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- Spinoza1670Esprit éclairé
MUTIS a écrit:Excellente mise au point de Brighelli ! De plus en plus pertinent !
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-qui-a-vraiment-ecrit-les-programmes-du-college-27-04-2015-1924414_1886.php
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Brighelli a écrit:Des politiques (majorité oblige, les représentants de l'opposition y sont en minorité - mais ils sont là, et ils cautionnent le résultat final), des universitaires de haut rang, qui ne sont jamais allés dans un collège, sinon pour y emmener leurs enfants, et des spécialistes de ces "sciences de l'éducation" qui depuis trois décennies tentent de grignoter l'université française en s'efforçant de croire eux-mêmes à la scientificité des approximations qu'ils professent. Ajoutez à cela une sociologue (Agnès van Zanten) qui depuis des décennies oeuvre, comme François Dubet dont elle est proche, à démanteler ce qui reste encore debout, et un représentant de la Ligue de l'enseignement, confédération d'associations qui jouent un rôle éminent dans le sport et les colonies de vacances.
Il y a bien le neuroscientifique Stanislas Dehaene, qui depuis des années se bat pour que l'on enseigne convenablement le lire-écrire-compter. Il a dû se sentir bien seul. Quant à son président, Michel Lussault, Blanche Lochmann, présidente de la Société des agrégés, voit avec raison en lui "le triomphe des vieilles lunes déconnectées du terrain." Le remplacement des notes par des pustules de couleur, c'est lui.
Au total, essentiellement une armée mexicaine de grandes pointures incompétentes ou nocives - ou les deux.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- User5899Demi-dieu
Clair, net, précis
J'aime tout particulièrement ce paragraphe.
J'aime tout particulièrement ce paragraphe.
Jean-Paul BRIGHELLI a écrit:Des politiques (majorité oblige, les représentants de l'opposition y sont en minorité - mais ils sont là, et ils cautionnent le résultat final), des universitaires de haut rang, qui ne sont jamais allés dans un collège, sinon pour y emmener leurs enfants, et des spécialistes de ces "sciences de l'éducation" qui depuis trois décennies tentent de grignoter l'université française en s'efforçant de croire eux-mêmes à la scientificité des approximations qu'ils professent. Ajoutez à cela une sociologue (Agnès van Zanten) qui depuis des décennies œuvre, comme François Dubet dont elle est proche, à démanteler ce qui reste encore debout, et un représentant de la Ligue de l'enseignement, confédération d'associations qui jouent un rôle éminent dans le sport et les colonies de vacances.
- BalthazaardVénérable
Dire qu'il faut maintenant lire Le Point pour voir du bon sens!
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Moi j'ai aimé ceci:
"Tout cela alors même que nous connaissons par coeur les recettes qui permettent d'aller effectivement au plus haut de ses capacités, idéal de l'élitisme républicain : transmettre des savoirs précis (et non des compétences : on ne remerciera jamais assez François Filllon de s'être laissé refiler le "socle commun" quand il était Rue de Grenelle), ne rien relâcher sur les exigences, dédoubler les classes là où c'est nécessaire, renforcer l'enseignement des disciplines fondamentales, et faire valoir les droits à la retraite de tous les spécialistes autoproclamés de l'Éducation qui encombrent aujourd'hui les ESPE et tentent de faire passer tous les étudiants sous les fourches caudines de leurs obsessions."
"Tout cela alors même que nous connaissons par coeur les recettes qui permettent d'aller effectivement au plus haut de ses capacités, idéal de l'élitisme républicain : transmettre des savoirs précis (et non des compétences : on ne remerciera jamais assez François Filllon de s'être laissé refiler le "socle commun" quand il était Rue de Grenelle), ne rien relâcher sur les exigences, dédoubler les classes là où c'est nécessaire, renforcer l'enseignement des disciplines fondamentales, et faire valoir les droits à la retraite de tous les spécialistes autoproclamés de l'Éducation qui encombrent aujourd'hui les ESPE et tentent de faire passer tous les étudiants sous les fourches caudines de leurs obsessions."
