- gainzNiveau 8
Une consultation ici
http://www.agispourlafrance.fr/consultation-sur-education/
http://www.agispourlafrance.fr/consultation-sur-education/
- évolutionsNiveau 6
Merci Gainz pour le lien. J'ai lu ce que dit Alain Juppé sur l'école et j'ai trouvé cela intéressant. On s'éloigne enfin un peu des sempiternels dénigrements des enseignants proférés par les homologues de M. Juppé, à droite comme à gauche et par les prétendus spécialistes de la question largement relayés par les médias.
Ses positions sur le système éducatif français semblent plus clairvoyantes que la plupart de celles que l'on trouve dans les déclarations médiatiques ou institutionnelles. La dernière en date semble être celle de la cour des [kont].
Des questions me viennent toutefois à l'esprit :
- Cette consultation constitue-t-elle une manœuvre pré-électorale pour tenter de récupérer les voix des enseignants aux prochaines élections présidentielles ? Dans ce cas, le brossage dans le sens du poil est tout à fait remarquable et constitue une autre stratégie que celle employée par les Fillon, Sarkozy et j'en passe bien d'autres. Vive les sophistes !
- Cette consultation est-elle la représentation sincère d'une volonté politique qui serait suivie d'une application opiniâtre afin de réhabiliter l'école avant qu'elle ne sombre définitivement ? Dans ce cas, la tâche sera immense mais d'une nécessité absolue.
L'école en France et ses enseignants ont subi, à partir de 2012, une trahison sans précédent de la part de la caste politique dirigeante. L'opposition promet, pour le moins, une continuation de cette politique destructrice de l'école publique. La réflexion entreprise par Alain Juppé constituerait-elle une alternative qui rendrait un peu d'espoir ? Peut-on encore aujourd'hui apporter le moindre crédit à ces déclarations d'intention ? Nous savons maintenant que les promesses n'engagent que ceux qui y croient.
Qui vivra verra.
Ses positions sur le système éducatif français semblent plus clairvoyantes que la plupart de celles que l'on trouve dans les déclarations médiatiques ou institutionnelles. La dernière en date semble être celle de la cour des [kon
Des questions me viennent toutefois à l'esprit :
- Cette consultation constitue-t-elle une manœuvre pré-électorale pour tenter de récupérer les voix des enseignants aux prochaines élections présidentielles ? Dans ce cas, le brossage dans le sens du poil est tout à fait remarquable et constitue une autre stratégie que celle employée par les Fillon, Sarkozy et j'en passe bien d'autres. Vive les sophistes !
- Cette consultation est-elle la représentation sincère d'une volonté politique qui serait suivie d'une application opiniâtre afin de réhabiliter l'école avant qu'elle ne sombre définitivement ? Dans ce cas, la tâche sera immense mais d'une nécessité absolue.
L'école en France et ses enseignants ont subi, à partir de 2012, une trahison sans précédent de la part de la caste politique dirigeante. L'opposition promet, pour le moins, une continuation de cette politique destructrice de l'école publique. La réflexion entreprise par Alain Juppé constituerait-elle une alternative qui rendrait un peu d'espoir ? Peut-on encore aujourd'hui apporter le moindre crédit à ces déclarations d'intention ? Nous savons maintenant que les promesses n'engagent que ceux qui y croient.
Qui vivra verra.
- Reine MargotDemi-dieu
je me fie toujours aux actes bien plus qu'aux paroles, et je tique en lisant ceci:
comment organiser l’école du socle commun, assurer la maîtrise des savoirs fondamentaux pour tous les élèves, réinstaurer l’égalité des chances ?
- quelle liberté dans la gestion des moyens donnée aux chefs d’établissements et aux équipes pédagogiques pour adapter l’enseignement aux besoins des élèves ?
- comment mieux préparer les enseignants aux conditions d’exercice d’un métier qui a si profondément changé?
