L'heure du bilan n'a pas tout à fait sonné, mais je voudrais me donner des chances d'avoir des réponses... y en a-t-il parmi vous qui ont tenté en lettres, ou qui sont intéressés ? J'aimerais échanger un peu sur le sujet après un an de plan de travail à mi-temps, car je me demande comment reconduire à la rentrée prochaine. Notez le "comment" plutôt que le "si", car j'ai été trop ambitieuse au départ, mais je pense recommencer.
A l'heure actuelle, je me demande encore s'il y a réellement eu une plus-value par rapport aux années passées. Je crois que la progression des élèves n'a été ni pire ni meilleure, mais sur ce point, je me demande toujours comment l'évaluer.
- zeprofGrand sage
Je travaille en feuille de route, la plupart du temps, en français et en histoire-géo (je suis en LP)
je ne sais pas si je peux répondre à tes questions, mais souvent ce que je fais en CAP ou en 2de bac pro a des similitudes avec ce qui peut se faire en 3e.
en tout cas, je suis partante pour échanger avec toi
je ne sais pas si je peux répondre à tes questions, mais souvent ce que je fais en CAP ou en 2de bac pro a des similitudes avec ce qui peut se faire en 3e.
en tout cas, je suis partante pour échanger avec toi
_________________
"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- AnguaGrand sage
Merci de ta réponse ! Je veux bien qu'on échange sur le sujet ! Je suis très prise ces jours-ci, mais j'aurai davantage de temps à passer devant mon PC la semaine prochaine. Si tu le veux bien, je serais intéressée pour que tu expliques ce que tu entends par "feuille de route"...
- zeprofGrand sage
pas de problème, la semaine prochaine je serai assez dispo aussi.
Pour la feuille de route, j'avais dû le développer dans un message précédent sur ce fil, je crois.
C'est ce que la plupart des gens appelle par facilité le plan de travail.
En fait, ayant toujours été intéressée par les pédagogies actives, je me suis beaucoup penchée sur la pédagogie freinet et le plan de travail est propre à cette pédagogie.
or, un vrai plan de travail dans l'esprit freinet, soyons clairs j'en suis loin.
Normalement les activités sont négociées par le prof et l'élève qui est complètement acteur de son travail.
Je ne suis pas capable de lacher autant prise.
J'ai, une année, fait des feuilles de route qui étaient proches du plan de travail : c'était il y a deux ans, pour une classe de 1e, je connaissais la classe, l'ayant eu en 2de, et je me suis retrouvée avec 6 élèves en plus, issus de CAP : donc les élèves avaient leur feuille de route et une partie était négociée avec eux en fonction de leur besoin. Pour les élèves issus de 2de, je savais sur quoi ils avaient besoin de bosser (et eux aussi) pour ceux issus de CAP, ils avaient besoin de remédiation pour se mettre au même niveau que les autres. ça a très bien fonctionné mais ça a été très chronophage pour moi.
et ça a été, à ce jour, ma seule tentative. la plus proche du plan de travail mais sans en être encore réellement.
je vais essayer de trouver des exemples pour te montrer.
edit
Pour la feuille de route, j'avais dû le développer dans un message précédent sur ce fil, je crois.
C'est ce que la plupart des gens appelle par facilité le plan de travail.
En fait, ayant toujours été intéressée par les pédagogies actives, je me suis beaucoup penchée sur la pédagogie freinet et le plan de travail est propre à cette pédagogie.
or, un vrai plan de travail dans l'esprit freinet, soyons clairs j'en suis loin.
Normalement les activités sont négociées par le prof et l'élève qui est complètement acteur de son travail.
Je ne suis pas capable de lacher autant prise.
J'ai, une année, fait des feuilles de route qui étaient proches du plan de travail : c'était il y a deux ans, pour une classe de 1e, je connaissais la classe, l'ayant eu en 2de, et je me suis retrouvée avec 6 élèves en plus, issus de CAP : donc les élèves avaient leur feuille de route et une partie était négociée avec eux en fonction de leur besoin. Pour les élèves issus de 2de, je savais sur quoi ils avaient besoin de bosser (et eux aussi) pour ceux issus de CAP, ils avaient besoin de remédiation pour se mettre au même niveau que les autres. ça a très bien fonctionné mais ça a été très chronophage pour moi.
et ça a été, à ce jour, ma seule tentative. la plus proche du plan de travail mais sans en être encore réellement.
- plan de travail 1BP F:
je vais essayer de trouver des exemples pour te montrer.
edit
- feuille de route 2BP:
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- ElyasEsprit sacré
Tout comme zeprof, je m'intéresse aux plans de travail et je suis loin de ce qui fait l'esprit du plan de travail.
Cette année, je tente d'aller plus loin. J'explique. J'ai la chance que dans le cadre d'un travail sur 5 ans reconnus par les parents et nos différents chefs (j'ai eu 4 chefs différents en 5 ans), on garde 2h pour nos dispositifs en plus de nos heures de cours (c'est financé en partie en HSE et en Pacte, je ne le cache pas). Une de ces heures est dédiée à un plan de travail. On a deux classes de 6e coop' et donc, j'ai 2h de plan de travail par semaine, 1h par classe. Mon collègue gère le travail libre (1h toutes les deux semaines) que je ne sais pas gérer. On a chacun 1h toutes les deux semaines pour le conseil des élèves.
