Utilité des micromammifères pour la biodiversité

Toujours pour mon mémoire, j'aurais besoin de votre aide : pouvez-vous me donner des idées quant à cette partie? Quelles sont les utilités des micromammifères pour la faune et la flore en montagne? Quels sont les risques? Merci

Je dois préciser, je m'en rends compte. Je suis un cousin de Parménide et je crois avoir un problème cognitif qui me perturbe dans mes recherches, sans doute à lier au fait que je suis un génie. Avant de retourner ne pas comprendre Platon, je serai rassuré si vous pouviez me dire ce que vous en pensez ( et en même temps, pouvez-vous me dire quelles sont les utilités des micromammifères pour la faune et la flore en montagne? Quels sont les risques?)

Spoiler:

:lol:

Je ne peux pas répondre.

La notion d'utilité, pour un être vivant, même si l'on se restreint à son rôle dans un écosystème, est pour moi une notion absurde.
Donc mon premier conseil serait de supprimer ce terme.
On peut en effet apprécier le rôle que joue un être vivant dans l'équilibre d'un écosystème en observant les effets de sa disparition.
Pour certaines espèces, et particulièrement dans des écosystèmes possédant des conditions physiques stressantes pour les êtres vivants (ce qui est le cas de la haute montagne), la disparition d'une espèce peut tout simplement mettre en péril l'existence de l'écosystème dans son ensemble. Mais ceci est surtout valable pour celles étant à la base de la chaîne alimentaire. Dans les cas des micro-mammifères, une disparition peut tout simplement déplacer légèrement l'équilibre de l'ensemble vers un autre climax.

Ok, je vois ce que tu veux dire pour "utilité", en fait j'ai rédigé ça autrement dans le mémoire. Pour le moment c'est :

III/Intérêts et impacts écologiques des micromammifères
a)Intérêt pour la faune
b)Intérêt pour la flore
c)Impacts négatifs

La notion d'utilité a un sens pour le chasseur, le paysan ou l'économiste. Je comprends qu'elle rebute le biologiste.

C'est une notion subjective. Elle dépend du point de vue. Nul doute que ces animaux ont une utilité du point de vue de leurs prédateurs. Ce n'est pas une utilité en soi. De la même manière, je suis sûr que je serai très utile aux asticots un jour ou l'autre.

Oui, j'ai compris, on ne va pas épiloguer 30 fois sur ce mot (qui n'apparait pas dans mon travail en plus) Sinon, tu proposerais quel vocabulaire pour le remplacer? Le mot "intérêt" est un mot que je croise souvent dans les livres de bio, justement, et je peux te dire que j'ai le nez dedans depuis quelques temps

Et pour répondre à ma question, qui d'autre? Quels rôles jouent les MM?

Salut Stench,
Les micrommamm, au final c'est vaste, car il ne faut pas parler que des campagnols/mulots... mais aussi des insectivores dont la place écologique est totalement différente.

Premier aspect intéressant: leur biodiversité propre. C'est déjà pas mal, car même en montagne, on trouve pas mal d'espèces (dont parfois certaines espèces particulières comme le campagnol des neiges...).

a)Intérêt pour la faune
Coté faune, il y a leur place en tant que proies, privilégiées par des prédateurs comme le renard, les hermines et belettes, les chats sauvages, les serpents, etc... ainsi que les rapaces nocturnes et diurnes (tu trouveras probablement pas mal de données sur la part des micrommamm. dans l'alimentation de chaque espèce carnivore).
C'est une ressource abondante, qui pour certaines espèces (ex. rat taupier...) présente la particularité de connaître de très fortes variations (avec du coup des conséquences sur la dynamique de leurs prédateurs, avec un certain décalage).

De façon plus anecdotique, on peut aussi remarquer l'importance de leurs terriers qui servent d'abris à pas mal d'espèces (serpents, bourdons, etc...).

Les micrommammifères insectivores forment une ressource moins abondante en tant que proies, mais sont de gros consommateurs d'insectes, de larves, etc... je ne sais pas à quel point leur importance dans les chaînes trophiques a été évaluée.

b)Intérêt pour la flore
Je ne pense pas que l'on puisse dire grand chose en ce qui concerne les insectivores...
Pour les granivores/frugivores, ils doivent contribuer de façon non négligeable à la dispersion de certaines espèces végétales (particulièrement s'ils font des réserves ou dans le cas où c'est plus l'enveloppe du fruit qui est consommée et non les graines).

c)Impacts négatifs
Je ne sais pas si on peut parler d'impact "négatif".

Dans les autres aspects liés à leur biologie, on a:
- le rôle de pas mal de micromammifères dans la transmission de maladies et de parasites (il m'est impossible de dire si c'est négatif ou non...).
- l'impact des micromamm. sur les espèces consommées (graines, insectes, etc...)
- l'impact lié aux déjections des bestioles (apparemment, les faucons sont capables de repérer facilement les grandes densités de campagnols car la couleur de l'herbe visible dans les UV change, à cause des nitrates générés par les déjections des bestioles). Il me semble que certaines espèces de champignons sont aussi spécifiques des zones où il y a un ancien terrier de rongeur (apparemment ils profiteraient de la matière organique qui y est accumulée).
- il y a certainement un impact indirect sur d'autres espèces par l'intermédiaire des prédateurs de micromammifères: si, suite à une explosion démographique de campagnols, une population de renards double, cette population de renards aura ensuite elle-même un impact modifié sur d'autres espèces...

Voilà en vrac les idées que m'inspire ton sujet...

Bon courage,
K

Est-ce que bizarrement « importance » ne paraîtrait pas un poil plus neutre ? (Dit un peu dans le vide.)

Merci Kinette. Tu confirmes les pistes que j'avais déjà, c'est rassurant. J'aie encore deux ou trois autres trucs que je vais creuser.

Si Dieu a créé les micromammifères, c'est qu'il y a vu une utilité, point. Donc pas la peine d'en discuter.

(je t'ai aidé là,    )

Spoiler: