- GrypheMédiateur
Tiens, c'est intéressant car les avis sont partagés...
(Bon, ne vous tapez pas dessus en débattant, hein. )
(Bon, ne vous tapez pas dessus en débattant, hein. )
- dandelionVénérable
Je suis d'accord avec Liliepingouin. Suspendre un délégué de ses fonctions jusqu'à la fin de l'année (notez la perche légale aimablement tendue) c'est tout de même moins grave que, par exemple, un professeur de français qui confondrait 'lui' et 'l'y'. Ce n'est pas parce que c'est légal que c'est juste.
- Carrie7Niveau 9
Moi je pense qu'il n'y a pas de "loi" permettant de destituer un délégué tout simplement parce qu'une loi est inutile : il me semble évident qu'un délégué qui pour tout raison ne fait pas l'affaire (mauvais esprit...) peut parfaitement être destitué, encore heureux !
Ne mettons pas sur un piédestal le rôle somme toute bien modeste des élèves délégués...
Ne mettons pas sur un piédestal le rôle somme toute bien modeste des élèves délégués...
- ParenthèseÉrudit
Je ne sais pas qui a le droit de destituer un délégué, ou même si c'est possible. Je sais seulement que de nombreux CPE forment les délégués régulièrement dans l'année. Eux doivent savoir ce qu'il est possible, ou non, de faire. J'ai travaillé dans un collège où un niveau ( aucun souvenir duquel) se déplaçait à la mairie pour l'élection de leurs candidats.
Les élèves sont élus démocratiquement, je ne pense pas qu'une personne seule ( prof ou même PP) puisse changer cette décision.
Les élèves sont élus démocratiquement, je ne pense pas qu'une personne seule ( prof ou même PP) puisse changer cette décision.
- capucine42Érudit
Oui bien sûr. En tout cas mes collègues l'ont déjà fait et je trouve qu'ils ont eu bien raison. En principe les délégués pénibles sont quand même avertis depuis le début du fait que leur maintien en tant que délégués dépendra de leur comportement.
Privé ou public ça ne change pas grand chose.
Privé ou public ça ne change pas grand chose.
- InvitéInvité
Il n'y a strictement rien dans le droit : la seule chose que l'on trouve dans le code de l'éduc est l'impossibilité de siéger en conseil de discipline ou d'y être entendu comme délégué pour un élève qui a subit une exclusion temporaire.
Donc tout ce qui se passe c'est de la pratique qui ne repose sur rien. Je suis quand même surpris par la légèreté avec laquelle la question est envisagée par beaucoup. Mais cela traduit assez bien le mépris fréquent avec lequel est envisagée la fonction. Parfois aussi le mépris du droit (peut-on dire qu'il y a des points de droit "secondaires" et donc que l'on peut violer allègrement? ) A titre perso en tant que PP la seule raison qui me paraît légitime pour demander au CDE une suspension serait une violation du secret de la confidentialité, l'abus de sa position pour faire pression sur les autres... en gros la protection des autres élèves dans le cadre de la fonction. Dans ce cas s'il y a contestation cela me semble juridiquement très argumentable. S'il est simplement pénible cela concerne un autre champ. Je n'ai rien contre les peines d’inéligibilité dans un autre contexte mais elles sont prévues dans ce cas par les textes.
Donc tout ce qui se passe c'est de la pratique qui ne repose sur rien. Je suis quand même surpris par la légèreté avec laquelle la question est envisagée par beaucoup. Mais cela traduit assez bien le mépris fréquent avec lequel est envisagée la fonction. Parfois aussi le mépris du droit (peut-on dire qu'il y a des points de droit "secondaires" et donc que l'on peut violer allègrement? ) A titre perso en tant que PP la seule raison qui me paraît légitime pour demander au CDE une suspension serait une violation du secret de la confidentialité, l'abus de sa position pour faire pression sur les autres... en gros la protection des autres élèves dans le cadre de la fonction. Dans ce cas s'il y a contestation cela me semble juridiquement très argumentable. S'il est simplement pénible cela concerne un autre champ. Je n'ai rien contre les peines d’inéligibilité dans un autre contexte mais elles sont prévues dans ce cas par les textes.
- liliepingouinÉrudit
Est-ce que "démocratiquement" n'est pas un mot un peu excessif pour une élection de délégués?
J'ai entendu il y a quelques années une phrase qui m'a parue particulièrement juste: l'école n'est pas la démocratie. Elle est le lieu de l'apprentissage de la démocratie.
La démocratie ne peut se réduire au seul fait de mettre un bulletin dans une urne. De plus, une classe n'est pas une société démocratique, mais juste un groupe d'élèves qui a besoin, pour des raisons pratiques, d'un représentant.