Pour le plan de travail, j'ai décidé d'aller plus loin. Je vous montre le document (et vos retours me seront précieux) :
Durant l'année, les élèves auront donc :
- 1 quiz à chaque plan de travail à faire (on a des tablettes pour ça). Les collègues d'autres disciplines peuvent proposer de réviser leur discipline et on construit ensemble la quizinière associée qui sera projetée au tableau. Le but est de les faire travailler la mémorisation toutes les semaines.
- 7 parcours qui apparaîtront au fil de l'année : période 1 : parcours chiffres romains (6 niveaux), parcours planisphères (6 niveaux), parcours réécriture (des travaux de réécriture proposés soit par moi soit par des collègues d'autres disciplines, 4 minimum dans l'année, je pense), parcours justifier (7 niveaux), parcours comprendre un document (7 niveaux), parcours recherche sur internet (6 niveaux, des collègues peuvent me proposer des thèmes pour leur propre discipline) et parcours périodiser (7 niveaux).
Les élèves pourront choisir leurs parcours à chaque heure. Pour certains parcours (chiffres romains, planisphères, une partie de justifier et de comprendre un document, périodiser), je prépare des fiches correctives pour qu'ils s'autocorrigent à côté de moi (j'aurai un ilot travail avec le professeur ou je me déplacerai vers leur groupe avec mon tabouret à roulettes, oui, je roule en classe ). Pour les autres, je corrige.
J'ai un peu peur. J'ai créé le premier plan de travail de la première période et il faut maintenant que je crée les fiches (je vous les montrerai pour avoir des retours).
Je prends tous les avis, je suis un peu angoissé par ce changement.
EDIT : @zeprof : j'aime bien ce que tu proposes à tes élèves ! Ce sont de belles feuilles de route (ce que je fais beaucoup et que j'appelle plan de travail à tort si on lit Connac mais je m'en fiche :p). On a tous les mêmes questionnements, c'est sympa de ne pas se sentir seul. Je comprends ta réticence sur le lâcher prise. Cela m'a pris 12 ans pour tenter ce que je propose aujourd'hui (où je contrôle encore beaucoup). C'est pas gagné
Cette année, je tente d'aller plus loin. J'explique. J'ai la chance que dans le cadre d'un travail sur 5 ans reconnus par les parents et nos différents chefs (j'ai eu 4 chefs différents en 5 ans), on garde 2h pour nos dispositifs en plus de nos heures de cours (c'est financé en partie en HSE et en Pacte, je ne le cache pas). Une de ces heures est dédiée à un plan de travail. On a deux classes de 6e coop' et donc, j'ai 2h de plan de travail par semaine, 1h par classe. Mon collègue gère le travail libre (1h toutes les deux semaines) que je ne sais pas gérer. On a chacun 1h toutes les deux semaines pour le conseil des élèves.
Pour le plan de travail, j'ai décidé d'aller plus loin. Je vous montre le document (et vos retours me seront précieux) :
Durant l'année, les élèves auront donc :
- 1 quiz à chaque plan de travail à faire (on a des tablettes pour ça). Les collègues d'autres disciplines peuvent proposer de réviser leur discipline et on construit ensemble la quizinière associée qui sera projetée au tableau. Le but est de les faire travailler la mémorisation toutes les semaines.
- 7 parcours qui apparaîtront au fil de l'année : période 1 : parcours chiffres romains (6 niveaux), parcours planisphères (6 niveaux), parcours réécriture (des travaux de réécriture proposés soit par moi soit par des collègues d'autres disciplines, 4 minimum dans l'année, je pense), parcours justifier (7 niveaux), parcours comprendre un document (7 niveaux), parcours recherche sur internet (6 niveaux, des collègues peuvent me proposer des thèmes pour leur propre discipline) et parcours périodiser (7 niveaux).
Les élèves pourront choisir leurs parcours à chaque heure. Pour certains parcours (chiffres romains, planisphères, une partie de justifier et de comprendre un document, périodiser), je prépare des fiches correctives pour qu'ils s'autocorrigent à côté de moi (j'aurai un ilot travail avec le professeur ou je me déplacerai vers leur groupe avec mon tabouret à roulettes, oui, je roule en classe ). Pour les autres, je corrige.
J'ai un peu peur. J'ai créé le premier plan de travail de la première période et il faut maintenant que je crée les fiches (je vous les montrerai pour avoir des retours).
Je prends tous les avis, je suis un peu angoissé par ce changement.
EDIT : @zeprof : j'aime bien ce que tu proposes à tes élèves ! Ce sont de belles feuilles de route (ce que je fais beaucoup et que j'appelle plan de travail à tort si on lit Connac mais je m'en fiche :p). On a tous les mêmes questionnements, c'est sympa de ne pas se sentir seul. Je comprends ta réticence sur le lâcher prise. Cela m'a pris 12 ans pour tenter ce que je propose aujourd'hui (où je contrôle encore beaucoup). C'est pas gagné
- Cléopatra2Guide spirituel
Elyas ce que tu proposes est donc détaché de tes heures de cours? Je n'ai pas compris du tout. La consigne globale n'est pas claire pour quelqu'un qui ne connaît pas votre dispositif en tout cas. Mais pour les élèves ça doit rouler.
