- JohnMédiateur
Extraits :
Julie Lechanteux (FN) : "Ce dispositif semble en complète contradiction avec la mission de l'école publique qui doit être, plus que jamais, de dispenser aux enfants un enseignement leur permettant d'acquérir une éducation fondée sur les principes de l'égalité, de l'unité et de la laïcité de la République. Et cela, quelles que soient leurs origines. La Ville n'a que peu de moyens d'action. Mais si un tel dispositif pouvait, à une certaine époque, avoir sa justification, les difficultés croissantes d'intégration et le renforcement du communautarisme conduisent à s'interroger sur la pertinence de son maintien. [...] Les problèmes d'apprentissage de la langue française rencontrés par nombre d'enfants, sources de décrochage scolaire et de difficultés d'insertion sociale et professionnelle, justifieraient que l'on concentre avant tout les actions de l'école primaire sur l'apprentissage de notre langue".
Marion Maréchal-Le Pen (députée FN) à Najat Vallaud-Belkacem : "ces objectifs paraissent opposés à l'exigence d'assimilation. L'école,juge-t-elle, doit transmettre une culture commune et ne saurait prendre en considération des spécificités individuelles et familiales qui relèvent de la sphère privée. [...] Les ELCO font de l'école un creuset du communautarisme au détriment du creuset républicain. Quant aux enseignements aux contenus peu visibles, prodigués par des instituteurs choisis, formés et rémunérés par les pays d'origine, ils peuvent être sources de graves dérives".
http://www.varmatin.com/frejus/a-frejus-lenseignement-de-larabe-a-lecole-turcan-fait-polemique.2055640.htmlL'entrée de la langue arabe à titre facultatif dans une école fréjusienne, pose-t-elle problème au Front national ? Les propos de l'adjointe aux affaires scolaires, par ailleurs candidate aux élections départementales, sur le sujet, suscitent en tout cas la polémique.
À la base de cette affaire, «l'émotion» dont auraient fait part «la grande majorité des parents d'élèves et des enseignants, autour d'un projet d'organisation de cours de langue arabe dans les écoles primaires, en particulier l'école Turcan. Cet enseignement,précise Julie Lechanteux, s'adresserait à des enfants d'origine algérienne, marocaine, turque et tunisienne - ou dont les enfants possèdent l'une de ces nationalités - et qui seraient volontaires pour suivre des cours hebdomadaires d'une durée d'1h30 à 3 heures.»
David Rachline qui estime pour sa part que la mise en œuvre de ce dispositif « est en contradiction avec l'esprit du 11 janvier », souhaitait interpeller le gouvernement sur cette question. Il s'est fait brûler la politesse par Marion Maréchal-Le Pen.
Julie Lechanteux (FN) : "Ce dispositif semble en complète contradiction avec la mission de l'école publique qui doit être, plus que jamais, de dispenser aux enfants un enseignement leur permettant d'acquérir une éducation fondée sur les principes de l'égalité, de l'unité et de la laïcité de la République. Et cela, quelles que soient leurs origines. La Ville n'a que peu de moyens d'action. Mais si un tel dispositif pouvait, à une certaine époque, avoir sa justification, les difficultés croissantes d'intégration et le renforcement du communautarisme conduisent à s'interroger sur la pertinence de son maintien. [...] Les problèmes d'apprentissage de la langue française rencontrés par nombre d'enfants, sources de décrochage scolaire et de difficultés d'insertion sociale et professionnelle, justifieraient que l'on concentre avant tout les actions de l'école primaire sur l'apprentissage de notre langue".
Marion Maréchal-Le Pen (députée FN) à Najat Vallaud-Belkacem : "ces objectifs paraissent opposés à l'exigence d'assimilation. L'école,juge-t-elle, doit transmettre une culture commune et ne saurait prendre en considération des spécificités individuelles et familiales qui relèvent de la sphère privée. [...] Les ELCO font de l'école un creuset du communautarisme au détriment du creuset républicain. Quant aux enseignements aux contenus peu visibles, prodigués par des instituteurs choisis, formés et rémunérés par les pays d'origine, ils peuvent être sources de graves dérives".
_________________
En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- auléricNeoprof expérimenté
on va donc également interdire le portugais, l'espagnol et l'italien (autant de langues également proposées en ELCO) ?