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Balthazaard a écrit:Dire qu'il faut maintenant lire Le Point pour voir du bon sens!
Brighelli a, je trouve, des réflexions souvent très pertinentes sur l'éducation, le laxisme, le manque d'exigence de l'institution envers les élèves, la haine qu'a notre hiérarchie pour le savoir disciplinaire au profit de compétences floues, etc.
- pailleauquebecFidèle du forum
ça fait du bien de lire ça.
- DaphnéDemi-dieu
Rien à redire
- SeiferÉrudit
Moi je reviens sur un passage...
"Quel idéaliste, par ailleurs, croira que des cours de morale laïque et d'antiracisme béat empêcheront la réitération des tueries antisémites ou la perpétration d'attentats anti-chrétiens, et favoriseront l'intégration de musulmans pacifiques désolés d'avoir à rendre des comptes à cause de la guerre de conquête et de terreur de certains de leurs coreligionnaires ?"
Alors oui, peut-être qu'il a raison, mais pour le coup il ne propose rien et se permet de critiquer une proposition qui dans le fond va possiblement dans le bon sens. Taper sur tout, tout le temps, ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus constructif non plus.
"Quel idéaliste, par ailleurs, croira que des cours de morale laïque et d'antiracisme béat empêcheront la réitération des tueries antisémites ou la perpétration d'attentats anti-chrétiens, et favoriseront l'intégration de musulmans pacifiques désolés d'avoir à rendre des comptes à cause de la guerre de conquête et de terreur de certains de leurs coreligionnaires ?"
Alors oui, peut-être qu'il a raison, mais pour le coup il ne propose rien et se permet de critiquer une proposition qui dans le fond va possiblement dans le bon sens. Taper sur tout, tout le temps, ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus constructif non plus.
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- V.MarchaisEmpereur
Euh... Ça fait au moins dix ans qu'il propose la même chose : des auteurs solides, ceux qui permettent de comprendre comment se sont forgées ces idéaux, plutôt que de les balancer ex nihilo, ce qui ne marche jamais.
- User14996Niveau 10
Seifer a écrit:Moi je reviens sur un passage...
"Quel idéaliste, par ailleurs, croira que des cours de morale laïque et d'antiracisme béat empêcheront la réitération des tueries antisémites ou la perpétration d'attentats anti-chrétiens, et favoriseront l'intégration de musulmans pacifiques désolés d'avoir à rendre des comptes à cause de la guerre de conquête et de terreur de certains de leurs coreligionnaires ?"
Alors oui, peut-être qu'il a raison, mais pour le coup il ne propose rien et se permet de critiquer une proposition qui dans le fond va possiblement dans le bon sens. Taper sur tout, tout le temps, ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus constructif non plus.
Par le renforcement des humanités à l'école, je présume.
- V.MarchaisEmpereur
Voilà.
Humanités contre barbarie.
Humanités contre barbarie.
- AurevillyHabitué du forum
Brighelli a surtout l'immense mérite de renvoyer aux "contributions des experts" sollicités pour rédiger ces programmes. Et là, c'est carrément à pleurer de rire (jaune, hélas). Je vous conseille d'y aller faire un tour. C'est simple, il n'y a qu'à cliquer !
http://www.education.gouv.fr/cid82307/le-conseil-superieur-des-programmes-contributions-des-experts-sollicites-par-les-groupes-charges-elaboration-des-projets-programmes.html
http://www.education.gouv.fr/cid82307/le-conseil-superieur-des-programmes-contributions-des-experts-sollicites-par-les-groupes-charges-elaboration-des-projets-programmes.html
- ElyasEsprit sacré
Aurevilly a écrit:Brighelli a surtout l'immense mérite de renvoyer aux "contributions des experts" sollicités pour rédiger ces programmes. Et là, c'est carrément à pleurer de rire (jaune, hélas). Je vous conseille d'y aller faire un tour. C'est simple, il n'y a qu'à cliquer !
http://www.education.gouv.fr/cid82307/le-conseil-superieur-des-programmes-contributions-des-experts-sollicites-par-les-groupes-charges-elaboration-des-projets-programmes.html
Quels experts font-ils pleurer de rire ?
