Article de Claude Obadia sur le Figaro.fr : "Réforme du collège : entre confusions et entêtement".

Un nouvel article, émanant surement d'un "pseudo intellectuel" comme dirait NVB...

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/05/15/31003-20150515ARTFIG00136-reforme-du-college-entre-confusions-et-entetement.php

La fin m'interpelle et me rappelle ce que l'un de mes collègues, enseignant en lycée, me disait de la "mise en activité".

D'aucuns objecteront que le cours magistral incline les élèves à la passivité. Mais là encore, ne jette-on pas sur l'idée de l'activité un regard pour le moins discutable? Car enfin, un élève silencieux est-il forcément passif? Et la réflexion n'est-elle pas une activité que l'on mène opportunément dans le silence? Par où l'on voit qu'en définitive, ce projet n'est pas seulement contestable. Il est consternant. Et il l'est, non parce qu'il est contestable, mais parce qu'il s'appuie sur des analyses contestées maintenant depuis plus de trente ans

De toute façon, les cours magistraux en collège (je parle de ce que je connais) n'existent plus. Dans un cours, il y a forcément quelques passages "magistraux", il faut quand même à un moment ou à un autre donner une explication sur une notion ou une méthode de travail, mais c'est seulement une partie d'un cours, Il y a les dialogues, les exercices où chaque élève réfléchit seul, les exercices en groupe, les TP où les élèves réalisent, tout çà, tout çà... C'est quand même très varié ce que l'on propose en classe.
Il y a des moments où l'élève est actif et des moments où il est "passif" si on considère qu'écouter une explication est quelque chose de passif.

De toute façon, les cours magistraux en collège (je parle de ce que je connais) n'existent plus.

c'est justement ce qu'il dit: ça fait partie du problème: on considère depuis trente ans que les élèves ne peuvent pas, ou plutôt ne doivent pas ( c'est passif et c'est mal) écouter mais qu'ils doivent "participer" et "varier" leurs activités, en conséquence on se plaint qu'ils ne savent pas écouter ni rester concentrés sur un problème.