- doctor whoDoyen
Pas de questionnaires pour moi.
Mais il me semble que quelques questions liées entre elles, auxquelles il faut répondre au brouillon sans faire de phrases, puis qui donne lieu à la rédaction d'un paragraphe, justifié ou non par une question plus large, est une pratique bien utile pour apprendre à rédiger, et donc à penser.
Un peu comme le brevet ancienne manière, sauf qu'on aboutit à une synthèse écrite, là où les sujets du brevet ne faisaient que mimer la disposition d'un commentaire composé.
Sur le plan du texte, c'est le cadet des soucis des élèves et d'un grand nombre de profs.
Une méthode possible, celle de nlm76 :
L'invention du commentaire, ou comment trouver les idées pour commenter un texte
Pour les aider, on peut donner le plan de manière hyper résumée, à développer par l'élève, au fur et à mesure de l'explication linéaire.
Mais il me semble que quelques questions liées entre elles, auxquelles il faut répondre au brouillon sans faire de phrases, puis qui donne lieu à la rédaction d'un paragraphe, justifié ou non par une question plus large, est une pratique bien utile pour apprendre à rédiger, et donc à penser.
Un peu comme le brevet ancienne manière, sauf qu'on aboutit à une synthèse écrite, là où les sujets du brevet ne faisaient que mimer la disposition d'un commentaire composé.
Sur le plan du texte, c'est le cadet des soucis des élèves et d'un grand nombre de profs.
Une méthode possible, celle de nlm76 :
L'invention du commentaire, ou comment trouver les idées pour commenter un texte
Pour les aider, on peut donner le plan de manière hyper résumée, à développer par l'élève, au fur et à mesure de l'explication linéaire.
- trompettemarineMonarque
Sur un des points de Cripure :
Ne plus faire lire les élèves à voix haute comme cela se fait depuis si longtemps est une catastrophe. Cela peut se concevoir au lycée, mais au collège, le temps de "la lecture suivie" où les élèves lisaient à voix haute 10 lignes chacun, suivi à la fin d'une vérification du sens du texte, voire d'une petite discussion était un temps utile.
Les enfants lisaient, au moins là et, en quelque sorte, apprenaient à lire, pour pouvoir le faire à nouveau chez eux.
On corrige les liaisons, les voix trop monotones... un peu fastidieux pour le professeur peut-être, mais je me souviens encore de la multitude de doigts levés à la question : "Qui veut lire ?"
Aujourd'hui, ils ont intégré le fait qu'ils ne liront quasiment jamais en cours (sauf, peut-être une ou deux fois dans l'année).
Pire, en bac blanc, où les élèves doivent lire un extrait des textes étudiés en cours : on s'aperçoit que certains sont à la limite de l'illettrisme ("veuille" prononcé "vieux", etc.) ; des élèves de terminale L avouent que si je n'avais pas résumé Madame Bovary et que je ne l'avais pas fait lire lentement en "tranches fines", ils n'auraient jamais pu le lire, car "ils n'arrivent pas" et "ne sont jamais arrivés" à lire un roman. Certains en première et terminale, lorsque je fais lire silencieusement le texte, sub-vocalisent...
Plutôt que de faire des lectures analytiques au collège, qu'on lise et que l'on comprenne ce qu l'on lit. Qu'on lise beaucoup et qu'on écrive beaucoup : les "traces", on les garde pour "l'aire scripturaire de la feuille" c'est-à-dire nulle part (sic)... ou dans le slip...
Ouh ! Il faut que je me calme, je suis un peu remontée... (pas contre les néos de ce fil !)
Quant au coup du sens à trouver tout seul par les élèves : c'est en effet la nouvelle ancienne antienne qui revient à la mode.
Ne plus faire lire les élèves à voix haute comme cela se fait depuis si longtemps est une catastrophe. Cela peut se concevoir au lycée, mais au collège, le temps de "la lecture suivie" où les élèves lisaient à voix haute 10 lignes chacun, suivi à la fin d'une vérification du sens du texte, voire d'une petite discussion était un temps utile.
Les enfants lisaient, au moins là et, en quelque sorte, apprenaient à lire, pour pouvoir le faire à nouveau chez eux.
On corrige les liaisons, les voix trop monotones... un peu fastidieux pour le professeur peut-être, mais je me souviens encore de la multitude de doigts levés à la question : "Qui veut lire ?"
Aujourd'hui, ils ont intégré le fait qu'ils ne liront quasiment jamais en cours (sauf, peut-être une ou deux fois dans l'année).
Pire, en bac blanc, où les élèves doivent lire un extrait des textes étudiés en cours : on s'aperçoit que certains sont à la limite de l'illettrisme ("veuille" prononcé "vieux", etc.) ; des élèves de terminale L avouent que si je n'avais pas résumé Madame Bovary et que je ne l'avais pas fait lire lentement en "tranches fines", ils n'auraient jamais pu le lire, car "ils n'arrivent pas" et "ne sont jamais arrivés" à lire un roman. Certains en première et terminale, lorsque je fais lire silencieusement le texte, sub-vocalisent...
Plutôt que de faire des lectures analytiques au collège, qu'on lise et que l'on comprenne ce qu l'on lit. Qu'on lise beaucoup et qu'on écrive beaucoup : les "traces", on les garde pour "l'aire scripturaire de la feuille" c'est-à-dire nulle part (sic)... ou dans le slip...
Ouh ! Il faut que je me calme, je suis un peu remontée... (pas contre les néos de ce fil !)
Quant au coup du sens à trouver tout seul par les élèves : c'est en effet la nouvelle ancienne antienne qui revient à la mode.
- LefterisEsprit sacré
En collège, il me semble que prendre l'habitude de répondre à des questions en rédigeant une phrase ou deux permet justement de les faire progresser en écriture. Peut être que noter simplement des idées , puis synthétiser en un paragraphe est bon avec des élèves à l'aise.doctor who a écrit:Pas de questionnaires pour moi.
Mais il me semble que quelques questions liées entre elles, auxquelles il faut répondre au brouillon sans faire de phrases, puis qui donne lieu à la rédaction d'un paragraphe, justifié ou non par une question plus large, est une pratique bien utile pour apprendre à rédiger, et donc à penser.
Un peu comme le brevet ancienne manière, sauf qu'on aboutit à une synthèse écrite, là où les sujets du brevet ne faisaient que mimer la disposition d'un commentaire composé.
Sur le plan du texte, c'est le cadet des soucis des élèves et d'un grand nombre de profs.
Une méthode possible, celle de nlm76 :
L'invention du commentaire, ou comment trouver les idées pour commenter un texte
Pour les aider, on peut donner le plan de manière hyper résumée, à développer par l'élève, au fur et à mesure de l'explication linéaire.
Pour le plan, ça dépend évidemment du texte, mais il peut permettre de discerner une progression dans l'action, un changement d'idée ou un développement, etc. Là, il faut voir au cas par cas, me semble-t-il
Pour la lecture, tu rejoins assez mon commentaire "pour", et les raisons de ma "méthode" en demi-teinte. Les instructions nous disent en effet qu'il faut fabriquer des lecteurs. Or, on sait qu'un bon lecteur anticipe, raison pour laquelle il ne bafouille pas en lisant à voix haute. Quelle meilleure vérification de la compréhension qu'un peu de lecture ? (C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les jurys de concours l'exigent, et pourtant ils n'ont pas des collégiens en face d'eux).trompettemarine a écrit:Sur un des points de Cripure :
Ne plus faire lire les élèves à voix haute comme cela se fait depuis si longtemps est une catastrophe. Cela peut se concevoir au lycée, mais au collège, le temps de "la lecture suivie" où les élèves lisaient à voix haute 10 lignes chacun, suivi à la fin d'une vérification du sens du texte, voire d'une petite discussion était un temps utile.
Les enfants lisaient, au moins là et, en quelque sorte, apprenaient à lire, pour pouvoir le faire à nouveau chez eux.
On corrige les liaisons, les voix trop monotones...
[...]
Plutôt que de faire des lectures analytiques au collège, qu'on lise et que l'on comprenne ce qu l'on lit. Qu'on lise beaucoup et qu'on écrive beaucoup ..
Je leur dis même de lire à voix haute quelques minutes, chez eux, pour progresser.
Pour écrire le plus possible, et correctement, je partage évidemment ton avis (voir supra).
- CowabungaHabitué du forum
J'ai toujours trouvé que les séances de lecture suivie étaient une forme de torture infligée au prof.trompettemarine a écrit:Sur un des points de Cripure :
Ne plus faire lire les élèves à voix haute comme cela se fait depuis si longtemps est une catastrophe. Cela peut se concevoir au lycée, mais au collège, le temps de "la lecture suivie" où les élèves lisaient à voix haute 10 lignes chacun, suivi à la fin d'une vérification du sens du texte, voire d'une petite discussion était un temps utile.
Les enfants lisaient, au moins là et, en quelque sorte, apprenaient à lire, pour pouvoir le faire à nouveau chez eux.
On corrige les liaisons, les voix trop monotones... un peu fastidieux pour le professeur peut-être, mais je me souviens encore de la multitude de doigts levés à la question : "Qui veut lire ?"
Aujourd'hui, ils ont intégré le fait qu'ils ne liront quasiment jamais en cours (sauf, peut-être une ou deux fois dans l'année).
