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- MSM444Niveau 1
Bonjour,
J'envisage de me reconvertir vers le métier d'enseignant. J'ai actuellement un poste dans le secteur privé, qui ne me satisfait pas. J'ai toujours voulu enseigner. Etant diplômé d'un master en économie, il m'avait été plus facile de prendre un poste que de passer les concours (CAPES et agrégation), d'autant plus que les conditions salariales sont (malheureusement) plus attractives dans le secteur marchand.
Aujourd'hui, je le regrette. Certes, ma rémunération est supérieure à celle que j'aurais si j'avais pris la voie de l'enseignement. Mais mon travail au quotidien ne me satisfait plus du tout. L'ambiance de bureau, délétère et crispée compte tenu des réductions d'effectif, m'amène à reconsidérer ma carrière. Je ne m'imagine pas progresser dans mon environnement professionnel : je n'en ai ni l'envie, ni la motivation. Plus encore, c'est le contact avec la jeunesse qui me manque. Je souhaiterais travailler avec des élèves, être dans la transmission ... plutôt que de passer mes journées à faire du reporting et du remplissage de tableaux Excel, qui me semblent vides de sens.
Pour autant, je reste conscient de la situation critique dans l'éducation nationale, elle aussi soumise à un régime drastique (- 2600 postes dans le secondaire ), des moyens (humains et matériels) insuffisants, et des réformes plus ou moins bien pensées (je suis de près ce qu'il se passe au lycée, et dois avouer être un peu dans le flou sur la forme que prendra la filière générale très prochainement). Naturellement, je n'en mesure pas l'impact concret, n'étant pas sur le terrain ...
C'est pourquoi, j'essaye d'appréhender avec autant d'objectivité que possible ce que pourrait représenter cette reconversion (en termes de risques, d'apports et d'implications sur mon parcours professionnel).
- On lit partout, sur ce forum notamment, que l'éducation nationale n'a rien a offrir à ses recrues. Certes, des témoignages parlent aussi de la satisfaction d'exercer ce métier, mais j'ai l'impression qu'ils sont rares. Que pensez-vous de la situation actuelle ? Peut-on s'épanouir dans le métier, à quelles conditions ? Est-il naïf de vouloir se diriger vers le métier d'enseignant pour la transmission, le contact avec la jeunesse ?
- Concernant l'accès au métier : au-delà de la difficulté des concours, je m'interroge aussi sur l'après. Je lis ça et là de nombreux témoignages de stagiaires qui souffrent d'une formation inadaptée dans les ESPE, des cas de licenciements au terme de l'année de stage ... Cela est-il courant ? Je vois environ 1-2% de licenciements dans les statistiques les plus récentes. Pourtant, les témoignages de stagiaires en difficulté face à l'éducation nationale, finalement licenciés, ne sont pas rares sur le forum. Est-il risqué de quitter son poste une fois le concours réussi, considérant qu'on puisse ne pas être titularisé "un peu par hasard", au regard de certains témoignages ?
- Toujours dans cette veine, il semble (presque) acquis que la formation dans les ESPE n'est pas satisfaisante. Comment se former par soi-même, comment se préparer à l'exercice du métier par des moyens autres que ceux donnés par l'institution, a priori insatisfaisants ?
- Sur le plan financier, j'ai déjà évalué la "perte" que représenterait cette reconversion. Elle existe (-600€ par rapport à un certifié T1), mais je suis tout à fait prêt à y consentir. Ce n'est pas un élément central dans ma prise de décision.
Pour information, j'envisage de demander un congé sans solde d'un an pour exercer comme contractuel (j'habite (mal)heureusement dans une académie fréquemment pointée du doigt pour être déficitaire, ce qui me laisse espérer pouvoir être recruté comme tel). Si ce congé n'est pas accepté, je n'exclue pas de préparer par moi-même CAPES et agrégation, et espère avoir l'un des deux concours pour finalement me lancer . Seulement, les différentes lectures faites ici et dans la presse me font parfois douter : le jeu en vaut-il la chandelle ? N'est-ce pas un risque inconsidéré ? J'espère que vos témoignages me permettront d'appréhender plus clairement mon projet de reconversion.
Je m'excuse par avance pour la naïveté peut-être criante de mes questions. Je pense cependant qu'échanger avec des professionnels en poste dans nos établissements reste le meilleur moyen pour moi d'affiner ce projet, et de me poser les bonnes questions.
Merci par avance pour votre aide et votre partage ... et merci aussi pour toutes les ressources partagées sur ce forum.