Soyons sérieux, à quoi ressemble une élection de délégués? Des élèves qui votent pour d'autres élèves en début d'année, sans se connaître, sur des critères assez peu sérieux (popularité, influence, âge, apparence...) Cela leur montre un peu le fonctionnement d'une élection, soit, mais, heureusement, la démocratie n'est pas à l'image d'une élection de délégués.
Si on commence à concevoir une élection de délégué comme un suffrage démocratique, alors ne faut-il pas prévoir des motions de censure contre les délégués qui manquent à leur devoir, des partis de délégués, des campagnes électorales, un financement?
Donner de temps en temps la parole aux élèves, oui, très bien, mais il ne faut pas oublier que ce sont juste des ados, qui vivent leur vie d'ados, et qui ont besoin d'être encadrés par des adultes. Est-ce que, oui ou non, les adultes ont autorité sur les enfants et sur les jeunes?
Dans l'autorité des adultes sur les jeunes, qui peut aller jusqu'à révoquer un délégué sans autre forme de procès, je ne vois pas d'abus de pouvoir. Au contraire, savoir que les adultes décident, ont le dernier mot, incarnent la "loi" sans avoir besoin de dégainer le code de l'éducation, cela me semble particulièrement rassurant pour les jeunes : il y a des gens autour d'eux pour fixer le cadre, et, à l'intérieur de ce cadre, ils peuvent tranquillement mener leur vie d'adolescents qui ne sont pas encore des adultes, qui n'ont pas à porter sur leurs épaules encore frêles de trop lourdes responsabilités ou une complète autonomie.
La loi, la vraie, celle qui est fixée dans les instances législatives, appliquée par les pouvoirs exécutifs, celle dont on discute dans les tribunaux doit, pour moi, s'occuper uniquement de ce qui est vraiment important: faire en sorte que l'adulte qui encadre les jeunes ne soit pas dangereux pour eux. Elle doit donc condamner la violence physique, psychologique, sexuelle. Point.
Pour le reste, il me semble que le pouvoir de décision est justement conféré à l'adulte qui a autorité sur l'enfant. Un professeur n'est évidemment pas sans défaut, mais on peut lui faire confiance. Les enfants, pour grandir, ont besoin de cadre, ont besoin d'autorité. Les en priver, c'est leur faire grand tort, j'en suis persuadée.
J'ai entendu il y a quelques années une phrase qui m'a parue particulièrement juste: l'école n'est pas la démocratie. Elle est le lieu de l'apprentissage de la démocratie.
La démocratie ne peut se réduire au seul fait de mettre un bulletin dans une urne. De plus, une classe n'est pas une société démocratique, mais juste un groupe d'élèves qui a besoin, pour des raisons pratiques, d'un représentant.
Soyons sérieux, à quoi ressemble une élection de délégués? Des élèves qui votent pour d'autres élèves en début d'année, sans se connaître, sur des critères assez peu sérieux (popularité, influence, âge, apparence...) Cela leur montre un peu le fonctionnement d'une élection, soit, mais, heureusement, la démocratie n'est pas à l'image d'une élection de délégués.
Si on commence à concevoir une élection de délégué comme un suffrage démocratique, alors ne faut-il pas prévoir des motions de censure contre les délégués qui manquent à leur devoir, des partis de délégués, des campagnes électorales, un financement?
Donner de temps en temps la parole aux élèves, oui, très bien, mais il ne faut pas oublier que ce sont juste des ados, qui vivent leur vie d'ados, et qui ont besoin d'être encadrés par des adultes. Est-ce que, oui ou non, les adultes ont autorité sur les enfants et sur les jeunes?
Dans l'autorité des adultes sur les jeunes, qui peut aller jusqu'à révoquer un délégué sans autre forme de procès, je ne vois pas d'abus de pouvoir. Au contraire, savoir que les adultes décident, ont le dernier mot, incarnent la "loi" sans avoir besoin de dégainer le code de l'éducation, cela me semble particulièrement rassurant pour les jeunes : il y a des gens autour d'eux pour fixer le cadre, et, à l'intérieur de ce cadre, ils peuvent tranquillement mener leur vie d'adolescents qui ne sont pas encore des adultes, qui n'ont pas à porter sur leurs épaules encore frêles de trop lourdes responsabilités ou une complète autonomie.
La loi, la vraie, celle qui est fixée dans les instances législatives, appliquée par les pouvoirs exécutifs, celle dont on discute dans les tribunaux doit, pour moi, s'occuper uniquement de ce qui est vraiment important: faire en sorte que l'adulte qui encadre les jeunes ne soit pas dangereux pour eux. Elle doit donc condamner la violence physique, psychologique, sexuelle. Point.
