Préavis de grève déposé par le SNALC pour le Brevet (surveillance et correction)

Zazk a écrit:J'ai toujours corrigé les copies des brevets blancs, y compris quand je n'avais pas de 3e. Mes collègues de français savent ma décision de ne pas aller corriger mais elles ne m'ont rien dit. Ce sont d'autres collègues qui jouent les "dignités outragées" !

Comme toi, je corrige les brevets blancs chaque année, même sans être professeur de 3è. Mais personne ne m'a  fait le coup de la dignité outragée. Remarque,  le premier qui ose sera bien reçu ...

Lafayette a écrit:Lettre d'un collègue correcteur d'un autre établissement.
"Il me semble que laisser d'autres collègues faire son travail est plutôt individualiste et irrespectueux. La correction fait partie de votre travail, me semble-t-il... J'espère ne pas travailler avec vous, la solidarité ne semble pas une valeur que vous défendez. Cordialement, X."
Je peux parfaitement concevoir le désagrément d'avoir à corriger 6,8 ou 10 copies de plus. Mais de là à en tirer de telles accusations... Quelle prétention, comme si la solidarité était univoque. Vous apprécierez par ailleurs le "rappel au travail". J'espère qu'on la lui sortira la prochaine fois qu'il ne fera pas cours parce qu'il est en grève.

Quelqu'un qui gagne à être connu on dirait.

Par ailleurs, Lafayette, pourrais-tu aller te présenter dans la section appropriée ? C'est d'usage lorsque l'on arrive sur le forum.
C'est ici : https://www.neoprofs.org/f26-votre-presentation

Lafayette a écrit:Lettre d'un collègue correcteur d'un autre établissement.
"Il me semble que laisser d'autres collègues faire son travail est plutôt individualiste et irrespectueux. La correction fait partie de votre travail, me semble-t-il... J'espère ne pas travailler avec vous, la solidarité ne semble pas une valeur que vous défendez. Cordialement, X."

Une profession est bien malade quand les jaunes s'y permettent telle arrogance.

edit : j'espère que c'est minoritaire dans l'éducation nationale. Il m'est déjà arrivé, plus souvent qu'une fois, d'être avec les jaunes, mais toujours avec un peu de remord, toujours l'oreille basse.

J'en veux bien davantage au collègue représentant d'un syndicat, prêt à faire grève jusqu'au moment où il a appris que son syndicat n'y appelait pas. Il m'a reproché d'obéir à un syndicat de droite...

Albius a écrit:Un retour sur la mobilisation lors de la grève des surveillances:

Comme l’atteste l’éloquent mutisme ministériel qui exceptionnellement n’a communiqué aucun chiffre, la grève de la surveillance du DNB, initiée par le SNALC, a été un succès puisque, malgré parfois d’intolérables pressions, elle a été suivie par 17000 collègues, soit plus de 20% des professeurs de collège convoqués pour l’occasion !

C'est plutôt encourageant. Attendons la suite.

L'ensemble du texte ici: https://www.snalc.fr/national/article/1552/

Hé pas mal du tout, je suis agréablement surprise !

Lafayette a écrit:Lettre d'un collègue correcteur d'un autre établissement.
"Il me semble que laisser d'autres collègues faire son travail est plutôt individualiste et irrespectueux. La correction fait partie de votre travail, me semble-t-il... J'espère ne pas travailler avec vous, la solidarité ne semble pas une valeur que vous défendez. Cordialement, X."

"Tu sembles, tu sembles, c'est tousketussé faire !"

Zazk a écrit:J'en veux bien davantage au collègue représentant d'un syndicat, prêt à faire grève jusqu'au moment où il a appris que son syndicat n'y appelait pas. Il m'a reproché d'obéir à un syndicat de droite...

:shock:

Cripure a écrit:

Zazk a écrit:J'en veux bien davantage au collègue représentant d'un syndicat, prêt à faire grève jusqu'au moment où il a appris que son syndicat n'y appelait pas. Il m'a reproché d'obéir à un syndicat de droite...

:shock:

Je dirais plutôt :    

Lafayette a écrit:Effectivement, grosse colère de collègues qui n'ont pas apprécié de devoir se répartir mon lot de copie, jugeant mon comportement individualiste et méprisant aussi bien envers eux que vers les élèves, ou encore accusant de détourner le droit de grève chèrement acquis.

Le dérangement causé est navrant mais la colère leur fait tenir des propos injustes. La situation doit être tendue dans les centres où, comme le mien, il y avait peu de grévistes et où les quelques moutons noirs se font conspuer par tous. En revanche, je devine que ce doit être moins tendu dans les centres où les grévistes étaient plus importants, ou est-ce que je me trompe ?

Ici aussi, appel de la direction de mon collège après signalement par le chef de centre de mon absence. À noter, je n'ai eu aucune pression pour l'instant.

Je n'ai pour ma part aucun retour, aucun appel, aucun harcèlement lol. Je n'ai pas prevenu conformément à ce qui est écrit plus haut (j'en apprends tous les jours, j'aurais appelé la secrétaire de mon établissement pour être comptabilisée très tot gréviste sans ce forum) et quelle réjouissance de savoir que les jaunes ont corrigé mes copies.
J'ai aussi tenté de convaincre le délégué de Sud Gard de faire grève aujourd'hui plutôt que vendredi où il y avait plus de 8 suppléants. Je verrai ce qu'il a fait mais s'il a été greviste, on a été au moins 3 dans mon collège. J'attends les chiffres de cette journée.

Marillion a écrit:

Lafayette a écrit:Effectivement, grosse colère de collègues qui n'ont pas apprécié de devoir se répartir mon lot de copie, jugeant mon comportement individualiste et méprisant aussi bien envers eux que vers les élèves, ou encore accusant de détourner le droit de grève chèrement acquis.

Le dérangement causé est navrant mais la colère leur fait tenir des propos injustes. La situation doit être tendue dans les centres où, comme le mien, il y avait peu de grévistes et où les quelques moutons noirs se font conspuer par tous. En revanche, je devine que ce doit être moins tendu dans les centres où les grévistes étaient plus importants, ou est-ce que je me trompe ?

Ici aussi, appel de la direction de mon collège après signalement par le chef de centre de mon absence. À noter, je n'ai eu aucune pression pour l'instant.

Je n'ai pour ma part aucun retour, aucun appel, aucun harcèlement lol. Je n'ai pas prevenu conformément à ce qui est écrit plus haut (j'en apprends tous les jours, j'aurais appelé la secrétaire de mon établissement pour être comptabilisée très tot gréviste sans ce forum) et quelle réjouissance de savoir que les jaunes ont corrigé mes copies.
J'ai aussi tenté de convaincre le délégué de Sud Gard de faire grève aujourd'hui plutôt que vendredi où il y avait plus de 8 suppléants. Je verrai ce qu'il a fait mais s'il a été greviste, on a été au moins 3 dans mon collège. J'attends les chiffres de cette journée.

J'ai du mal avec l'utilisation en tous sens du terme "jaune" contre tous ceux qui ont corrigé. Il y avait tous ceux qui, malgré le travail d'information, ont gardé la tête dans le guidon et se sont réveillés au dernier moment. Il y avait ceux qui étaient sincèrement convaincus qu'il était davantage dans l'intérêt des élèves de corriger le brevet plutôt que de suivre le mouvement sur cette journée. Je m'inquiète que les premiers ne s'informent pas davantage et je suis en désaccord profond avec les seconds, mais je ne les traiterai pas de jaunes. Il faut être radical face à une réforme dangereuse. Mais attention à ne pas glisser dans le sectarisme que nous dénonçons chez les véritables collaborateurs de la réforme.

Je ne peux pas m'empêcher de penser que si tout le monde avait réagi en faisant grève comme nous, le gouvernement aurait été obligé de reculer. Rien n'aurait empêché par la suite tous les collègues de corriger avec un peu de retard sans que cela nuise aux élèves. Mais j'ai vraiment l'impression que la lâcheté des collègues avec la complicité de certains syndicats a malheureusement fait son oeuvre.
Pourtant, dans l'Académie de Lille, de nombreux syndicats se sont déclarés prêts à faire grève... et dans les autres académies, avec les mêmes syndicats, ce fut le grand silence. J'aimerais comprendre (ou j'ai bien peur d'avoir compris...)