Je considère que la 1e lecture doit être celle du prof, pour que chacun entende et comprenne le texte (surtout pour la multitude qui ne sait pas lire). Ça devient de plus en plus difficile de la faire, car les élèves, habitués qu'ils sont à être "mis en activité", insistent pour lire, boudent parce que je refuse, et n'écoutent pas le texte.
En revanche, comme j'ai bien compris qu'ils ne maîtrisent toujours pas la lecture orale, et que ça posera problème pour les quelques-uns qui iront au lycée, je demande une lecture orale après l'explication. C'est un bon moyen de travailler le ton et la fluence, puisque le texte est censé être compris. Mais là, curieusement, il n'y a plus personne.
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- JaneMonarque
Lecture par le prof. Je leur demande de souligner les termes qu'ils ne comprennent pas, puis je les explique.
Ils relisent silencieusement, puis je leur demander de me reformuler le texte et d'exprimer leur ressenti.
Puis je pose quelques questions; je les soumets aux élèves, et en fonction des réponses, j'improvise pour les mener là même où j'ai prévu qu'ils aillent (sans qu'ils s'en rendent compte). Je précise que je n'ai que des "grands" (4° et 3°). Je les informe que le système questions / réponses n'a qu'un but: systématiser l'entrée dans le texte pour qu'ils deviennent autonomes face à lui (dans la mesure du possible) en sortant du collège. Je leur dis aussi que les questions à se poser systématiquement quand on est face à un texte inconnu sont toujours les mêmes, mais que les réponses qu'ils trouvent ne sont pas toujours pertinentes pour son analyse.
Enfin, la trace écrite, que je me refuse de leur faire improviser ou rédiger parce que les inspecteurs ont dit qu'il fallait qu'ils la rédigent: quitte à écrire dans leur cahier, au moins que ce soit pertinent.
Ils relisent silencieusement, puis je leur demander de me reformuler le texte et d'exprimer leur ressenti.
Puis je pose quelques questions; je les soumets aux élèves, et en fonction des réponses, j'improvise pour les mener là même où j'ai prévu qu'ils aillent (sans qu'ils s'en rendent compte). Je précise que je n'ai que des "grands" (4° et 3°). Je les informe que le système questions / réponses n'a qu'un but: systématiser l'entrée dans le texte pour qu'ils deviennent autonomes face à lui (dans la mesure du possible) en sortant du collège. Je leur dis aussi que les questions à se poser systématiquement quand on est face à un texte inconnu sont toujours les mêmes, mais que les réponses qu'ils trouvent ne sont pas toujours pertinentes pour son analyse.
Enfin, la trace écrite, que je me refuse de leur faire improviser ou rédiger parce que les inspecteurs ont dit qu'il fallait qu'ils la rédigent: quitte à écrire dans leur cahier, au moins que ce soit pertinent.
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- MUTISExpert
En faisant une recherche rapide sur Internet on trouve cet intéressant article qui résume bien la nouvelle doxa :
http://lettres.ac-creteil.fr/IMG/pdf/Pratiquer_la_lecture_analytique_au_college_et_au_lycee.pdf :
"Aussi nous invitons les professeurs à n’avoir pas recours à des questionnaires, que ceux-ci soient écrits au tableau, suivis sur le manuel, photocopiés ou vidéoprojetés : ils conduisent les élèves à un parcours morcelé du texte (qui, en outre, leur est imposé et a peu de chance de coïncider avec leur propre parcours de lecture), à un "picorage" peu pertinent , à un éparpillement de la lecture quand, au contraire, les collégiens comme les lycéens ont besoin d’apprendre à articuler pour construire une cohérence d’ensemble. Par ailleurs, en habituant les élèves à travailler systématiquement à partir de questionnaires, on fait d’eux des "répondeurs aux questions", des exécuteurs d’exercices et non des êtres pensants, des sujets lecteurs impliqués dans ce qu’ils lisent."
Un argumentaire en deux points qui me semble très contestable et auquel il est facile de répondre (mais le temps me manque ce soir...) !
http://lettres.ac-creteil.fr/IMG/pdf/Pratiquer_la_lecture_analytique_au_college_et_au_lycee.pdf :
"Aussi nous invitons les professeurs à n’avoir pas recours à des questionnaires, que ceux-ci soient écrits au tableau, suivis sur le manuel, photocopiés ou vidéoprojetés : ils conduisent les élèves à un parcours morcelé du texte (qui, en outre, leur est imposé et a peu de chance de coïncider avec leur propre parcours de lecture), à un "picorage" peu pertinent , à un éparpillement de la lecture quand, au contraire, les collégiens comme les lycéens ont besoin d’apprendre à articuler pour construire une cohérence d’ensemble. Par ailleurs, en habituant les élèves à travailler systématiquement à partir de questionnaires, on fait d’eux des "répondeurs aux questions", des exécuteurs d’exercices et non des êtres pensants, des sujets lecteurs impliqués dans ce qu’ils lisent."
