- EllyNiveau 9
Bonjour
Je recherche un poème évoquant le temps qui passe qui pourrait servir d'amorce à la chanson Mistral Gagnant de Renaud. Je précise que je tente d'aider ma collègue de musique qui monte un petit spectacle avec plusieurs chansons dont celle de Renaud. J'ai bien pensé au Pont Mirabeau d'Apollinaire mais je trouve ce poème un peu difficile pour des 6ème. Ils doivent l'apprendre par coeur.
Avez vous des suggestions à me faire ? D'avance merci.
Je recherche un poème évoquant le temps qui passe qui pourrait servir d'amorce à la chanson Mistral Gagnant de Renaud. Je précise que je tente d'aider ma collègue de musique qui monte un petit spectacle avec plusieurs chansons dont celle de Renaud. J'ai bien pensé au Pont Mirabeau d'Apollinaire mais je trouve ce poème un peu difficile pour des 6ème. Ils doivent l'apprendre par coeur.
Avez vous des suggestions à me faire ? D'avance merci.
- DuplayExpert
Bonjour
Pourquoi pas le Quand vous serez bien vieille de Ronsard ?
C'est un poème qui est déjà très bien reçu par des CM1/CM2, donc qui ne devrait pas poser problème à des 6e.
Et la forme sonnet permet une mémorisation sans difficulté...
Pourquoi pas le Quand vous serez bien vieille de Ronsard ?
C'est un poème qui est déjà très bien reçu par des CM1/CM2, donc qui ne devrait pas poser problème à des 6e.
Et la forme sonnet permet une mémorisation sans difficulté...
- ProvenceEnchanteur
Pauvre Rutebeuf?
(Edit: la Complainte de Rutebeuf.)
(Edit: la Complainte de Rutebeuf.)
- DinaaaExpert spécialisé
Soleils couchants, de notre Victor national ?
Assez facile à comprendre et à apprendre, même si je le vois plutôt en 4e quand on travaille sur la poésie lyrique.
Assez facile à comprendre et à apprendre, même si je le vois plutôt en 4e quand on travaille sur la poésie lyrique.
- tannatHabitué du forum
Après trois ans
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.
Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.
Même j’ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
- Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens
Chanson d’automne
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens
Bien souvent je revois…
Bien souvent je revois sous mes paupières closes,
La nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses,
Les cours tout embaumés par la fleur du tilleul,
Ce vieux pont de granit bâti par mon aïeul,
Nos fontaines, les champs, les bois, les chères tombes,
Le ciel de mon enfance où volent des colombes,
Les larges tapis d’herbe où l’on m’a promené
Tout petit, la maison riante où je suis né
Et les chemins touffus, creusés comme des gorges,
Qui mènent si gaiement vers ma belle Font-Georges,
À qui mes souvenirs les plus doux sont liés.
Et son sorbier, son haut salon de peupliers,
Sa source au flot si froid par la mousse embellie
Où je m’en allais boire avec ma soeur Zélie,
Je les revois ; je vois les bons vieux vignerons
Et les abeilles d’or qui volaient sur nos fronts,
Le verger plein d’oiseaux, de chansons, de murmures,
Les pêchers de la vigne avec leurs pêches mûres,
Et j’entends près de nous monter sur le coteau
Les joyeux aboiements de mon chien Calisto !
Théodore de Banville, septembre 1841
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle,
Je me suis promené dans le petit jardin
Qu’éclairait doucement le soleil du matin,
Pailletant chaque fleur d’une humide étincelle.
Rien n’a changé. J’ai tout revu : l’humble tonnelle
De vigne folle avec les chaises de rotin…
Le jet d’eau fait toujours son murmure argentin
Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent ; comme avant,
Les grands lys orgueilleux se balancent au vent,
Chaque alouette qui va et vient m’est connue.
Même j’ai retrouvé debout la Velléda,
Dont le plâtre s’écaille au bout de l’avenue,
- Grêle, parmi l’odeur fade du réséda.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens
Chanson d’automne
Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone.
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure
Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens
Bien souvent je revois…
Bien souvent je revois sous mes paupières closes,
La nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses,
Les cours tout embaumés par la fleur du tilleul,
Ce vieux pont de granit bâti par mon aïeul,
Nos fontaines, les champs, les bois, les chères tombes,
Le ciel de mon enfance où volent des colombes,
Les larges tapis d’herbe où l’on m’a promené
Tout petit, la maison riante où je suis né
Et les chemins touffus, creusés comme des gorges,
Qui mènent si gaiement vers ma belle Font-Georges,
À qui mes souvenirs les plus doux sont liés.
Et son sorbier, son haut salon de peupliers,
Sa source au flot si froid par la mousse embellie
Où je m’en allais boire avec ma soeur Zélie,
Je les revois ; je vois les bons vieux vignerons
Et les abeilles d’or qui volaient sur nos fronts,
Le verger plein d’oiseaux, de chansons, de murmures,
Les pêchers de la vigne avec leurs pêches mûres,
Et j’entends près de nous monter sur le coteau
Les joyeux aboiements de mon chien Calisto !
Théodore de Banville, septembre 1841
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- tannatHabitué du forum
Inscription pour une fontaine
Vois-tu, passant, couler cette onde
Et s’écouler incontinent ?
Ainsi fuit la gloire du monde,
Et rien que Dieu n’est permanent.
