Préavis de grève déposé par le SNALC pour le Brevet (surveillance et correction)

Il n'empêche que ce n'est pas parce que l'on vote tel ou tel syndicat qu'on doit suivre ou ne pas suivre telle ou telle action. C'est ridicule.

C'est pourtant ce que dit une de mes collègues bientôt à la retraite : elle attend un appel à la grève du SNES ! Elle râle, dit qu'elle ne renouvèlera pas son adhésion à la rentrée... Mais ira surveiller !

C'est idiot... On n'est pas des moutons.

lamiel a écrit:Merci beaucoup Nestya pour ces informations très claires !
J'imagine qu'elles valent aussi pour les autres académies, même si dans ces autres académies, sans appel de l'intersyndicale, nous serons seulement couverts par le préavis du Snalc.

A partir du moment où il y a un préavis celui-ci couvre tous les grévistes. Aucun problème donc.

Tessa103 a écrit:Il n'empêche que ce n'est pas parce que l'on vote tel ou tel syndicat qu'on doit suivre ou ne pas suivre telle ou telle action. C'est ridicule.

Absolument.
On est libre de faire ce qu'on veut, syndiqué ou pas.

Ok, noté pour les copies en plus!  Nous serons deux de mon collège, on se serrera les coudes sur ce coup. Au passage, du monde à Montpellier demain?

neocdt a écrit:

Albius a écrit:@Celeborn.
J'ai pour ma part écrit à la secrétaire du Snalc Versailles pour suggérer d'étendre symboliquement le préavis jusqu'au 10 juillet.
J'en ai exposé les raisons, approuvées par plusieurs,  plus haut sur ce fil.
Il m'a été répondu, assez vite, que cette hypothèse serait discutée.

Bonjour,

je vais me faire l'avocat du diable et faire mon "pervers"de service...

Admettons que je suis un des responsables du rectorat qui s'occupe des convocations des correcteurs... (ce n'est absolument pas le cas, je rassure toute le monde !).

Je me ferais un malin plaisir de (re)convoquer, pour les copies qui n'auraient pas pu être corrigées, des grévistes notoires et des non-grévistes notoires... Double objectif : réussir à finir les corrections et embêter (me venger ?) de ceux qui m'ont poussé à cette extrémité ! J'ai plus de 10 jours pour le faire, je crois que je m'en sortirais...

Oh mais je partage ton pessimisme. C'est la raison pour laquelle j'ai suggéré au Snalc d'idéalement envisager des préavis -ou un- jusqu'au 10 juillet inclus. Après, cela contraint à recourir à la réquisition, et comme je l'ai déjà écrit, il n'est pas sûr alors qu'il n'y aurait que les profs qui y laisseraient des plumes.

neocdt a écrit:Et puis, j'en rajoute une petite couche : pour la communication concernant le mouvement de grève des correcteurs, je ferais un savant calcul du taux de grévistes non pas par rapport à ceux qui ont été convoqués, mais plutôt par rapport à ceux qui auraient pu l'être (l'ensemble des profs de lettres, maths et HG) !!! Ce qui fera indubitablement chuter le taux... et encore, je pourrais faire le calcul sur l'ensemble des profs du collège, voire collège et lycée... ce qui fera une goutte d'eau ! Quand je vois que pour les grèves précédentes, le taux des syndicats et le taux de l'EN diffère radicalement... (oui je sais, j'avais prévenu, c'est de totale mauvaise foi !)

Bon, c'était ma minute pessimiste et perverse... mais quand je vois comment réagi le gouvernement (publication du décret un lendemain de grève), je ne suis peut-être pas loin de la vérité !

Là nous ne sommes même plus dans le domaine de l'hypothèse. Il est certain que si le mouvement a un minimum de succès, et que l'on en parle - je songe surtout à Lille et au Gard, parce qu'ailleurs, vu la mobilisation des autres syndicats... -, ce sera le mode de calcul employé.

Lora a écrit:C'est pourtant ce que dit une de mes collègues bientôt à la retraite : elle attend un appel à la grève du SNES ! Elle râle, dit qu'elle ne renouvèlera pas son adhésion à la rentrée... Mais ira surveiller !

La vache :shock: dans le genre idiote elle se pose là !!!

Melyne5 a écrit:Europe à l'instant sur l'appel à la grève:

" peu de risque de perturbation , le snalc , classé à droite, n' a obtenu que 5% aux dernières élections professionnelles"

Double erreur journalistique donc, qui transmet deux informations erronées en une seule phrase puisque l'intersyndicale a rejoint le SNALC, et que je suis farouchement de (vraie) gauche et au snalc depuis une semaine.