Un argumentaire en deux points qui me semble très contestable et auquel il est facile de répondre (mais le temps me manque ce soir...) !
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- JaneMonarque
Suite au passage de l'inspecteur dans mon établissement l'année dernière, on a eu droit en substance au même discours, joliment ficelé sous l'étiquette "lecture plaisir". Pour ne pas mourir idiote, et pleine d'un espoir échevelé, j'ai donc tenté d'appliquer ces beaux préceptes dès le lendemain et de tester cette "lecture plaisir" avec mes 4°. A la seule question qui nous avait été conseillé de poser: "qu'est-ce que vous avez à dire sur le texte", la réponse unanime a été "Rien, on l'a pas compris".
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- F.LemoineÉrudit
F.Lemoine a écrit:Sérieusement ? Quelqu'un a osé poser ces questions cruciales ?
Je n'étais pas ironique, là.
- JacqGuide spirituel
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:madamed a écrit:Beaucoup d'élèves écoutent mais n'ont jamais les yeux sur le texte même si je demande de relever des phrases. Certains imaginent même au lieu de lire.
Ah oui ben ça, c'est dès la 6e. J'ai beau y faire, quand ça veut pas ça veut pas.
Hum hum, euh, non.... terminale professionnelle !
"Non, je vous dis que la réponse est dans le texte et pas dans mes yeux".
- User5899Demi-dieu
Il est évident que je réponds aux questions sur les fils de ma place de prof de lycée. N'ayant jamais mis les pieds en collège, je laisse les pros de ces niveaux dire ce qu'ils font et estiment utile. Je ne défends aucune idéologie constructiviste. Je dis seulement que quand on lit un texte hors l'école, on est seul, l'éditeur ou l'auteur n'ont pas conçu un questionnaire pour que nous entrions mieux dans le texte. Donc, pour l'examen ou pour plus tard, apprendre à lire un texte, ce n'est pas (plus ?) répondre à des questions, mais avoir appris quoi regarder. Ca passe par l’acquisition préalable, en guise de méthode, d'un lexique important, de connaissances syntaxiques suffisantes pour ne pas se perdre des des phrases longues (plus de 4 mots), etc.
- SphinxProphète
Je ne sais pas si je dois répondre sur ce fil ou sur l'autre
Pour la lecture : cela dépend fortement de mes classes. En général, j'essaie de faire lire les élèves. Dans ma bonne cinquième de l'an dernier, ils passaient tous de temps à autre. Ma cinquième faible de cette année, seulement les volontaires, c'est-à-dire les assez bons lecteurs (je me refuse à forcer les autres, certains ont une lecture si difficile, du moins à l'oral, que cela leur est douloureux de passer devant les autres) et plus rarement moi. Dans ma troisième, c'est plus souvent moi, d'abord parce que si je veux un volontaire je peux parfois attendre longtemps, ensuite parce que - c'est un peu méchant à dire - des deux élèves qui se proposent souvent, l'une parle à un volume très faible et l'autre a un défaut de prononciation...
Sur l'explication : j'arrête la lecture à chaque paragraphe. J'explique les mots inconnus, difficiles. Je demande ce qu'ils ont compris du passage. A la fin du texte, je reprends. Je pose des questions, j'essaie de leur faire dégager l'essentiel du texte. En général, ils savent dire quelque chose sur l'histoire, les personnages, mais sur l'écriture, j'ai du mal à leur tirer autre chose qu'un "euuuhh... c'est écrit en soutenu ?"
Sur la "trace écrite" : avec les troisièmes, j'en fais une systématiquement, ce qui veut dire que toute étude de texte me prend deux heures. Soit je donne un questionnaire écrit et ce qu'ils ont dans leur classeur, ce sont leurs réponses (corrigées bien sûr), soit je donne des questions type brevet, soit j'essaie de leur tirer des idées (très, très fortement guidées) et ensuite on les note. Avec les cinquièmes : je n'écris plus rien. Je le faisais en début d'année et cela prend des heures, des heures... de toutes façons, quel intérêt ? Ce n'est pas comme s'ils allaient le relire un jour... donc je préfère leur faire lire deux fois plus de textes, et on ne note rien. Dans leur classeur, ils ont des leçons sur tel auteur, sur le roman courtois ou sur l'humanisme, sur le vocabulaire technique de la poésie ou celui du théâtre, mais pas d'explication de texte (sauf pour les premiers cours de l'année, avant que je comprenne que...). Je préfère employer mon temps à les entraîner à comprendre ce qu'ils lisent, et croyez bien que ce n'est pas gagné. Je suppose que si un inspecteur passe je me ferai taper sur les doigts.
