"Sauve qui peut la recherche", un dossier de "Télérama"n°3397, semaine du 21 au 27 février 2015

Olivier Pascal-Mousselard a écrit:La recherche. Un mot qui a longtemps fleuré l'aventure. les sciences ? Des continents opaques explorés par des chercheurs passionnés. Mais la crise a eu raison de cet excitant tableau. On a modifié l'objectif de la recherche, sa feuille de route - bref sa mission. Les découvreurs d'hier sont désormais sommés de trouver de nouveaux gisements pour l'économie [...] Un nouveau modèle s'est imposé, où les sites prometteurs sont privilégiés et les autres délaissés. Où le chercheur doit lever lui-même les fonds qui lui permettront de prendre la mer. Où les aventuriers de l'ancien modèle sont contraints de se convertir - ou d'abandonner[...]

Ah oui il y avait aussi ce dossier dans Télérama. Je suis la seule à avoir été choquée par l'interview de Fioraso? A elle aussi ils lui offrent un boulevard pour dire que tout va très bien madame la marquise. Je vois mon père ce midi, je vais lui apporter Télérama pour qu'il rigole (mieux vaut en rire...)

Le titre de l'interview "Il faut se prendre en main" est déjà un bel hypertenseur tandis que le contenu entérine la trahison de ses administrés par la ministre.

Florilège :
"Seuls 3 % des étudiants français créent leur boîte, à Stanford, ils sont 30 % ! Il faut se lancer, quitte à échouer et apprendre de ses erreurs. En France, on est terrifié, à l'idée de se tromper, ça devient paralysant" ;
"La recherche est en phase avec la société et les temps sont inquiétants. Je suis par ailleurs frappée du côté Janus des chercheurs : à l'étranger, ils sont fiers de leur travail et ici ils râlent... Je relativise. C'est très français, cet état d'esprit du bashing, voire de la défaite. Mais les résultats sont là, et les jeunes sont aussi passionnés et compétents que leurs aînés".

Ci-après, l'article de Juliette Cerf publié en entier :
http://www.telerama.fr/idees/la-recherche-francaise-un-continent-a-la-derive,123144.php

Juliette Cerf a écrit:Fruits visibles chéris d'un côté, racines souterraines laissées à l'abandon de l'autre : la recherche française est plus que jamais divisée, déstructurée. Agité par une violente tectonique des plaques, c'est un continent à la dérive dont ni les scientifiques, ni les politiques ne semblent trop savoir où il va échouer. Une précarité grandissante assèche les ressources et le moral des chercheurs. [...]

Merci pour cet article! Cela me rappelle pourquoi je n'ai pas continué en thèse, ce qui est bien dommage....

cet article est démoralisant, et ne me rassure guère quant à l'avenir de mon mari dans la recherche médicale :s

Il est malheureusement bien vrai! Les thèses cifre sont trop peu nombreuses, il devient de plus en plus difficile d'avoirs des crédits et pourtant ce ne sont pas les projets qui manque! Pauvre France!