J'envisage de me reconvertir vers le métier d'enseignant. J'ai actuellement un poste dans le secteur privé, qui ne me satisfait pas. J'ai toujours voulu enseigner. Etant diplômé d'un master en économie, il m'avait été plus facile de prendre un poste que de passer les concours (CAPES et agrégation), d'autant plus que les conditions salariales sont (malheureusement) plus attractives dans le secteur marchand.
Aujourd'hui, je le regrette. Certes, ma rémunération est supérieure à celle que j'aurais si j'avais pris la voie de l'enseignement. Mais mon travail au quotidien ne me satisfait plus du tout. L'ambiance de bureau, délétère et crispée compte tenu des réductions d'effectif, m'amène à reconsidérer ma carrière. Je ne m'imagine pas progresser dans mon environnement professionnel : je n'en ai ni l'envie, ni la motivation. Plus encore, c'est le contact avec la jeunesse qui me manque. Je souhaiterais travailler avec des élèves, être dans la transmission ... plutôt que de passer mes journées à faire du reporting et du remplissage de tableaux Excel, qui me semblent vides de sens.
Pour autant, je reste conscient de la situation critique dans l'éducation nationale, elle aussi soumise à un régime drastique (- 2600 postes dans le secondaire ), des moyens (humains et matériels) insuffisants, et des réformes plus ou moins bien pensées (je suis de près ce qu'il se passe au lycée, et dois avouer être un peu dans le flou sur la forme que prendra la filière générale très prochainement). Naturellement, je n'en mesure pas l'impact concret, n'étant pas sur le terrain ...
C'est pourquoi, j'essaye d'appréhender avec autant d'objectivité que possible ce que pourrait représenter cette reconversion (en termes de risques, d'apports et d'implications sur mon parcours professionnel).
- On lit partout, sur ce forum notamment, que l'éducation nationale n'a rien a offrir à ses recrues. Certes, des témoignages parlent aussi de la satisfaction d'exercer ce métier, mais j'ai l'impression qu'ils sont rares. Que pensez-vous de la situation actuelle ? Peut-on s'épanouir dans le métier, à quelles conditions ? Est-il naïf de vouloir se diriger vers le métier d'enseignant pour la transmission, le contact avec la jeunesse ?
- Concernant l'accès au métier : au-delà de la difficulté des concours, je m'interroge aussi sur l'après. Je lis ça et là de nombreux témoignages de stagiaires qui souffrent d'une formation inadaptée dans les ESPE, des cas de licenciements au terme de l'année de stage ... Cela est-il courant ? Je vois environ 1-2% de licenciements dans les statistiques les plus récentes. Pourtant, les témoignages de stagiaires en difficulté face à l'éducation nationale, finalement licenciés, ne sont pas rares sur le forum. Est-il risqué de quitter son poste une fois le concours réussi, considérant qu'on puisse ne pas être titularisé "un peu par hasard", au regard de certains témoignages ?
- Toujours dans cette veine, il semble (presque) acquis que la formation dans les ESPE n'est pas satisfaisante. Comment se former par soi-même, comment se préparer à l'exercice du métier par des moyens autres que ceux donnés par l'institution, a priori insatisfaisants ?
- Sur le plan financier, j'ai déjà évalué la "perte" que représenterait cette reconversion. Elle existe (-600€ par rapport à un certifié T1), mais je suis tout à fait prêt à y consentir. Ce n'est pas un élément central dans ma prise de décision.
Pour information, j'envisage de demander un congé sans solde d'un an pour exercer comme contractuel (j'habite (mal)heureusement dans une académie fréquemment pointée du doigt pour être déficitaire, ce qui me laisse espérer pouvoir être recruté comme tel). Si ce congé n'est pas accepté, je n'exclue pas de préparer par moi-même CAPES et agrégation, et espère avoir l'un des deux concours pour finalement me lancer . Seulement, les différentes lectures faites ici et dans la presse me font parfois douter : le jeu en vaut-il la chandelle ? N'est-ce pas un risque inconsidéré ? J'espère que vos témoignages me permettront d'appréhender plus clairement mon projet de reconversion.
Je m'excuse par avance pour la naïveté peut-être criante de mes questions. Je pense cependant qu'échanger avec des professionnels en poste dans nos établissements reste le meilleur moyen pour moi d'affiner ce projet, et de me poser les bonnes questions.
Merci par avance pour votre aide et votre partage ... et merci aussi pour toutes les ressources partagées sur ce forum.
