Récapitulatif: Actions pour sauver les langues anciennes dans la réforme du collège

Thalie a écrit:

Sullien a écrit:

JPhMM a écrit:Plus j'entends la ministre à propos des langues anciennes, plus une question me trotte dans la tête, question à laquelle je n'arrive pas à trouver de réponse dans les textes : est-il inscrit quelque part quelles disciplines prendraient part aux EPI ?

Toutes les disciplines contribuent aux enseignements complémentaires (Projet d'arrêté voté lors du CSE du 10 avril 2015, Article 3, §1°).

Mais cela veut dire que si un EPI est constitué d'un prof de SVT par ex. les élèves n'auront pas de vrais cours de SVT pendant les 6 mois que durera l'EPI (puisqu'ils n'ont qu'une 1h30 de SVT par semaine ?) Je ne comprends rien.

Tout dépend si l'EPI dure 2h ou 3h par semaine. Si 2h : -1h hebdo de SVT sous forme classique ; si 3h : -1h30 hebdo de SVT sous forme classique.
J'imagine que les établissements éviteront cela en couplant trois disciplines et en ne prévoyant que 2h d'EPI (ce qui laisse 2h d'AP par semaine). C'est le meilleur compromis à cette m***e...

Presse-purée a écrit:

Luigi_B a écrit:@hypermnestre :
Je suis persuadé que personne au ministère n'a vraiment mesuré la bêtise des langues anciennes "incluses" dans l'EPI LCA.

Tu te trompes, ils savent au contraire très bien ce qu'ils font. Et ils parfaitement conscience des effets de ce choix.

Ils avaient prévu d'économiser des milliers de postes en supprimant les options mais je parierais plutôt sur le fait qu'ils concevaient malgré tout les EPI comme des possibilités de faire du latin et du grec (au rabais certes, mais quand même).

Je parie plutôt pour l'improvisation, en somme, plutôt que pour le machiavélisme, mais je peux me tromper. Ce qui me fait pencher pour la première hypothèse, c'est que les options ont été très rapidement recréées (enfin recréées, on se comprend...).

Luigi_B a écrit:On progresse. Dans "Le Figaro" :

Latin et grec seront enseignés via l'un des «enseignements pratiques interdisciplinaires» (EPI) pendant des heures prises sur les horaires des disciplines obligatoires (le français ou l'histoire).

Encore mieux dans "Libé" de ce soir : http://avenirlatingrec.fr/244-liberation-pour-les-langues-anciennes-le-desintox-gouvernemental-releve-de-l-intox

C’est là qu’arrive l’intox. Car, en dépit de l’intitulé de cet EPI, rien n’indique que l’enseignement du latin et du grec y sera assuré. En effet, les enseignants seront libres de décider le contenu pédagogique de leurs EPI, à condition de le piocher dans la base programmatique définie par le ministère. Or celle-ci, qui doit encore être définitivement validée en juin, n’évoque pas l’enseignement de ces deux langues.

Je voudrais savoir... Quand la droite nous a pondu des réformes débiles, la gauche nous a-t-elle soutenus ?

Je me souviens qu'en 2012 Vincent Peillon et Luc Chatel étaient très contents de la réforme du lycée.

pallas a écrit:Pour tomber sur les 48h, il faut partir d'une base d'un collège à quatre classes par niveau.
3h de marge (en fait ce sera 2,75 puis 3 en 2017 seulement mais bon...) que tu multiplies par 4 classes =12h
Et ensuite 12h que tu multiplies par 4 puisqu'il y a quatre niveaux en collège (6e, 5e, 4e, 3e).

Merci pour l'explication, mais alors les 6h "d'avant" qu'elle cite, elles viennent d'où ? Ce n'était pas 6h pour 16 classes quand même.
(en fait, je comprends vite mais il faut parfois m'expliquer longtemps)

NVB sur radio classique vient de parler de 13% (2008) et de 22% (2015) d'élèves qui sortent du collège sans maîtriser les fondamentaux. C'est quoi, ce truc ?

