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gaellevs
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par gaellevs Dim 24 Oct 2010 - 21:00
Bonjour tout le monde!

je voulais vous faire part de ma petite expérience...
J'ai enseigné pendant 6 ans en collège dans une ZEP, avec une directrice qui me détestait malgré tout ce que j'ai pu faire pour son collège. La dernière année j'étais à deux doigts de donner ma démission et le moral très très bas, limite dépression. Je voulais juste finir l'année et partir...
Nous avions pour projet de partir vivre au Québec, et j'obtiens ma dispo. Nous partons. Mais je ne veux plus jamais enseigner!!! jamais!!!!
Après avoir fait une année de rejet total, il faut bien payer le loyer et je passe le permis d'enseigner au Québec, et j'envoie des cv.
En 2 jours j'obtiens un poste dans une toute petit école privée au secondaire en français et histoire.
Bizarrement ça va mieux. Les élèves sont gentils, le directeur à l'écoute mais pas encore assez autoritaire et "couillu" pour moi.
Mes collègues, pour la première fois de toute ma vie, me disent que je suis une bonne prof, qu'ils ont de la chance de m'avoir, et qu'avec mon niveau je pourrais trouver beaucoup mieux comme job...
euh? pardon? j'ai bien entendu?
Bon, ok... je tente donc ma chance dans une des meilleures écoles privées du québec.... et miracle, j'obtiens un poste en français et latin!!!

Depuis, même si ce n'est pour l'instant que pour un an, je me lève avec joie le matin pour aller bosser, parfois même bien avant l'heure, j'y suis tous les jours, même quand je ne travaille pas, et mon niveau de stress est proche du niveau zéro! j'ai de super conditions de travail et des élèves motivés et intelligents (oui, tous!), des collègues adorables!
C'est sûr qu'il y a beaucoup moins de vacances qu'en France, mais en même temps, ça fait deux ans que je ne connais plus les dates de vacances deux jours avant de rentrer en cours! je m'en fiche... je n'ai plus ce besoin de décrocher, de prendre l'air... Si parfois j'attends les vacances, c'est parce que je sais qu'on va aller quelque part, ou rentrer en France voir les parents et les amis. Mais ce n'est plus pour "ne plus les voir" ou "ne plus aller bosser".
Pas de dépression en vue, que du bonheur!!!

Je me dis que jamais en France je n'aurai eu un tel poste car je ne suis pistonné par personne... ici ce n'est pas la même mentalité, et même si dans le public ça semble être aussi la même merdouille, dans le privé y a plein d'opportunités, parce que tu bosses bien!!!

Je reviens de loin et je savoure mon bonheur chaque jour!

Courage! ce métier peut être génial!!
Gaelle

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par Nell Dim 24 Oct 2010 - 21:08
Gaëlle, le permis d'enseigner, peux-tu expliquer stp?
je rêve d'une expat' au Québec. je ne le ferai jamais mais ça m'intéresse de savoir Smile

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gaellevs
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par gaellevs Dim 24 Oct 2010 - 21:14
Pourquoi tu ne le feras jamais? c'est pas dur tu sais!
c'est juste un peu long les démarches administratives, mais après c'est que du bonheur!

Pour le permis d'enseigner c'est facile aussi! il y a une entente entre la france et le québec. Donc dans l'ordre:
1-tu demandes une évaluation de tes diplomes français pour le quebec (y a un service spécial, tu as juste à remplir un formulaire et à envoyer une copie de tes diplomes et on t'envoie une lettre avec les équivalences
2- tu fais une demande de permis d'enseigner en envoyant ton équivalence de diplome et la preuve que tu es enseignante en france (en général l'arrêté de titularisation.)
3-on t'envoie ton admission conditionnelle
4- tu appelles une gentille madame au minitère qui te répond tout de suite (pas comme chez nous) et qui te donne une date pour venir passer un examen de français (c'est ça la condition)
5- tu réussis ton examen (questions sur un texte et dissertation hyper faciles!!)
6-tu reçois un permis d'enseigner au québec.