- ShajarVénérable
Je ne trouve pas tes questionnements naïfs, bien au contraire (ce qui est plutôt rare, parmi les messages de reconversion qu'on a régulièrement). Tu as soupesé un nombre important d'éléments et tu envisages le métier de manière tout à fait raisonnable.
Si ton désir est d'être au contact de jeunes et que tu ne crains pas la perte de salaire, alors c'est un métier qui peut tout à fait t'épanouir. La force de la transmission et de l'utilité sociale sont peut être moins sensibles que tu ne le crois au quotidien. Il est souvent difficile de voir les élèves vraiment évoluer, et la gratitude s'exprime rarement. Comme tu l'envisages, je te conseillerais de passer quelques mois par la case contractuel pour être sûr que tu ne vas pas déchanter face aux conditions de travail, avant de passer les concours. Fais attention aux modalités de mutation, surtout, car tu peux être envoyé très loin de chez toi, ce qui peut poser problème si tu une vie de famille. Vérifie les barres de mutations pour ton académie notamment. Les concours du privés peuvent être plus intéressant pour éviter de muter très loin.
Pour la formation, on est quasiment tous passés par des structures inefficaces pour l'essentiel, que ce soit les anciens IUFM ou les ESPE. On se forme surtout sur le tas, progressivement, en écoutant ses collègues, en allant les voir... et au contact des élèves.
Si ton désir est d'être au contact de jeunes et que tu ne crains pas la perte de salaire, alors c'est un métier qui peut tout à fait t'épanouir. La force de la transmission et de l'utilité sociale sont peut être moins sensibles que tu ne le crois au quotidien. Il est souvent difficile de voir les élèves vraiment évoluer, et la gratitude s'exprime rarement. Comme tu l'envisages, je te conseillerais de passer quelques mois par la case contractuel pour être sûr que tu ne vas pas déchanter face aux conditions de travail, avant de passer les concours. Fais attention aux modalités de mutation, surtout, car tu peux être envoyé très loin de chez toi, ce qui peut poser problème si tu une vie de famille. Vérifie les barres de mutations pour ton académie notamment. Les concours du privés peuvent être plus intéressant pour éviter de muter très loin.
Pour la formation, on est quasiment tous passés par des structures inefficaces pour l'essentiel, que ce soit les anciens IUFM ou les ESPE. On se forme surtout sur le tas, progressivement, en écoutant ses collègues, en allant les voir... et au contact des élèves.
- ElaïnaDevin
Bonjour,
La question a déjà été posée plein de fois... et les réponses tournent toujours autour des mêmes choses
- OUI, ça peut être très bien de se reconvertir dans l'EN. Tu as la sécurité de l'emploi passée l'affreuse année de titularisation. Si tu as un peu de bol tu auras un poste fixe sans trop de difficulté (dans l'Académie de Versailles par exemple, déficitaire, ce n'est pas très compliqué). Tu peux avoir un établissement tranquille, pas forcément de très bon niveau mais convenable, avec des horaires à peu près potables aussi. Je veux dire, pas de déplacements à l'étranger/"en région" de dernière minute, pas de réunion à 19h annoncée à 15h. Oui tu as les copies et les cours à préparer, surtout au début, mais après pour ça il faut aussi savoir se fixer des plages horaires au-delà desquelles tu te refuses à bosser (s'interdire de bosser passée une certaine heure, par exemple). Une liberté de travailler fort appréciable : personnellement, même si j'admire beaucoup le taf que fait mon mari et sa capacité à travailler vite et bien, je ne supporterais pas de devoir rendre des comptes à un n+1 par exemple. J'apprécie aussi beaucoup de pouvoir travailler chez moi dans mon plumard et ne pas être obligée de faire du 9h-18h au boulot parce qu'il faut du monde présent dans le service.
- MAIS tu peux aussi avoir un établissement pourri, un chef pourri, des collègues pourris, un service sur deux établissements impossibles à relier sans voiture, des classes de l'angoisse et des contingences financières (conjoint qui subit une brusque perte de salaire par exemple, parent à prendre en charge...) qui font que le salaire peu élevé soit un vrai handicap.
L'année comme contractuel est une bonne chose pour prendre la température de ce qui te plaît. Dans tous les cas le conseil que je donne est de se fixer une limite de temps/d'engagement dans son travail. Je donne souvent l'exemple des copies : en général je me fixe deux semaines pour corriger un paquet. Mais parfois ce n'est pas possible (pour des raisons de santé, d'organisation, de flemme aussi parfois). Et il est hors de question que je me ruine la santé (ou ma vie de famille) pour des copies : je préviens les élèves que j'aurai du retard pour les rendre, que je fais au mieux etc. Pour la préparation de cours c'est pareil : si je me fixe trois (ou cinq) heures pour préparer un chapitre, c'est trois heures (ou cinq) et pas une minute de plus. Au bout d'un moment on prépare un cours pour des lycéens, pas une thèse sur le sujet. Bref, c'est comme pour tout : savoir se déconnecter et ne pas en faire un sacerdoce, on n'est pas curés.
La question a déjà été posée plein de fois... et les réponses tournent toujours autour des mêmes choses
- OUI, ça peut être très bien de se reconvertir dans l'EN. Tu as la sécurité de l'emploi passée l'affreuse année de titularisation. Si tu as un peu de bol tu auras un poste fixe sans trop de difficulté (dans l'Académie de Versailles par exemple, déficitaire, ce n'est pas très compliqué). Tu peux avoir un établissement tranquille, pas forcément de très bon niveau mais convenable, avec des horaires à peu près potables aussi. Je veux dire, pas de déplacements à l'étranger/"en région" de dernière minute, pas de réunion à 19h annoncée à 15h. Oui tu as les copies et les cours à préparer, surtout au début, mais après pour ça il faut aussi savoir se fixer des plages horaires au-delà desquelles tu te refuses à bosser (s'interdire de bosser passée une certaine heure, par exemple). Une liberté de travailler fort appréciable : personnellement, même si j'admire beaucoup le taf que fait mon mari et sa capacité à travailler vite et bien, je ne supporterais pas de devoir rendre des comptes à un n+1 par exemple. J'apprécie aussi beaucoup de pouvoir travailler chez moi dans mon plumard et ne pas être obligée de faire du 9h-18h au boulot parce qu'il faut du monde présent dans le service.
- MAIS tu peux aussi avoir un établissement pourri, un chef pourri, des collègues pourris, un service sur deux établissements impossibles à relier sans voiture, des classes de l'angoisse et des contingences financières (conjoint qui subit une brusque perte de salaire par exemple, parent à prendre en charge...) qui font que le salaire peu élevé soit un vrai handicap.
L'année comme contractuel est une bonne chose pour prendre la température de ce qui te plaît. Dans tous les cas le conseil que je donne est de se fixer une limite de temps/d'engagement dans son travail. Je donne souvent l'exemple des copies : en général je me fixe deux semaines pour corriger un paquet. Mais parfois ce n'est pas possible (pour des raisons de santé, d'organisation, de flemme aussi parfois). Et il est hors de question que je me ruine la santé (ou ma vie de famille) pour des copies : je préviens les élèves que j'aurai du retard pour les rendre, que je fais au mieux etc. Pour la préparation de cours c'est pareil : si je me fixe trois (ou cinq) heures pour préparer un chapitre, c'est trois heures (ou cinq) et pas une minute de plus. Au bout d'un moment on prépare un cours pour des lycéens, pas une thèse sur le sujet. Bref, c'est comme pour tout : savoir se déconnecter et ne pas en faire un sacerdoce, on n'est pas curés.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Tu travailles dans quel domaine MSM444 ?
- MSM444Niveau 1
Je vous remercie pour vos réponses sincères, qui effectivement rejoignent d'autres sujets abordant la question. Désolé par avance pour la redondance, je pense qu'aborder personnellement le sujet avec vous est aussi un moyen de bien appréhender personnellement tous ces enjeux autour de l'enseignement .
Le passage par la case "contractuel" semble être de prime abord préférable, mais elle suppose aussi d'être lâché sur le terrain sans formation sur le plan didactique (pour autant, les stagiaires ne semblent pas toujours mieux armés dans leurs premiers pas compte tenu de la formation actuelle dans certaines ESPE). Mais plus encore, cela suppose d'aller en classe sans prendre le temps de revoir "l'état de l'art" dans la matière dans laquelle je serais susceptible d'être affecté. Le passage par le concours me laisse dire, intuitivement, qu'il aurait cela de positif qu'il me permettrait de rafraîchir mes connaissances dans la discipline envisagée. N'est-il pas à cet égard dangereux d'intégrer l'EN "directement", sans prendre le temps de préparer les concours, d'autant plus que ma formation universitaire commence à prendre de l'âge ?