- quelles possibilités de formation continue leur donner pour leur permettre d’exercer de nouvelles tâches éducatives ou d’exercer dans d’autres secteurs d’activité à l’instar de ce qui est proposé aux autres salariés ?
comment organiser l’école du socle commun, assurer la maîtrise des savoirs fondamentaux pour tous les élèves, réinstaurer l’égalité des chances ?
- quelle liberté dans la gestion des moyens donnée aux chefs d’établissements et aux équipes pédagogiques pour adapter l’enseignement aux besoins des élèves ?
- comment mieux préparer les enseignants aux conditions d’exercice d’un métier qui a si profondément changé?
- quelles possibilités de formation continue leur donner pour leur permettre d’exercer de nouvelles tâches éducatives ou d’exercer dans d’autres secteurs d’activité à l’instar de ce qui est proposé aux autres salariés ?
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- eleonore69Érudit
Reine Margot a écrit:je me fie toujours aux actes bien plus qu'aux paroles, et je tique en lisant ceci:
comment organiser l’école du socle commun, assurer la maîtrise des savoirs fondamentaux pour tous les élèves, réinstaurer l’égalité des chances ?
- quelle liberté dans la gestion des moyens donnée aux chefs d’établissements et aux équipes pédagogiques pour adapter l’enseignement aux besoins des élèves ?
- comment mieux préparer les enseignants aux conditions d’exercice d’un métier qui a si profondément changé?
- quelles possibilités de formation continue leur donner pour leur permettre d’exercer de nouvelles tâches éducatives ou d’exercer dans d’autres secteurs d’activité à l’instar de ce qui est proposé aux autres salariés ?
+ 1 pas très positif tout cela !
- CHADESNiveau 5
Poudre aux yeux. Les positions de Juppé sur l'éducation sont bien celles de l'UMP lambda [ les profs ne travaillent pas assez, ne sont pas assez efficaces ] mais présentées de manière plus soft et plus sournoise que chez un Sarkozy. Je me méfie de lui comme du choléra.
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expert procrastinateur.
- BalthazaardVénérable
Je ne vois rien de positif là dedans, pas un mot sur les salaires ou les conditions de travail par exemple. La vieille rengaine libérale, les profs sont formidables, dévoués par delà leur intérêt, désintéressés, disponibles pour tout mais les méchants règlements et le poids de la hiérarchie les empêche de se tuer au travail et de s'entre déchirer pour récupérer des miettes de gâteau (sans sucre ni matières grasses..) ....comment "libérer les énergies" en gros...
- loulou14Niveau 1
Bonsoir,
Le programme de Juppé est bien celui de la droite. Création d'EPEP avec directeur et CA, possibilité pour les chefs d'établissement de constituer leurs équipes... Redéfinition des temps de service... Le tout présenté sous forme de concertation ou très clairement les questions annoncent bien la couleur.
Enfin c'est que mon avis.
Le programme de Juppé est bien celui de la droite. Création d'EPEP avec directeur et CA, possibilité pour les chefs d'établissement de constituer leurs équipes... Redéfinition des temps de service... Le tout présenté sous forme de concertation ou très clairement les questions annoncent bien la couleur.
Enfin c'est que mon avis.
- LouisBarthasExpert
La destruction de l'école remonte à bien plus loin, elle coïncide avec l'arrivée de la gauche au pouvoir dans les années 80, soit une trentaine d'années. Le grand projet de la gauche a été d'adapter l'école au capitalisme en mariant les idées de l"Éducation nouvelle avec le modèle anglo-saxon.évolutions a écrit:L'école en France et ses enseignants ont subi, à partir de 2012, une trahison sans précédent de la part de la caste politique dirigeante.