Et pour mémoire , les ELCO se passent hors temps et locaux scolaires
Et pour mémoire , les ELCO se passent hors temps et locaux scolaires
- LangelotNiveau 9
auléric a écrit:Et pour mémoire , les ELCO se passent hors temps et locaux scolaires
CHez nous, les ELCO ont lieu dans les locaux scolaires et les enseignants sont "inspectables."
- User14996Niveau 10
L'arabe n'est pas compatible avec les principes de la RF ?
Céquoicetruc ?
Céquoicetruc ?
- auléricNeoprof expérimenté
ah? chez nous c'est vraiment totalement distinct de l'école, on n'a que l'enquête à gérer . Et d'ailleurs , on est bien en peine de répondre ensuite aux questions des parents sur ce qui est finalement proposé (car ils n'ouvrent les langues qu'en fonction des nombres suffisants de demandes et on n'a pas cette info)
- CelebornEsprit sacré
La question des potentielles dérives de certains ELCO ne datent pas d'aujourd'hui, et a déjà été posée à plusieurs reprises par l'institution elle-même. Les rapports de l'Inspection Générale (ou il y a un peu plus longtemps du Haut Conseil de l'Intégration) demandent régulièrement à ce que l'ELCO évolue vers un enseignement de LV intégré à l'école.
Il vaut mieux éviter de faire des généralités sur ce sujet : d'un établissement à l'autre, et même dans le même établissement ou la même commune d'une langue à une autre (les termes des accords ne sont pas les mêmes avec les différents pays, à ma connaissance), les situations peuvent être extrêmement différentes. Il semblerait que certains cas, ils ne soient pas toujours organisés en dehors des heures de cours, par exemple. L'inspectabilité des personnes qui assurent la chose ne se transforme pas toujours en réel suivi de ce qui se passe réellement là-dedans.
En bref, c'est une question ultra pointue, et qui, du fait de l'extraordinaire diversité des situations, se prête mal à un traitement politico-médiatique. Mais à peu près tout le monde s'accord pour dire qu'il faut faire évoluer les ELCO, mais c'est loin d'être sûr que ça ait été suivi d'effets partout.
Il vaut mieux éviter de faire des généralités sur ce sujet : d'un établissement à l'autre, et même dans le même établissement ou la même commune d'une langue à une autre (les termes des accords ne sont pas les mêmes avec les différents pays, à ma connaissance), les situations peuvent être extrêmement différentes. Il semblerait que certains cas, ils ne soient pas toujours organisés en dehors des heures de cours, par exemple. L'inspectabilité des personnes qui assurent la chose ne se transforme pas toujours en réel suivi de ce qui se passe réellement là-dedans.
En bref, c'est une question ultra pointue, et qui, du fait de l'extraordinaire diversité des situations, se prête mal à un traitement politico-médiatique. Mais à peu près tout le monde s'accord pour dire qu'il faut faire évoluer les ELCO, mais c'est loin d'être sûr que ça ait été suivi d'effets partout.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- ysabelDevin
John a écrit:Extraits :
http://www.varmatin.com/frejus/a-frejus-lenseignement-de-larabe-a-lecole-turcan-fait-polemique.2055640.htmlL'entrée de la langue arabe à titre facultatif dans une école fréjusienne, pose-t-elle problème au Front national ? Les propos de l'adjointe aux affaires scolaires, par ailleurs candidate aux élections départementales, sur le sujet, suscitent en tout cas la polémique.
À la base de cette affaire, «l'émotion» dont auraient fait part «la grande majorité des parents d'élèves et des enseignants, autour d'un projet d'organisation de cours de langue arabe dans les écoles primaires, en particulier l'école Turcan. Cet enseignement,précise Julie Lechanteux, s'adresserait à des enfants d'origine algérienne, marocaine, turque et tunisienne - ou dont les enfants possèdent l'une de ces nationalités - et qui seraient volontaires pour suivre des cours hebdomadaires d'une durée d'1h30 à 3 heures.»
David Rachline qui estime pour sa part que la mise en œuvre de ce dispositif « est en contradiction avec l'esprit du 11 janvier », souhaitait interpeller le gouvernement sur cette question. Il s'est fait brûler la politesse par Marion Maréchal-Le Pen.