De plus, avant de poursuivre plus avant dans le "concret", auriez-vous des conseils de livres/documentaires/ressources permettant d'aborder des aspects concrets du métier :
- Pour ce qui concerne la préparation des cours : j'ai déjà lu les programmes dans ma discipline, et je cerne globalement les questions auxquelles il fait écho. Pour autant, il reste large et peu directif sur la façon de l'adapter à un public de 2nd/1ère/Tle (j'envisage l'enseignement en SES). Comment préparer un cours, décliner un programme, jauger de la bonne transposition des connaissances, pour s'assurer de les rendre non seulement accessibles, mais aussi "vivantes" ? Quelles sont les méthodes qui permettent de traiter une question générale (travaux dirigés, en groupes, individuel, exposés ...) ? Je serais tenté de reproduire ce que j'ai connu en tant qu'élève il y a de nombreuses années, mais mes souvenirs sont d'une part lacunaires, d'autre part certainement plus en phase avec les publics aujourd'hui présents dans les établissements.
- Pour ce qui concerne la gestion de classe : j'ai parcouru la partie du forum correspondante et le guide du nouvel enseignant pour appréhender cet aspect, ce qui me donne déjà une idée et quelques billes au cas où j'irai au bout de mon projet de reconversion. Existe-t-il d'autres supports intéressants pour approfondir cet aspect ?
Enfin (peut-être que je m'avance trop) mais pour ce qui concerne l'année de stage : le risque de non titularisation est-il important ? Je crains de laisser un CDI pour me retrouver "le bec dans l'eau", si toutefois je décidais de m'investir dans la préparation des concours.
@LaMaisonQuiRendFou: Je travaille comme charge d'études statistiques dans le domaine de la vente. En réalité, je compile des données comptables pour produire des rapports qui ne sont pas lus ... lorsqu'ils le sont, une fois sur dix, il faut alors répondre au plus vite, y compris après 19h, pour finaliser une présentation qui sera utilisée par mes N+1/2 .
EDIT : Les deux académies qui m'intéressent potentiellement affichent des barèmes au mouvement inter-académique toujours minimaux (21 pts jusqu'à la rentrée 2017, 14 pts pour 2018 et 2019 - ce qui correspond à une refonte du calcul des barèmes si j'ai bien suivi). J'ai bon espoir que la situation reste identique dans les prochaines années, si mon projet venait à se concrétiser :-).
Le passage par la case "contractuel" semble être de prime abord préférable, mais elle suppose aussi d'être lâché sur le terrain sans formation sur le plan didactique (pour autant, les stagiaires ne semblent pas toujours mieux armés dans leurs premiers pas compte tenu de la formation actuelle dans certaines ESPE). Mais plus encore, cela suppose d'aller en classe sans prendre le temps de revoir "l'état de l'art" dans la matière dans laquelle je serais susceptible d'être affecté. Le passage par le concours me laisse dire, intuitivement, qu'il aurait cela de positif qu'il me permettrait de rafraîchir mes connaissances dans la discipline envisagée. N'est-il pas à cet égard dangereux d'intégrer l'EN "directement", sans prendre le temps de préparer les concours, d'autant plus que ma formation universitaire commence à prendre de l'âge ?
De plus, avant de poursuivre plus avant dans le "concret", auriez-vous des conseils de livres/documentaires/ressources permettant d'aborder des aspects concrets du métier :
- Pour ce qui concerne la préparation des cours : j'ai déjà lu les programmes dans ma discipline, et je cerne globalement les questions auxquelles il fait écho. Pour autant, il reste large et peu directif sur la façon de l'adapter à un public de 2nd/1ère/Tle (j'envisage l'enseignement en SES). Comment préparer un cours, décliner un programme, jauger de la bonne transposition des connaissances, pour s'assurer de les rendre non seulement accessibles, mais aussi "vivantes" ? Quelles sont les méthodes qui permettent de traiter une question générale (travaux dirigés, en groupes, individuel, exposés ...) ? Je serais tenté de reproduire ce que j'ai connu en tant qu'élève il y a de nombreuses années, mais mes souvenirs sont d'une part lacunaires, d'autre part certainement plus en phase avec les publics aujourd'hui présents dans les établissements.
- Pour ce qui concerne la gestion de classe : j'ai parcouru la partie du forum correspondante et le guide du nouvel enseignant pour appréhender cet aspect, ce qui me donne déjà une idée et quelques billes au cas où j'irai au bout de mon projet de reconversion. Existe-t-il d'autres supports intéressants pour approfondir cet aspect ?
Enfin (peut-être que je m'avance trop) mais pour ce qui concerne l'année de stage : le risque de non titularisation est-il important ? Je crains de laisser un CDI pour me retrouver "le bec dans l'eau", si toutefois je décidais de m'investir dans la préparation des concours.