- ElyasEsprit sacré
Cléopatra2 a écrit:Elyas ce que tu proposes est donc détaché de tes heures de cours? Je n'ai pas compris du tout. La consigne globale n'est pas claire pour quelqu'un qui ne connaît pas votre dispositif en tout cas. Mais pour les élèves ça doit rouler.
Oui, c'est 1h en plus de mes 3h d'HG. Mince, je suis ennuyé pour la consigne. Je vais retravailler ça, c'est un premier jet.
- Cléopatra2Guide spirituel
C'est la distinction entre niveaux à grimper (difficulté croissante je suppose) et travaux attendus (donc pas de difficultés différentes???) que je ne perçois pas. Les niveaux à grimper ne sont pas des travaux attendus?
- ElyasEsprit sacré
Cléopatra2 a écrit:C'est la distinction entre niveaux à grimper (difficulté croissante je suppose) et travaux attendus (donc pas de difficultés différentes???) que je ne perçois pas. Les niveaux à grimper ne sont pas des travaux attendus?
Je comprends, c'est là où j'ai eu du mal. En gros, ils ont des parcours où il y a un niveau qui augmente (pour les planisphères, on commence avec le planisphère usuel mercator centré sur l'Afrique et l'Europe pour finir avec des projections de type Fuller). Ils peuvent commencer au niveau 1 puis, si validé, aller au niveau 2 etc. Après, j'ai des parcours où il n'y a pas de progressions réelles mais une progression personnelle par rapport à son niveau initial, du type réécriture où un élève va devoir augmenter la taille de son récit en passant de 5 lignes à 10 et un autre qui va travailler le lexique. C'est plus personnalisé.
J'ai modifié en enlevant les consignes, je les expliquerai à l'oral jusqu'à ce qu'ils le vivent et l'automatisent. J'ai un peu changé mon document même si je sens qu'il manque un truc :
C'est plus une sorte de journal d'où ils en sont dans le plan de travail. L'objectif est qu'ils travaillent selon leurs besoins par rapport aux attendus et qu'ils progressent à leur rythme.
Il faut que je crée les documents pour un parcours pour peut-être mieux faire visualiser.
- AnguaGrand sage
Merci pour vos réponses et partages !
J'ai relu ce que j'écrivais il y a quelques mois, et le bilan de fin d'année est le même qu'à l'automne : si je pense que le plan de travail permet beaucoup de chose, ce n'est toujours pas la solution pour les plus perdus des élèves.
Je joins un exemple de ce que je leur distribue (français, 3e), mon premier plan de travail de l'année passée. Les suivants ont été faits sur le même moule, avec des consignes moins ambitieuses.
Concrètement : deux heures par semaine, les élèves travaillent dessus, je circule, j'aide (reformuler une consigne, envoyer chercher dans le dico ou une fiche ou une leçon...), j'oriente (fais plutôt ça si tu es bloqué, commence par-là, reviens sur cet exercice...). A chaque séance, je ramasse et j'évalue une compétence précise. Je n'évalue pas si la production est insuffisante, dans ce cas je précise ce qu'il faut faire pour être évalué, c'est un peu de logistique au début et ça demande d'être à jour dans les corrections. Je vais à l'essentiel dans ce que j'écris et c'est finalement rapide.
Parmi mes interrogations :
- je serais curieuse de voir des plans de travail en lettres (je n'ai pas écumé le net depuis l'été dernier, peut-être y en a-t-il de nouveaux ?)
- comment rendre les élèves plus autonomes ? Il faut répéter, beaucoup, souvent, encore et encore, des choses qui sont sur leurs yeux, ou que OUI ils peuvent se lever seul pour aller à la poubelle ou chercher un dico. Ça semble anecdotique, mais j'ai l'impression d'avoir gaspillé une énergie folle avec ce genre de choses
- y a-t-il vraiment une plus-value ? Consacrer, régulièrement, quelques instants ,même brefs, à chacun, a changé un peu la relation avec les élèves. Ils apprécient, et de mon côté, je sais assez précisément ce que chacun doit travailler en priorité... mais au niveau des résultats ?
- conséquence du point d'au-dessus : comment mesurer concrètement les progrès sans que ce soit une usine à gaz ?
- et l'oral, bordel ?
Voilà où j'en suis... sur les autres heures de cours, je reprenais des séances traditionnelles de langues (observation ou pas, leçon, exercices), que je me demande aussi comment revoir. Ou bien correction de certaines parties du PDT, analyse de textes ardus, évaluations, que sais-je encore...
J'ai relu ce que j'écrivais il y a quelques mois, et le bilan de fin d'année est le même qu'à l'automne : si je pense que le plan de travail permet beaucoup de chose, ce n'est toujours pas la solution pour les plus perdus des élèves.
Je joins un exemple de ce que je leur distribue (français, 3e), mon premier plan de travail de l'année passée. Les suivants ont été faits sur le même moule, avec des consignes moins ambitieuses.
Concrètement : deux heures par semaine, les élèves travaillent dessus, je circule, j'aide (reformuler une consigne, envoyer chercher dans le dico ou une fiche ou une leçon...), j'oriente (fais plutôt ça si tu es bloqué, commence par-là, reviens sur cet exercice...). A chaque séance, je ramasse et j'évalue une compétence précise. Je n'évalue pas si la production est insuffisante, dans ce cas je précise ce qu'il faut faire pour être évalué, c'est un peu de logistique au début et ça demande d'être à jour dans les corrections. Je vais à l'essentiel dans ce que j'écris et c'est finalement rapide.