Simple non?
Nell
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par Nell Dim 24 Oct 2010 - 21:38
Oui. Si ce n'est que:
1) je ne suis pas titulaire Wink
2) j'ai 2 enfants (et donc toute une famille derrière). ça complique la donne pour partir. ça fait plus de 2 ans que j'y pense mais voilà...les faire grandir si loin, c'est pas si simple.

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par lulucastagnette Dim 24 Oct 2010 - 21:41
Nell a écrit:Oui. Si ce n'est que:
1) je ne suis pas titulaire Wink
2) j'ai 2 enfants (et donc toute une famille derrière). ça complique la donne pour partir. ça fait plus de 2 ans que j'y pense mais voilà...les faire grandir si loin, c'est pas si simple.

Une bonne raison pour vivre au Québec : tu as déjà les bottes fourrées ! Wink

Ok c'est nul, je sais... :Quel boulet:
Nell
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par Nell Dim 24 Oct 2010 - 21:46
mdr
pas faux! je vais mettre ça dans mon dossier d'immigration!

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Hermione0908
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par Hermione0908 Dim 24 Oct 2010 - 22:56
Voilà un post qui m'intéresse. J'ai des amis (non enseignants) qui sont partis au Québec il y a un an, et mon amie me fait des appels du pied pour que je tente l'aventure de l'expat.
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gaellevs
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par gaellevs Dim 24 Oct 2010 - 23:24
viens nous voir d'abord en vacances!
juste le temps de "tomber en amour" avec le Québec!
sabeth
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par sabeth Dim 24 Oct 2010 - 23:26
Hermione0908 a écrit:Voilà un post qui m'intéresse. J'ai des amis (non enseignants) qui sont partis au Québec il y a un an, et mon amie me fait des appels du pied pour que je tente l'aventure de l'expat.

N'hésite pas, c'est vraiment une belle expérience! Pour tenter le coup, tu peux toujours essayer le Visa Vacances-travail.
D'ailleurs, ce fil de discussion me rend toute nostalgique. Et je confirme ce qui est dit sur les conditions et le milieu de travail là-bas.


Dernière édition par sabeth le Dim 24 Oct 2010 - 23:29, édité 2 fois
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gaellevs
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par gaellevs Dim 24 Oct 2010 - 23:27
oui! allez, viens!!
CarmenLR
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par CarmenLR Lun 25 Oct 2010 - 11:28
Bonjour,

C'est tentant !
Mais en tant que prof d'anglais, je n'ai pas mes chances, si ?

Carmen
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gaellevs
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par gaellevs Lun 25 Oct 2010 - 17:10
si si! on demande pas mal de prof ici!!
Pendariès
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enseigner dans le privé au Québec Empty Le Québec scolaire.

par Pendariès Lun 25 Oct 2010 - 18:47
Petite remarque pour contrebalancer la joie originelle de cet échange.

Je suis au Québec, je n'y enseigne pas, je préfère m'occuper d'autres choses pour le moment. Le post de Gaellevs est bien sympathique, mais la réalité peut-être aussi bien différente.

Ne jamais oublier qu'ici vous n'avez pas obligatoirement de poste fixe et à taux complet (40 heures de présence dans l'établissement sans compter les activités annexes obligatoires sinon votre contrat, vous l'oubliez).

Chaque école est reine en sa demeure: la plupart des contrats pour les nouveaux professeurs sont à temps partiel. Je connais des collègues qui ont 2 autres boulots pour pouvoir tout simplement payer la nourriture, le loyer, les habits.

Avoir, dans le privé, de gentils Bisounours devant soi est une bonne chose (ne pas oublier non plus que, si vous ne dénichez rien dans le privé, c'est vers le public que vous vous tournerez, et dans le public, ce sont les élèves difficiles que l'on rencontre, pour des raisons qui sont trop longues à expliquer); mais ici, les élèves sont nommés "clientèle" autant pour le public que pour le privé - cela dit ce que cela veut dire: les parents - et les élèves - ne se gênent absolument pas pour venir vous faire changer votre manière de professer (les élèves des cegeps et à l'université, les étudiants vous notent), il y a même censure pour les oeuvres étudiées (je parle du Français): vos romans, pièces de théâtre etc. doivent être acceptés par le "board": mes potes professeurs québécois me disent que vous ne ferez jamais acheter des livres avec du sexe et de la violence (ne pas oublier que nous sommes en Amérique de nord et que le sexe et la violence commencent à partir de la galoche dans la bouche ou le haussement de ton. "Les Liaisons dangereuses" au Secondaire, vous les jetez dans le Saint-Laurent.).