@LaMaisonQuiRendFou: Je travaille comme charge d'études statistiques dans le domaine de la vente. En réalité, je compile des données comptables pour produire des rapports qui ne sont pas lus ... lorsqu'ils le sont, une fois sur dix, il faut alors répondre au plus vite, y compris après 19h, pour finaliser une présentation qui sera utilisée par mes N+1/2 .
EDIT : Les deux académies qui m'intéressent potentiellement affichent des barèmes au mouvement inter-académique toujours minimaux (21 pts jusqu'à la rentrée 2017, 14 pts pour 2018 et 2019 - ce qui correspond à une refonte du calcul des barèmes si j'ai bien suivi). J'ai bon espoir que la situation reste identique dans les prochaines années, si mon projet venait à se concrétiser :-).
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Franchement, te diriger vers le parcours du combattant (concours, titularisation, affectation) pour gagner 600€ de moins c'est risqué...
- faustine62Érudit
Aurais-tu la possibilité de réintégrer le privé, si tu te rends compte que le métier ne te convient pas ?
- MSM444Niveau 1
@faustine62 Possiblement, oui. Mais certainement pas dans ma boite actuelle. Si le métier ne me convient pas, ce sera donc un autre parcours du combattant (recherche d'emploi, peut-être un nouveau déménagement ...).
- ElaïnaDevin
Pour la formation : tu sais, j'ai été titularisée pendant mes années comme allocataire monitrice à la fac. J'ai pris mon poste dans le secondaire en commençant directement par 5 classes dont des terminales techno et une seconde de l'angoisse, sans formation ni rien. Eh bien c'est ça ma vraie formation. De toute façon c'est comme le vélo, on n'apprend bien qu'en en faisant vraiment (donc en se crashant un peu au départ mais bon). Ne t'en fais pas trop.
Pour le niveau de cours attendu : tu peux peut-être demander dans ton entourage, il y aura bien quelqu'un qui connaît un prof qui pourra te parler un peu de tout ça (en gros, le décalage entre ce qu'on faisait à la fac et ce qu'on fait en lycée, qui n'est pas évident à comprendre mais une fois qu'on a pigé le truc, ça passe).
Pour le niveau de cours attendu : tu peux peut-être demander dans ton entourage, il y aura bien quelqu'un qui connaît un prof qui pourra te parler un peu de tout ça (en gros, le décalage entre ce qu'on faisait à la fac et ce qu'on fait en lycée, qui n'est pas évident à comprendre mais une fois qu'on a pigé le truc, ça passe).
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Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
MSM444 a écrit:@faustine62 Possiblement, oui. Mais certainement pas dans ma boite actuelle. Si le métier ne me convient pas, ce sera donc un autre parcours du combattant (recherche d'emploi, peut-être un nouveau déménagement ...).
Et tu n'as pas moyen de trouver un job qui te convient mieux en restant globalement dans le même domaine ?
- faustine62Érudit
La contractuelle qui m'a remplacée lors d'un arrêt était bien meilleure que moi sur le plan pédagogique.
- exvivoNiveau 8
+1 pour la formation.
Pour être passé par là, je suis plutôt partisan du passage par la case contractuel puis de passer le concours si jamais cela te plaît. Car en plus de pouvoir te retourner si jamais cela ne te plaît pas, cela te permet d'avoir des points supplémentaires lors de ta première mutation si jamais tu passes et réussis le concours.
Pour être passé par là, je suis plutôt partisan du passage par la case contractuel puis de passer le concours si jamais cela te plaît. Car en plus de pouvoir te retourner si jamais cela ne te plaît pas, cela te permet d'avoir des points supplémentaires lors de ta première mutation si jamais tu passes et réussis le concours.
- DanskaProphète
Elaïna a écrit:Pour la formation : tu sais, j'ai été titularisée pendant mes années comme allocataire monitrice à la fac. J'ai pris mon poste dans le secondaire en commençant directement par 5 classes dont des terminales techno et une seconde de l'angoisse, sans formation ni rien. Eh bien c'est ça ma vraie formation. De toute façon c'est comme le vélo, on n'apprend bien qu'en en faisant vraiment (donc en se crashant un peu au départ mais bon). Ne t'en fais pas trop.
Pour le niveau de cours attendu : tu peux peut-être demander dans ton entourage, il y aura bien quelqu'un qui connaît un prof qui pourra te parler un peu de tout ça (en gros, le décalage entre ce qu'on faisait à la fac et ce qu'on fait en lycée, qui n'est pas évident à comprendre mais une fois qu'on a pigé le truc, ça passe).