Pour le reste, il me semble que le pouvoir de décision est justement conféré à l'adulte qui a autorité sur l'enfant. Un professeur n'est évidemment pas sans défaut, mais on peut lui faire confiance. Les enfants, pour grandir, ont besoin de cadre, ont besoin d'autorité. Les en priver, c'est leur faire grand tort, j'en suis persuadée.
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- GrypheMédiateur
liliepingouin a écrit:Soyons sérieux, à quoi ressemble une élection de délégués? Des élèves qui votent pour d'autres élèves en début d'année, sans se connaître, sur des critères assez peu sérieux (popularité, influence, âge, apparence...) Cela leur montre un peu le fonctionnement d'une élection, soit, mais, heureusement, la démocratie n'est pas à l'image d'une élection de délégués.
C'est-à-dire que parfois, on se demande... :lol:
- liliepingouinÉrudit
Gryphe a écrit:liliepingouin a écrit:Soyons sérieux, à quoi ressemble une élection de délégués? Des élèves qui votent pour d'autres élèves en début d'année, sans se connaître, sur des critères assez peu sérieux (popularité, influence, âge, apparence...) Cela leur montre un peu le fonctionnement d'une élection, soit, mais, heureusement, la démocratie n'est pas à l'image d'une élection de délégués.
C'est-à-dire que parfois, on se demande... :lol:
Hum, j'étais sûre que quelqu'un allait relever...
Mais je parle bien évidemment de la démocratie telle qu'on peut la définir, et non telle qu'elle est parfois pratiquée/dévoyée
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Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- InvitéInvité
liliepingouin a écrit:Est-ce que "démocratiquement" n'est pas un mot un peu excessif pour une élection de délégués?
J'ai entendu il y a quelques années une phrase qui m'a parue particulièrement juste: l'école n'est pas la démocratie. Elle est le lieu de l'apprentissage de la démocratie.
La démocratie ne peut se réduire au seul fait de mettre un bulletin dans une urne. De plus, une classe n'est pas une société démocratique, mais juste un groupe d'élèves qui a besoin, pour des raisons pratiques, d'un représentant.
Soyons sérieux, à quoi ressemble une élection de délégués? Des élèves qui votent pour d'autres élèves en début d'année, sans se connaître, sur des critères assez peu sérieux (popularité, influence, âge, apparence...) Cela leur montre un peu le fonctionnement d'une élection, soit, mais, heureusement, la démocratie n'est pas à l'image d'une élection de délégués.
Si on commence à concevoir une élection de délégué comme un suffrage démocratique, alors ne faut-il pas prévoir des motions de censure contre les délégués qui manquent à leur devoir, des partis de délégués, des campagnes électorales, un financement?
Donner de temps en temps la parole aux élèves, oui, très bien, mais il ne faut pas oublier que ce sont juste des ados, qui vivent leur vie d'ados, et qui ont besoin d'être encadrés par des adultes. Est-ce que, oui ou non, les adultes ont autorité sur les enfants et sur les jeunes?
Dans l'autorité des adultes sur les jeunes, qui peut aller jusqu'à révoquer un délégué sans autre forme de procès, je ne vois pas d'abus de pouvoir. Au contraire, savoir que les adultes décident, ont le dernier mot, incarnent la "loi" sans avoir besoin de dégainer le code de l'éducation, cela me semble particulièrement rassurant pour les jeunes : il y a des gens autour d'eux pour fixer le cadre, et, à l'intérieur de ce cadre, ils peuvent tranquillement mener leur vie d'adolescents qui ne sont pas encore des adultes, qui n'ont pas à porter sur leurs épaules encore frêles de trop lourdes responsabilités ou une complète autonomie.
La loi, la vraie, celle qui est fixée dans les instances législatives, appliquée par les pouvoirs exécutifs, celle dont on discute dans les tribunaux doit, pour moi, s'occuper uniquement de ce qui est vraiment important: faire en sorte que l'adulte qui encadre les jeunes ne soit pas dangereux pour eux. Elle doit donc condamner la violence physique, psychologique, sexuelle. Point.
Pour le reste, il me semble que le pouvoir de décision est justement conféré à l'adulte qui a autorité sur l'enfant. Un professeur n'est évidemment pas sans défaut, mais on peut lui faire confiance. Les enfants, pour grandir, ont besoin de cadre, ont besoin d'autorité. Les en priver, c'est leur faire grand tort, j'en suis persuadée.
Vous confondez "suffrage démocratique" et "démocratie" qui ne sont pas des notions de même plan. Personne n'a jamais dit que l'école était une démocratie. Mais elle s'inscrit dans une démocratie qui passe par un État de droit. Et le droit c'est la loi et ses déclinaisons applicatives. Avoir "autorité" ne veut pas dire pouvoir faire n'importe quoi à l'exception de les frapper ou des les tripoter... Dans mes classes mon autorité s'applique dans le cadre d'un règlement que je respecte et il me semble qu'elle n'en souffre absolument pas.