Zazk a écrit:Je ne peux pas m'empêcher de penser que si tout le monde avait réagi en faisant grève comme nous, le gouvernement aurait été obligé de reculer.

Il suffisait d'y penser!

D'habitude on me reproche de trop penser et de ne pas agir assez... :|

Zazk a écrit:

Cripure a écrit:

Zazk a écrit:J'en veux bien davantage au collègue représentant d'un syndicat, prêt à faire grève jusqu'au moment où il a appris que son syndicat n'y appelait pas. Il m'a reproché d'obéir à un syndicat de droite...

:shock:

Je dirais plutôt :    

Oui, aussi. Je suis juste :shock: par la bêtise du type.

Quand les syndicats proposent une journée de grève, on entend : "Ah ben une journée sasseràri1, faudré uneu grèveu qu'elleu dureu", et quand on propose une action un tout petit peu plus radicale, là c'est "abénon, élintérédézanfan nalor ?".

OK. Ne disons pas "jaunes". Disons corporation qui trouve toujours une bonne raison de se suicider.

Lafayette a écrit:J'ai du mal avec l'utilisation en tous sens du terme "jaune" contre tous ceux qui ont corrigé.

Comme je l'ai dit, il m'arrive assez souvent de faire partie des jaunes. Je sais le terme péjoratif, mais il convient parfaitement à la mauvaise conscience que je me traine ces jours-là.

Paraît que notre chef à nous, l'était pas content. 2 grévistes dans son bahut alors qu'il est new boss pas bon pas bon. Surtout dans un bahut privé et 0 gréviste dans le public d'à côté.
Et bien tout ça n'a  absolument pas gâché ma journée à la playa, ni les copies corrigées par d'autres, ni la vindicte peut-être à venir. Quant à la banque, on verra plus tard. Seule ombre au tableau : la réforme a l'air de s'être bien ancrée dans la mer (l'amer ?) professorale ...

Zazk a écrit:J'en veux bien davantage au collègue représentant d'un syndicat, prêt à faire grève jusqu'au moment où il a appris que son syndicat n'y appelait pas. Il m'a reproché d'obéir à un syndicat de droite...

Tu fais ce que tu veux !

Je pense que nous ne serons que peu dans mon centre d'examen, voire je serais la seule à faire grève mais tant pis.
D'autant que ma décision semble avoir soulevé des réflexions lors de la réunion hier dans bahut 1 pendant que j'étais dans bahut 2.
Je m'étais promis de faire grève des corrections plutôt que de la surveillance

Puck a écrit:Paraît que notre chef à nous, l'était pas content. 2 grévistes dans son bahut alors qu'il est new boss pas bon pas bon. Surtout dans un bahut privé et 0 gréviste dans le public d'à côté.
Et bien tout ça n'a  absolument pas gâché ma journée à la playa, ni les copies corrigées par d'autres, ni la vindicte peut-être à venir. Quant à la banque, on verra plus tard. Seule ombre au tableau : la réforme a l'air de s'être bien ancrée dans la mer (l'amer ?) professorale ...

Je ne comprends pas l'hostilité d'un CDE à la grève et aux grévistes . Ce n'est pas contre lui, la grève ...

Archeboc a écrit:Comme je l'ai dit, il m'arrive assez souvent de faire partie des jaunes. Je sais le terme péjoratif, mais il convient parfaitement à la mauvaise conscience que je me traine ces jours-là.

Il faut faire du cas par cas : les vrais jaunes sont ceux qui font semblant de ne rien voir, ou cherchent d'ores et déjà leur intérêt personnel dans la réforme ou plus encore vilipendent les collègues qui perdent quand même leur journée de salaire pour les autres.
Maintenant, il est vrai que certains sont très mal informés, que certains sont complètement désabusés, que d'autres ne peuvent vraiment plus financièrement. Moi-même, j'en suis à 5 jours de grève (avec celles de la FP) et je trouve que ça fait beaucoup compte-tenu de la division syndicale, du mépris insultant de la ministre. Raison pour laquelle il faudrait des actions plus massives et percutantes.