Autre possibilité pour avoir une idée du niveau attendu : consulter des manuels scolaires (éventuellement en essayant de contacter le CDI d'un lycée pour venir feuilleter des manuels, ça doit pouvoir s'organiser).
- MSM444Niveau 1
@Elaïna Merci pour ces éléments.
@LaMaisonQuiRendFou Je pourrai sans doute retrouver le même type d'emploi, avec le risque de retrouver les mêmes choses qui génèrent actuellement mon insatisfaction (impression de travailler pour "rien", dans un job qui au fond me déplaît depuis que je l'occupe ...). Au regard de ce que je ressens actuellement par rapport à mon vécu professionnel, il me faut trouver une reconversion pour évoluer vers un métier plus épanouissant. L'enseignement est ma première idée, peut-être me serait-il nécessaire d'envisager d'autres pistes ? Je ne les connais pas, et elles comporteront de toutes façon des risques aussi.
@exvivo @faustine62 Merci pour vos réponses. Je vais donc creuser davantage la possibilité d'obtenir un congé sans solde d'un an pour essayer d'acquérir une expérience comme contractuel. A défaut, je pense quand même tenter les concours (en me préparant à distance, et en jouant sur ma réserve actuelle de congés payés pour les périodes de rush). Il me sera nécessaire de démissionner quoiqu'il arrive si ce congé est refusé : autant prendre le risque d'intégrer l'EN en ayant la possibilité d'une titularisation à court/moyen terme, que de passer par la case contractuel, et me heurter à la difficulté d'un poste dans un nouveau métier + la préparation des concours si le métier me plait. Dans tous les cas, si je me trompe, il faudra repartir de zéro si je suis amené à démissionner, en l'absence d'un congé sans solde.
@Danska Très bonne idée, merci du tuyau.
@LaMaisonQuiRendFou Je pourrai sans doute retrouver le même type d'emploi, avec le risque de retrouver les mêmes choses qui génèrent actuellement mon insatisfaction (impression de travailler pour "rien", dans un job qui au fond me déplaît depuis que je l'occupe ...). Au regard de ce que je ressens actuellement par rapport à mon vécu professionnel, il me faut trouver une reconversion pour évoluer vers un métier plus épanouissant. L'enseignement est ma première idée, peut-être me serait-il nécessaire d'envisager d'autres pistes ? Je ne les connais pas, et elles comporteront de toutes façon des risques aussi.
@exvivo @faustine62 Merci pour vos réponses. Je vais donc creuser davantage la possibilité d'obtenir un congé sans solde d'un an pour essayer d'acquérir une expérience comme contractuel. A défaut, je pense quand même tenter les concours (en me préparant à distance, et en jouant sur ma réserve actuelle de congés payés pour les périodes de rush). Il me sera nécessaire de démissionner quoiqu'il arrive si ce congé est refusé : autant prendre le risque d'intégrer l'EN en ayant la possibilité d'une titularisation à court/moyen terme, que de passer par la case contractuel, et me heurter à la difficulté d'un poste dans un nouveau métier + la préparation des concours si le métier me plait. Dans tous les cas, si je me trompe, il faudra repartir de zéro si je suis amené à démissionner, en l'absence d'un congé sans solde.
@Danska Très bonne idée, merci du tuyau.
- DanskaProphète
Autre tuyau, tant que j'y pense : de très nombreux cours sont disponibles un peu partout sur le net. En tapant le titre du chapitre qui t'intéresse, tu tomberas facilement sur des cours, des TD, des évaluations et des corrigés, etc.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Pourquoi ne pas regarder si tu ne peux pas trouver un autre job, tout en essayant de t'arranger pour donner qq TD à la fac ? En stats, c'est toujours difficile de trouver du monde. Ce serait déjà une première approche de l'enseignement.
- faustine62Érudit
À quels concours penses-tu ? Il y a bien les IRA, mais je suppose que tu y as déjà réfléchi.
- exvivoNiveau 8
Si tu n'en as pas fait, un bilan de compétences peut être aussi bénéfique.
- MSM444Niveau 1
@LaMaisonQuiRendFou C'est une idée aussi, merci pour cette piste . Il faut déposer une candidature spontanée auprès des universités les plus proches ? Ou bien des offres d'emploi pour les TD sont-elles publiées quelque part ?