Donc: d'après l'expérience de mes amis professeurs québécois et ma propre enquête sur le système scolaire québécois (chaque Province et chaque Territoire fonctionnent différemment), je rappelle ou développe:

- 1° Vous n'êtes pas certain(e) d'avoir un poste tout simplement en arrivant (sachez que le Québec ne vous attend pas et vous êtes en concurrence avec tous les étudiants sortant du Master d'enseignement - et il y en a BEAUCOUP),

- 2° Vous pouvez être amenés à enseigner sur plusieurs établissements - et les distances sont canadiennes... -, ou à temps partiel (ce qui ne vous permettra pas de remplir décemment votre gamelle),

- 3° Dans le Secondaire, vous êtes sous haute surveillance; dans le privé, qui coûte cher aux parents (plus de 6000 dollars canadiens / an pour une école élémentaire privée à Sillery, quartier très confortable de la ville de Québec): vous êtes un service à leur service; les élèves dont les parents gagnent bien plus que vous vous regarderont parfois avec condescendance: le silence canadien ne signifie pas que l'on vous respecte,

- 4° Vous devez chercher vous-mêmes votre poste (attention les régions de Québec et de Montréal sont très prisées, vous pouvez être aussi obligés, pour gagner votre vie, de chercher un établissement dans les petites villes et villages québécois - et il n'y a pas grand chose à faire: attention 6 mois d'hiver: ne JAMAIS perdre de vue ce fait incontestable et climatique),

- 5° Je vous invite à lire cet article que j'écrivis récemment sur l'enseignement du Latin et du Grec au Québec, pour connaître quelques chiffres: http://www.marianne2.fr/Au-Canada,-latin-et-grec-ont-disparu-des-programmes_a197962.html

- 6° Les gouvernements provinciaux n'offrent jamais de nombre de postes chaque année, comme en France: vous pouvez être qualifiés et n'avoir rien. Chaque commission scolaire décide UNE ANNEE SUR L'AUTRE de combien de professeurs tel ou tel établissement a besoin, dans telle ou telle matière, pour fonctionner - chaque année, cela veut dire, je le répète que vous êtes sur un siège éjectable pendant plusieurs ans - surtout si vous arrivez.

Je le répète, le QUEBEC NE VOUS ATTEND PAS.


Dernière édition par Pendariès le Lun 25 Oct 2010 - 20:37, édité 1 fois
sabeth
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par sabeth Lun 25 Oct 2010 - 20:49
Je précise pour ma part que mon enthousiasme concernait une expérience professionnelle au Québec en dehors de l'enseignement, mais aussi l'ambiance là-bas. J'y ai beaucoup apprécié le milieu professionnel et les gens. Ceci dit, il faut rappeler à la longue liste faite par Pendariès que, pour enseigner dans le secondaire (public), il est nécessaire de se faire délivrer un permis d'enseigner.
Après, j'ai eu enfin le sentiment, depuis de longues années, d'être reconnue dans mon travail, et d'avoir des horizons ouverts si je m'en donnais les moyens. J'y ai retrouvé le sens des possibles, en somme!
Si j'adhère à ce que tu dis, Pendariès, je te trouve un peu dur. Je crois que personne n'imagine être attendu au Québec les bras ouverts... Et ce n'était pas mon cas en partant.
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gaellevs
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par gaellevs Lun 25 Oct 2010 - 21:18
Évidemment tout n'est pas rose, mais ça c'est valable partout. En même temps, vu les conditions d'enseignement en france, on va finir par rattraper le québec...
Je trouve aussi Pandariès un peu dure...
Je n'ai jamais dit que le Québec nous attendait, d'abord parce qu'il y a des gens très compétents ici...
Je voulais juste vous faire partager ma petite expérience de prof, de bonheur et de joie retrouvée, c'est tout.