- Reine MargotDemi-dieu
"Maintenant toutes les disciplines sont restituées, les langues instaurées, le grec sans lequel il est honteux qu'une personne se dise savante, l'hébreu, le chaldéen, le latin. Des impressions fort élégantes et correctes sont utilisées partout, qui ont été été inventées à mon époque par inspiration divine, comme inversement l'artillerie l'a été par suggestion du diable. Tout le monde est plein de gens savants, de précepteurs très doctes, de librairies très amples, tant et si bien que je crois que ni à l'époque de Platon, de Cicéron ou de Papinien, il n'y avait de telle commodité d'étude qu'il s'en rencontre aujourd'hui.
« Pour cette raison, mon fils, je te conjure d'employer ta jeunesse à bien profiter dans tes études et dans la vertu. Tu es à Paris, tu as ton précepteur Epistémon qui, d'une part par ses leçons vivantes, d'autre part par ses louables exemples, peut bien d'éduquer. Je veux que tu apprennes les langues parfaitement. Premièrement le grec, comme le veut Quintilien. Deuxièmement le latin. Et puis l'hébreu pour les lettres saintes, et le chaldéen et l'arabe pareillement. Qu'il n'y ait aucune histoire que tu n'aies en mémoire, ce à quoi t'aidera la cosmographie de ceux qui en ont écrit. Des arts libéraux, la géométrie, l'arithmétique et la musique, je t'ai donné un avant-goût quand tu étais encore petit, âgé de cinq à six ans : poursuis le reste et deviens savant dans tous les domaines de l'astronomie mais laisse-moi de côté l'astrologie divinatrice, et l'art de Lulle comme des excès et des inutilités. Du droit civil, je veux que tu saches par coeur tous les beaux textes, et que tu puisses en parler avec philosophie. Et quant à la connaissance des faits de la nature, je veux que tu t'y adonnes avec curiosité, qu'il n'y ait ni mer, ni rivière, ni fontaine dont tu ne connaisses les poissons, tous les oiseaux de l'air, tous les arbres, arbustes et fruits des forêts, toutes les herbes de la terre, tous les métaux cachés dans le ventre des abîmes, les pierreries de tout l'Orient et du midi. Que rien ne te soit inconnu.
« Puis soigneusement revisite les livres des médecins grecs, arabes et latins, sans mépriser les talmudiques et cabbalistes. Et par de fréquentes anatomies acquière-toi une parfaite connaissance de cet autre monde qu'est l'homme. Et quelques heures par jour commence à visiter les saintes lettres. Premièrement en grec, le Nouveau Testament et les Epîtres des Apôtres, et puis en hébreu l'Ancien Testament. En somme, que je voie un abîme de science : car avant de devenir un homme et d'être grand, il te faudra sortir de cette tranquillité et du repos de l'étude et apprendre la chevalerie et les armes pour défendre ma maison et secourir nos amis dans toutes leurs affaires contre les assauts des malfaisants. Et je veux que rapidement tu mettes en application ce dont tu as profité, ce que tu ne pourras mieux faire qu'en discutant publiquement avec tous et contre tous les gens de savoir en fréquentant les gens lettrés, qui sont tant à Paris qu'ailleurs.