La perspective de la manipulation de l'opinion, des économies que je vais faire faire à l'EN et des chiffres trafiqués m'abat d'avance, mais je tiendrai bon. Je suis en train d'essayer de convaincre mes collègues.

Mama a écrit:

Melyne5 a écrit:Europe à l'instant sur l'appel à la grève:

" peu de risque de perturbation , le snalc , classé à droite, n' a obtenu que 5% aux dernières élections professionnelles"

Double erreur journalistique donc, qui transmet deux informations erronées en une seule phrase puisque l'intersyndicale a rejoint le SNALC, et que je suis farouchement de (vraie) gauche et au snalc depuis une semaine.

Quant au 5% aux élections pro, oui en effet puisque tout le monde vote mais le SNALC fait 10% chez les professeurs de lycée collège - résultats des CAPN -
Son score baisse quand on y inclus toutes les autres catégories de personnels - administratifs, encadrement, premier degré......
C'est quand même cette catégorie de personnels qui est touchée par la grève du DNB.

Je surveille le DNB au collège public voisin du mien.
AUCUN ABSENT. Ni de chez nous, ni de ce bahut. Et les collègues rencontrés ne sont pas très chauds pour la grève des corrections.
Ô tempora, ô mores !

Puck a écrit:Je surveille le DNB au collège public voisin du mien.
AUCUN ABSENT. Ni de chez nous, ni de ce bahut. Et les collègues rencontrés ne sont pas très chauds pour la grève des corrections.
Ô tempora, ô mores !

Ben et toi tu n'es pas absente? Moi je pense que je suis la seule absente ce matin aussi mais ce sera à vérifier. Je suis aussi dans l'académie d'Aix Marseille. Les collègues de mon collège sont de vrais mollusques mais ce n'est pas une raison de se laisser aller

D'accord avec tout ton message, musa. Le CE a appelé à 9 h. Je dormais.

Je ferai grève pour la correction car si application du décret Omont il y a 6 jours de grève, je ne peux me le permettre.

Je te comprends et j'espère que d'autre collègues feront comme toi. Pour ma part, je ferai aussi grève pour les corrections et j'espère qu'il n'y aura pas application de l'arrêt Omont sinon ça va me faire mal. Mais je suis tellement remontée que je le fais quand même!

Mama a écrit:

Melyne5 a écrit:Europe à l'instant sur l'appel à la grève:
" peu de risque de perturbation , le snalc , classé à droite, n' a obtenu que 5% aux dernières élections professionnelles"

Double erreur journalistique donc, qui transmet deux informations erronées en une seule phrase puisque l'intersyndicale a rejoint le SNALC, et que je suis farouchement de (vraie) gauche et au snalc depuis une semaine.

L'intersyndicale n'a rejoint le Snalc que dans quelques académies : au niveau national, Europe 1 a raison.

Lora a écrit:C'est pourtant ce que dit une de mes collègues bientôt à la retraite : elle attend un appel à la grève du SNES ! Elle râle, dit qu'elle ne renouvèlera pas son adhésion à la rentrée... Mais ira surveiller !

Drôle d'argument! Il faudrait peut-être expliquer à certains qu'on peut être sur certains points d'accords avec un syndicat qui n'est pas le sien, qu'on peut ne pas être syndiqué et faire grève, qu'on peut ne pas être d'accord sur tout ave les décisions de son propre syndicat. Je ne suis pas au SNALC, mais je ferai grève des corrections.

Elle le sait très certainement Lefteris. Mais là c'est double plaisir: râler tout en ne perdant pas un kopeck

Lefteris a écrit:

Lora a écrit:C'est pourtant ce que dit une de mes collègues bientôt à la retraite : elle attend un appel à la grève du SNES ! Elle râle, dit qu'elle ne renouvèlera pas son adhésion à la rentrée... Mais ira surveiller !

Drôle d'argument! Il faudrait peut-être expliquer à certains  qu'on peut être sur certains points d'accords avec un syndicat qui n'est pas le sien, qu'on peut ne pas être syndiqué et faire grève, qu'on peut ne pas être d'accord sur tout ave les décisions de son propre syndicat.  Je ne suis pas au SNALC, mais je ferai grève des corrections.