Julie Lechanteux (FN) : "Ce dispositif semble en complète contradiction avec la mission de l'école publique qui doit être, plus que jamais, de dispenser aux enfants un enseignement leur permettant d'acquérir une éducation fondée sur les principes de l'égalité, de l'unité et de la laïcité de la République. Et cela, quelles que soient leurs origines. La Ville n'a que peu de moyens d'action. Mais si un tel dispositif pouvait, à une certaine époque, avoir sa justification, les difficultés croissantes d'intégration et le renforcement du communautarisme conduisent à s'interroger sur la pertinence de son maintien. [...] Les problèmes d'apprentissage de la langue française rencontrés par nombre d'enfants, sources de décrochage scolaire et de difficultés d'insertion sociale et professionnelle, justifieraient que l'on concentre avant tout les actions de l'école primaire sur l'apprentissage de notre langue".
Marion Maréchal-Le Pen (députée FN) à Najat Vallaud-Belkacem : "ces objectifs paraissent opposés à l'exigence d'assimilation. L'école,juge-t-elle, doit transmettre une culture commune et ne saurait prendre en considération des spécificités individuelles et familiales qui relèvent de la sphère privée. [...] Les ELCO font de l'école un creuset du communautarisme au détriment du creuset républicain. Quant aux enseignements aux contenus peu visibles, prodigués par des instituteurs choisis, formés et rémunérés par les pays d'origine, ils peuvent être sources de graves dérives".
Ce que j'ai mis en gras me gêne énormément... Heureusement qu'il y a le conditionnel pour atténuer qq peu
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ClarianzEmpereur
C'est effectivement ainsi que cela fonctionne: seuls les enfants ayant des origines justifiant l'étude des langues proposées sont acceptes.
_________________
Mama's Rock
- archebocEsprit éclairé
ysabel a écrit:Ce que j'ai mis en gras me gêne énormément... Heureusement qu'il y a le conditionnel pour atténuer qq peuÀ la base de cette affaire, «l'émotion» dont auraient fait part «la grande majorité des parents d'élèves et des enseignants, autour d'un projet d'organisation de cours de langue arabe dans les écoles primaires, en particulier l'école Turcan. Cet enseignement,précise Julie Lechanteux, s'adresserait à des enfants d'origine algérienne, marocaine, turque et tunisienne - ou dont les enfants possèdent l'une de ces nationalités - et qui seraient volontaires pour suivre des cours hebdomadaires d'une durée d'1h30 à 3 heures.»
Le conditionnel n'atténue rien. Dans la documentation que j'ai reçue il y a un ou deux ans, les cours étaient réservés en priorité aux petits Chinois pour les cours de mandarin, aux petits Turcs pour les cours de turcs, et aux petits Portugais pour les cours de portugais. Les mono-nationaux n'auront de place qu'à la marge, pour compléter des effectifs, et il me semble évident que le consulat chinois qui paye le cours de chinois le supprimera si plus de la moitié des effectifs n'est pas d'origine chinoise.
Ce n'est évidemment pas l'esprit du 11 janvier 2015 qui est atteint par ce dispositif, mais celui de 1789.
Soyons réalistes : les chinois, les turcs, les portugais et le roi du Maroc entretiennent au moyen de ces cours une diaspora plus ou moins fidèle, qu'ils pensent pouvoir mobiliser ensuite aussi bien sur des manifestations de prestige (par exemple lors du passage de la flamme olympique) que pour des opérations d'intelligence économique ou militaire.
L'arrière-pensée française, lorsque ces accords ont été négociés, c'est que l'amour de la France sera le plus fort, et que les compétences linguistiques payées par les diplomaties chinoise, turque, portugaise et par le roi du Maroc serviront ensuite le prestige de la France et ses opérations d'intelligence en Chine, au Brésil et dans les espaces turcophones et arabophones.
Le pari me semble aujourd'hui douteux.
- LangelotNiveau 9
Celeborn a écrit:La question des potentielles dérives de certains ELCO ne datent pas d'aujourd'hui, et a déjà été posée à plusieurs reprises par l'institution elle-même. Les rapports de l'Inspection Générale (ou il y a un peu plus longtemps du Haut Conseil de l'Intégration) demandent régulièrement à ce que l'ELCO évolue vers un enseignement de LV intégré à l'école.