Je tente à nouveau une question posée plus haut : on peut faire grève si on n'est pas de correction ? Ne pas pointer dans son établissement quoi ?

Daphné a écrit:

Zazk a écrit:J'en veux bien davantage au collègue représentant d'un syndicat, prêt à faire grève jusqu'au moment où il a appris que son syndicat n'y appelait pas. Il m'a reproché d'obéir à un syndicat de droite...

Tu fais ce que tu veux !

Bien sûr que je fais ce que je veux ! Et je me moque des "étiquettes" (je préfère une certaine éthique !)
Bon, alea jacta est : les corrections ont commencé et je suis restée chez moi.
Je ne garantis pas un retour triomphal parmi mes collègues mais j'ai le sentiment d'avoir fait ce que je devais faire.

Zazk a écrit:

Daphné a écrit:

Zazk a écrit:J'en veux bien davantage au collègue représentant d'un syndicat, prêt à faire grève jusqu'au moment où il a appris que son syndicat n'y appelait pas. Il m'a reproché d'obéir à un syndicat de droite...

Tu fais ce que tu veux !

Bien sûr que je fais ce que je veux ! Et je me moque des "étiquettes" (je préfère une certaine éthique !)
Bon, alea jacta est : les corrections ont commencé et je suis restée chez moi.
Je ne garantis pas un retour triomphal parmi mes collègues mais j'ai le sentiment d'avoir fait ce que je devais faire.

Tu as au moins cette satisfaction.
Bon les collègues pas contents, après les vacances..........

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je tente à nouveau une question posée plus haut : on peut faire grève si on n'est pas de correction ? Ne pas pointer dans son établissement quoi ?

Il y a cours encore dans ton établissement ou pas?
Je dis ça parce que dans le mien, il n'y a plus cours depuis le 24 et ils ne reprendront pas après les corrections du brevet. Hier, je me pointe dans l'établissement (qui n'est pas celui où je dois corriger et où je suis gréviste) pour signer mon rapport d'inspection qui venait d'arriver. Et là, je vois plein de profs occupés à classer des dossiers au secrétariat, à ranger le CDI. Un peu surprise et pétrie de mauvais esprit, je leur lance "c'est à quelle heure que vous récurez les ch....?" Ils n'ont pas tellement apprécié mon humour et m'ont répondu qu'il fallait bien être là et qu'autant s'occuper intelligemment... Or, moi je n'avais pas compris qu'il fallait "pointer" et n'ai pas l'intention de le faire mercredi et jeudi (vendredi, je suis d'oraux de bac français pour remplacer une collègue qui est de mariage) Par ailleurs, si j'avais eu un ordre de venir sur mes heures de cours, j'aurais apporté le travail que je fais à la maison à savoir la préparation des oraux ou tout autre travail de préparation de cours. Mais je ne vois pas pourquoi je serais employée à faire du secrétariat. Je ne comprends pas les collègues qui le font. Suis-je normale? (il faut dire que je reprends après plusieurs années en congé et que je n'ai peut-être pas encore pris la mesure du degré de servilité auquel la profession est arrivée se laissant dévaloriser toute seule)
Bon je suis HS pour le fil sorry... Mais pour ta question, moi je ne me pointerais pas dans mon établissement, s'il n'y avait pas cours ou réunions pédagogiques (mais comme toi je suis TZR et les réunions pour l'an prochain, je vois pas l'intérêt), je ne me considérerais même pas comme gréviste (mais j'ai peut-être tort!)

Et là, je vois plein de profs occupés à classer des dossiers au secrétariat, à ranger le CDI.

???

Je n'ai jamais vu ça avant. Autant j'ai vu les non correcteurs être "conviés" pour la composition des classes, ou autres préparations pédagogiques de rentrée (projets divers), autant ranger le CDI et trier au secrétariat ?

Ils sont fous, tes collègues...