Théodore Agrippa d’Aubigné
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- leyadeEsprit sacré
Elly a écrit:Bonjour
Je recherche un poème évoquant le temps qui passe qui pourrait servir d'amorce à la chanson Mistral Gagnant de Renaud. Je précise que je tente d'aider ma collègue de musique qui monte un petit spectacle avec plusieurs chansons dont celle de Renaud. J'ai bien pensé au Pont Mirabeau d'Apollinaire mais je trouve ce poème un peu difficile pour des 6ème. Ils doivent l'apprendre par coeur.
Avez vous des suggestions à me faire ? D'avance merci.
Avec le temps, de Ferré?
Que sont mes amis devenus de Rutebeuf?
http://edifiant.perso.sfr.fr/2013_2014/Monsieur_Tronc/Premieres/S1/Sequence_5_Poesie_baroque/Exercices/Inexorable_fuite_du_temps.pdf
_________________
Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- leyadeEsprit sacré
Tant de temps
Le temps qui passe
le temps qui ne passe pas
le temps qu’on tue
le temps de compter jusqu’à dix
le temps qu’on n’a pas
le temps qu’il fait
le temps de s’ennuyer
le temps de rêver
le temps de l’agonie
le temps qu’on perd
le temps d’aimer
le temps des cerises
le mauvais temps
et le bon et le beau et le froid et le temps chaud
le temps de se retourner
le temps des adieux
le temps qu’il est bien temps
le temps qui n’est même pas
le temps de cligner de l’œil
le temps relatif
le temps de boire un coup
le temps d’attendre
le temps du bon bout
le temps de mourir
le temps qui ne se mesure pas
le temps de crier gare
le temps mort
et puis l’éternité
Philippe SOUPAULT, Sans phrase, Osmose.
http://www.sculfort.fr/articles/litterature/poemes/poemestemps.html
Le temps qui passe
le temps qui ne passe pas
le temps qu’on tue
le temps de compter jusqu’à dix
le temps qu’on n’a pas
le temps qu’il fait
le temps de s’ennuyer
le temps de rêver
le temps de l’agonie
le temps qu’on perd
le temps d’aimer
le temps des cerises
le mauvais temps
et le bon et le beau et le froid et le temps chaud
le temps de se retourner
le temps des adieux
le temps qu’il est bien temps
le temps qui n’est même pas
le temps de cligner de l’œil
le temps relatif
le temps de boire un coup
le temps d’attendre
le temps du bon bout
le temps de mourir
le temps qui ne se mesure pas
le temps de crier gare
le temps mort
et puis l’éternité
Philippe SOUPAULT, Sans phrase, Osmose.
http://www.sculfort.fr/articles/litterature/poemes/poemestemps.html
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- User5899Demi-dieu
Je vous envoie un bouquet que ma main
Vient de trier de ces fleurs épanies;
Qui ne les eût à ce vêpre cueillies
Chutes à terre elles fussent demain.
Cela vous soit un exemple certain
Que vos beautés bien qu'elles soient fleuries
En peu de temps cherront toutes flétries
Et comme fleurs périront tout soudain.
Le temps s'en va, le temps s'en va, ma Dame,
Las ! le temps non, mais nous, nous en allons,
Et tôt serons étendus sous la lame ;
Et des amours desquelles nous parlons,
Quand serons morts, n'en sera plus nouvelle;
Pour ce, aimez-moi cependant qu'êtes belle.
Pierre de Ronsard - Continuation des Amours
Vient de trier de ces fleurs épanies;
Qui ne les eût à ce vêpre cueillies
Chutes à terre elles fussent demain.
Cela vous soit un exemple certain
Que vos beautés bien qu'elles soient fleuries
En peu de temps cherront toutes flétries
Et comme fleurs périront tout soudain.
Le temps s'en va, le temps s'en va, ma Dame,
Las ! le temps non, mais nous, nous en allons,
Et tôt serons étendus sous la lame ;
Et des amours desquelles nous parlons,
Quand serons morts, n'en sera plus nouvelle;
Pour ce, aimez-moi cependant qu'êtes belle.
Pierre de Ronsard - Continuation des Amours
- tannatHabitué du forum
Cripure, vous connaissez d'excellents sixièmes...
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- User5899Demi-dieu
Oui, j'étais assez bontannat a écrit:Cripure, vous connaissez d'excellents sixièmes...
- tannatHabitué du forum
Le temps passe, malheureusement... Euh, je ne dis pas que vous ne l'êtes plus mais que vous n'y êtes plus, en sixième et ça change tout...
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- User5899Demi-dieu
C'était une récitation de fin d'année... Je n'étais pas seul concernétannat a écrit:Le temps passe, malheureusement... Euh, je ne dis pas que vous ne l'êtes plus mais que vous n'y êtes plus, en sixième et ça change tout...
- ZazkFidèle du forum
Et le poème de Paul Fort : "Le bonheur est dans le pré" ? Apparemment pas trop difficile pour des 6e, même si on peut discuter de son interprétation...
- ZazkFidèle du forum
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite.
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.
Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite,
Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.
Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite,
Sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.
De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite,
De pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite,
Saute par-dessus la haie, cours-y vite ! Il a filé !
Paul Fort (Ballades françaises)
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.
Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite,
Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.
Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite,
Sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.
De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite,
De pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite,
Saute par-dessus la haie, cours-y vite ! Il a filé !
Paul Fort (Ballades françaises)
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