Je ne suis pas syndiquée (mais bientôt !), et j'ai pourtant fait toutes les grèves contre la réforme pour l'instant. Et j'ai une autre collège qui ne fait pas grève vis-à-vis de notre principale : elle est trop sympa (c'est vrai !) et ne elle veut pas la mettre dans l'embarras. Mais toutes deux seront en grève pour la correction.

Aux dernières news, nous ne serons que 2 à faire grève des corrections. Pas syndiqués et du privé !
Nos collègues du public, chez qui on est, avaient fait un tract sympa pour les parents mais là, ils baissent les bras !

Je viens d'appeler mon collège : l'agent d'accueil m'a dit que les élèves étaient en train de passer le brevet, sans soucis. Elle m'a ensuite passé la principale car je voulais lui dire que je ne serai pas au conseil ce soir : elle d'habitude si avenante (voir mon post ci-dessus), a été très sèche : " Les conseils sont reportés à lundi. Je vous ai envoyé un mail. " Je ne sais pas si c'était contre moi ou parce qu'elle est un peu débordée...

Reçu ça à l'instant. Ils continuent vraiment à nous prendre pour des c*** !


"Bonjour Monsieur,

Vous avez appelé l'attention de Madame Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la réforme du collège.

La ministre m'a confié le soin de vous répondre.

A l'écoute des enseignants, des parents d'élèves et des élèves en attente d'une nouvelle organisation du deuxième temps de la scolarité obligatoire, notre ministère a engagé une ambitieuse réforme qui doit permettre de corriger les carences de ce niveau d'enseignement.

Le nombre d'élèves en difficulté à la fin du collège a en effet fortement augmenté depuis 2000. L'organisation actuelle de ce niveau d'enseignement n'apporte pas les solutions adaptées à ceux qui rencontrent des difficultés significatives à la fin de l'école élémentaire, et conduit même parfois à leur aggravation. Notre ministère est aujourd'hui pleinement mobilisé afin de surmonter ces obstacles et d'utiliser l'ensemble des leviers à sa disposition.

Tout d'abord, les nouveaux programmes qui seront élaborés par le Conseil supérieur des programmes permettront aux élèves de mieux apprendre, pour mieux réussir, en donnant la priorité à la maîtrise des fondamentaux, tel que le français et les mathématiques.

Ensuite, de nouvelles pratiques pédagogiques seront développées grâce aux enseignements pratiques interdisciplinaires et au développement de temps de travail en groupes à effectifs réduits. Ceux-ci permettront aux élèves de comprendre le sens de leurs apprentissages en les croisant, en les contextualisant, et en les utilisant pour réaliser des projets collectifs concrets autour de thèmes correspondant aux enjeux du monde actuel. Ainsi 4000 emplois seront créés.

Les élèves bénéficieront également d'un accompagnement sur mesure adapté à leurs besoins individuels. En 6ème, tous les élèves auront trois heures d'accompagnement personnalisé par semaine afin que la transition entre l'école et le collège se fasse dans les meilleures conditions. En 5ème, 4ème et 3ème, les élèves auront au minimum une heure d'accompagnement personnalisé, afin de leur permettre d'acquérir des méthodes de travail efficaces pour prendre des notes, rédiger un texte ou encore apprendre leurs leçons.

Enfin, de nouvelles compétences apparaissent aujourd'hui indispensables à l'insertion citoyenne, sociale et professionnelle. A cet égard une deuxième langue vivante sera enseignée à tous les collégiens dès la classe de 5ème et ils seront également amenés par ailleurs à maîtriser les outils numériques.

Ces nouvelles mesures permettront aux élèves de développer des compétences devenues essentielles et dorénavant incontournables aujourd'hui comme le travail en équipe, l'expression orale et l'esprit créatif. En outre, la participation démocratique, la responsabilisation des élèves, les temps de vie collectifs et les liens avec les familles seront renforcés et développés pour faire du collège un lieu d'épanouissement et d'apprentissage de la citoyenneté.

Ces évolutions complètent les décisions déjà annoncées pour mettre fin à la « ghettoïsation » des collèges. Les secteurs communs favoriseront ainsi la mixité sociale et la réforme de l'allocation des moyens, qui s'appliquera dès la rentrée 2015, permettra quant à elle de bien prendre en compte les difficultés sociales auxquelles sont confrontés les établissements.

Bien cordialement,

La cheffe de cabinet de la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche."

Ah ! moi, j'ai eu droit à ça... 
Bonjour Madame,

Madame Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, a bien reçu votre message relatif à la réforme du collège et m'a demandé  de vous répondre.