- babouchka4Fidèle du forum
Je suis assez stupéfait apres la lecture de certains commentaires...
Qui peut se prendre le droit, je pèse mes mots, de destituer un gamin élu par ses pairs, qui plus est pour motif bidon ?!?!?
Quel collègue n'a jamais eu de délégués completement gauches en conseil, ou juste élu car le bo gosse de ces demoiselles et j'en passe et des meilleurs...
Puis quel bel exemple pour les élèves que de décider de manière arbitraire de mettre fin au mandat de leur délégué... Nous devrions faire pareil avec les Cpe êt profs incompétents !!! Chefs aussi bien entendu ^^
Pour revenir sur une remarque précédente nous avons le droit de confisquer un portable, la durée reste a la discrétion du chef d'établissement, info confirmée par le service juridique du rectorat de Lille....En général il est rendu en fin de journée aux parents ou doit être consigné dans un coffre.
Qui peut se prendre le droit, je pèse mes mots, de destituer un gamin élu par ses pairs, qui plus est pour motif bidon ?!?!?
Quel collègue n'a jamais eu de délégués completement gauches en conseil, ou juste élu car le bo gosse de ces demoiselles et j'en passe et des meilleurs...
Puis quel bel exemple pour les élèves que de décider de manière arbitraire de mettre fin au mandat de leur délégué... Nous devrions faire pareil avec les Cpe êt profs incompétents !!! Chefs aussi bien entendu ^^
Pour revenir sur une remarque précédente nous avons le droit de confisquer un portable, la durée reste a la discrétion du chef d'établissement, info confirmée par le service juridique du rectorat de Lille....En général il est rendu en fin de journée aux parents ou doit être consigné dans un coffre.
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" If you can keep your head when all about you are losing theirs..... , you'll be a man my Son. "
- liliepingouinÉrudit
Je me fais du droit une plus haute opinion que de régler le fonctionnement quotidien d'un établissement scolaire.
Je ne pense pas non plus que destituer un délégué de ses fonctions soit faire n'importe quoi. C'est simplement donner le pouvoir à l'adulte encadrant de sanctionner l'élève qui, justement, n'applique pas le règlement. Si l'on s'en réfère à la loi pour une brouille pareille, alors il me semble qu'on enlève toute autorité à l'adulte. Comment celui-ci pourra-t-il alors faire respecter le règlement?
Il me semble bien plus important pour un élève de savoir que l'adulte pourra rétablir l'équilibre en destituant un mauvais délégué élu par erreur, que de lui infliger ce mauvais délégué toute l'année, et de lui faire voir que personne ne peut le tirer de ce mauvais pas.
Tant mieux pour vous si vous n'avez pas de problème d'autorité. Ce n'est pas le cas dans mon établissement, hélas. Ce dont beaucoup d'élèves, dans mes classes, souffrent, c'est du fait que les adultes n'ont plus les moyens de faire respecter le règlement par tous les élèves. Ce qui rend notre tâche si difficile, c'est que de plus en plus d'élèves contestent toute remarque de notre part. Pour eux, nous ne sommes pas légitimes.
Je ne pense pas non plus que destituer un délégué de ses fonctions soit faire n'importe quoi. C'est simplement donner le pouvoir à l'adulte encadrant de sanctionner l'élève qui, justement, n'applique pas le règlement. Si l'on s'en réfère à la loi pour une brouille pareille, alors il me semble qu'on enlève toute autorité à l'adulte. Comment celui-ci pourra-t-il alors faire respecter le règlement?
Il me semble bien plus important pour un élève de savoir que l'adulte pourra rétablir l'équilibre en destituant un mauvais délégué élu par erreur, que de lui infliger ce mauvais délégué toute l'année, et de lui faire voir que personne ne peut le tirer de ce mauvais pas.
Tant mieux pour vous si vous n'avez pas de problème d'autorité. Ce n'est pas le cas dans mon établissement, hélas. Ce dont beaucoup d'élèves, dans mes classes, souffrent, c'est du fait que les adultes n'ont plus les moyens de faire respecter le règlement par tous les élèves. Ce qui rend notre tâche si difficile, c'est que de plus en plus d'élèves contestent toute remarque de notre part. Pour eux, nous ne sommes pas légitimes.
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Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- liliepingouinÉrudit
babouchka4 a écrit:Je suis assez stupéfait apres la lecture de certains commentaires...
Qui peut se prendre le droit, je pèse mes mots, de destituer un gamin élu par ses pairs, qui plus est pour motif bidon ?!?!?