Il vaut mieux éviter de faire des généralités sur ce sujet : d'un établissement à l'autre, et même dans le même établissement ou la même commune d'une langue à une autre (les termes des accords ne sont pas les mêmes avec les différents pays, à ma connaissance), les situations peuvent être extrêmement différentes. Il semblerait que certains cas, ils ne soient pas toujours organisés en dehors des heures de cours, par exemple. L'inspectabilité des personnes qui assurent la chose ne se transforme pas toujours en réel suivi de ce qui se passe réellement là-dedans.
En bref, c'est une question ultra pointue, et qui, du fait de l'extraordinaire diversité des situations, se prête mal à un traitement politico-médiatique. Mais à peu près tout le monde s'accord pour dire qu'il faut faire évoluer les ELCO, mais c'est loin d'être sûr que ça ait été suivi d'effets partout.
C'est vrai mais c'est utile quand le directeur de l'école a un doute sur le bon déroulement et sur le contenu des cours ou quand il s'agit de faire respecter la laïcité. A ce propos je me demande si le directeur n'a pas la responsabilité du fonctionnement des ELCO.
Les ELCO répondent avant tout à une directive européenne d'après Educscol.
Enseignements de langue et de culture d'origine (ELCO)
Les enseignements de langue et de culture d'origine (ELCO) concernent neuf pays : l'Algérie, La Croatie, l'Espagne, l'Italie, le Maroc, le Portugal, la Serbie, la Tunisie et la Turquie. Ils sont mis en œuvre sur la base d'accords bilatéraux prenant appui sur une directive européenne du 25 juillet 1977 visant à la scolarisation des enfants des travailleurs migrants.
Une directive européenne
Principe et objectifs
Élèves concernés
Organisation des enseignements
Evolution
Données chiffrées pour l'année scolaire 2010-2011
Une directive européenne
Cette directive dispose que « Les Etats membres prennent, conformément à leurs situations nationales et à leurs systèmes juridiques, et en coopération avec les Etats d'origine, les mesures appropriées en vue de promouvoir, en coordination avec l'enseignement normal, un enseignement de la langue maternelle et de la culture du pays d'origine en faveur des enfants».
Principe et objectifs
Le principe qui fonde ces enseignements, à l'origine, est que la maîtrise de la langue maternelle est un préalable nécessaire à la réussite d'une langue seconde.
Les objectifs poursuivis étaient complémentaires :
structurer la langue parlée dans le milieu familial,
favoriser l'épanouissement personnel des jeunes issus d'autres cultures,
valoriser la diversification des langues à l'école.
Élèves concernés
Aujourd'hui, ils concernent aussi des enfants qui ne sont pas locuteurs natifs de la langue concernée et s'intègrent progressivement dans l'offre d'enseignement linguistique.
Les enseignements de langue et de culture d'origine concernent principalement le premier degré. Ils sont organisés, dans la mesure du possible, dans les écoles, les établissements où une demande des familles existe. Destinés à l'origine aux seuls enfants de la nationalité concernée, ou dont l'un des parents possède ou a possédé cette nationalité, ils sont ouverts dorénavant à tout enfant dont la famille souhaite l'inscription, dans la limite des places disponibles.
Organisation des enseignements
Dans le premier degré, les cours sont dispensés à partir du CE1, à titre optionnel, à raison d'une 1h 30 à 3 h par semaine. Ils sont pour la plupart organisés après la classe, le mercredi et à titre exceptionnel, le samedi.
Dans le second degré, les cours sont organisés en collège et lycée professionnel, Les cours sont donnés par des enseignants originaires des pays concernés qui sont mis à disposition par leurs gouvernements respectifs ou recrutés localement par les autorités consulaires.
Evolution
Une évolution est actuellement engagée pour permettre une transformation des cours d'ELCO en cours de langue vivante dispensés aux élèves sur le temps scolaire.
Ces enseignements se sont rapprochés progressivement du cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) et la plupart des cours s'inscrivent maintenant dans le CECRL. Un programme commun de langue arabe a été élaboré pour les trois pays du Maghreb.
Une expérience est en cours pour la langue portugaise et la langue italienne, sachant qu'une continuité des cours en tant que LV1 ou LV2 est indispensable au collège dans le cadre du dispositif de sixième bi-langue.