Parmi mes interrogations :
- je serais curieuse de voir des plans de travail en lettres (je n'ai pas écumé le net depuis l'été dernier, peut-être y en a-t-il de nouveaux ?)
- comment rendre les élèves plus autonomes ? Il faut répéter, beaucoup, souvent, encore et encore, des choses qui sont sur leurs yeux, ou que OUI ils peuvent se lever seul pour aller à la poubelle ou chercher un dico. Ça semble anecdotique, mais j'ai l'impression d'avoir gaspillé une énergie folle avec ce genre de choses
- y a-t-il vraiment une plus-value ? Consacrer, régulièrement, quelques instants ,même brefs, à chacun, a changé un peu la relation avec les élèves. Ils apprécient, et de mon côté, je sais assez précisément ce que chacun doit travailler en priorité... mais au niveau des résultats ?
- conséquence du point d'au-dessus : comment mesurer concrètement les progrès sans que ce soit une usine à gaz ?
- et l'oral, bordel ?
Voilà où j'en suis... sur les autres heures de cours, je reprenais des séances traditionnelles de langues (observation ou pas, leçon, exercices), que je me demande aussi comment revoir. Ou bien correction de certaines parties du PDT, analyse de textes ardus, évaluations, que sais-je encore...
- Fichiers joints
- Cléopatra2Guide spirituel
Elyas a écrit:Cléopatra2 a écrit:C'est la distinction entre niveaux à grimper (difficulté croissante je suppose) et travaux attendus (donc pas de difficultés différentes???) que je ne perçois pas. Les niveaux à grimper ne sont pas des travaux attendus?
Je comprends, c'est là où j'ai eu du mal. En gros, ils ont des parcours où il y a un niveau qui augmente (pour les planisphères, on commence avec le planisphère usuel mercator centré sur l'Afrique et l'Europe pour finir avec des projections de type Fuller). Ils peuvent commencer au niveau 1 puis, si validé, aller au niveau 2 etc. Après, j'ai des parcours où il n'y a pas de progressions réelles mais une progression personnelle par rapport à son niveau initial, du type réécriture où un élève va devoir augmenter la taille de son récit en passant de 5 lignes à 10 et un autre qui va travailler le lexique. C'est plus personnalisé.
J'ai modifié en enlevant les consignes, je les expliquerai à l'oral jusqu'à ce qu'ils le vivent et l'automatisent. J'ai un peu changé mon document même si je sens qu'il manque un truc :
C'est plus une sorte de journal d'où ils en sont dans le plan de travail. L'objectif est qu'ils travaillent selon leurs besoins par rapport aux attendus et qu'ils progressent à leur rythme.
Il faut que je crée les documents pour un parcours pour peut-être mieux faire visualiser.
D'accord je comprends ainsi. C'est super, j'aime beaucoup.
- ElyasEsprit sacré
@Angua : un truc que j'ai appris, c'est qu'on échange/partage pour améliorer nos documents mais que c'est en le vivant ou en allant voir qu'on améliore/lâche prise. Je ne suis pas compétent pour le français mais ça semble solide.
J'ai fini mon parcours planisphères. Je vous montre les dix fiches sur les 6 niveaux possibles (en sachant que si les 6e savent faire le niveau 4, on est déjà très content !) :
Si ça intéresse quelqu'un, je peux donner le fichier modifiable.
J'ai fini mon parcours planisphères. Je vous montre les dix fiches sur les 6 niveaux possibles (en sachant que si les 6e savent faire le niveau 4, on est déjà très content !) :
Si ça intéresse quelqu'un, je peux donner le fichier modifiable.
- Cléopatra2Guide spirituel
Ouah, c'est vraiment très difficile. Tracer les lignes imaginaires moi-même, j'avoue que je ne suis pas sûre d'en être capable avec précision . Bon, elles apparaissent sur les planisphères les plus durs, mais tout de même.
Quand je vois que, prévenus, beaucoup de 2de n'arrivent pas à nommer et localiser tout ça sur le premier planisphère...
Quand je vois que, prévenus, beaucoup de 2de n'arrivent pas à nommer et localiser tout ça sur le premier planisphère...
- ElyasEsprit sacré
Cléopatra2 a écrit:Ouah, c'est vraiment très difficile. Tracer les lignes imaginaires moi-même, j'avoue que je ne suis pas sûre d'en être capable avec précision . Bon, elles apparaissent sur les planisphères les plus durs, mais tout de même.
Quand je vois que, prévenus, beaucoup de 2de n'arrivent pas à nommer et localiser tout ça sur le premier planisphère...
Je n'attends pas qu'ils tracent quand il n'y en a pas ou que c'est trop dur. Je vois pourquoi tu dis ça, merci. Je n'avais pas vu l'implicite de ma consigne sur les lignes imaginaires. Il faut que je la réécrive. Merci beaucoup Cléopatra2.