A l'école primaire, ses effets ont vraiment commencé à se faire sentir à partir des années 2000 avec le départ en retraite des derniers enseignants ayant connu une école largement acquise à l'instruction. Aujourd'hui, la tradition républicaine est entièrement perdue.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- EdgarNeoprof expérimenté
Très déçu de mon côté. J'y ai cru 5mn ç Juppé sur l'Education mais effectivement en allant voir le blog au mois de septembre dernier, au moment de son retour, j'ai vu que l'on se situait toujours dans la même rengaine ("oui, on doit mieux payer les enseignants, mais à condition qu'ils travaillent plus " ce qui prouve qu'il ne sait pas ce que signifie "travailler" pour un prof). Par ailleurs, la destruction de l'école par Luc Chatel date d'avant 2012 si j'ai bonne mémoire, et comme destructeur, il se posait quand même là. Peillon n'a strictement rien compris non plus, et Vallaud-Belkacem fait un peu gouvernement intérimaire de transition entre deux époques.
- agcNiveau 9
Oui enfin la gauche ne fait pas mieux. Personnellement j'ai rendu au questionnaire. Après on verra ce qui en sera fait.
- évolutionsNiveau 6
A vous lire, et j'avoue que je m'y attendais, je sens que j'ai été bien naïf lors de la lecture de la consultation de Juppé. Oui, c'est vrai, je le reconnais. Je voyais juste dans ses propos un peu moins de "profs-bashing" puisque c'est à la mode en ce moment.
Je sais bien que la destruction de l'école remonte à bien avant 2012. Avec Républicain, nous situions, je crois, le début de cette destruction à l'époque où Jospin devint ministre de l'éducation nationale avec ses 80 % d'une classe d'âge au bachot, ses cycles, "l'enfant au centre du système éducatif" et j'en passe (1989). Depuis cette époque, tous les gouvernements et tous les ministres ont érigé l'éducation en "première priorité nationale"... sauf dans les moyens qu'ils lui ont alloués. Cette dichotomie entre les lois d'orientation pour l'école avec toute l'idéologie sous-jacente de l'époque et la réalité vécue semble avoir atteint son paroxysme lorsque François Hollande a été élu en 2012 et qu'il a envoyé son chevalier Peillon pour sauver l'école.
Beaucoup n'ont pas tardé à découvrir le pot aux roses : Dire d'une part que l'on va refonder l'école pour former les jeunes afin qu'ils s'insèrent dans la société et créer simultanément et sournoisement un cadre juridique pour territorialiser l'école en commençant par l'école primaire (réforme des rythmes, projet éducatif territorial, etc.).
"L’enseignant doit être celle ou celui que l’on respecte, admire et reconnaît pour ses connaissances, son travail et son investissement. En ce sens, la question du niveau et des critères de rémunération des enseignants est posée, et doit être abordée sans démagogie mais sans faux semblants, pour nous rapprocher des nombreux pays développés qui ont fait de l’éducation une priorité." Beaucoup de choses sont dites ici par Juppé. Qui s'opposerait parmi nous à la réhabilitation du respect et de la reconnaissance pour le travail et l'investissement des professeurs ? Je laisse de côté l'admiration qui peut se produire mais qui ne doit pas une fin en soi. Il n'est pas question de flatter ou de de faire naître un quelconque sentiment narcissique ; ceci doit rester de l'ordre du sentiment personnel et intime. Il est par contre nécessaire que les conditions de travail soient réunies pour que les apprentissages soient possibles. En cela, le politique et le hiérarchique ont une responsabilité primordiale qui n'est plus ou quasiment plus appliquée.
Je sais bien que la destruction de l'école remonte à bien avant 2012. Avec Républicain, nous situions, je crois, le début de cette destruction à l'époque où Jospin devint ministre de l'éducation nationale avec ses 80 % d'une classe d'âge au bachot, ses cycles, "l'enfant au centre du système éducatif" et j'en passe (1989). Depuis cette époque, tous les gouvernements et tous les ministres ont érigé l'éducation en "première priorité nationale"... sauf dans les moyens qu'ils lui ont alloués. Cette dichotomie entre les lois d'orientation pour l'école avec toute l'idéologie sous-jacente de l'époque et la réalité vécue semble avoir atteint son paroxysme lorsque François Hollande a été élu en 2012 et qu'il a envoyé son chevalier Peillon pour sauver l'école.
