- PanturleNiveau 8
Loin de moi l'idée d'aller contre ce qui a pu être conseillé plus haut par des membres (sans l'ombre d'un doute) plus qualifiés. Je pense simplement que le nombre de pages n'est pas un point méritant un investissement particulier d'énergie et de stress (le sempiternel argument de l'incommensurabilité de la quantité et de la qualité). Le nombre de pages d'Aristote ou de Kant qu'on parvient à lire avant le déjeuner, en revanche... :lecteur: J'y vais de ce pas, bon travail et bon courage !
- ParménideNeoprof expérimenté
Je donne l'introduction :
"La moralité, ou conformité à des valeurs morales est une préoccupation aussi bien valable à l'échelle individuelle que collective. Observer des principes moraux n'est pas qu'un problème de conscience intime, c'est aussi une réalité ayant une dimension sociale et intersubjective. L'observance de principes et de valeurs morales, la moralité, relève d'une exigence éthique, d'un impératif de conduite : l'homme doit agir de telle ou telle façon, notament faire le bien et éviter de commettre le mal.
Etre moral c'est faire preuve de moralité, et se conformer à des principes résidant dans des valeurs. Et il s'agit d'un acte théoriquement désintéressé. Car l'homme n'a pas à espérer quelque gain que ce soit du fait d'être moral, d'accomplir son devoir, si ce n'est peut être, justement, la satisfaction du devoir accompli, et cela, uniquement à l'échelle de l'individu.
Mais si nous envisageons le problème à l'échelle collective, les choses sont différentes : la moralité permet la vie sociale, une vie sociale optimale, dans la mesure où l'organisation sociale et les structures reposent souvent sur une idée du juste, donc de la morale. C'est avant tout à la communauté, et non à l'individu que la moralité, la conformité à des règles morales, est susceptible d'apporter le bien. En vue de quoi la vie sociale serait-elle susceptible d'utiliser ce moyen qu'est la moralité?
Nous verrons dans une premier temps que l'homme, qui est un être de passions, entraine nécessairement la présence d'une morale et d'une moralité au sein de la vie sociale, pour nier l'aspect passionnel humain. Nous verrons dans un deuxième temps que la moralité permet de rendre la vie sociale harmonieuse et rationnelle. Enfin, il apparaitra que la moralité permet à la vie sociale de poser et manifester l'humanité de l'homme."
"La moralité, ou conformité à des valeurs morales est une préoccupation aussi bien valable à l'échelle individuelle que collective. Observer des principes moraux n'est pas qu'un problème de conscience intime, c'est aussi une réalité ayant une dimension sociale et intersubjective. L'observance de principes et de valeurs morales, la moralité, relève d'une exigence éthique, d'un impératif de conduite : l'homme doit agir de telle ou telle façon, notament faire le bien et éviter de commettre le mal.
Etre moral c'est faire preuve de moralité, et se conformer à des principes résidant dans des valeurs. Et il s'agit d'un acte théoriquement désintéressé. Car l'homme n'a pas à espérer quelque gain que ce soit du fait d'être moral, d'accomplir son devoir, si ce n'est peut être, justement, la satisfaction du devoir accompli, et cela, uniquement à l'échelle de l'individu.
Mais si nous envisageons le problème à l'échelle collective, les choses sont différentes : la moralité permet la vie sociale, une vie sociale optimale, dans la mesure où l'organisation sociale et les structures reposent souvent sur une idée du juste, donc de la morale. C'est avant tout à la communauté, et non à l'individu que la moralité, la conformité à des règles morales, est susceptible d'apporter le bien. En vue de quoi la vie sociale serait-elle susceptible d'utiliser ce moyen qu'est la moralité?
Nous verrons dans une premier temps que l'homme, qui est un être de passions, entraine nécessairement la présence d'une morale et d'une moralité au sein de la vie sociale, pour nier l'aspect passionnel humain. Nous verrons dans un deuxième temps que la moralité permet de rendre la vie sociale harmonieuse et rationnelle. Enfin, il apparaitra que la moralité permet à la vie sociale de poser et manifester l'humanité de l'homme."
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- InvitéPPPNiveau 8
Les copies longues, surtout si elles sont mauvaises, gonflent les correcteurs qui ne sont que des correcteurs et tout le monde sait à quel point c'est gonflant de lire des copies, à fortiori à deux. Alors lorsqu'ils voient une copie courte et bien faite, elle n'a pas de préjugé favorable mais peut obtenir une note honorable, douze sur vingt pour quatre pages par exemple. A toi de voir dans quelle mesure tu es capable d'avoir une réflexion conceptualisée et poussé dans ces limites.
Car seul le fond importe, et la longueur de la copie n'en est que la juste mesure. Rappelons que trois pages ne permettra sans doute jamais de faire un devoir intégral de qualité et qu'il sera difficile de rester rigoureux et serré au-delà de quinze ou vingt. Mais sait-on jamais.
Le fond seul importe, car des intros bien faites ou avec juste une première partie peuvent obtenir quasiment la moyenne, comme cela a été dit, et cela peut souvent, dirais-je plutôt que "parfois", suffire.
Donc ici encore un truc de psychologie, des sueurs froides face à l'idée d'une copie idéale qui ne peut que t'affaiblir. Apprends surtout à prendre tes responsabilités face à tout sujet, demande-toi jusqu'où il faut l'analyser pour que son traitement ferme assuré et rigoureux soit possible.
Il faut aussi essayer d'avoir une intuition de ce que feront les mauvaises copies, et de ce pourrait faire une bonne. Avec le temps, on finit par y arriver et ça aide.