Après, j'ai étudié une théorie qui établit qu'en faisant bouger les formes, on apprend mieux. On verra. L'idée est de leur apprendre avant tout les formes et les localisations des éléments par rapport aux autres pour pouvoir gérer toutes les cartes. On verra. Ils peuvent s'arrêter aux niveaux 3 ou 4 et s'ils sont à fond, c'est parti pour les niveaux supérieurs. Après, s'ils ne se frottent jamais à la difficulté, ils ne sortiront jamais du planisphère initial. Ils peuvent de toute façon recommencer quand ils veulent.
Demain, je fais mes parcours Chiffres romains et, j'avais oublié, Lexique et description géographiques.
- DODO62Niveau 5
Merci Elyas, e veux bien le fichier modifiable.
- AnguaGrand sage
J'adore voir ces planisphères variés !
Merci pour ton retour @Elyas !
Si un·e collègue de lettres passe par ici, n'hésite pas à me faire signe !
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- ZybulkaHabitué du forum
Salut Angua (et tout le monde !)
Je ne fonctionne pas par plan de travail mais comme j'ai lu la conversation et ton document et que je suis en lettres, je vais essayer de te faire un petit retour. Pas grand-chose à dire sur ton doc, mais comme je n'ai pas l'habitude de travailler ainsi forcément ça ne me parle pas beaucoup. Je trouve la première page très complexe, mais peut-il vraiment en être autrement ? J'aurais peur qu'avec certain·es de mes élèves, ça les décourage de se lancer ("j'ai pas compriiiiiiis"), mais je n'ai aucune suggestion intéressante à faire pour autant, et j'imagine que de toute façon il y a pas mal de choses que tu explicites à l'oral.
2. L'autonomie, c'est LE grand sujet je trouve, depuis le covid. Enfin, je dirais que la problématique ne vient pas tant d'une difficulté à être autonome que d'un absolu égocentrisme de la part de beaucoup d'élèves, qui ont du mal à concevoir que le collectif ne peut pas avancer précisément à leur rythme, mais qui attendraient une sorte de cours particulier. Cas typique : je donne une consigne et j'explicite quelques éléments qui vont aider les élèves à réussir l'exercice. Plusieurs élèves n'écoutent pas parce que sur le moment, ça ne présente pas d'intérêt pour elles et eux. Puis vient le moment de prendre le stylo pour faire l'exercice, et là cinq mains se lèvent pour me demander des explications, parce que maintenant, iels ont besoin des conseils que j'ai donnés tout à l'heure. Et de façon générale, j'ai l'impression que c'est là que repose le problème de l'"autonomie" des élèves : il leur faudrait quelqu'un qui soit disponible pour elles et eux pile au moment où ça leur parait important.
Face à ça, j'ai changé de façon de faire ces derniers temps (avec plus ou moins de succès) : j'essaie de les sensibiliser à ce phénomène en expliquant comment je l'analyse et pourquoi c'est ennuyeux. Puis je dis que je déteste répéter, ça me fait perdre mon temps, qui est précieux, et celui de la classe, qui ne l'est pas moins, donc je ne répèterai pas (réexpliquer si nécessaire, pas de souci). En revanche, je les "aide" un peu à savoir à quels moments écouter impérativement pour ne pas être perdu·e : j'ai une petite clochette (type clochette de service) que j'active quand leur pleine attention est nécessaire pour pouvoir suivre ensuite (à court ou long terme). Ca marche assez bien (enfin, rien de miraculeux non plus bien sûr, mais j'ai vu une amélioration assez notable).
J'avais aussi prévu de faire une affiche des questions inutiles avec les réponses, du genre :
- Est-ce que je peux aller chercher un dictionnaire ? => Oui bien sûr, sans gêner la concentration de la classe !
- J'ai plus de place, qu'est-ce que je fais ? => Tu tournes ta feuille et tu écris de l'autre côté, ou si tu l'as déjà fait, tu prends une nouvelle feuille, tu réécris le titre puis n°2.
- Madame vous avez un mouchoir ? => Non je ne suis pas ta maman. Demande discrètement à tes voisin·es, et penses-y la prochaine fois !
- Il faut écrire la consigne ? => Oui bien sûr, comme toujours !
Et dès qu'un·e élève ose me poser une question inutile, pointer vers l'affiche pour économiser mon énergie. Je vais essayer de préparer ça pour la rentrée prochaine ! (bon désolée, pas grand-chose à voir avec le plan de travail)
3. C'est intéressant la question de la plus-value, enfin en tout cas c'est une question que je me pose aussi. J'aime bien ce que tu dis sur la relation privilégie que ça crée avec chaque élève, parce que c'est vrai que c'est quelque chose qui manque vraiment je trouve. J'aimerais avoir un temps pour des entretiens individuels avec les élèves, je pense que ça peut apporter beaucoup. Et finalement le plan de travail est peut-être une façon de se dégager ce temps-là, même si ce n'est pas très formel.
De mon côté, la plus-value que je vois (mais sans avoir testé donc c'est juste un avis extérieur), c'est justement l'autonomie et la liberté que ça laisse aux élèves. Ca me semble intéressant à la fois pour les élèves les plus fragiles, pour leur redonner de la motivation et de l'envie de se mettre au travail en choisissant une tache adaptée et ajustée à ce qu'iels se sentent capables de faire, pour les mettre en situation de réussite. Et aussi pour les élèves les plus à l'aise, pour pouvoir travailler rapidement à leur rythme : de mon côté j'ai souvent tendance à adapter le rythme de mes cours aux élèves en difficulté (en partant du principe que c'est auprès d'elles et eux que je suis la plus utile), et je sais que parfois les élèves doué·es scolairement trouvent que c'est trop lent (même si j'essaie de nourrir tout le monde, j'ai renoncé à l'ambition des débuts de permettre à tout le monde d'avancer complètement à son rythme). Le plan de travail, c'est l'occasion de permettre à ces élèves de foncer si besoin.
4. L'évaluation, ça fait aussi partie des choses auxquelles j'ai assez largement renoncé (je n'ai jamais cru à son intérêt). Savoir quels sont les points forts et les difficultés des élèves, les aider à en prendre conscience et à valoriser leurs points forts et remédier à leurs difficultés, ça ok, et c'est au coeur de mon travail de prof. En revanche, transcrire ça d'une façon formelle sur un bulletin, je n'en vois pas l'intérêt, donc je fais ça de façon très minimaliste et surtout sans usine à gaz justement, parce que je préfère mettre mon énergie à faire progresser réellement les élèves, plutôt qu'à savoir qui a progressé de combien de dixièmes de points dans quelle sous-sous-compétence du 4e pilier !
5. Je suis très attachée à l'oral, et je ne me verrais pas du tout fonctionner entièrement en plan de travail. De mon côté, ma façon de concevoir le travail coopératif, c'est plus sur la production (d'écrits, d'idées...) en ilot : l'oral est à la fois en classe entière (sur les parties de cours dialogué ou de restitution du travail de l'ilot) et au sein de l'ilot (pour préparer une réponse collective, à la fois sur le fond et sur la forme). Je n'ai pas envie de renoncer durablement à ça parce que c'est une façon de fonctionner qui me convient bien. En revanche, pour varier un peu les formes de travail, j'envisage de faire une séquence dans l'année (peut-être vers janvier quand tout le monde est fatigué) sous forme de plan de travail, d'où le fait que je me renseigne ici
Je ne fonctionne pas par plan de travail mais comme j'ai lu la conversation et ton document et que je suis en lettres, je vais essayer de te faire un petit retour. Pas grand-chose à dire sur ton doc, mais comme je n'ai pas l'habitude de travailler ainsi forcément ça ne me parle pas beaucoup. Je trouve la première page très complexe, mais peut-il vraiment en être autrement ? J'aurais peur qu'avec certain·es de mes élèves, ça les décourage de se lancer ("j'ai pas compriiiiiiis"), mais je n'ai aucune suggestion intéressante à faire pour autant, et j'imagine que de toute façon il y a pas mal de choses que tu explicites à l'oral.
1. Désolée rien de tel en stock puisque justement je ne pratique pas.Angua a écrit:Parmi mes interrogations :
1. je serais curieuse de voir des plans de travail en lettres (je n'ai pas écumé le net depuis l'été dernier, peut-être y en a-t-il de nouveaux ?)
2. comment rendre les élèves plus autonomes ? Il faut répéter, beaucoup, souvent, encore et encore, des choses qui sont sur leurs yeux, ou que OUI ils peuvent se lever seul pour aller à la poubelle ou chercher un dico. Ça semble anecdotique, mais j'ai l'impression d'avoir gaspillé une énergie folle avec ce genre de choses
3. y a-t-il vraiment une plus-value ? Consacrer, régulièrement, quelques instants ,même brefs, à chacun, a changé un peu la relation avec les élèves. Ils apprécient, et de mon côté, je sais assez précisément ce que chacun doit travailler en priorité... mais au niveau des résultats ?
4. conséquence du point d'au-dessus : comment mesurer concrètement les progrès sans que ce soit une usine à gaz ?
5. et l'oral, bordel ?
2. L'autonomie, c'est LE grand sujet je trouve, depuis le covid. Enfin, je dirais que la problématique ne vient pas tant d'une difficulté à être autonome que d'un absolu égocentrisme de la part de beaucoup d'élèves, qui ont du mal à concevoir que le collectif ne peut pas avancer précisément à leur rythme, mais qui attendraient une sorte de cours particulier. Cas typique : je donne une consigne et j'explicite quelques éléments qui vont aider les élèves à réussir l'exercice. Plusieurs élèves n'écoutent pas parce que sur le moment, ça ne présente pas d'intérêt pour elles et eux. Puis vient le moment de prendre le stylo pour faire l'exercice, et là cinq mains se lèvent pour me demander des explications, parce que maintenant, iels ont besoin des conseils que j'ai donnés tout à l'heure. Et de façon générale, j'ai l'impression que c'est là que repose le problème de l'"autonomie" des élèves : il leur faudrait quelqu'un qui soit disponible pour elles et eux pile au moment où ça leur parait important.
Face à ça, j'ai changé de façon de faire ces derniers temps (avec plus ou moins de succès) : j'essaie de les sensibiliser à ce phénomène en expliquant comment je l'analyse et pourquoi c'est ennuyeux. Puis je dis que je déteste répéter, ça me fait perdre mon temps, qui est précieux, et celui de la classe, qui ne l'est pas moins, donc je ne répèterai pas (réexpliquer si nécessaire, pas de souci). En revanche, je les "aide" un peu à savoir à quels moments écouter impérativement pour ne pas être perdu·e : j'ai une petite clochette (type clochette de service) que j'active quand leur pleine attention est nécessaire pour pouvoir suivre ensuite (à court ou long terme). Ca marche assez bien (enfin, rien de miraculeux non plus bien sûr, mais j'ai vu une amélioration assez notable).