Pour la lecture : cela dépend fortement de mes classes. En général, j'essaie de faire lire les élèves. Dans ma bonne cinquième de l'an dernier, ils passaient tous de temps à autre. Ma cinquième faible de cette année, seulement les volontaires, c'est-à-dire les assez bons lecteurs (je me refuse à forcer les autres, certains ont une lecture si difficile, du moins à l'oral, que cela leur est douloureux de passer devant les autres) et plus rarement moi. Dans ma troisième, c'est plus souvent moi, d'abord parce que si je veux un volontaire je peux parfois attendre longtemps, ensuite parce que - c'est un peu méchant à dire - des deux élèves qui se proposent souvent, l'une parle à un volume très faible et l'autre a un défaut de prononciation...
Sur l'explication : j'arrête la lecture à chaque paragraphe. J'explique les mots inconnus, difficiles. Je demande ce qu'ils ont compris du passage. A la fin du texte, je reprends. Je pose des questions, j'essaie de leur faire dégager l'essentiel du texte. En général, ils savent dire quelque chose sur l'histoire, les personnages, mais sur l'écriture, j'ai du mal à leur tirer autre chose qu'un "euuuhh... c'est écrit en soutenu ?"
Sur la "trace écrite" : avec les troisièmes, j'en fais une systématiquement, ce qui veut dire que toute étude de texte me prend deux heures. Soit je donne un questionnaire écrit et ce qu'ils ont dans leur classeur, ce sont leurs réponses (corrigées bien sûr), soit je donne des questions type brevet, soit j'essaie de leur tirer des idées (très, très fortement guidées) et ensuite on les note. Avec les cinquièmes : je n'écris plus rien. Je le faisais en début d'année et cela prend des heures, des heures... de toutes façons, quel intérêt ? Ce n'est pas comme s'ils allaient le relire un jour... donc je préfère leur faire lire deux fois plus de textes, et on ne note rien. Dans leur classeur, ils ont des leçons sur tel auteur, sur le roman courtois ou sur l'humanisme, sur le vocabulaire technique de la poésie ou celui du théâtre, mais pas d'explication de texte (sauf pour les premiers cours de l'année, avant que je comprenne que...). Je préfère employer mon temps à les entraîner à comprendre ce qu'ils lisent, et croyez bien que ce n'est pas gagné. Je suppose que si un inspecteur passe je me ferai taper sur les doigts.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- User24373Neoprof expérimenté
Thalie a écrit:Lors d'un stage, les inspecteurs de notre académie nous ont conseillé de passer, comme tu le fais madamed, par l'écrit avant de commencer la L.A. exactement pour toutes les raisons que tu donnes.
Il a eu lieu quand ton stage, Thalie ?
D'après ce que j'ai compris nous sommes dans la même académie et ce que tu écris me surprend : en formation et lors de la rencontre avec les inspecteurs, on a cessé de nous rappeler que la 1ère partie d'une L.A. devait se faire à l'oral. À aucun moment ils n'ont parlé de passer par l'écrit pour entrer dans le texte.
- ProustichouNiveau 5
Dites, à ce stade de l'année en seconde, vous faites rédiger un morceau de commentaire, trouver un plan ou rédiger une intro' sur chaque texte ? Je crois que j'assimile beaucoup trop la lecture analytique au commentaire, notamment depuis que nous en étudions la méthode.
Pff, j'ai sans cesse l'impression de mal faire en ce qui concerne cet exercice.
Pff, j'ai sans cesse l'impression de mal faire en ce qui concerne cet exercice.
- IsidoriaDoyen
Je vais faire faire un premier commentaire entier à ma classe de 2de d'ici peu. Nous avons rédigé des paragraphes, l'introduction, la conclusion, élaboré des plans détaillés (avec axes).
J'espère que ça ira, mais il faut bien se lancer un jour!
J'espère que ça ira, mais il faut bien se lancer un jour!
- MUTISExpert
Cripure a écrit:J'ai une grande messe mardi sur le thème et je vous copie-colle le questionnaire que nous avons à préparer.
QUESTIONNAIRE DE REPRÉSENTATIONS SUR LA LECTURE ANALYTIQUE
Vous êtes invité à donner votre avis sur l’ensemble des affirmations suivantes en indiquant votre position personnelle.
1. Toute lecture est bonne, quelle qu’elle soit, pourvu qu’elle permette de s’évader, s’émouvoir, rêver...
2. La lecture analytique doit s’appuyer sur un questionnaire précis préparé à l’avance.
3. En début de séance, il faut qu’un ou plusieurs élèves lisent le texte à voix haute.
4. Au fil d’une séance de lecture, les élèves doivent prendre en note les réponses pour en garder la trace écrite.
5. Lors de la conception de la séance de lecture, le premier rôle du professeur est d’identifier deux ou trois axes d’analyse pour guider ensuite ses élèves.