Beaucoup n'ont pas tardé à découvrir le pot aux roses : Dire d'une part que l'on va refonder l'école pour former les jeunes afin qu'ils s'insèrent dans la société et créer simultanément et sournoisement un cadre juridique pour territorialiser l'école en commençant par l'école primaire (réforme des rythmes, projet éducatif territorial, etc.).
"L’enseignant doit être celle ou celui que l’on respecte, admire et reconnaît pour ses connaissances, son travail et son investissement. En ce sens, la question du niveau et des critères de rémunération des enseignants est posée, et doit être abordée sans démagogie mais sans faux semblants, pour nous rapprocher des nombreux pays développés qui ont fait de l’éducation une priorité." Beaucoup de choses sont dites ici par Juppé. Qui s'opposerait parmi nous à la réhabilitation du respect et de la reconnaissance pour le travail et l'investissement des professeurs ? Je laisse de côté l'admiration qui peut se produire mais qui ne doit pas une fin en soi. Il n'est pas question de flatter ou de de faire naître un quelconque sentiment narcissique ; ceci doit rester de l'ordre du sentiment personnel et intime. Il est par contre nécessaire que les conditions de travail soient réunies pour que les apprentissages soient possibles. En cela, le politique et le hiérarchique ont une responsabilité primordiale qui n'est plus ou quasiment plus appliquée.
- doctor whoDoyen
La destruction de l'école remonte à bien plus loin, s'est faite en plusieurs étapes et a commencé avant que l'école de Jules Ferry ait fini de faire sa jonction avec la modernité éducative (due au changement du statut de l'enfant).
Pour moi, la première fissure fut la suppression des Ecoles Primaires Supérieures par Jérôme Carcopino sous Pétain. Mais la période gaullienne a bien préparé le terrain aux réformes des années 70 : les activités d'Eveil, les maths modernes, la linguistique moderne, le structuralisme en littérature...
Et ça, c'est bien avant Jospin.
Pour moi, la première fissure fut la suppression des Ecoles Primaires Supérieures par Jérôme Carcopino sous Pétain. Mais la période gaullienne a bien préparé le terrain aux réformes des années 70 : les activités d'Eveil, les maths modernes, la linguistique moderne, le structuralisme en littérature...
Et ça, c'est bien avant Jospin.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- IphigénieProphète
Juppé c'était l'époque de Bayrou au MEN, non?LouisBarthas a écrit:La destruction de l'école remonte à bien plus loin, elle coïncide avec l'arrivée de la gauche au pouvoir dans les années 80, soit une trentaine d'années. Le grand projet de la gauche a été d'adapter l'école au capitalisme en mariant les idées de l"Éducation nouvelle avec le modèle anglo-saxon.évolutions a écrit:L'école en France et ses enseignants ont subi, à partir de 2012, une trahison sans précédent de la part de la caste politique dirigeante.
A l'école primaire, ses effets ont vraiment commencé à se faire sentir à partir des années 2000 avec le départ en retraite des derniers enseignants ayant connu une école largement acquise à l'instruction. Aujourd'hui, la tradition républicaine est entièrement perdue.
oui, je me souviens qu'au début de l'ère Mitterrand, les syndicats ont mis très longtemps à oser réagir contre un gouvernement dit de gauche...
Pour le primaire je pensais aussi( en hors-sujet) il y a quelques jours que la destruction du système des écoles normales, qui recrutaient dès la troisième, était une des causes des problèmes: les instits étaient alors beaucoup mieux et pluri-disciplinairement formés (y compris psychologie de l'enfant) qu'avec les iufm qui ont recruté des gens parfois sur-diplômés dans un domaine mais catastrophiques dans d'autres....
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