Quel collègue n'a jamais eu de délégués completement gauches en conseil, ou juste élu car le bo gosse de ces demoiselles et j'en passe et des meilleurs...
Puis quel bel exemple pour les élèves que de décider de manière arbitraire de mettre fin au mandat de leur délégué... Nous devrions faire pareil avec les Cpe êt profs incompétents !!! Chefs aussi bien entendu ^^
Pour revenir sur une remarque précédente nous avons le droit de confisquer un portable, la durée reste a la discrétion du chef d'établissement, info confirmée par le service juridique du rectorat de Lille....En général il est rendu en fin de journée aux parents ou doit être consigné dans un coffre.
Je ne mets pas sur le même plan les adultes et les enfants. Je ne vois pas en quoi on peut comparer un délégué et un professeur ou un CPE. Je ne vois pas non plus en quoi la décision serait arbitraire: personne ne destitue un délégué parce que sa tête ne lui revient pas, mais parce qu'il a manqué au règlement. C'est une mesure éducative, qui apprend aux enfants qu'il y a des limites, et qu'on ne peut se prévaloir de droits si on ne remplit pas ses devoirs. Cela me semble sain comme réaction.
Autant les enfants doivent connaître leurs droits, autant il me semble capital qu'ils sachent qu'ils ne sont pas sur le même plan que leurs professeurs.
Sans quoi on arrive à des situations totalement ingérables.
Sinon, je vous envie d'avoir le droit de confisquer des portables. Il y a belle lurette que c'est devenu totalement impossible de le faire dans mon établissement. La direction n'accepte plus de les garder. Et depuis, nous ne cessons d'avoir des soucis avec les téléphones, alors qu'il n'y avait aucun problème avant.
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- GrypheMédiateur
Pas d'accord. Heureusement que le fonctionnement des établissements scolaires est réglementé (horaires, statuts, programmes, temps de travail...). On est d'ailleurs pas mal sur ce forum à militer pour que les règles soient nationales et pas soumises à un arbitraire local.liliepingouin a écrit:Je me fais du droit une plus haute opinion que de régler le fonctionnement quotidien d'un établissement scolaire.
Si un délégué élève, en sa qualité d'élève, doit être sanctionné, c'est en sa qualité d'élève. Ça me paraît déjà permettre de régler pas mal de situations.
- InvitéInvité
liliepingouin a écrit:Je me fais du droit une plus haute opinion que de régler le fonctionnement quotidien d'un établissement scolaire.
Je ne pense pas non plus que destituer un délégué de ses fonctions soit faire n'importe quoi. C'est simplement donner le pouvoir à l'adulte encadrant de sanctionner l'élève qui, justement, n'applique pas le règlement. Si l'on s'en réfère à la loi pour une brouille pareille, alors il me semble qu'on enlève toute autorité à l'adulte. Comment celui-ci pourra-t-il alors faire respecter le règlement?
Il me semble bien plus important pour un élève de savoir que l'adulte pourra rétablir l'équilibre en destituant un mauvais délégué élu par erreur, que de lui infliger ce mauvais délégué toute l'année, et de lui faire voir que personne ne peut le tirer de ce mauvais pas.
Tant mieux pour vous si vous n'avez pas de problème d'autorité. Ce n'est pas le cas dans mon établissement, hélas. Ce dont beaucoup d'élèves, dans mes classes, souffrent, c'est du fait que les adultes n'ont plus les moyens de faire respecter le règlement par tous les élèves. Ce qui rend notre tâche si difficile, c'est que de plus en plus d'élèves contestent toute remarque de notre part. Pour eux, nous ne sommes pas légitimes.
Je comprends mais n'est-ce pas plutôt d'autres problèmes (soutien de la vie sco, manque de volonté politique du CDE...) qui font que le règlement n'est pas appliqué ? La réglementation prévoit quand même beaucoup de moyens d'action. Si on ne les applique pas c'est autre chose.
PS : tout à fait d'accord avec Gryphe.
- ChocolatGuide spirituel
babouchka4 a écrit:Je suis assez stupéfait apres la lecture de certains commentaires...
Qui peut se prendre le droit, je pèse mes mots, de destituer un gamin élu par ses pairs, qui plus est pour motif bidon ?!?!?
.
Moi, par exemple, ainsi que, je l'espère, tout autre collègue qui constate que l'élève concerné n'est pas à la hauteur de la fonction confiée.
Et il ne s'agit pas de le faire pour un motif "bidon" comme tu dis, bien évidemment.
Nul n'est intouchable ; laisser croire le contraire à des mineurs qui sont sous notre responsabilité, je trouve ça gravissime.
_________________
- liliepingouinÉrudit
Quels moyens d'actions?