Car seul le fond importe, et la longueur de la copie n'en est que la juste mesure. Rappelons que trois pages ne permettra sans doute jamais de faire un devoir intégral de qualité et qu'il sera difficile de rester rigoureux et serré au-delà de quinze ou vingt. Mais sait-on jamais.
Le fond seul importe, car des intros bien faites ou avec juste une première partie peuvent obtenir quasiment la moyenne, comme cela a été dit, et cela peut souvent, dirais-je plutôt que "parfois", suffire.
Donc ici encore un truc de psychologie, des sueurs froides face à l'idée d'une copie idéale qui ne peut que t'affaiblir. Apprends surtout à prendre tes responsabilités face à tout sujet, demande-toi jusqu'où il faut l'analyser pour que son traitement ferme assuré et rigoureux soit possible.
Il faut aussi essayer d'avoir une intuition de ce que feront les mauvaises copies, et de ce pourrait faire une bonne. Avec le temps, on finit par y arriver et ça aide.
- ParménideNeoprof expérimenté
Il est possible que je sois naturellement à l'aise avec une forme de pensée très concise.
C'est très difficile de voir où se situe la limite entre ce qui est acceptable techniquement et ce qui ne l'est pas , pour un exercice aussi formalisé.
On s'aperçoit qu'il existe une méthode, sans exister, mais tout en existant...
Sans compter qu'il ne suffit pas de réussir l'exercice, il faut savoir l'enseigner ! C'est encore une difficulté de plus.
C'est très difficile de voir où se situe la limite entre ce qui est acceptable techniquement et ce qui ne l'est pas , pour un exercice aussi formalisé.
On s'aperçoit qu'il existe une méthode, sans exister, mais tout en existant...
Sans compter qu'il ne suffit pas de réussir l'exercice, il faut savoir l'enseigner ! C'est encore une difficulté de plus.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- pamplemousses4Expert
Parménide a écrit:Je donne l'introduction :
"La moralité, ou conformité à des valeurs morales est une préoccupation aussi bien valable à l'échelle individuelle que collective. Observer des principes moraux n'est pas qu'un problème de conscience intime, c'est aussi une réalité ayant une dimension sociale et intersubjective. L'observance de principes et de valeurs morales, la moralité, relève d'une exigence éthique, d'un impératif de conduite : l'homme doit agir de telle ou telle façon, notament faire le bien et éviter de commettre le mal.
Etre moral c'est faire preuve de moralité, et se conformer à des principes résidant dans des valeurs. Et il s'agit d'un acte théoriquement désintéressé. Car l'homme n'a pas à espérer quelque gain que ce soit du fait d'être moral, d'accomplir son devoir, si ce n'est peut être, justement, la satisfaction du devoir accompli, et cela, uniquement à l'échelle de l'individu.
Mais si nous envisageons le problème à l'échelle collective, les choses sont différentes : la moralité permet la vie sociale, une vie sociale optimale, dans la mesure où l'organisation sociale et les structures reposent souvent sur une idée du juste, donc de la morale. C'est avant tout à la communauté, et non à l'individu que la moralité, la conformité à des règles morales, est susceptible d'apporter le bien. En vue de quoi la vie sociale serait-elle susceptible d'utiliser ce moyen qu'est la moralité?
Nous verrons dans une premier temps que l'homme, qui est un être de passions, entraine nécessairement la présence d'une morale et d'une moralité au sein de la vie sociale, pour nier l'aspect passionnel humain. Nous verrons dans un deuxième temps que la moralité permet de rendre la vie sociale harmonieuse et rationnelle. Enfin, il apparaitra que la moralité permet à la vie sociale de poser et manifester l'humanité de l'homme."
N'as-tu pas été convaincu par les conseils méthodologiques de PY sur les attentes de l'introduction? Il m'avait semblé qu'y étaient clairement posées les seules authentiques exigences de l'exercice, j'entends par là non des étapes formelles auxquelles on serait contraint (l'annonce scolaire du plan, par ex) mais l'exposé d'une réflexion en train de se faire, qui prenne le sujet à bras le corps, qui le prenne au sérieux, parfois douloureusement, qui en expose les enjeux. Le travail de la pensée, quoi. Et pas une juxtaposition de remarques plus ou moins savantes. Là, à te lire, je ne suis pas sûre de saisir quelle difficulté tu entends traiter: or, on réfléchit mieux quand on est soi-même conscient et convaincu de l'importance de l'enjeu, non? Je m'attends, en lisant ton introduction, à lire une énième copie peu péchue, peu engagée dans la résolution de son propre problème (ce qui est quand même très mauvais signe, décrédibilisant par là-même le programme que tu avais pourtant toi-même fixé), qui sera peut-être fort savante, certes, mais... Bref, à quoi vas-tu réfléchir, pour de vrai?
J'avais personnellement trouvé très éclairante la radicalité des conseils de PY: le problème du sujet, et picétou.
Bon, une fois ceci dit, je n'ai aucune certitude moi-même, et peut-être mes remarques sont-elles tellement d'évidence qu'elles en sont sottes. Soyez indulgents en ce cas!
- Spoiler:
- HS: Cela rejoint ce que je dis à mes élèves (toute proportion gardée, bien sûr): ne faites pas de la philosophie, sous prétexte que c'est un exercice écrit dans un cadre institutionnalisé, un simple exercice scolaire, mais "prenez-vous la tête", ayez l'impression que vous vous creusez le ciboulot au point de vous sentir parfois coincé, ou bloqué, ou au contraire libéré: bref, dramatisez. On ne parle pas de l'âme des pâquerettes, mais de l'existence, en dernier ressort.