6. L’étude des récits, en particulier des contes, nécessite de recourir à des outils précis, comme le schéma narratif ou le schéma actanciel.
7. Il existe un réel décalage entre les épreuves certificatives de fin de cycle (DNB, EAF) et ce qu’on fait en classe pendant l’année.
8. La fiche de lecture et le contrôle de lecture restent les meilleurs moyens de s’assurer que tous les élèves ont lu intégralement une œuvre.
9. Les élèves ne peuvent lire efficacement un texte littéraire sans maîtriser les outils de langue et de style tels que les temps verbaux, les champs lexicaux, la versification, etc.
10. Le professeur qui mène une lecture analytique doit interroger à l’oral tous les élèves au cours d’une séance.
Alors Cripure, vous avez été converti ou votre foi en est-elle sortie renforcée ?
Dites nous tous les merveilleux arguments qu'on vous a servis ! Qu'on rigole un peu...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- NLM76Grand Maître
Pardonnez-moi de revenir sur mes obsessions. Mais j'ai lu dans ce fil des choses intéressantes qui me poussent à y revenir : l'un problèmes essentiels des explications de texte menées au collège, c'est qu'elles ne commencent presque jamais par l'établissement du plan du texte. Or IL FAUT établir avec les élèves le plan du texte, en même temps qu'on en éclaircit le sens, qu'on aplanit les difficultés de vocabulaire, ou après l'avoir fait.
Le problème essentiel, qu'a soulevé Iphigénie, c'est celui-là: les élèves ont l'habitude de regarder le texte comme un gloubi-boulga de mots, duquel on doit tirer des impressions approximatives. Autrement dit, la question n'est pas essentiellement "de quoi parle le texte?", mais "Que dit le texte", question à laquelle on répond par "Le texte dit d'abord que..., ensuite que..., et enfin que..."
D'autre part, je pense vraiment qu'au collège, IL NE FAUT PAS que la leçon qu'on tire de la lecture d'un texte (que je ne saurais désigner par l'abominable périphrase "trace écrite"), celle qui est à apprendre, soit autrement chose que ce que dit le texte. La trace écrite d'un texte, c'est le texte lui-même. Eventuellement son résumé. Enfin, le vocabulaire qu'on y a découvert. Ce qu'il faut que les élèves apprennent, ce n'est pas le baratin sur le texte, mais le texte lui-même.
Quand j'ai le temps, je lance un grand fil sur le plan du texte.
Le problème essentiel, qu'a soulevé Iphigénie, c'est celui-là: les élèves ont l'habitude de regarder le texte comme un gloubi-boulga de mots, duquel on doit tirer des impressions approximatives. Autrement dit, la question n'est pas essentiellement "de quoi parle le texte?", mais "Que dit le texte", question à laquelle on répond par "Le texte dit d'abord que..., ensuite que..., et enfin que..."
D'autre part, je pense vraiment qu'au collège, IL NE FAUT PAS que la leçon qu'on tire de la lecture d'un texte (que je ne saurais désigner par l'abominable périphrase "trace écrite"), celle qui est à apprendre, soit autrement chose que ce que dit le texte. La trace écrite d'un texte, c'est le texte lui-même. Eventuellement son résumé. Enfin, le vocabulaire qu'on y a découvert. Ce qu'il faut que les élèves apprennent, ce n'est pas le baratin sur le texte, mais le texte lui-même.
Quand j'ai le temps, je lance un grand fil sur le plan du texte.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Je ne suis pas sûr de comprendre. Selon toi, tout ce qui relève de l'analyse et de l'interprétation doit se faire à l'oral uniquement ? Pas d'apprentissage de l'écriture des idées ?...
- NLM76Grand Maître
Je ne suis pas loin de penser cela en effet.
En tout cas, tant que l'orthographe et la grammaire fondamentales ne sont pas acquises, tant qu'il n'ont que quelques centaines de mots de vocabulaire à leur disposition, l'analyse littéraire, à l'oral.
Mais qu'appelles-tu "l'écriture des idées" ?
En tout cas, tant que l'orthographe et la grammaire fondamentales ne sont pas acquises, tant qu'il n'ont que quelques centaines de mots de vocabulaire à leur disposition, l'analyse littéraire, à l'oral.
Mais qu'appelles-tu "l'écriture des idées" ?
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- F.LemoineÉrudit
nlm76 a écrit:
Quand j'ai le temps, je lance un grand fil sur le plan du texte.
Bonne idée !
- doctor whoDoyen
nlm76 a écrit:Je ne suis pas loin de penser cela en effet.