Vous pouvez laisser un commentaire sur ce site, où NVB fait sa desintox ...
http://www.najat-vallaud-belkacem.com/2015/05/03/desintox-la-reforme-du-college/

Sinon, je sors d'un stage du SNES, où la secrétaire générale adjointe a confirmé, suite à ma question, que l'enseignement de complément ne pourrait être mis en place que si l'EPI existait ... Il me semblait avoir lu le contraire ici, que le SNALC avait obtenu la mention du contraire au CSE.
Donc je m'interroge : soit le SNES a loupé une info, soit l'info donnée au SNALC ne l'a été qu'oralement et est déjà oubliée ... (comme le caractère dérogatoire de l'EPI qui n'apparaît nulle part)

J'ai pris sur moi et ai appelé la directrice de la Maison des Ecrivains. Pour l'instant, très brièvement. Elle veut une action urgente quitte à ce qu'autre chose soit proposé sur le long terme. Elle va rédiger ce week-end un texte qu'elle va me soumettre pour demander aux écrivains de s'engager à soutenir les enseignants de lettres dans leur combat contre la réforme et peut-être pour qu'ils écrivent un témoignage à la fois sur leur plaisir de partir à la rencontre des élèves et pourquoi c'est fondamental pour la littérature de s'enraciner dans les origines de la langue française.
Elle m'a informé que le gouvernement supprime (ou bien restreint à une somme ridicule) toutes les subventions aux associations d'Amis d'Auteurs (les Amis de Gide, les Amis de Victor Hugo, etc). C'est révélateur.

Sibylle a écrit:J'ai pris sur moi et ai appelé la directrice de la Maison des Ecrivains. Pour l'instant, très brièvement. Elle veut une action urgente quitte à ce qu'autre chose soit proposé sur le long terme. Elle va rédiger ce week-end un texte qu'elle va me soumettre pour demander aux écrivains de s'engager à soutenir les enseignants de lettres dans leur combat contre la réforme et peut-être pour qu'ils écrivent un témoignage à la fois sur leur plaisir de partir à la rencontre des élèves et pourquoi c'est fondamental pour la littérature de s'enraciner dans les origines de la langue française.
Elle m'a informé que le gouvernement supprime (ou bien restreint à une somme ridicule)  toutes les subventions aux associations d'Amis d'Auteurs (les Amis de Gide, les Amis de Victor Hugo, etc). C'est révélateur.

Ils ont aussi supprimé toutes les subventions au FELG de Lyon, ils ont supprimé (sans en prévenir les participants) tous les concours nationaux de langues anciennes pour les élèves (concours De Romilly) ainsi que toutes les rencontres nationales type "Langues anciennes et mondes modernes". Ils n'ont pas voulu être associés aux Etats généraux du latin et du grec du 28 fev dernier.

Mais sinon, il paraît qu'ils tiennent aux langues anciennes, que c'est important...

Pour filer du blé à Kartable, Microsoft et consorts, y'a du monde, en revanche.

alprechac2 a écrit:Vous pouvez laisser un commentaire sur ce site, où NVB fait sa desintox ...
http://www.najat-vallaud-belkacem.com/2015/05/03/desintox-la-reforme-du-college/

Sinon, je sors d'un stage du SNES, où la secrétaire générale adjointe a confirmé, suite à ma question, que l'enseignement de complément ne pourrait être mis en place que si l'EPI existait ... Il me semblait avoir lu le contraire ici, que le SNALC avait obtenu la mention du contraire au CSE.
Donc je m'interroge : soit le SNES a loupé une info, soit l'info donnée au SNALC ne l'a été qu'oralement et est déjà oubliée ... (comme le caractère dérogatoire de l'EPI qui n'apparaît nulle part)

Toujours se méfier des annonces. Il faudra regarder le décret lorsqu'il sera rédigé.

Par exemple, le 23 avril est paru au BO le nouveau socle commun. Toutes les références aux langues anciennes, que certains ici avaient obtenues de haute lutte, ont été supprimées du texte du BO, qui est le seul à faire autorité.

Mais sinon, il paraît que les langues anciennes, c'est important.

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https://www.neoprofs.org/viewtopic.forum?t=89884