Alors oui, j'ai eu la vie facile, j'ai trouvé un job en 48h, à temps plein, et l'année d'après même chose dans un établissement génial.
Tous les deux je les ai choisis, oui comme une entreprise privée...
Par contre, les parents ne m'ont jamais traité avec condescendance même si certains sont très hauts placés... Cependant les parents de zep que j'avais, eux, ne se gênaient pas pour me dire que j'étais de la merde, alors ce n'est pas une question de classe sociale le mépris...

Quand à la clientèle... en france on fait pareil mais sans dire les mots: faut faire moins parce que ceci, faut pas faire ça parce que cela, et quand tu enseignes le latin faut vendre ta matière pour avoir des élèves sinon on ferme la classe... ici le processus est plus avancé en ce qui concerne le latin, mais vous verrez que ça sera pareil dans quelques années en france (regardez l'enseignement du grec....)

Mais on n'est pas là pour refaire le monde!

D'abord je voulais juste, je le répète, faire partager mon expérience, simplement!! parce que pour la première fois de ma vie, je suis vraiment heureuse dans mon job!!!!!!!

et oui, ici on retrouve le sens des possibles, et c'est ce qui me plait. Même s'il y a des contreparties (ça c'est vrai partout)

et moi j'aime ça enseigner à des bisounours! :etoilecoeur:
Pendariès
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par Pendariès Lun 25 Oct 2010 - 21:45
Dur? Non - je côtoie des Québécois qui, pour vivre, travaillent 70 heures par semaine (en France aussi, je vous l'accorde). Mais la bonne expérience d'une ou deux sur ce forum n'est pas nécessairement celle de tout un tas d'autres Français qui rentrent fissa au bercail.

Je ne faisais que rappeler comment un enseignant trouve, au Québec, un emploi - et son emploi reste précaire: si vous êtes prêt(e)s à aller vivre à la campagne, il y en a des postes, ça oui!

Gaellevs - je pense que vous êtes vraiment en deçà de ce que signifie vraiment ici la "clientèle" scolaire. Vous ne semblez pas avoir lu mon article, sinon vous auriez abordé les références et pourcentages que j'y révèle. Et vous n'avez pas encore bien compris qu'en cas de plainte de la part d'un parent, votre direction vous demandera - avec le sourire - de faire "évoluer" telle ou telle chose, sinon - goodbye, farewell. Le son de cloche que vous donnez de votre expérience, je le contrebalance par l'autre réalité des enseignants que je rencontre ici.

Le Québec est un pays intéressant à et où vivre. Mais où, parce que tout est insécure (pardon pour le québéquisme), vous pouvez être décontenancé(e)s, malheureux(se), si vous n'y êtes pas préparé(e)s.

Par "le Québec ne vous attend pas", je veux dire aussi que: en cas de pépin, le gouvernement provincial ne vous aidera pas (pas d'accès à l'aide sociale pendant plusieurs mois à votre arrivée: d'où les 2500 Euros que vous devez présenter dans votre compte bancaire pour faire une demande de visa de travail, de résidence permanente). On se débrouille pour être protégé ou guidé - mais en payant, cher, des services privés (une de mes amies à Toronto a été placée par une agence; elle travaille dans une banque et reverse 15% de son salaire à cette agence de placement).

C'est un pays merveilleux, calme, feutré, presque hypocrite, si on veut être dur avec lui, pour ne pas dire consensuel (penser autrement et vous verrez ce qui vous arrivera) - mais féroce au point de vue de la loi du marché: d'autres attendent de prendre votre place.
Hermione0908
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par Hermione0908 Lun 25 Oct 2010 - 23:19
gaellevs a écrit:viens nous voir d'abord en vacances!
juste le temps de "tomber en amour" avec le Québec!

Déjà fait ! :lol:

Pour en venir à ce que dit Pendariès, j'ai eu l'occasion de voir des reportages sur le net et de lire des expériences de profs au Québec qui effectivement ne dépeignent pas une réalité rose, et c'est aussi ce qui me freine, pour être honnête. Ok, en France, je suis TZR, déconsidérée par l'administration, certains de mes collègues (rares mais ils existent), et comme tous les profs de France et de Navarre, certains parents et élèves, mais j'ai tout de même la sécurité de mon salaire pas si indécent qui tombe à la fin du mois régulièrement. Je me rends évidemment compte bien sûr également qu'en cas de problème, la famille et les amis sont à 6 ou 7000km, et que ça n'aide pas. Je suis loin de me représenter la vie, au Québec ou ailleurs comme un Eldorado. Cependant, l'expatriation, que ce soit au Québec ou ailleurs est quelque chose qui me titille par période.
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gaellevs
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par gaellevs Mar 26 Oct 2010 - 0:44
Evidemment l'expatriation c'est un choix, et tu n'as pas que des bons ou des mauvais côtés.
J'étais bien préparée avant de partir, et j'ai eu la chance que ça se passe super bien pour moi. Alors même si les chiffres (dont je me fous complètement) disent des trucs moches, ma réalité à moi c'est le bonheur!
Je l'ai choisi, je l'assume, et ça me plait!

Je ne voulais pas que ce post dégénère en un débat d'idée "pour ou contre" enseigner au Québec et partir... moi je l'ai fait, et comme on me l'a demandé, je voulais vous faire partager un peu de mon expérience professionnel et de mon enthousiasme à moi (n'en déplaise aux pessimistes)
Je ne force personne à venir me rejoindre (enfin sauf pour des vacances! vous êtes les bienvenus!)

et sur ce, je retourne corriger mes 66 copies de rédaction de français, et j'envisage de m'enchainer à mon bureau pour le faire parce que ça, ça n'a pas changé: corriger les copies, j'aime toujours pas ça! lol
John
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par John Mar 26 Oct 2010 - 0:55
Je ne voulais pas que ce post dégénère en un débat d'idée "pour ou contre" enseigner au Québec et partir... moi je l'ai fait, et comme on me l'a demandé, je voulais vous faire partager un peu de mon expérience professionnel et de mon enthousiasme à moi (n'en déplaise aux pessimistes)
Je trouve plutôt bien d'avoir plusieurs avis et plusieurs regards sur le même thème ; ce n'est pas tellement une question d'optimisme ou de pessimisme, il s'agit surtout d'avoir plusieurs sources d'infos sur le sujet Wink

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gaellevs
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par gaellevs Mar 26 Oct 2010 - 0:59
merci monsieur le modérateur de venir nous éclairer de votre sagesse! bisous
tu as bien raison!

chacun son avis! non mais! :acf:

maxphaine
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enseigner dans le privé au Québec Empty Re: enseigner dans le privé au Québec

par maxphaine Mar 21 Avr 2015 - 23:09
Bonjour,

L'enseignement au Québec est tout aussi diversifié qu'en France, avec ses qualités et ses inconvénients.
Le système éducatif québécois est confronté aux mêmes problématiques pédagogiques que le système français et il existe une très grande disparité entre les écoles appartenant à la même commission scolaire (terme équivalent à nos académies, mais à plus petite échelle). On trouve donc d'excellents établissements publics et privés-conventionnés- avec le ministère de l'éducation du Québec et des établissements "sensibles" (surtout publics, situés dans les banlieues des grandes villes et dans les territoires du Grand Nord Québécois) qui sont confrontés aux mêmes problèmes que les ZEP en France (décrochage, déscolarisation, élèves non francophones, gestion de classe difficile...). Il est évident que les besoins sont plus importants dans ces derniers, mais cela n'exclut pas pour autant d'enseigner dans un établissement "réputé" et, inversement, de rencontrer des équipes pédagogiques très soudées dans les établissements difficiles. Si le nombre d'heures d'enseignement dans le secondaire est comparable à celui des certifiés, les états de service diffèrent beaucoup selon les établissements (heures de surveillance, astreinte administratif dans l'établissement...). En ce qui concerne les rémunérations, le maximum est environ de 75000 dollars canadiens annuel brut (retrancher environ 40% pour les impôts prélevés à la source) (à noter que le salaire pour les enseignants affectés dans le Grand Nord est environ doublé en raison des conditions difficiles dues à l'isolement), ce qui est sensiblement équivalent à la France sachant que le coût de la vie est à peu près le même. Il faut donc éviter une quelconque idéalisation mais bien penser son projet d'expatriation en tentant de prendre en compte tous les aspects (atouts et contraintes). Mais quoiqu'il en soit, toute expatriation reste une expérience enrichissante...
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