En tout cas, tant que l'orthographe et la grammaire fondamentales ne sont pas acquises, tant qu'il n'ont que quelques centaines de mots de vocabulaire à leur disposition, l'analyse littéraire, à l'oral.
Mais qu'appelles-tu "l'écriture des idées" ?
A mon avis, on peut se lancer tôt sur l'écriture de petits paragraphes d'analyse stylistique. Pas plus.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- DalilahNiveau 6
nlm76 a écrit:Pardonnez-moi de revenir sur mes obsessions. Mais j'ai lu dans ce fil des choses intéressantes qui me poussent à y revenir : l'un problèmes essentiels des explications de texte menées au collège, c'est qu'elles ne commencent presque jamais par l'établissement du plan du texte. Or IL FAUT établir avec les élèves le plan du texte, en même temps qu'on en éclaircit le sens, qu'on aplanit les difficultés de vocabulaire, ou après l'avoir fait.
Le problème essentiel, qu'a soulevé Iphigénie, c'est celui-là: les élèves ont l'habitude de regarder le texte comme un gloubi-boulga de mots, duquel on doit tirer des impressions approximatives. Autrement dit, la question n'est pas essentiellement "de quoi parle le texte?", mais "Que dit le texte", question à laquelle on répond par "Le texte dit d'abord que..., ensuite que..., et enfin que..."
D'autre part, je pense vraiment qu'au collège, IL NE FAUT PAS que la leçon qu'on tire de la lecture d'un texte (que je ne saurais désigner par l'abominable périphrase "trace écrite"), celle qui est à apprendre, soit autrement chose que ce que dit le texte. La trace écrite d'un texte, c'est le texte lui-même. Eventuellement son résumé. Enfin, le vocabulaire qu'on y a découvert. Ce qu'il faut que les élèves apprennent, ce n'est pas le baratin sur le texte, mais le texte lui-même.
Quand j'ai le temps, je lance un grand fil sur le plan du texte.
Tout pareil. L'organisation du texte est d'ailleurs une de mes obsessions. Quand je distribue le texte, je lis, on vérifie le vocabulaire et les tournures syntaxiques qui peuvent poser problème et ensuite ils ont une bonne dizaine de minutes de réflexion pendant lesquelles ils doivent me faire une phrase formulant précisément le thème du texte et repérer ensuite les grandes articulations du texte, que ce soit un texte romanesque, théâtral, poétique.
Je leur impose ensuite de réutiliser ce travail dans leur introduction qui doit suivre le canevas suivant : présentation/ caractérisation (incluant le type de texte, le thème et la structure)/ la problématique (qui découle de la caractérisation) / l'annonce du plan. Sans cette caractérisation je ne comprends jamais d'où sort la problématique (d'ailleurs mauvaise et mal ciblée). Je trouve qu'avec ce mode opératoire, on limite un peu la casse au niveau des problématiques bidons. Je ne pourrais pas faire autrement, pour moi l'organisation d'un texte est un point essentiel. Ensuite on passe à l'analyse linéaire en s'appuyant sur les articulations dégagées.
Je suis aussi très maniaque sur la situation du passage, notamment dans les pièces de théâtre. Quand on a bien situé une scène, on en comprend les enjeux et on a déjà fait un tiers du boulot, non?
- doctor whoDoyen
En plus, même dans un commentaire composé, le plan du texte est essentiel.
Chaque paragraphe est une sorte de petite explication linéaire qui envisage une de ses caractéristiques, dans l'ordre du texte.
Cela aide les élèves de le savoir.
Chaque paragraphe est une sorte de petite explication linéaire qui envisage une de ses caractéristiques, dans l'ordre du texte.
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- NLM76Grand Maître
Oui mais même ça, je n'en suis pas convaincu. Cela prend trop de temps, du temps précieux pour faire le reste (orthographe, analyse grammaticale, analyse logique, conjugaison, vocabulaire, rédaction, lecture expressive). Parce que de fait, nos élèves des collèges auraient besoin d'au moins trois heures par semaine d'orthographe-grammaire-conjugaison, d'une heure de lecture expressive-récitation, de deux heures de vocabulaire-rédaction, d'une heure d'analyse paraphrastique des textes. Donc, si vous avez huit heures de français par semaine, pourquoi pas ?doctor who a écrit:nlm76 a écrit:Je ne suis pas loin de penser cela en effet.
En tout cas, tant que l'orthographe et la grammaire fondamentales ne sont pas acquises, tant qu'il n'ont que quelques centaines de mots de vocabulaire à leur disposition, l'analyse littéraire, à l'oral.
Mais qu'appelles-tu "l'écriture des idées" ?