Nous ne pouvons pas multiplier les conseils de discipline, sans quoi le rectorat grogne. (Sans compter que les procédures sont lourdes et longues)
Nous ne pouvons pas exclure trop souvent les élèves perturbateurs de cours, sans quoi la vie scolaire, malgré toute sa bonne volonté, ne pourra pas gérer.
Les heures de colles? Elles sont effectuées parfois un mois après, parce qu'il n'y a plus de place tellement elles sont nombreuses.
Contre les portables, qu'est-ce qu'on fait?
Pour les élèves qui viennent sans leur livre (parfois les 3/4 d'une classe), que faire?
Pour les élèves qui n'ont pas fait leur travail, même partiellement (parfois la moitié de la classe), que faire? Je mets un mot dans le carnet, mais la fois suivante le travail n'est toujours pas fait. Je mets un deuxième mot... mais je finis par me décourager avant d'avoir rempli tout le carnet
Et combien de rapports restent lettre morte...
Un exemple concret de ce qui fait que nous ressentons un terrible manque de légitimité:
Un élève se comporte mal dans un couloir. Un collègue lui fait une remarque. L'élève répond "Mais t'es qui toi?" et s'en va.
Je ne suis pas en train de dire que le cadre législatif ou le règlement ne sont pas importants. Je tire juste la sonnette d'alarme: attention à ne pas priver les professeurs de leur autorité, sans quoi l'exercice de leur métier devient tout simplement impossible, sans quoi ils se retrouvent à faire ce qu'ils peuvent au jour le jour mais avec un terrible sentiment d'impuissance, voire d'inutilité.
J'enseigne depuis 7 ans dans le même lycée. Je vois la situation qui se dégrade peu à peu. Je vois des collègues solides qui craquent en salle des profs. Je vois les collègues qui m'avaient convaincue de demander le poste songer à demander leur mutation.
Or depuis 7 ans, j'entends de plus en plus "vous n'avez pas le droit de faire cela", venant de la direction, mais aussi des élèves.
Curieusement, je n'entends jamais "vous avez le devoir de", en tout cas jamais dit aux élèves. Quand ceux-ci contestent tout, tout le temps, parce qu'ils se considèrent comme l'égal du professeur, c'est vraiment, vraiment compliqué de faire correctement son travail.
Nous ne pouvons pas multiplier les conseils de discipline, sans quoi le rectorat grogne. (Sans compter que les procédures sont lourdes et longues)
Nous ne pouvons pas exclure trop souvent les élèves perturbateurs de cours, sans quoi la vie scolaire, malgré toute sa bonne volonté, ne pourra pas gérer.
Les heures de colles? Elles sont effectuées parfois un mois après, parce qu'il n'y a plus de place tellement elles sont nombreuses.
Contre les portables, qu'est-ce qu'on fait?
Pour les élèves qui viennent sans leur livre (parfois les 3/4 d'une classe), que faire?
Pour les élèves qui n'ont pas fait leur travail, même partiellement (parfois la moitié de la classe), que faire? Je mets un mot dans le carnet, mais la fois suivante le travail n'est toujours pas fait. Je mets un deuxième mot... mais je finis par me décourager avant d'avoir rempli tout le carnet
Et combien de rapports restent lettre morte...
Un exemple concret de ce qui fait que nous ressentons un terrible manque de légitimité:
Un élève se comporte mal dans un couloir. Un collègue lui fait une remarque. L'élève répond "Mais t'es qui toi?" et s'en va.
Je ne suis pas en train de dire que le cadre législatif ou le règlement ne sont pas importants. Je tire juste la sonnette d'alarme: attention à ne pas priver les professeurs de leur autorité, sans quoi l'exercice de leur métier devient tout simplement impossible, sans quoi ils se retrouvent à faire ce qu'ils peuvent au jour le jour mais avec un terrible sentiment d'impuissance, voire d'inutilité.
J'enseigne depuis 7 ans dans le même lycée. Je vois la situation qui se dégrade peu à peu. Je vois des collègues solides qui craquent en salle des profs. Je vois les collègues qui m'avaient convaincue de demander le poste songer à demander leur mutation.
Or depuis 7 ans, j'entends de plus en plus "vous n'avez pas le droit de faire cela", venant de la direction, mais aussi des élèves.
Curieusement, je n'entends jamais "vous avez le devoir de", en tout cas jamais dit aux élèves. Quand ceux-ci contestent tout, tout le temps, parce qu'ils se considèrent comme l'égal du professeur, c'est vraiment, vraiment compliqué de faire correctement son travail.
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- OudemiaBon génie
Le plus simple serait de demander des détails au PP, et, quoi que tu penses de celui-ci, j'espère que tu n'en as rien laissé paraître à l'élève ?
- ErgoDevin
Merci, liliepingouin.
Nous avons fréquemment eu recours à la destitution des délégués. C'est mal. Sûrement. Sauf que comme on ne fait pas forcément passer un élève qui harcèle, un élève qui frappe, un élève qui perturbe gravement les cours, voire qui insulte un prof en conseil de discipline - quand cet élève est délégué, je trouve que le remplacer par son suppléant est la seule miette qu'on nous accorde pour vaguement montrer aux autres qu'il y a une limite (et c'est bien dérisoire).
Edit: Il faut dire qu'en plus, nous poussons le vice jusqu'à refuser les candidatures d'élèves notoirement perturbateurs sous le prétexte qu'ils n'ont pas de "casier vierge".
Nous avons fréquemment eu recours à la destitution des délégués. C'est mal. Sûrement. Sauf que comme on ne fait pas forcément passer un élève qui harcèle, un élève qui frappe, un élève qui perturbe gravement les cours, voire qui insulte un prof en conseil de discipline - quand cet élève est délégué, je trouve que le remplacer par son suppléant est la seule miette qu'on nous accorde pour vaguement montrer aux autres qu'il y a une limite (et c'est bien dérisoire).
Edit: Il faut dire qu'en plus, nous poussons le vice jusqu'à refuser les candidatures d'élèves notoirement perturbateurs sous le prétexte qu'ils n'ont pas de "casier vierge".
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- GrypheMédiateur
Non mais je comprends humainement les situations que vous décrivez qui font que ce n'est plus tenable et qu'on fait avec les moyens du bord, mais c'est grave quand même de ne pas avoir d'autres moyens (que des moyens non réglementaires semble-t-il, qui plus est).
- User5899Demi-dieu
Vous êtes incroyableChocolat a écrit:Dimka a écrit:Bonsoir,
Les délégués ont un statut légal, je serais étonné qu’on puisse décider comme ça de les destituer sur simple décision du PP, légalement (mais je ne trouve pas de texte à ce propos).
Pardon, mais lorsque le délégué organise la mise à l'écart et le harcèlement d'un autre ( c'était le cas dans ma classe) je ne me pose pas 36 questions avant de le destituer, et j'aimerais bien savoir qui viendrait me dire que ce serait illégal de le faire.
Notez que ça vous rend sympathique, hein...
Et vous ne risquez pas d'en trouverDimka a écrit:Bonsoir,
Les délégués ont un statut légal, je serais étonné qu’on puisse décider comme ça de les destituer sur simple décision du PP, légalement (mais je ne trouve pas de texte à ce propos).
Moi, j'ai décidé, en plein accord avec mon homme, et après cette semaine éprouvante, de destituer François Hollande
C'est évidemment n'importe quoi.
EvidemmentGryphe a écrit:p.92, Délégué Flash 2011 a écrit:Perte du mandat de délégué : un délégué perd son mandat dans les seuls cas suivants : changement de classe, changement d'établissement, démission volontaire de l'élu. Il n'existe pas d'autre cas prévu par les textes. Un représentant élu ne peut donc pas "être démissionné". Seul cas particulier : au conseil de discipline, un délégué des élèves ne peut plus siéger s'il a fait l'objet d'une exclusion temporaire de l'établissement. Il est alors remplacé par son suppléant [...].
Je précise que cet extrait ne constitue pas en lui-même un texte de règlementation, il n'a donc en tant que tel pas de valeur juridique. En revanche, l'ouvrage est réédité chaque année et fait référence. Ainsi, la source peut être considérée comme fiable, sauf texte plus récent qui dirait le contraire.
Mais je m'interroge : la potiche déléguée aurait-elle tant d'importance dans certains établissements ?
Tiens, ça me fait penser que le 23, j'ai les n°s 14 et 15, et que le 25, j'ai le 16eliliepingouin a écrit:Quels moyens d'actions?
Nous ne pouvons pas multiplier les conseils de discipline, sans quoi le rectorat grogne.
Finalement, comme votre CdE ne fait pas son boulot (pas de conseils de discipline), vous l'accompagnez en violant les procédures. Le problème, c'est qu'on ne peut pas chacun dans son coin choisir quelle loi ou quel point de règlement on va suivre ou rejeter. Sinon, l'élève a tout aussi légitimement le droit de dire : ben moi, je refuse le point qui dit que je ne peux pas insulter le prof.Ergo a écrit:Merci, liliepingouin.
Nous avons fréquemment eu recours à la destitution des délégués. C'est mal. Sûrement. Sauf que comme on ne fait pas forcément passer un élève qui harcèle, un élève qui frappe, un élève qui perturbe gravement les cours, voire qui insulte un prof en conseil de discipline - quand cet élève est délégué, je trouve que le remplacer par son suppléant est la seule miette qu'on nous accorde
C'est une belle boîte de Pandore que vous ouvrez là. Bon, sur un point qui me semble mineur, mais quand même.