L'amélioration des compétences en langues vivantes étrangères des élèves français est l’une des priorités essentielles de la ministre. Elles tiennent une place fondamentale dans la construction personnelle, citoyenne et professionnelle des jeunes.

C'est la raison pour laquelle la ministre a décidé qu'à compter de la rentrée 2016 l'apprentissage de la première langue vivante étrangère commencerait dès le cours préparatoire (CP) pour tous les élèves. Cet enseignement continu tout au long de la scolarité obligatoire contribuera à élever le niveau des élèves français en langue vivante étrangère, à l'oral comme à l'écrit.

Cette mesure profitera aux jeunes qui étudient l'allemand à l'école et dont nous voulons que le nombre augmente. Nous souhaitons en effet plus de diversité linguistique dans le premier degré. Le fléchage des postes de professeurs habilités à enseigner l'allemand dans les écoles, et l'élaboration d'une nouvelle carte des langues assurant la diversité linguistique et la continuité des parcours d'apprentissages des langues de l'école élémentaire au collège y contribueront.

La réforme du collège anticipe, quant à elle, d'un an l'apprentissage de la seconde langue vivante, qui démarre désormais pour tous les élèves dès la classe de 5e. Ils suivront désormais deux heures et demi hebdomadaires de langue vivante 2 de la 5e à la 3e, contre trois heures hebdomadaires en classe de 4e et de 3e actuellement, soit 54 heures de plus de langue vivante 2 au cours de leur scolarité au collège. Tous bénéficieront par conséquent avec la réforme du collège de plus d'heures de cours en langues vivantes étrangères, quand moins de 11% des élèves de troisième sont aujourd'hui en section européenne.

S'agissant plus particulièrement des classes bi-langues, ces modalités d'apprentissage des langues n'ont aujourd'hui aucun statut juridique. Avec cette réforme, les élèves ayant bénéficié à l'école élémentaire de l'enseignement d'une autre langue vivante étrangère que l'anglais pourront se voir proposer un enseignement dans cette langue à compter de la classe de 6e, ce qui contribuera à redynamiser la diversité linguistique dans le premier degré en encourageant en particulier l'apprentissage de l'allemand.

La réforme du collège offre enfin la possibilité d'un véritable renforcement linguistique avec la présence des langues vivantes étrangères dans les enseignements pratiques interdisciplinaires sur le modèle de la discipline non linguistique dans les sections européennes de lycée.

La ministre a fixé des objectifs chiffrés ambitieux pour l'apprentissage de l'allemand dans le 1^er et le 2^nd degrés : 200000 élèves apprenant l'allemand à l'école élémentaire, contre 178000 aujourd'hui, soit une augmentation de 12%, et 515 000 apprenants de l'allemand (LV1 et LV2) au collège à la rentrée 2016 contre 487000 aujourd'hui, soit une augmentation de 6%.

La hausse importante des postes offerts au recrutement en allemand - 443 postes en 2014, 514 en 2015, contre 199 en 2010 – anticipe la hausse du nombre d'élèves pratiquant l'allemand de l'école au collège.

La nomination, le 17 juin dernier, de Madame Sandrine KOTT, déléguée ministérielle au renforcement de l'apprentissage de l'allemand en France, est un acte fort. Elle aura pour mission de garantir l'atteinte des objectifs fixés par la ministre concernant l'apprentissage de l'allemand à l'école élémentaire et au collège à la rentrée 2016.

Au-delà, la coopération franco-allemande reste une priorité de l'action internationale de notre ministère. Déjà très riche, elle continue de se développer aujourd'hui. A ainsi été lancé à la fin de l'année 2014 le réseau « écoles maternelles bilingues – Elysée 2020 » qui compte déjà plus de 110 établissements et qui permettra aux enfants de nos deux pays d'apprendre la langue de l'autre dès le plus jeune âge. En parallèle, les jumelages entre établissements continuent à se développer.

Enfin, les gouvernements français et allemand renouvellent leur soutien à l’Université franco-allemande, dont ils appellent à renforcer l’attractivité et les liens avec les entreprises de nos deux pays. Les décisions en matière d'enseignement de l'allemand et de coopération éducative sont parfaitement conformes aux engagements  pris lors des sommets franco-allemands et dans le cadre du Traité de l’Elysée.

Bien cordialement,

La cheffe de cabinet de la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. 
Pour garantir un meilleur suivi de votre demande, nous vous invitons à conserver la référence [2967-1431624082] en objet de vos messages.