A mon avis, on peut se lancer tôt sur l'écriture de petits paragraphes d'analyse stylistique. Pas plus.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- doctor whoDoyen
Ca peut rentrer dans la rédaction. Rédaction de textes de réflexion.
Mais il est vrai que la langue est l'objet le moins adapté pour apprendre à réfléchir par écrit (mais un des meilleurs, avec la géométrie, pour apprendre à réfléchir à l'oral).
Le problème est que ce travail de réflexion écrite n'est pas vraiment fait par les matières qui seraient les plus légitimes pour le faire : sciences nat, sciences physiques, maths, HG.
Mais il est vrai que la langue est l'objet le moins adapté pour apprendre à réfléchir par écrit (mais un des meilleurs, avec la géométrie, pour apprendre à réfléchir à l'oral).
Le problème est que ce travail de réflexion écrite n'est pas vraiment fait par les matières qui seraient les plus légitimes pour le faire : sciences nat, sciences physiques, maths, HG.
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- User5899Demi-dieu
Nous sommes d'accord sur tout, les IPR et moi : aucun questionnaire préalable et les renseignements du prof donnés quand ils sont utiles et pas sous forme de tartine indigeste au début. Le prof montre comment on valide ou pas (bon, le mot "valide" me hérisse ) telle compréhsnion, telle interprétation sur la base de l'étude minutieuse du texte. Et évidemment, synthèses dictées ou polycopiées fortement déconseillées en lycée, de même que les questionnaires préalables.MUTIS a écrit:Cripure a écrit:J'ai une grande messe mardi sur le thème et je vous copie-colle le questionnaire que nous avons à préparer.
QUESTIONNAIRE DE REPRÉSENTATIONS SUR LA LECTURE ANALYTIQUE
Vous êtes invité à donner votre avis sur l’ensemble des affirmations suivantes en indiquant votre position personnelle.
1. Toute lecture est bonne, quelle qu’elle soit, pourvu qu’elle permette de s’évader, s’émouvoir, rêver...
2. La lecture analytique doit s’appuyer sur un questionnaire précis préparé à l’avance.
3. En début de séance, il faut qu’un ou plusieurs élèves lisent le texte à voix haute.
4. Au fil d’une séance de lecture, les élèves doivent prendre en note les réponses pour en garder la trace écrite.
5. Lors de la conception de la séance de lecture, le premier rôle du professeur est d’identifier deux ou trois axes d’analyse pour guider ensuite ses élèves.
6. L’étude des récits, en particulier des contes, nécessite de recourir à des outils précis, comme le schéma narratif ou le schéma actanciel.
7. Il existe un réel décalage entre les épreuves certificatives de fin de cycle (DNB, EAF) et ce qu’on fait en classe pendant l’année.
8. La fiche de lecture et le contrôle de lecture restent les meilleurs moyens de s’assurer que tous les élèves ont lu intégralement une œuvre.
9. Les élèves ne peuvent lire efficacement un texte littéraire sans maîtriser les outils de langue et de style tels que les temps verbaux, les champs lexicaux, la versification, etc.
10. Le professeur qui mène une lecture analytique doit interroger à l’oral tous les élèves au cours d’une séance.
Alors Cripure, vous avez été converti ou votre foi en est-elle sortie renforcée ?
Dites nous tous les merveilleux arguments qu'on vous a servis ! Qu'on rigole un peu...
Tout ça me convient très bien. Non, on n'a pas assez d'heures. Non on ne doit pas faire la course aux textes en quantité. Oui, on doit éduquer à la lecture.
Et ils nous ont montré ceci, que j'ai trouvé assez parlant.
http://www.lecture.org/telec/fin_loup.html
Bref, une excellente journée.
- User5899Demi-dieu
Oui, enfin, la plupart du temps, ça amènera à des redites sans fin et c'est une façon de ne pas se plier à l'exigence de construire son discours propre. Ca donne ces machins où paresseusement, on m'annonce, paragraphe par paragraphe, qu'ici, l'auteur parle de ceci, puis de cela, vu qu'il dit ceci ou qu'il dit cela. Je mets 3 et basta.doctor who a écrit:En plus, même dans un commentaire composé, le plan du texte est essentiel.
Chaque paragraphe est une sorte de petite explication linéaire qui envisage une de ses caractéristiques, dans l'ordre du texte.
Cela aide les élèves de le savoir.
Je dois dire que je suis assez surpris par ce que je lis ici depuis quelques semaines sur l'étude de texte et sur le commentaire. 27 ans de pratique sans jamais avoir rencontré ce discours, ça m'interpelle (probablement que le fait de lire un descriptif sur un forum donne cette impression). Mais je ne suis vraiment pas convaincu. Quant au plan du texte, je conviens de son intérêt dans certains textes, mais de là à en faire l'alpha et l'oméga... Là encore, :Descartes:
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