- InvitéInvité
liliepingouin a écrit:
Nous ne pouvons pas multiplier les conseils de discipline, sans quoi le rectorat grogne. (Sans compter que les procédures sont lourdes et longues)
...
Et combien de rapports restent lettre morte...
...
Or depuis 7 ans, j'entends de plus en plus "vous n'avez pas le droit de faire cela", venant de la direction, mais aussi des élèves.
Curieusement, je n'entends jamais "vous avez le devoir de", en tout cas jamais dit aux élèves. Quand ceux-ci contestent tout, tout le temps, parce qu'ils se considèrent comme l'égal du professeur, c'est vraiment, vraiment compliqué de faire correctement son travail.
C'est bien ce que je disais non ?
- GrypheMédiateur
J'ai gagné mon pari avec moi-même, je savais que la position de Cripure serait celle-ci !
- ErgoDevin
Ah ? Il y a donc un texte qui interdit qu'on dise que c'est le suppléant qui assistera dorénavant aux conseils de classe ? Notez que ça m'est égal, ce sont les CPE et la CDE qui destituent. Personnellement, j'ai refusé d'être PP cette année.Cripure a écrit:Finalement, comme votre CdE ne fait pas son boulot (pas de conseils de discipline), vous l'accompagnez en violant les procédures. Le problème, c'est qu'on ne peut pas chacun dans son coin choisir quelle loi ou quel point de règlement on va suivre ou rejeter. Sinon, l'élève a tout aussi légitimement le droit de dire : ben moi, je refuse le point qui dit que je ne peux pas insulter le prof.Ergo a écrit:Merci, liliepingouin.
Nous avons fréquemment eu recours à la destitution des délégués. C'est mal. Sûrement. Sauf que comme on ne fait pas forcément passer un élève qui harcèle, un élève qui frappe, un élève qui perturbe gravement les cours, voire qui insulte un prof en conseil de discipline - quand cet élève est délégué, je trouve que le remplacer par son suppléant est la seule miette qu'on nous accorde
C'est une belle boîte de Pandore que vous ouvrez là. Bon, sur un point qui me semble mineur, mais quand même.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
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« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- User5899Demi-dieu
Non mais Mamie, il faut te calmer, là, heinChocolat a écrit: je préfère choisir le bon sens, même s'il est illégal.
Le bon sens, maintenant... La saloperie qui dit qu'il n'y a pas de fumée sans feu ? Que les scientifiques n'ont pas besoin de lire ? Que les filles violées, bah, sûrement qu'elles le cherchent ? Non mais oh ! Halte au feu, là !
Un délégué est un élève. S'il harcèle un camarade, on fait un conseil de discipline et on le vire. Tout court.
- User5899Demi-dieu
Non mais attendez ! On n'a jamais eu le droit de confisquer quoi que ce soit ! Un policier qui vous prend à conduire avec votre portable n'a pas davantage le droit de vous le confisquer ! Quant à la question de la légalité, même si sur le fond, je suis plutôt de votre avis, il faut comprendre que depuis 2000, les procédures disciplinaires ont été repensées à la lumière du droit ordinaire : toute sanction est soumise à contradictoire. Une élection de délégué est aujourd'hui incluse dans la démocratie lycéenne, et ce n'est certainement pas au moment où le verbiage ministériel atteint son apogée qu'on va revenir en arrière !liliepingouin a écrit:Je confesse être surprise qu'on en vienne à dégainer la loi pour une histoire de délégué qu'on souhaite démettre de ses fonctions.
Je ne suis pas sûre que faire à ce point entrer la question de la légalité dans l'école soit une bonne nouvelle. Si on commence à se poser des questions pointues de droit pour des choses sans grande importance, je crains que, d'une part, on ne puisse bientôt plus rien faire et que, d'autre part, cela occulte les cas où la question de la légalité doit réellement se poser.
Comment peut-on demander aux professeurs d'avoir autorité sur leur classe, et, en même temps, leur retirer tout pouvoir, toute autonomie de décision, et partant toute confiance?
On n'a plus le droit de confisquer des objets. Résultat: les élèves sortent leurs portables à tout bout de champ et on n'a plus d'armes pour lutter.
La question du droit se pose aussi pour les devoirs à la maison.
Voilà maintenant qu'on se pose la question de savoir si on a le droit de démettre un délégué de ses fonctions.
Cela ne risque-t-il pas de conforter certains élèves dans un sentiment de toute-puissance, et de retirer aux professeurs le peu d'autorité qu'il leur reste? De leur donner le sentiment qu'eux ont tous les droits, et les professeurs aucun?
Si seulement la notion de devoir avait autant le vent en poupe...
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