Pour traduire ça pédagogiquement: un truc qui chez moi marche bien, quand on peut se permettre de consacrer un peu de temps à ça: exiger des élèves qu'ils réfléchissent à un sujet de dissertation efficacement, après le cours concerné, en 30 min, pour produire le problème qui orienterait leur dissert s'ils avaient à la rédiger en entier (j'aime assez, pour débuter l'année en tout cas, qu'ils l'introduisent par un truc du genre: "de deux choses l'une: d'une part .... d'autre part...., le problème est donc le suivant:...", mais c'est un autre sujet), mais en les contraignant à 10-15 min de réflexion le nez en l'air, en silence, ou avec simplement un post-it pour jeter quelques mots, mais pas plus, pas de stylo, pas de papote avec les copains ni la prof, simplement l'effort intellectuel. Silence de mort, postures des corps révélatrices comme on en voit rarement (ils se prennent vraiment la tête, se vautrent et se cachent pour s'isoler, ou se redressent, vifs, se frottent les yeux, les ferment, ou semblent rêvasser puis se réveiller brusquement pcq'ils tiennent un truc, c'est assez incroyable). Ils ne peuvent écrire le fruit de leurs élucubrations qu'ensuite. Et tous me disent sortir de ce petit exercice fa-ti-gués comme jamais, vraiment éprouvés par l'effort de prendre au sérieux une question. Et extrêmement fiers. Ca fonctionne très bien.
Ce qui me désole, c'est qu'ils m'affirment n'avoir pour ainsi dire n'avoir presque jamais besoin, au lycée, de produire un tel effort d'analyse profonde et un peu durable pour réussir quand même.
- User17706Bon génie
+1. La quantité n'est tout au plus qu'un indice, et si on la transforme en but, on fait fausse route. Ça n'empêche pas de faire des remarques dessus. Ça m'arrive d'écrire en haut d'une copie qu'elle est brève.Panturle a écrit:Loin de moi l'idée d'aller contre ce qui a pu être conseillé plus haut par des membres (sans l'ombre d'un doute) plus qualifiés. Je pense simplement que le nombre de pages n'est pas un point méritant un investissement particulier d'énergie et de stress (le sempiternel argument de l'incommensurabilité de la quantité et de la qualité). Le nombre de pages d'Aristote ou de Kant qu'on parvient à lire avant le déjeuner, en revanche... :lecteur: J'y vais de ce pas, bon travail et bon courage !
EDIT : je m'aperçois que philophilophilo vient de le dire, désolé pour le doublon.
- InvitéPPPNiveau 8
Je viens de lire l'intro que tu nous soumets et je dois dire que ... euh bah ça va pas, y a plein de problèmes, ou plutôt un seul : ce n'est pas l'exercice demandé. Sans méchanceté, hein, mais je crois que niveau méthode, c'est simple, ici il n'y en a aucune.
On a l'impression que tu n'a pas conscience de ce que c'est qu'une intro ... Car ici le propos en tout cas n'est pas introductif. C'est plus une espèce de traitement, déjà bien discutable en lui-même. Mais il n'y a là aucune réponse aux exigences rhétoriques et logiques canoniques de la dissertation de philo.
Déjà, il faudrait que tu nous dises ce que c'est, pour toi, qu'une dissert, et le rôle de l'intro, pour qu'on puisse t'aider un peu.
On a l'impression que tu n'a pas conscience de ce que c'est qu'une intro ... Car ici le propos en tout cas n'est pas introductif. C'est plus une espèce de traitement, déjà bien discutable en lui-même. Mais il n'y a là aucune réponse aux exigences rhétoriques et logiques canoniques de la dissertation de philo.
Déjà, il faudrait que tu nous dises ce que c'est, pour toi, qu'une dissert, et le rôle de l'intro, pour qu'on puisse t'aider un peu.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Parménide a écrit:Je donne l'introduction :
"La moralité, ou conformité à des valeurs morales est une préoccupation aussi bien valable à l'échelle individuelle que collective. Observer des principes moraux n'est pas qu'un problème de conscience intime, c'est aussi une réalité ayant une dimension sociale et intersubjective. L'observance de principes et de valeurs morales, la moralité, relève d'une exigence éthique, d'un impératif de conduite : l'homme doit agir de telle ou telle façon, notament faire le bien et éviter de commettre le mal.
Etre moral c'est faire preuve de moralité, et se conformer à des principes résidant dans des valeurs. Et il s'agit d'un acte théoriquement désintéressé. Car l'homme n'a pas à espérer quelque gain que ce soit du fait d'être moral, d'accomplir son devoir, si ce n'est peut être, justement, la satisfaction du devoir accompli, et cela, uniquement à l'échelle de l'individu.
Mais si nous envisageons le problème à l'échelle collective, les choses sont différentes : la moralité permet la vie sociale, une vie sociale optimale, dans la mesure où l'organisation sociale et les structures reposent souvent sur une idée du juste, donc de la morale. C'est avant tout à la communauté, et non à l'individu que la moralité, la conformité à des règles morales, est susceptible d'apporter le bien. En vue de quoi la vie sociale serait-elle susceptible d'utiliser ce moyen qu'est la moralité?
Nous verrons dans une premier temps que l'homme, qui est un être de passions, entraine nécessairement la présence d'une morale et d'une moralité au sein de la vie sociale, pour nier l'aspect passionnel humain. Nous verrons dans un deuxième temps que la moralité permet de rendre la vie sociale harmonieuse et rationnelle. Enfin, il apparaitra que la moralité permet à la vie sociale de poser et manifester l'humanité de l'homme."