Données chiffrées pour l'année scolaire 2010-2011
Nombre total d'élèves : 86 312
Niveau élémentaire : 80 006
Niveau secondaire : 6 315
- e-WandererGrand sage
Je trouve beaucoup de choses bizarres dans tout ce que j'ai lu, et que je découvre complètement (je ne connaissais pas l'existence de ces cours d'ELCO). C'est bien la peine de pousser les hauts cris à l'expression "Français de souche" si on établit de telles différences entre les élèves à partir des "langues et cultures d'origine" : et là, ce ne sont pas que des mots, cela engage une pratique bien concrète. Le fait que tous les élèves ne soient pas admis de la même manière à ces cours, leur financement (dans le cadre de l'école républicaine) par des consulats étrangers ne me plaît pas non plus beaucoup. Je préférerais que les consultas concernés organisent, hors temps et hors cadre scolaire, des cours du soir ouverts à tous : là, pourquoi pas ?
- user7337Fidèle du forum
C'est pour moi discriminatoire.Clarianz a écrit:C'est effectivement ainsi que cela fonctionne: seuls les enfants ayant des origines justifiant l'étude des langues proposées sont acceptes.
- ysabelDevin
Je crois que si j'avais un enfant concerné au niveau de l'âge je demanderais à ce qu'il soit inscrit et ferais un scandale dans le cas contraire.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- egometDoyen
archeboc a écrit:ysabel a écrit:Ce que j'ai mis en gras me gêne énormément... Heureusement qu'il y a le conditionnel pour atténuer qq peuÀ la base de cette affaire, «l'émotion» dont auraient fait part «la grande majorité des parents d'élèves et des enseignants, autour d'un projet d'organisation de cours de langue arabe dans les écoles primaires, en particulier l'école Turcan. Cet enseignement,précise Julie Lechanteux, s'adresserait à des enfants d'origine algérienne, marocaine, turque et tunisienne - ou dont les enfants possèdent l'une de ces nationalités - et qui seraient volontaires pour suivre des cours hebdomadaires d'une durée d'1h30 à 3 heures.»
Le conditionnel n'atténue rien. Dans la documentation que j'ai reçue il y a un ou deux ans, les cours étaient réservés en priorité aux petits Chinois pour les cours de mandarin, aux petits Turcs pour les cours de turcs, et aux petits Portugais pour les cours de portugais. Les mono-nationaux n'auront de place qu'à la marge, pour compléter des effectifs, et il me semble évident que le consulat chinois qui paye le cours de chinois le supprimera si plus de la moitié des effectifs n'est pas d'origine chinoise.
Ce n'est évidemment pas l'esprit du 11 janvier 2015 qui est atteint par ce dispositif, mais celui de 1789.
Soyons réalistes : les chinois, les turcs, les portugais et le roi du Maroc entretiennent au moyen de ces cours une diaspora plus ou moins fidèle, qu'ils pensent pouvoir mobiliser ensuite aussi bien sur des manifestations de prestige (par exemple lors du passage de la flamme olympique) que pour des opérations d'intelligence économique ou militaire.
L'arrière-pensée française, lorsque ces accords ont été négociés, c'est que l'amour de la France sera le plus fort, et que les compétences linguistiques payées par les diplomaties chinoise, turque, portugaise et par le roi du Maroc serviront ensuite le prestige de la France et ses opérations d'intelligence en Chine, au Brésil et dans les espaces turcophones et arabophones.
Le pari me semble aujourd'hui douteux.
C'est aussi une exigence de réciprocité. Nous entretenons des lycées français à l'étranger.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- JacqGuide spirituel
benjy_star a écrit:C'est pour moi discriminatoire.Clarianz a écrit:C'est effectivement ainsi que cela fonctionne: seuls les enfants ayant des origines justifiant l'étude des langues proposées sont acceptes.
Si le financement n'est pas français, cela n'est pas illogique.
Sujet abordé aussi ici : https://www.neoprofs.org/t87232-haut-conseil-a-l-integration-les-enseignements-de-langues-elco-en-passe-de-virer-au-catechisme-islamique
- USA : une poupée avec un pénis fait scandale.
- Italie : la violence de trois institutrices fait scandale
- Français - Exposés en 2nde : Recherche oeuvres qui ont fait scandale
- La couverture du Time fait scandale en comparant les enseignants à des "pommes pourries".
- Betty Coton : une lecture qui fait scandale dans une classe de CM1 en région parisienne.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum