- JPhMMDemi-dieu
Je dois avouer que c'est très bien vu.En réalité, « apprendre par compétences », c’est évacuer, en même temps, la question du désir et celle de la culture.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- titus06Habitué du forum
Tout comme ces passages :
« Dites-moi ce que je dois enseigner et permettez-moi de choisir comment y parvenir »
Si la présence de quelques repères de progressivité dans les nouveaux programmes est louable, elle s’apparente néanmoins à une petite obole puisqu’elle n’en rend pas moins incontournable la nécessité d’une « négociation » avec ses collègues du même cycle, en vue de l’élaboration de progressions plus complètes et plus fines à l’échelle de l’année scolaire. Non qu’il faille minimiser l’importance du travail d’équipe, mais cette perspective n’en demeure pas moins génératrice d’un certain nombre d’écueils, au premier rang desquels une éventuelle perturbation de la scolarité des enfants qui seront confrontés à un nouveau programme à chaque fois qu’ils changent d’école.
En outre, en cas de mobilité des équipes pédagogiques, l’éventuelle « re-négociation » des progressions, chaque début d’année, s’avère être une situation qui ne plaiderait guère en faveur d’une stabilité et une sérénité nécessaires à la réussite des élèves.
- e-WandererGrand sage
J'ai eu du mal à arriver au bout de ce pavé : qu'est-ce qu'il écrit mal ! :shock:
- BRNiveau 9
Le titre de l'article est mensonger : il prétend émaner de P. Meirieu, alors qu'il s'agit d'une réflexion personnelle d'averoes, qui reprend quelques citations choisies de P. Meirieu. Il est tellement facile d'extraire une citation de son contexte afin de lui faire dire le contraire de ce que pense l'auteur, que le procédé me semble malhonnête. Quoique l'on pense du fond de l'article et quoique l'on pense de P. Meirieu, il me semble que faire l'amalgame entre ces réflexions personnelles d'averoes et une position assumée par P. Meirieu est grossièrement exagéré.
- InviteAVNiveau 2
Bonjour.
Je ne sais pas où vous avez vu que l’article prétend émaner de P. Meirieu. Il s’agit d’une simple réflexion que j’essaye modestement d’exprimer en l’étayant par des propos de P. Meirieu que j’ai essayé de fidèlement citer, comme l’attestent les guillemets et les sources des citations, offrant, par-là, la possibilité au lecteur d’aller vérifier l’authenticité des citations dans leur propre contexte. Donc, ce qui est entre guillemets ce sont des citations, et ce qui ne l’est pas émane de moi. En terme d’honnêteté intellectuelle, je ne vois pas ce qu’on peut faire de plus.
Mais permettez ce rappel : la compréhension en lecture est une compétence fondamentale.
Cordialement.
Je ne sais pas où vous avez vu que l’article prétend émaner de P. Meirieu. Il s’agit d’une simple réflexion que j’essaye modestement d’exprimer en l’étayant par des propos de P. Meirieu que j’ai essayé de fidèlement citer, comme l’attestent les guillemets et les sources des citations, offrant, par-là, la possibilité au lecteur d’aller vérifier l’authenticité des citations dans leur propre contexte. Donc, ce qui est entre guillemets ce sont des citations, et ce qui ne l’est pas émane de moi. En terme d’honnêteté intellectuelle, je ne vois pas ce qu’on peut faire de plus.
Mais permettez ce rappel : la compréhension en lecture est une compétence fondamentale.
Cordialement.
- User17706Bon génie
Justement : BR a précisé en toutes lettres « où » il trouve qu'une formulation prête à confusion (dans le titre).
- BRNiveau 9
Quand on choisit de titrer son article :
C'est ainsi que l'on peut comprendre la réaction d'e-Wanderer, qui se plaint :
et qui a sans doute cru qu'il émanait de P. Meirieu dont il prend plaisir à se moquer.
Dans ce petit pamphlet, vous tordez la pensée de P. Meirieu pour la faire coller à votre thèse. C'est de bonne guerre. Vous pensez que les nouveaux programmes sont une catastrophe, libre à vous de le proclamer, mais pas au point de vous prévaloir de l'avis de P. Meirieu dans le titre. P. Meirieu a-t-il pris position pour ou contre les nouveaux programmes ?
C'est ce que semble affirmer votre titre, et c'est à mon avis intellectuellement malhonnête.
un lecteur pressé sera naturellement amené à penser que ce long article émane de P. Meirieu, ou, s'il prend la peine de le lire, qu'il reflète l'opinion de P. Meirieu.Les nouveaux programmes ? Même P. Meirieu n’y croit pas.
C'est ainsi que l'on peut comprendre la réaction d'e-Wanderer, qui se plaint :
qu'est ce qu'il écrit mal !
et qui a sans doute cru qu'il émanait de P. Meirieu dont il prend plaisir à se moquer.
Dans ce petit pamphlet, vous tordez la pensée de P. Meirieu pour la faire coller à votre thèse. C'est de bonne guerre. Vous pensez que les nouveaux programmes sont une catastrophe, libre à vous de le proclamer, mais pas au point de vous prévaloir de l'avis de P. Meirieu dans le titre. P. Meirieu a-t-il pris position pour ou contre les nouveaux programmes ?
C'est ce que semble affirmer votre titre, et c'est à mon avis intellectuellement malhonnête.
- User5899Demi-dieu
Temps mort
Profitons-en pour revoir rapidement une distinction importante. Quoi que l'on pense de Meirieu, on pourra se réjouir de lire ses propos sur la compétence en milieu scolaire quoique ce puisse paraître surprenant.
Profitons-en pour revoir rapidement une distinction importante. Quoi que l'on pense de Meirieu, on pourra se réjouir de lire ses propos sur la compétence en milieu scolaire quoique ce puisse paraître surprenant.
- InviteAVNiveau 2
PauvreYorick a écrit:Justement : BR a précisé en toutes lettres « où » il trouve qu'une formulation prête à confusion (dans le titre).
Bonjour.
Faut-il rappeler que la fonction d’un titre consiste simplement en un message accrocheur. Il est simplement là pour dire qu’il est difficile de croire aux vertus de ces nouveaux programmes et que même P. Meirieu semble souscrire à cette assertion. C’est dans le développement, c’est-à-dire le corps du texte que la réflexion se précise. Fonder un jugement sur la seule lecture du titre, qui plus est maladroite, est-ce sérieux ?
Donc, au risque de me répéter, je ne vois pas où est la confusion.
Cordialement.
- User17706Bon génie
Perso, je trouve que le titre n'est pas terrible, mais c'est BR, et non moi, qui le juge mensonger ou intellectuellement malhonnête.
Quant à la confusion, elle réside tout simplement dans le fait que le titre annonce une prise de position de la part de Ph. Meirieu sur ces programmes, alors que ce qui se trouve dans l'article y ressemble autant (pas moins certes, mais pas plus) qu'un surimi ressemble à un crabe vivant.
Je suis d'accord en revanche pour dire qu'il suffit de lire l'article, même superficiellement, pour écarter cette confusion.
Mais, derechef, il est, je crois, parfaitement arbitraire et un peu inquiétant d'identifier la fonction d'un « titre » à celle d'un simple « message accrocheur ».
Quant à la confusion, elle réside tout simplement dans le fait que le titre annonce une prise de position de la part de Ph. Meirieu sur ces programmes, alors que ce qui se trouve dans l'article y ressemble autant (pas moins certes, mais pas plus) qu'un surimi ressemble à un crabe vivant.
Je suis d'accord en revanche pour dire qu'il suffit de lire l'article, même superficiellement, pour écarter cette confusion.
Mais, derechef, il est, je crois, parfaitement arbitraire et un peu inquiétant d'identifier la fonction d'un « titre » à celle d'un simple « message accrocheur ».
- InviteAVNiveau 2
BR a écrit:Quand on choisit de titrer son article :
un lecteur pressé sera naturellement amené à penser que ce long article émane de P. Meirieu, ou, s'il prend la peine de le lire, qu'il reflète l'opinion de P. Meirieu.Les nouveaux programmes ? Même P. Meirieu n’y croit pas.
C'est ainsi que l'on peut comprendre la réaction d'e-Wanderer, qui se plaint :
qu'est ce qu'il écrit mal !
et qui a sans doute cru qu'il émanait de P. Meirieu dont il prend plaisir à se moquer.
Dans ce petit pamphlet, vous tordez la pensée de P. Meirieu pour la faire coller à votre thèse. C'est de bonne guerre. Vous pensez que les nouveaux programmes sont une catastrophe, libre à vous de le proclamer, mais pas au point de vous prévaloir de l'avis de P. Meirieu dans le titre. P. Meirieu a-t-il pris position pour ou contre les nouveaux programmes ?
C'est ce que semble affirmer votre titre, et c'est à mon avis intellectuellement malhonnête.
Bonjour.
Non, à ma connaissance, P. Merieu ne s'est pas encore prononcé sur les nouveaux programmes. Mais quand on lit ceci :
« C'est pourquoi l'obsession de compétences nous fait faire fausse route. Elle relève du "productivisme scolaire", réduit la transmission à une transaction et oublie que tout apprentissage est une histoire... »(Le Monde / Idées du 02.09.2011, par Nicolas Truong « Contre l'idéologie de la compétence, l'éducation doit apprendre à penser »).
Ou encore dans le site www.cafépédagogique.net :
« Je ne peux accepter que l’idéologie des compétences devienne une « théorie de l’apprentissage. »
« Ma position, c’est qu’on n’apprend pas « par compétences », même quand on acquiert des compétences. « Apprendre par compétences », c’est réduire l’apprentissage au couple « objectif/évaluation » indéfiniment multiplié. C’est écraser complètement l’historicité des apprentissages et oublier la manière dont les histoires singulières s’approprient les savoirs. C’est abolir la notion de « situation d’apprentissage », comme cadre structurant de contraintes et de ressources au sein duquel un sujet s’engage dans l’aventure d’apprendre. « Apprendre par compétences », c’est tourner le dos à toute la pédagogie « active », à tout ce qu’on a pu nommer – maladroitement, je l’avoue – la « pédagogie de projet ». « Apprendre par compétences », c’est la version technocratique de l’illusion qui fonde l’éloge aveugle du « cours traditionnel » : l’énoncé des savoirs suffirait à leur acquisition. En réalité, « apprendre par compétences », c’est évacuer, en même temps, la question du désir et celle de la culture. C’est faire l’impasse sur la transmission proprement dite, qui est, précisément, la « reliance » du désir et de la culture. »
que peut-il à votre avis penser, dans un souci de cohérence, de ces nouveaux programmes qui font de cette notion de "compétence" la pierre angulaire de leur logique ?
Mais, est-on tellement devenu léger et pressé au point de n'éprouver aucun scrupule à fonder un jugement sur la seule lecture d'un titre ?
Cordialement.
- Thalia de GMédiateur
Non. Le titre doit être informatif. Dixit Thalia qui en retoque un certain nombre.averoes a écrit:PauvreYorick a écrit:Justement : BR a précisé en toutes lettres « où » il trouve qu'une formulation prête à confusion (dans le titre).
Bonjour.
Faut-il rappeler que la fonction d’un titre consiste simplement en un message accrocheur. Il est simplement là pour dire qu’il est difficile de croire aux vertus de ces nouveaux programmes et que même P. Meirieu semble souscrire à cette assertion. C’est dans le développement, c’est-à-dire le corps du texte que la réflexion se précise. Fonder un jugement sur la seule lecture du titre, qui plus est maladroite, est-ce sérieux ?
Donc, au risque de me répéter, je ne vois pas où est la confusion.
Cordialement.
Il peut être bon de relire, voire lire, la Charte sur ce point.
NB : Le titre doit être en couleur standard. Sauf à vouloir attirer l'attention, au détriment d'autres informations, appels à la réflexion.
- InviteAVNiveau 2
Allez ! J’accepte de battre ma coulpe et consens que le conditionnel aurait été plus approprié. Correction faite, il n’en demeure pas moins surprenant de constater que l’intérêt de certains lecteurs s’est arrêté seulement au titre, et que le substrat du billet (à savoir l’argumentaire sous-tendant cette philippique contre les nouveaux programmes) n’ait pu chatouiller leur curiosité intellectuelle.
- User17706Bon génie
Correction faite, on s'approche beaucoup des conditions pour faire ce constat, ou le constat opposé
Je trouve effectivement que le conditionnel est beaucoup plus fidèle au contenu de l'article sans être pour autant moins accrocheur.
Pour ce qui est du fait qu'on trouve sans peine dans Meirieu des éléments (et des éléments pertinents !) de critique de bon nombre d'aspects des réformes, nul doute.
Je trouve effectivement que le conditionnel est beaucoup plus fidèle au contenu de l'article sans être pour autant moins accrocheur.
Pour ce qui est du fait qu'on trouve sans peine dans Meirieu des éléments (et des éléments pertinents !) de critique de bon nombre d'aspects des réformes, nul doute.
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