Voilà du contenu! Merci.
"Etre moral c'est faire preuve de moralité et se conformer à des principes résidant dans des valeurs" = tautologie purement descriptive car au final tu n'as défini ni la moralité, ni la notion de principe ni celle de valeur. Or l'introduction doit définir clairement les termes en les distinguant rigoureusement les uns des autres afin de problématiser - qui suppose de spécifier.
"Une vie sociale optimale" = expression malheureuse et très "conversation de café", thétique et imprécise.
"La moralité, la conformité à des règles morales" = même remarque que plus haut, cette substitution n'a pas un grand intérêt car ce n'est pas vraiment une définition précise de ce qu'est la moralité et ça tourne à la tautologie. Il faut faire une véritable analyse de notions au brouillon afin d'éviter ce type d'éceuil.
Il n'y a pas assez d'articulations dans ton introduction ; ce n'est qu'une succession de phrases. Et articuler son propos ce n'est pas juste mettre les mots de liaison donnant l'impression que tout se tient mais que l'articulation existe réellement en substance (et ce sont les définitions et le fait de montrer comment elles découlent les unes les autres qui permettent de trouver ces articulations)
Concernant l'annonce du plan (plan progressif donc) :
-Ok avec la première partie mais les deux secondes me paraîssent floues : "Nous verrons dans un deuxième temps que la moralité permet de rendre la vie sociale harmonieuse et rationnelle. Enfin, il apparaitra que la moralité permet à la vie sociale de poser et manifester l'humanité de l'homme".
"Poser et manifester l'humanité de l'homme" ...encore une fois l'expression est malheureuse par ses approximations et j'ai l'impression que la troisième partie répète la seconde dans une autre formulation. Encore une fois on ne perçoit pas d'avancée réelle dans ton propos (ni dans le temps de l'intro ni dans le temps à venir du développement). C'est pour moi le symptôme d'un manque de travail préparatoire.
Il y a quand même une phrase que je trouve intéressante dans ton introduction car elle me semble poser l'enjeu du sujet (quoi qu'il faille encore parvenir à en déduire la notion d'utilité, il y aurait ainsi une moralité désintéréssé - celle se rapportant à l'examen de conscience - et une moralité intéréssé, celle permettant la vie sociale), c'est celle-ci : "Observer des principes moraux n'est pas qu'un problème de conscience intime, c'est aussi une réalité ayant une dimension sociale et intersubjective."
Car elle permet de montrer comment on passe de l'examen de conscience - par définition solitaire - à la préoccupation morale collective. Tu aurais dû creuser et justifier cette assertion plutôt qu'enchaîner des formules incantatoires répétitives et juxtaposées les unes aux autres.
Au niveau du style, tu souffres vraiment de ce défaut de juxtaposition et il faut t'en défaire car ça donne un sentiment d'approximation et donc d'absence de maîtrise. Cette phrase de ton premier paragraphe illustre parfaitement ce défaut d'accumulations inutiles : "L'observance de principes et de valeurs morales, la moralité (1), relève d'une exigence éthique, d'un impératif de conduite (2) : l'homme doit agir de telle ou telle façon (formule malheureuse), notamment faire le bien et éviter de commettre le mal (lapalissade - platitude). "
- InvitéPPPNiveau 8
Bien vu, je retire de ce qui vient d'être dit deux principes : être critique de sa propre expression, c'est-à-dire ne rien laisser passer, ni expressions à la mode, ni termes vagues et flous, etc. Simple responsabilité intellectuelle.
Ensuite, l'idée que la qualité du développement tient par le fond et vient de lui. Si le sujet a vraiment été interrogé et développé, le propos devient de lui-même logique et réflexif, laissant là les généralités et poncifs.
Par contre, à mon sens l'"annonce" du plan ne doit jamais être explicite et programmatique, mais dynamique et interrogative, de telle manière qu'un correcteur verra si tu finis en phénoménologue ou autre tout en ayant quand même envie de lire la copie.
De manière générale, éradiquer toute platitude.
Ensuite, l'idée que la qualité du développement tient par le fond et vient de lui. Si le sujet a vraiment été interrogé et développé, le propos devient de lui-même logique et réflexif, laissant là les généralités et poncifs.
Par contre, à mon sens l'"annonce" du plan ne doit jamais être explicite et programmatique, mais dynamique et interrogative, de telle manière qu'un correcteur verra si tu finis en phénoménologue ou autre tout en ayant quand même envie de lire la copie.
De manière générale, éradiquer toute platitude.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Oui, pour l'annonce du plan.
A ce propos : avais-tu fais ton plan détaillé au brouillon avant de rédiger l'introduction?
La lecture de ton introduction donne l'impression que non car l'annonce apparaît comme de la poudre aux yeux. En clair on n'a pas du tout l'impression d'un horizon de réflexion.
A ce propos : avais-tu fais ton plan détaillé au brouillon avant de rédiger l'introduction?
La lecture de ton introduction donne l'impression que non car l'annonce apparaît comme de la poudre aux yeux. En clair on n'a pas du tout l'impression d'un horizon de réflexion.
_________________
«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- ParménideNeoprof expérimenté
philophilophilo a écrit:Je viens de lire l'intro que tu nous soumets et je dois dire que ... euh bah ça va pas, y a plein de problèmes, ou plutôt un seul : ce n'est pas l'exercice demandé. Sans méchanceté, hein, mais je crois que niveau méthode, c'est simple, ici il n'y en a aucune.
On a l'impression que tu n'a pas conscience de ce que c'est qu'une intro ... Car ici le propos en tout cas n'est pas introductif. C'est plus une espèce de traitement, déjà bien discutable en lui-même. Mais il n'y a là aucune réponse aux exigences rhétoriques et logiques canoniques de la dissertation de philo.
Déjà, il faudrait que tu nous dises ce que c'est, pour toi, qu'une dissert, et le rôle de l'intro, pour qu'on puisse t'aider un peu.
J'espère que je peux continuer à faire confiance en mon correcteur, notamment quand il me dit que ma précédente dissertation vaut 12 ou 13.
Je sens que je vais à nouveau céder à la panique... ça va me pousser à rédiger l'intégralité de cette fameuse dissertation à 12-13. Afin qu'on voit ce qu'il en est avec des regards extérieurs.
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- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Tu abuses un peu de ce smiley quand même...
Je cite ce message méthodologique au cas où il aurait été occulté par le principal intéréssé.
Philophilophilo a écrit:
Je retire de ce qui vient d'être dit deux principes : être critique de sa propre expression, c'est-à-dire ne rien laisser passer, ni expressions à la mode, ni termes vagues et flous, etc. Simple responsabilité intellectuelle.
Ensuite, l'idée que la qualité du développement tient par le fond et vient de lui. Si le sujet a vraiment été interrogé et développé, le propos devient de lui-même logique et réflexif, laissant là les généralités et poncifs.
Par contre, à mon sens l'"annonce" du plan ne doit jamais être explicite et programmatique, mais dynamique et interrogative, de telle manière qu'un correcteur verra si tu finis en phénoménologue ou autre tout en ayant quand même envie de lire la copie.
De manière générale, éradiquer toute platitude.
Je cite ce message méthodologique au cas où il aurait été occulté par le principal intéréssé.
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- ParménideNeoprof expérimenté
Zarathoustra-Educateur a écrit:Oui, pour l'annonce du plan.
A ce propos : avais-tu fais ton plan détaillé au brouillon avant de rédiger l'introduction?
La lecture de ton introduction donne l'impression que non car l'annonce apparaît comme de la poudre aux yeux. En clair on n'a pas du tout l'impression d'un horizon de réflexion.
Je ne sais pas gérer mon temps. Du coup je ne fais jamais de plan au brouillon. Ou quasiment pas.
Pour l'annonce du plan, je pense que c'est à bien des égards un faux problème : c'est un enjeu bien plus rhétorique et esthétique que vraiment méthodologique. J'ai déjà réussi des devoirs avec des annonces de plan très scolaires.
J'aimerais mettre bien plus souvent en ligne mes travaux, le problème c'est que ça prend un temps fou pour taper.
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- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Et bien, c'est une erreur de ne pas faire d'analyse de notions au brouillon et de plan détaillé, ça te donne un horizon et tu peux t'y référer au cours de la rédaction. Tu repères ainsi la cohérence interne de ton cheminement et ça évite les grosses vilaines angoisses.
Et non, l'annonce du plan n'est pas pour faire joli, c'est pour annoncer ce cheminement que j'évoque plus haut et donc accessoirement montrer que tu as saisis les enjeux de la question. Je comprends mieux pourquoi ton annonce de plan a l'air si superficielle.
Il est possible, comme le précisait philophilophilo, de la faire sous forme plus dynamique.
Exemple (pas forcément en lien avec ton sujet mais sur des thématiques similaires) :
"[...] Ainsi nous commencerons par évoquer la nécessité des institutions pour forger le lien social, cependant si cette nécessité semble découler du fait même de la vie en société, cela n'est-il pas une aliénation de l'individu? ect.."
PS : cela prend un temps fou à taper? Je rêve...mon pauvre petit va! Cela prend aussi un temps fou de te répondre mais heureusement nous en retirons un bénéfice comme tu t'en doutes sûrement. C'est très instructif de devoir trouver des stratégies pour te faire comprendre les choses et ça forge au futur métier d'enseignant. C'est dommage que tu ne puisses pas le faire avec toi-même.
Et non, l'annonce du plan n'est pas pour faire joli, c'est pour annoncer ce cheminement que j'évoque plus haut et donc accessoirement montrer que tu as saisis les enjeux de la question. Je comprends mieux pourquoi ton annonce de plan a l'air si superficielle.
Il est possible, comme le précisait philophilophilo, de la faire sous forme plus dynamique.
Exemple (pas forcément en lien avec ton sujet mais sur des thématiques similaires) :
"[...] Ainsi nous commencerons par évoquer la nécessité des institutions pour forger le lien social, cependant si cette nécessité semble découler du fait même de la vie en société, cela n'est-il pas une aliénation de l'individu? ect.."
PS : cela prend un temps fou à taper? Je rêve...mon pauvre petit va! Cela prend aussi un temps fou de te répondre mais heureusement nous en retirons un bénéfice comme tu t'en doutes sûrement. C'est très instructif de devoir trouver des stratégies pour te faire comprendre les choses et ça forge au futur métier d'enseignant. C'est dommage que tu ne puisses pas le faire avec toi-même.
- ParménideNeoprof expérimenté
J'ai peur que mon correcteur me surnote complètement parfois. Si jamais il me dit que ce dernier devoir vaut 8 ou 9, ça va me sembler très suspect.
De toute façon, c'est vrai que ça a toujours été flou dans mon esprit, la méthode en philosophie.
Et j'alterne des périodes où j'ai l'impression d'avoir saisi cette méthode, et des périodes où j'ai l'impression de n'en avoir rien saisi.
Pour taper : je suis plus lent que la moyenne ! Mais va falloir que je le fasse. Même si ça doit aboutir à une contestation de l'évaluation de mon correcteur. Ce qui ne manquera pas de me plonger dans des abimes d'angoisse et de perplexité.
***
En l'état actuel de mes connaissances, je ne suis pas en mesure de faire une meilleure introduction, il me semble.
Je n'ai a priori rien à dire de plus, concernant l'analyse de "moralité" et de "vie sociale", que ce que je dis dans cette introduction.
De toute façon, c'est vrai que ça a toujours été flou dans mon esprit, la méthode en philosophie.
Et j'alterne des périodes où j'ai l'impression d'avoir saisi cette méthode, et des périodes où j'ai l'impression de n'en avoir rien saisi.
Pour taper : je suis plus lent que la moyenne ! Mais va falloir que je le fasse. Même si ça doit aboutir à une contestation de l'évaluation de mon correcteur. Ce qui ne manquera pas de me plonger dans des abimes d'angoisse et de perplexité.
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En l'état actuel de mes connaissances, je ne suis pas en mesure de faire une meilleure introduction, il me semble.
Je n'ai a priori rien à dire de plus, concernant l'analyse de "moralité" et de "vie sociale", que ce que je dis dans cette introduction.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- ParménideNeoprof expérimenté
philophilophilo a écrit:
Déjà, il faudrait que tu nous dises ce que c'est, pour toi, qu'une dissert, et le rôle de l'intro, pour qu'on puisse t'aider un peu.
L'introduction explicite un problème philosophique à résoudre. Et propose une progression pour le résoudre. J'ai compris depuis longtemps que l'introduction est l'élément essentiel. Si elle est réussie, tout en découle logiquement. Mais j'ai toujours peur de brûler toutes mes cartouches en intro. Il faut dire juste ce qu'il faut et c'est une juste mesure difficile à trouver. Et sur beaucoup de sujets, je reste peu inspiré, à cause, me semble t il à chaque fois, du manque de connaissances, qui m'empêche de problématiser, d'analyser, et de conceptualiser.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- JPhMMDemi-dieu
Parménide a écrit:Pour taper : je suis plus lent que la moyenne !
Quelle moyenne ?
C'est en forgeant qu'on devient forgeron
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- pamplemousses4Expert
Parménide a écrit:philophilophilo a écrit:
Déjà, il faudrait que tu nous dises ce que c'est, pour toi, qu'une dissert, et le rôle de l'intro, pour qu'on puisse t'aider un peu.
L'introduction explicite un problème philosophique à résoudre. Et propose une progression pour le résoudre. J'ai compris depuis longtemps que l'introduction est l'élément essentiel. Si elle est réussie, tout en découle logiquement. Mais j'ai toujours peur de brûler toutes mes cartouches en intro. Il faut dire juste ce qu'il faut et c'est une juste mesure difficile à trouver. Et sur beaucoup de sujets, je reste peu inspiré, à cause, me semble t il à chaque fois, du manque de connaissances, qui m'empêche de problématiser, d'analyser, et de conceptualiser.
Comme philophilophilo, je n'ai pas compris non plus quel problème sérieux tu entendais traiter. D'où le caractère artificiel de ce que tu présentes ensuite en guise de plan. Ton introduction ne te montre pas en train de réfléchir, d'identifier des enjeux: tu donnes plutôt le sentiment de baliser le propos, comme si tu faisais tout pour ne retomber qu'en terrain connu. Alors, évidemment, c'est rassurant (encore que: cela n'a pas l'air très efficace!), mais ce n'est pas l'exercice attendu.
Les dissertations remarquables sont souvent audacieuses, aporétiques, âpres (terme sans doute maladroit, mais c'est ce qui me vient, là); pas plan-plan déjà lues et relues.
- ParménideNeoprof expérimenté
pamplemousses4 a écrit:Parménide a écrit:philophilophilo a écrit:
Déjà, il faudrait que tu nous dises ce que c'est, pour toi, qu'une dissert, et le rôle de l'intro, pour qu'on puisse t'aider un peu.
L'introduction explicite un problème philosophique à résoudre. Et propose une progression pour le résoudre. J'ai compris depuis longtemps que l'introduction est l'élément essentiel. Si elle est réussie, tout en découle logiquement. Mais j'ai toujours peur de brûler toutes mes cartouches en intro. Il faut dire juste ce qu'il faut et c'est une juste mesure difficile à trouver. Et sur beaucoup de sujets, je reste peu inspiré, à cause, me semble t il à chaque fois, du manque de connaissances, qui m'empêche de problématiser, d'analyser, et de conceptualiser.
Comme philophilophilo, je n'ai pas compris non plus quel problème sérieux tu entendais traiter. D'où le caractère artificiel de ce que tu présentes ensuite en guise de plan. Ton introduction ne te montre pas en train de réfléchir, d'identifier des enjeux: tu donnes plutôt le sentiment de baliser le propos, comme si tu faisais tout pour ne retomber qu'en terrain connu. Alors, évidemment, c'est rassurant (encore que: cela n'a pas l'air très efficace!), mais ce n'est pas l'exercice attendu.
Les dissertations remarquables sont souvent audacieuses, aporétiques, âpres (terme sans doute maladroit, mais c'est ce qui me vient, là); pas plan-plan déjà lues et relues.
Justement, ça n'a peut être jamais été très clair dans mon esprit de savoir ce qu'est un problème apparaissant en introduction. Et moins encore la manière de le construire. Mais ça n'empêche pas que de temps à autres, j'y arrive (semble-t-il).
Voilà le problème que je donne en introduction :
Compte tenu de mes connaissances je n'en vois aucun autre possible. D'ailleurs je n'ai jamais réussi à clarifier cette fameuse question : n'y a t il qu'un seul véritable problème possible dans l'absolu pour chaque sujet de dissertation ou de leçon?Parménide a écrit: En vue de quoi la vie sociale serait-elle susceptible d'utiliser ce moyen qu'est la moralité?
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- User17706Bon génie
Je me répềte, vu que ça fait maintenant plus d'un an que je dis ça apparemment en vain, mais : ce genre de chose n'est pas et ne peut pas être un problème. Ça, c'est une problématique au sens que prendrait ce terme chez un prof de SVT qui aurait appliqué les instructions sans y prendre garde, c'est-à-dire que c'est une phrase interrogative avec un point d'interrogation à la fin, un peu comme « quelle heure est-il en ce moment à Bangkok ? ».Parménide a écrit: Voilà le problème que je donne en introduction :Parménide a écrit: En vue de quoi la vie sociale serait-elle susceptible d'utiliser ce moyen qu'est la moralité?
(Pour le reste, je passe volontiers la main aux collègues qui sauront peut-être trouver les mots qui parleront à Parménide, nous sommes cinquante ou soixante à avoir échoué.)
- InvitéPPPNiveau 8
Pour ton correcteur, je ne sais pas d'où il vient mais si c'est la fac', attention : le cynisme des profs de fac est quelquefois sans limites ... Ils ont aussi intérêt à ne pas décourager des étudiants qui peuvent toujours se réinscrire, et c'est pareil avec le CNED dont les corrections à mon époque étaient à l'évidence surnotées de 4 ou 5 points par rapport à ce que l'on pouvait attendre au CAPES.
Tu sais et ne sais pas ce que c'est que la méthode : mauvais signe. Moi je sais ou prétends savoir, je me suis fait des certitudes avec les années et l'expérience. Mais il a fallu partir d'une évidence : à un moment donné, j'étais nettement à côté de la plaque.
Si tu as des qualités d'analyse, les hésitations et la fragilité dont tu fais explicitement ou non état ne devraient pas être ; au contraire, un propos introductif et un développement possible se distinguent nettement, et on ne se raccroche pas à d'hypothétiques connaissances au premier trébuchement dans la réflexion, sachant que sur une majorité de sujets on peut faire un traitement correct avec une formation très généraliste. Un peu de (bon ) sens philosophique suffit.
Pour apprendre à taper, j'ai bien aimé ce site : http://www.keybr.com/legacy, attention c'est la première version, la plus récente posant, malheureusement, des problèmes pour la version française.
Enfin, pour l'attitude générale, on a affaire ici à la plus difficile des disciplines dans son contenu (car du point de vue de l'enseignement les mathématiques peuvent être redoutablement difficiles à expliquer et à transmettre) au moins au niveau de la terminale, à des concours pour lesquels il faut être par principe et définition fort et aussi individualiste qu'autonome, il faudra donc un jour abandonner l'angoisse la timidité de jeune fille et te confronter aux difficultés essentielles en donnant de la tête directement dedans.
Sinon, dans dix ans, on y est encore.
Tu sais et ne sais pas ce que c'est que la méthode : mauvais signe. Moi je sais ou prétends savoir, je me suis fait des certitudes avec les années et l'expérience. Mais il a fallu partir d'une évidence : à un moment donné, j'étais nettement à côté de la plaque.
Si tu as des qualités d'analyse, les hésitations et la fragilité dont tu fais explicitement ou non état ne devraient pas être ; au contraire, un propos introductif et un développement possible se distinguent nettement, et on ne se raccroche pas à d'hypothétiques connaissances au premier trébuchement dans la réflexion, sachant que sur une majorité de sujets on peut faire un traitement correct avec une formation très généraliste. Un peu de (bon ) sens philosophique suffit.
Pour apprendre à taper, j'ai bien aimé ce site : http://www.keybr.com/legacy, attention c'est la première version, la plus récente posant, malheureusement, des problèmes pour la version française.
Enfin, pour l'attitude générale, on a affaire ici à la plus difficile des disciplines dans son contenu (car du point de vue de l'enseignement les mathématiques peuvent être redoutablement difficiles à expliquer et à transmettre) au moins au niveau de la terminale, à des concours pour lesquels il faut être par principe et définition fort et aussi individualiste qu'autonome, il faudra donc un jour abandonner l'angoisse la timidité de jeune fille et te confronter aux difficultés essentielles en donnant de la tête directement dedans.
Sinon, dans dix ans, on y est encore.
- InvitéPPPNiveau 8
ahhhhhhhh ! On arrive aux grandes questions : n'y a-t-il qu'un seul problème par sujet dans l'absolu ?
Ca dépend du sujet, certains très généraux contiennent un grand nombre d'autres comme des poupées russes et il faut traiter le gros en passant par un petit. Soit le sujet pose, plus rarement, des axes problématiques distincts et il faut faire un choix raisonné pour abandonner l'un ou l'autre, soit le sujet enfin pose un problème "d'ampleur moyenne" et là il faut se dire que oui, il n'y a qu'un seul problème, enfin qu'un aspect du réel qui pose problème, mais après ça une assez grande diversité de formulations du problèmes qui font le lien avec les solutions possibles, elles-mêmes classiques et censées être bien connues du candidat.
C'est pourquoi les bonnes copies ne se ressemblent pas tout en ayant, suprême paradoxe, réussi à saisir le même problème en cause, l'aspect du réel qui est à penser, et que les mauvaises copies n'ont pas aperçu. D'ailleurs les grandes philosophies ne disent-elles pas des choses différentes sur les mêmes faits élémentaires de l'existence humaine ?
D'où un conseil de base pour tout sujet : voir de quoi ça parle concrètement, trouver l'exemple qui correspond exactement à ce dont parle le sujet, ni plus ni moins, et qui permettra de ne pas penser à vide ni à flou. Rien que cela, ce n'est pas forcément facile au début car il faut du jugement. Achète-toi des lunettes !
Ca dépend du sujet, certains très généraux contiennent un grand nombre d'autres comme des poupées russes et il faut traiter le gros en passant par un petit. Soit le sujet pose, plus rarement, des axes problématiques distincts et il faut faire un choix raisonné pour abandonner l'un ou l'autre, soit le sujet enfin pose un problème "d'ampleur moyenne" et là il faut se dire que oui, il n'y a qu'un seul problème, enfin qu'un aspect du réel qui pose problème, mais après ça une assez grande diversité de formulations du problèmes qui font le lien avec les solutions possibles, elles-mêmes classiques et censées être bien connues du candidat.
C'est pourquoi les bonnes copies ne se ressemblent pas tout en ayant, suprême paradoxe, réussi à saisir le même problème en cause, l'aspect du réel qui est à penser, et que les mauvaises copies n'ont pas aperçu. D'ailleurs les grandes philosophies ne disent-elles pas des choses différentes sur les mêmes faits élémentaires de l'existence humaine ?
D'où un conseil de base pour tout sujet : voir de quoi ça parle concrètement, trouver l'exemple qui correspond exactement à ce dont parle le sujet, ni plus ni moins, et qui permettra de ne pas penser à vide ni à flou. Rien que cela, ce n'est pas forcément facile au début car il faut du jugement. Achète-toi des lunettes !
- pamplemousses4Expert
Donc,
il y aurait un truc qui s'appellerait la vie sociale, qui peut-être pourrait faire d'un truc qui serait la moralité un moyen, un instrument (ie?), en vue de quelque chose, on ne sait pas quoi...
Je me trompe peut-être, mais cela me paraît très nuageux: ou c'est super descriptif (en vue de quoi? bah voyons, en vue de la paix! comme si c'était évident) et dans ce cas pas très intéressant, ou tu as autre chose en tête, mais là, c'est très vague. Je le redis, je ne sais toujours pas vraiment de quoi tu parles, ni où est ton problème.
As-tu tenté de trouver (il faut bien commencer par quelque chose) un exemple, concrètement, une situation quelconque, qui illustrerait, ou mettrait en lumière, le problème que tu formules? Peut-être qu'une analyse stricte de l'exemple (ou d'une référence, on a parlé plus haut de Mandeville, why not) te contraindrait à plus de précision.
Courage!
il y aurait un truc qui s'appellerait la vie sociale, qui peut-être pourrait faire d'un truc qui serait la moralité un moyen, un instrument (ie?), en vue de quelque chose, on ne sait pas quoi...
Je me trompe peut-être, mais cela me paraît très nuageux: ou c'est super descriptif (en vue de quoi? bah voyons, en vue de la paix! comme si c'était évident) et dans ce cas pas très intéressant, ou tu as autre chose en tête, mais là, c'est très vague. Je le redis, je ne sais toujours pas vraiment de quoi tu parles, ni où est ton problème.
As-tu tenté de trouver (il faut bien commencer par quelque chose) un exemple, concrètement, une situation quelconque, qui illustrerait, ou mettrait en lumière, le problème que tu formules? Peut-être qu'une analyse stricte de l'exemple (ou d'une référence, on a parlé plus haut de Mandeville, why not) te contraindrait à plus de précision.
Courage!
- User17706Bon génie
C'est pas comme si 30 collègues (31, à présent) y avaient tous répondu de la même façon, hein.Parménide a écrit:D'ailleurs je n'ai jamais réussi à clarifier cette fameuse question : n'y a t il qu'un seul véritable problème possible dans l'absolu pour chaque sujet de dissertation ou de leçon?
- pamplemousses4Expert
Bon, philophilophilo et moi-même croisons involontairement nos réponses, et disons au fond les mêmes choses.
PY:
PY:
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Je me répềte, vu que ça fait maintenant plus d'un an que je dis ça apparemment en vain, mais : ce genre de chose n'est pas et ne peut pas être un problème. Ça, c'est une problématique au sens que prendrait ce terme chez un prof de SVT qui aurait appliqué les instructions sans y prendre garde, c'est-à-dire que c'est une phrase interrogative avec un point d'interrogation à la fin, un peu comme « quelle heure est-il en ce moment à Bangkok ? ».Parménide a écrit: Voilà le problème que je donne en introduction :Parménide a écrit: En vue de quoi la vie sociale serait-elle susceptible d'utiliser ce moyen qu'est la moralité?
(Pour le reste, je passe volontiers la main aux collègues qui sauront peut-être trouver les mots qui parleront à Parménide, nous sommes cinquante ou soixante à avoir échoué.)
J'ai d'avantagé besoin de savoir en quoi consiste un problème, que de savoir en quoi il ne consiste pas. Je ne vois pas en quoi la question que je pose est irrecevable en tant que problème philosophique !
3xphilo : Mon correcteur est mon ancien prof de prépa ! Mais il est connu pour avoir une évaluation plutôt généreuse.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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