@faustine62 Je pense aux concours de l'enseignement (CAPES et agrégation). J'ai envisagé de rejoindre la FP dans d'autres corps, et ai déjà interrogé d'anciens élèves des IRA, de l'ENFIP (IFIP, CFIP) et de l'EHESP (DH, DESSMS, AAH). Les métiers proposés à la sortie ne m'intéressent guerre, et, pour le coup, le système d'affectation me serait moins avantageux que dans l'EN.
@exvivo J'ai déjà réalisé un bilan de compétences il y a un an. Il avait été évoqué comme perspectives au regard de mes compétences les concours de la fonction publique (qui comportent des épreuves d'économie et de comptabilité), les métiers de l'analyse financière en banque (mais aucune de mes candidatures n'a été retenue, sinon à des postes et des niveaux de salaires moins élevés que mon poste actuel) et l'enseignement.
@faustine62 Je pense aux concours de l'enseignement (CAPES et agrégation). J'ai envisagé de rejoindre la FP dans d'autres corps, et ai déjà interrogé d'anciens élèves des IRA, de l'ENFIP (IFIP, CFIP) et de l'EHESP (DH, DESSMS, AAH). Les métiers proposés à la sortie ne m'intéressent guerre, et, pour le coup, le système d'affectation me serait moins avantageux que dans l'EN.
@exvivo J'ai déjà réalisé un bilan de compétences il y a un an. Il avait été évoqué comme perspectives au regard de mes compétences les concours de la fonction publique (qui comportent des épreuves d'économie et de comptabilité), les métiers de l'analyse financière en banque (mais aucune de mes candidatures n'a été retenue, sinon à des postes et des niveaux de salaires moins élevés que mon poste actuel) et l'enseignement.
- exvivoNiveau 8
Tu sembles avoir bien mûri ton projet. Ta stratégie me paraît tout à fait logique.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
MSM444 a écrit:@LaMaisonQuiRendFou C'est une idée aussi, merci pour cette piste . Il faut déposer une candidature spontanée auprès des universités les plus proches ? Ou bien des offres d'emploi pour les TD sont-elles publiées quelque part ?
@faustine62 Je pense aux concours de l'enseignement (CAPES et agrégation). J'ai envisagé de rejoindre la FP dans d'autres corps, et ai déjà interrogé d'anciens élèves des IRA, de l'ENFIP (IFIP, CFIP) et de l'EHESP (DH, DESSMS, AAH). Les métiers proposés à la sortie ne m'intéressent guerre, et, pour le coup, le système d'affectation me serait moins avantageux que dans l'EN.
@exvivo J'ai déjà réalisé un bilan de compétences il y a un an. Il avait été évoqué comme perspectives au regard de mes compétences les concours de la fonction publique (qui comportent des épreuves d'économie et de comptabilité), les métiers de l'analyse financière en banque (mais aucune de mes candidatures n'a été retenue, sinon à des postes et des niveaux de salaires moins élevés que mon poste actuel) et l'enseignement.
Et l'agrégation d'économie-gestion ça ne t'intéresse pas ? Il y a l'option B (finance et contrôle) qui pourrait te correspondre. AGOL est apparemment une très bonne prépa à distance.
- MSM444Niveau 1
Merci pour vos retours.
@LaMaisonQuiRendFou Je connais moins ce concours, il permet d'enseigner quelles matières ? A première vue, les épreuves pourraient me correspondre. Je vois qu'il y a une dissertation de management dont je ne maîtrise pas du tout le contenu je pense. Par ailleurs ... n'est-il pas compliqué d'envisager l'agrégation ? Le CAPES me parait plus accessible, d'où l'idée d'aller vers les SES où le programme colle avec ce que j'ai étudié en fac.
@LaMaisonQuiRendFou Je connais moins ce concours, il permet d'enseigner quelles matières ? A première vue, les épreuves pourraient me correspondre. Je vois qu'il y a une dissertation de management dont je ne maîtrise pas du tout le contenu je pense. Par ailleurs ... n'est-il pas compliqué d'envisager l'agrégation ? Le CAPES me parait plus accessible, d'où l'idée d'aller vers les SES où le programme colle avec ce que j'ai étudié en fac.
- LadyOlennaModérateur
Avec la réforme du lycée, pas sûre que le CAPES de SES soit un métier d'avenir. On les encourage déjà à se reconvertir...
- DanskaProphète
Première nouvelle ! Pourtant, bizarrement, le nombre de postes offerts aux deux concours a nettement augmenté cette année, et a priori on a des chances de créer quelques postes dans mon académie.
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