J'avais aussi prévu de faire une affiche des questions inutiles avec les réponses, du genre :
- Est-ce que je peux aller chercher un dictionnaire ? => Oui bien sûr, sans gêner la concentration de la classe !
- J'ai plus de place, qu'est-ce que je fais ? => Tu tournes ta feuille et tu écris de l'autre côté, ou si tu l'as déjà fait, tu prends une nouvelle feuille, tu réécris le titre puis n°2.
- Madame vous avez un mouchoir ? => Non je ne suis pas ta maman. Demande discrètement à tes voisin·es, et penses-y la prochaine fois !
- Il faut écrire la consigne ? => Oui bien sûr, comme toujours !
Et dès qu'un·e élève ose me poser une question inutile, pointer vers l'affiche pour économiser mon énergie. Je vais essayer de préparer ça pour la rentrée prochaine ! (bon désolée, pas grand-chose à voir avec le plan de travail)
3. C'est intéressant la question de la plus-value, enfin en tout cas c'est une question que je me pose aussi. J'aime bien ce que tu dis sur la relation privilégie que ça crée avec chaque élève, parce que c'est vrai que c'est quelque chose qui manque vraiment je trouve. J'aimerais avoir un temps pour des entretiens individuels avec les élèves, je pense que ça peut apporter beaucoup. Et finalement le plan de travail est peut-être une façon de se dégager ce temps-là, même si ce n'est pas très formel.
De mon côté, la plus-value que je vois (mais sans avoir testé donc c'est juste un avis extérieur), c'est justement l'autonomie et la liberté que ça laisse aux élèves. Ca me semble intéressant à la fois pour les élèves les plus fragiles, pour leur redonner de la motivation et de l'envie de se mettre au travail en choisissant une tache adaptée et ajustée à ce qu'iels se sentent capables de faire, pour les mettre en situation de réussite. Et aussi pour les élèves les plus à l'aise, pour pouvoir travailler rapidement à leur rythme : de mon côté j'ai souvent tendance à adapter le rythme de mes cours aux élèves en difficulté (en partant du principe que c'est auprès d'elles et eux que je suis la plus utile), et je sais que parfois les élèves doué·es scolairement trouvent que c'est trop lent (même si j'essaie de nourrir tout le monde, j'ai renoncé à l'ambition des débuts de permettre à tout le monde d'avancer complètement à son rythme). Le plan de travail, c'est l'occasion de permettre à ces élèves de foncer si besoin.
4. L'évaluation, ça fait aussi partie des choses auxquelles j'ai assez largement renoncé (je n'ai jamais cru à son intérêt). Savoir quels sont les points forts et les difficultés des élèves, les aider à en prendre conscience et à valoriser leurs points forts et remédier à leurs difficultés, ça ok, et c'est au coeur de mon travail de prof. En revanche, transcrire ça d'une façon formelle sur un bulletin, je n'en vois pas l'intérêt, donc je fais ça de façon très minimaliste et surtout sans usine à gaz justement, parce que je préfère mettre mon énergie à faire progresser réellement les élèves, plutôt qu'à savoir qui a progressé de combien de dixièmes de points dans quelle sous-sous-compétence du 4e pilier !
5. Je suis très attachée à l'oral, et je ne me verrais pas du tout fonctionner entièrement en plan de travail. De mon côté, ma façon de concevoir le travail coopératif, c'est plus sur la production (d'écrits, d'idées...) en ilot : l'oral est à la fois en classe entière (sur les parties de cours dialogué ou de restitution du travail de l'ilot) et au sein de l'ilot (pour préparer une réponse collective, à la fois sur le fond et sur la forme). Je n'ai pas envie de renoncer durablement à ça parce que c'est une façon de fonctionner qui me convient bien. En revanche, pour varier un peu les formes de travail, j'envisage de faire une séquence dans l'année (peut-être vers janvier quand tout le monde est fatigué) sous forme de plan de travail, d'où le fait que je me renseigne ici
- AnguaGrand sage
Merci beaucoup pour ton retour, Zybulka !
Franchement, l'idée des affiches avec les réponses éternelles aux questions type (se lever pour le dico ? OUI ! Un mouchoir ? NON ! ) me séduit beaucoup ! J'espère que je serai toujours dans la même salle avec eux.
Pour en revenir à la plus-value, j'ai oublié d'évoquer la différenciation. Effectivement, pour les élèves demandeurs, ça a très bien marché. Certains (OK, peu, 2 ou 3 par classe) avaient déjà rédigé des arguments et pour l'un presque un travail complet avant que j'attaque la méthode de l'exercice d'argumentation au DNB. Une élève qui adore écrire s'est régalée à faire des exercices de rédaction en plus. Des élèves faibles ont fait plein de vocabulaire pour avoir du vert, ce qui ne leur arrive pas autrement en français. Certains ont admis que savoir que je ramassais systématiquement les incitait à en faire plus, d'autres étaient contents d'être libres de travailler avec un camarade, et de travailler vraiment... je me suis posé des questions, en voyant des binômes qui avançaient lentement MAIS qui avançaient néanmoins, et passaient réellement une séance entière à faire du français, sans les interruptions qui rythment un cours "habituel". Pour toutes ces raisons, j'ai très envie de continuer.