« Mais parce que selon le sage Salomon la sagesse n'entre jamais dans les âmes mauvaises, et science sans conscience n'est que ruine de l'âme, il te faudra servir, aimer et craindre Dieu, et en Lui mettre toutes tes pensées et tout ton espoir, et par foi formée de charité être joint à Lui, si fort que jamais le péché ne t'en sépare. Prends garde des tromperies du monde, ne laisse pas la vanité entrer dans ton coeur car cette vie est passagère, mais la parole de Dieu demeure éternellement. Sois serviable envers tous tes prochains, et aime-les comme toi-même. Respecte tes précepteurs, fuis la compagnie des gens à qui tu ne veux pas ressembler, et ne gaspille pas les grâces que Dieu t'a données. Et quand tu t'apercevras que tu disposes de tout le savoir que tu peux acquérir là-bas, reviens vers moi, afin que je te voie une dernière fois et que je te donne ma bénédiction avant de mourir. Mon fils, que la paix et la grâce de notre Seigneur soient avec toi. Amen.
D'Utopie, le dix-septième jour du mois de mars.
Ton père, Gargantua. »
Ayant reçu et lu ces lettres, Pantagruel prit de nouveau courage et fut enflammé à profiter plus que jamais, de sorte que le voyant étudier et profiter, on aurait dit que son esprit était parmi les livres comme le feu parmi les charbons, tant il l'avait infatigable et avide.
« Pour cette raison, mon fils, je te conjure d'employer ta jeunesse à bien profiter dans tes études et dans la vertu. Tu es à Paris, tu as ton précepteur Epistémon qui, d'une part par ses leçons vivantes, d'autre part par ses louables exemples, peut bien d'éduquer. Je veux que tu apprennes les langues parfaitement. Premièrement le grec, comme le veut Quintilien. Deuxièmement le latin. Et puis l'hébreu pour les lettres saintes, et le chaldéen et l'arabe pareillement. Qu'il n'y ait aucune histoire que tu n'aies en mémoire, ce à quoi t'aidera la cosmographie de ceux qui en ont écrit. Des arts libéraux, la géométrie, l'arithmétique et la musique, je t'ai donné un avant-goût quand tu étais encore petit, âgé de cinq à six ans : poursuis le reste et deviens savant dans tous les domaines de l'astronomie mais laisse-moi de côté l'astrologie divinatrice, et l'art de Lulle comme des excès et des inutilités. Du droit civil, je veux que tu saches par coeur tous les beaux textes, et que tu puisses en parler avec philosophie. Et quant à la connaissance des faits de la nature, je veux que tu t'y adonnes avec curiosité, qu'il n'y ait ni mer, ni rivière, ni fontaine dont tu ne connaisses les poissons, tous les oiseaux de l'air, tous les arbres, arbustes et fruits des forêts, toutes les herbes de la terre, tous les métaux cachés dans le ventre des abîmes, les pierreries de tout l'Orient et du midi. Que rien ne te soit inconnu.
« Puis soigneusement revisite les livres des médecins grecs, arabes et latins, sans mépriser les talmudiques et cabbalistes. Et par de fréquentes anatomies acquière-toi une parfaite connaissance de cet autre monde qu'est l'homme. Et quelques heures par jour commence à visiter les saintes lettres. Premièrement en grec, le Nouveau Testament et les Epîtres des Apôtres, et puis en hébreu l'Ancien Testament. En somme, que je voie un abîme de science : car avant de devenir un homme et d'être grand, il te faudra sortir de cette tranquillité et du repos de l'étude et apprendre la chevalerie et les armes pour défendre ma maison et secourir nos amis dans toutes leurs affaires contre les assauts des malfaisants. Et je veux que rapidement tu mettes en application ce dont tu as profité, ce que tu ne pourras mieux faire qu'en discutant publiquement avec tous et contre tous les gens de savoir en fréquentant les gens lettrés, qui sont tant à Paris qu'ailleurs.
« Mais parce que selon le sage Salomon la sagesse n'entre jamais dans les âmes mauvaises, et science sans conscience n'est que ruine de l'âme, il te faudra servir, aimer et craindre Dieu, et en Lui mettre toutes tes pensées et tout ton espoir, et par foi formée de charité être joint à Lui, si fort que jamais le péché ne t'en sépare. Prends garde des tromperies du monde, ne laisse pas la vanité entrer dans ton coeur car cette vie est passagère, mais la parole de Dieu demeure éternellement. Sois serviable envers tous tes prochains, et aime-les comme toi-même. Respecte tes précepteurs, fuis la compagnie des gens à qui tu ne veux pas ressembler, et ne gaspille pas les grâces que Dieu t'a données. Et quand tu t'apercevras que tu disposes de tout le savoir que tu peux acquérir là-bas, reviens vers moi, afin que je te voie une dernière fois et que je te donne ma bénédiction avant de mourir. Mon fils, que la paix et la grâce de notre Seigneur soient avec toi. Amen.
D'Utopie, le dix-septième jour du mois de mars.
Ton père, Gargantua. »
Ayant reçu et lu ces lettres, Pantagruel prit de nouveau courage et fut enflammé à profiter plus que jamais, de sorte que le voyant étudier et profiter, on aurait dit que son esprit était parmi les livres comme le feu parmi les charbons, tant il l'avait infatigable et avide.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Spinoza1670Esprit éclairé
Oui, très joli, très émouvant, mais le monde a changé. Aujourd'hui, l'école ne veut plus former des spécialistes disciplinaires, mais des hommes capables de s'adapter à une société en changement et de vivre ensemble malgré leurs différences. D'où l'intérêt d'appliquer vraiment le socle commun, pour une école plus juste pour tous.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- V.MarchaisEmpereur
Mais sans monde commun.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Le centre commercial et les programmes télé appartiennent à tout le monde, que je sache.
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- JPhMMDemi-dieu
Plus la collection est grande, plus l'intersection de ses éléments est petite.
A la limite, elle devient ensemble vide.
A la limite, elle devient ensemble vide.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Spinoza1670Esprit éclairé
Il vaut mieux une tête bien faite, même si à la limite elle est vide, qu'une tête bien pleine. C'est pas Rabelais ou Montaigne qui disaient ça ?
« L’enfant n’est pas un vase qu’on remplit mais un feu qu’on allume. » F. Rabelais
cf. http://tice33.ac-bordeaux.fr/publiscol33/eepu-claudel-bruges/Ecole/Archives/MRoux/mesconceptions/citations/tabid/9743/Default.aspx
« L’enfant n’est pas un vase qu’on remplit mais un feu qu’on allume. » F. Rabelais
cf. http://tice33.ac-bordeaux.fr/publiscol33/eepu-claudel-bruges/Ecole/Archives/MRoux/mesconceptions/citations/tabid/9743/Default.aspx
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- SimoneS.Niveau 4
Spinoza1670 a écrit:Oui, très joli, très émouvant, mais le monde a changé. Aujourd'hui, l'école ne veut plus former des spécialistes disciplinaires, mais des hommes capables de s'adapter à une société en changement et de vivre ensemble malgré leurs différences.D'où l'intérêt d'appliquer vraiment le socle commun, pour une école plus juste pour tous.
D'où l'intérêt, JUSTEMENT, de ce programme rabelaisien (à tous les sens du terme, au vu des délectations qu'il promet), car pour s'adapter, au monde, à celui du travail, aux autres, aux changements qui iront de plus en plus vite, rien n'est plus utile que des références communes et des savoirs, qui sont les repères les plus stables.
Et non, une tête vide ne peut être bien faite.
- JPhMMDemi-dieu
Le vide a certes toutes les qualités, par définition.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Spinoza1670Esprit éclairé
SimoneS. a écrit:Spinoza1670 a écrit:Oui, très joli, très émouvant, mais le monde a changé. Aujourd'hui, l'école ne veut plus former des spécialistes disciplinaires, mais des hommes capables de s'adapter à une société en changement et de vivre ensemble malgré leurs différences.D'où l'intérêt d'appliquer vraiment le socle commun, pour une école plus juste pour tous.
D'où l'intérêt, JUSTEMENT, de ce programme rabelaisien (à tous les sens du terme, au vu des délectations qu'il promet), car pour s'adapter, au monde, à celui du travail, aux autres, aux changements qui iront de plus en plus vite,rien n'est plus utile que des références communes et des savoirs, qui sont les repères les plus stables.
Et non, une tête vide ne peut être bien faite.
« La fonction première d'une société est d'éduquer, c'est-à-dire de faire prendre conscience à chacun qu'il peut se choisir un destin et s'efforcer de le réaliser [...] Il ne s'agit pas de fabriquer des hommes tous conformes à un modèle, ayant tous appris les mêmes réponses, mais des personnes capables de formuler de nouvelles questions » A. Jacquard
toujours cf. http://tice33.ac-bordeaux.fr/publiscol33/eepu-claudel-bruges/Ecole/Archives/MRoux/mesconceptions/citations/tabid/9743/Default.aspx
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- the educatorFidèle du forum
Ce qui est amusant, c'est aussi de se poser la question de la validité de ces références communes. Je ne cherche pas à réduire la portée de Rabelais en prétendant qu'il est périmé et peu adapté à notre époque, mais par contre, je m'interroge toujours sur ce qui construit la référence culturelle, surtout lorsqu'on évoque des époques où la diffusion de l'écrit et des idées était hyper contingentée.D'où l'intérêt, JUSTEMENT, de ce programme rabelaisien (à tous les sens du terme, au vu des délectations qu'il promet), car pour s'adapter, au monde, à celui du travail, aux autres, aux changements qui iront de plus en plus vite, rien n'est plus utile que des références communes et des savoirs, qui sont les repères les plus stables.
- dandelionVénérable
Mais pour formuler de nouvelles questions, ne faut-il pas savoir qu'elles sont nouvelles précisément? Comment l'un pourrait-il aller sans l'autre? Il me semble qu'il y a une conférence dont l'objet est justement de définir ce que l'on ne sait pas. Je ne pensent pas que les gens qui y assistent sont ceux qui en savent le moins.Spinoza1670 a écrit:SimoneS. a écrit:Spinoza1670 a écrit:Oui, très joli, très émouvant, mais le monde a changé. Aujourd'hui, l'école ne veut plus former des spécialistes disciplinaires, mais des hommes capables de s'adapter à une société en changement et de vivre ensemble malgré leurs différences.D'où l'intérêt d'appliquer vraiment le socle commun, pour une école plus juste pour tous.
D'où l'intérêt, JUSTEMENT, de ce programme rabelaisien (à tous les sens du terme, au vu des délectations qu'il promet), car pour s'adapter, au monde, à celui du travail, aux autres, aux changements qui iront de plus en plus vite,rien n'est plus utile que des références communes et des savoirs, qui sont les repères les plus stables.
Et non, une tête vide ne peut être bien faite.
« La fonction première d'une société est d'éduquer, c'est-à-dire de faire prendre conscience à chacun qu'il peut se choisir un destin et s'efforcer de le réaliser [...] Il ne s'agit pas de fabriquer des hommes tous conformes à un modèle, ayant tous appris les mêmes réponses, mais des personnes capables de formuler de nouvelles questions » A. Jacquard
toujours cf. http://tice33.ac-bordeaux.fr/publiscol33/eepu-claudel-bruges/Ecole/Archives/MRoux/mesconceptions/citations/tabid/9743/Default.aspx
Cela me rappelle également ce mathématicien, décédé récemment, et dont le nom m'échappe, qu'un professeur d'université convainquit de ne plus chercher à prouver ce qui l'avait déjà été, et de s'intéresser à la mathématique qui était encore à découvrir. Il fallait bien que ce professeur sût ce qui avait été déjà découvert.
S'il y a bien une chose que le numérique et internet peuvent nous démontrer, c'est que nous inventons rarement des choses nouvelles...
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