Je ne l'ai peut-être pas explicité : je ne fonctionne en plan de travail qu'à mi-temps, 2h par semaine ! ON peut dire que je travaille l'oral "en gros" le reste du temps car cours dialogué, mais je ne parviens pas à leur faire travailler la lecture à voix haute (et il y a de gros besoins), la récitation, les exposés... c'était déjà le cas les années précédentes.
Enfin, pour être honnête : l'appellation "plan de travail" est dévoyée, en réalité, il n'y a pas grand-chose de coopératif, si ce n'est la possibilité de travailler avec le voisinage...
Franchement, l'idée des affiches avec les réponses éternelles aux questions type (se lever pour le dico ? OUI ! Un mouchoir ? NON ! ) me séduit beaucoup ! J'espère que je serai toujours dans la même salle avec eux.
Pour en revenir à la plus-value, j'ai oublié d'évoquer la différenciation. Effectivement, pour les élèves demandeurs, ça a très bien marché. Certains (OK, peu, 2 ou 3 par classe) avaient déjà rédigé des arguments et pour l'un presque un travail complet avant que j'attaque la méthode de l'exercice d'argumentation au DNB. Une élève qui adore écrire s'est régalée à faire des exercices de rédaction en plus. Des élèves faibles ont fait plein de vocabulaire pour avoir du vert, ce qui ne leur arrive pas autrement en français. Certains ont admis que savoir que je ramassais systématiquement les incitait à en faire plus, d'autres étaient contents d'être libres de travailler avec un camarade, et de travailler vraiment... je me suis posé des questions, en voyant des binômes qui avançaient lentement MAIS qui avançaient néanmoins, et passaient réellement une séance entière à faire du français, sans les interruptions qui rythment un cours "habituel". Pour toutes ces raisons, j'ai très envie de continuer.
Je ne l'ai peut-être pas explicité : je ne fonctionne en plan de travail qu'à mi-temps, 2h par semaine ! ON peut dire que je travaille l'oral "en gros" le reste du temps car cours dialogué, mais je ne parviens pas à leur faire travailler la lecture à voix haute (et il y a de gros besoins), la récitation, les exposés... c'était déjà le cas les années précédentes.
Enfin, pour être honnête : l'appellation "plan de travail" est dévoyée, en réalité, il n'y a pas grand-chose de coopératif, si ce n'est la possibilité de travailler avec le voisinage...
- MajuFidèle du forum
Je n'ai pas le temps de développer là, mais tout ce que tu evoques: lecture à voix haute, exposés, récitation etc..., je le mets dans les plans de travail lorsque j'en fais.
- ElyasEsprit sacré
DODO62 a écrit:Merci Elyas, e veux bien le fichier modifiable.
Voici le fichier. J'ai mis en arial 16 et changé les consignes pour qu'elles soient adaptées aux particularités de chaque planisphère (je garde la question de "Pourquoi ne peut-on pas mettre l'orientation ?" sur certains planisphères pour voir s'ils ont compris la projection).
https://www.dropbox.com/scl/fi/l66d61ojj5p20cishf94f/Parcours-planisph-re.odt?rlkey=4p23pgmbgkabi8p7ijvdakeid&st=gpsmblxx&dl=0
J'ai aussi créé mon parcours chiffres romains. Demain, j'attaque mon parcours recherche sur internet !
PS : Je travaille sous libreoffice, il peut y avoir des décalages en fonction du logiciel qu'on possède.
- Cléopatra2Guide spirituel
Elyas a écrit:Cléopatra2 a écrit:Ouah, c'est vraiment très difficile. Tracer les lignes imaginaires moi-même, j'avoue que je ne suis pas sûre d'en être capable avec précision . Bon, elles apparaissent sur les planisphères les plus durs, mais tout de même.
Quand je vois que, prévenus, beaucoup de 2de n'arrivent pas à nommer et localiser tout ça sur le premier planisphère...
Je n'attends pas qu'ils tracent quand il n'y en a pas ou que c'est trop dur. Je vois pourquoi tu dis ça, merci. Je n'avais pas vu l'implicite de ma consigne sur les lignes imaginaires. Il faut que je la réécrive. Merci beaucoup Cléopatra2.
Après, j'ai étudié une théorie qui établit qu'en faisant bouger les formes, on apprend mieux. On verra. L'idée est de leur apprendre avant tout les formes et les localisations des éléments par rapport aux autres pour pouvoir gérer toutes les cartes. On verra. Ils peuvent s'arrêter aux niveaux 3 ou 4 et s'ils sont à fond, c'est parti pour les niveaux supérieurs. Après, s'ils ne se frottent jamais à la difficulté, ils ne sortiront jamais du planisphère initial. Ils peuvent de toute façon recommencer quand ils veulent.
Demain, je fais mes parcours Chiffres romains et, j'avais oublié, Lexique et description géographiques.
Ah ouf, je pensais qu'il fallait les tracer quand elles n'apparaissaient pas! C'est bien d'avoir le temps de pouvoir travailler tout ça sur des heures dédiées, sans que ça soit de la "méthode" hors sol.
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