- LeodaganFidèle du forum
http://www.lepoint.fr/monde/abu-dhabi-le-succes-de-la-sorbonne-des-sables-12-11-2016-2082584_24.php
Le Point a écrit:Le professeur Éric Fouache, vice-chancelier de la Sorbonne Abu Dhabi.
Nous avons répondu à une invitation du gouvernement d'Abu Dhabi, qui a un projet très précis en matière d'éducation. Il veut diversifier les formations pour les jeunes Émiriens (qui représentent 15 % des étudiants), mais aussi créer un « hub international » pour les étudiants du monde. Parmi ces « étrangers », 60 % ont un lien avec les Émirats (parents expatriés ou famille présente dans le pays), et 40 % viennent du reste du monde, que ce soit d'Amérique du Nord ou du Sud, d'Afrique de l'Est, d'Asie centrale, et bien sûr de la région. Car Abu Dhabi est aussi une oasis de paix et de sécurité, pour les étudiants tunisiens ou syriens par exemple.
- ChamilNiveau 9
Leodagan a écrit:http://www.lepoint.fr/monde/abu-dhabi-le-succes-de-la-sorbonne-des-sables-12-11-2016-2082584_24.phpLe Point a écrit:Le professeur Éric Fouache, vice-chancelier de la Sorbonne Abu Dhabi.
Nous avons répondu à une invitation du gouvernement d'Abu Dhabi, qui a un projet très précis en matière d'éducation. Il veut diversifier les formations pour les jeunes Émiriens (qui représentent 15 % des étudiants), mais aussi créer un « hub international » pour les étudiants du monde. Parmi ces « étrangers », 60 % ont un lien avec les Émirats (parents expatriés ou famille présente dans le pays), et 40 % viennent du reste du monde, que ce soit d'Amérique du Nord ou du Sud, d'Afrique de l'Est, d'Asie centrale, et bien sûr de la région. Car Abu Dhabi est aussi une oasis de paix et de sécurité, pour les étudiants tunisiens ou syriens par exemple.
Quand on pense qu'une pétromonarchie adepte du wahabisme (certes un peu plus light qu'en Arabie saoudite) tient en plus haute estime le financement et l'investissement dans l'enseignement supérieur que la France...
Autre success story récente du paysage universitaire mondial, la NUS de Singapour qui a force de sélection féroce, de travail, de soutien financier et de politique audacieuse de développement s'est hissée au rang des meilleurs établissements mondiaux les deux dernières décennies.
http://www.shanghairanking.com/World-University-Rankings/National-University-of-Singapore.html
https://www.timeshighereducation.com/world-university-rankings/asia-university-rankings-2016-the-pillars-of-national-university-of-singapores-success
Pendant que dans notre pays, la priorité est au bac-3/bac+3.
- LeodaganFidèle du forum
Si on regarde la suite de l'interview, le message à faire passer est clair: financement du cursus au mérite, par exemple. Ce qui m'a surpris, c'est de constater que la Sorbonne était la seule université européenne à posséder une antenne dans l'Emirat, face à plusieurs dizaines d'universités américaines.
Quand le projet a pris forme vers 2005, je me souviens de commentaires très négatifs de la part de profs de Paris IV, qui fulminaient contre "les pétrodollars". Je persiste à penser qu'il vaut mieux que les pétrodollars financent des universités plutôt que des fermes-usines dans le désert... mais c'est encore un autre sujet.
Quand le projet a pris forme vers 2005, je me souviens de commentaires très négatifs de la part de profs de Paris IV, qui fulminaient contre "les pétrodollars". Je persiste à penser qu'il vaut mieux que les pétrodollars financent des universités plutôt que des fermes-usines dans le désert... mais c'est encore un autre sujet.
- ChamilNiveau 9
Leodagan a écrit:Si on regarde la suite de l'interview, le message à faire passer est clair: financement du cursus au mérite, par exemple. Ce qui m'a surpris, c'est de constater que la Sorbonne était la seule université européenne à posséder une antenne dans l'Emirat, face à plusieurs dizaines d'universités américaines.
Quand le projet a pris forme vers 2005, je me souviens de commentaires très négatifs de la part de profs de Paris IV, qui fulminaient contre "les pétrodollars". Je persiste à penser qu'il vaut mieux que les pétrodollars financent des universités plutôt que des fermes-usines dans le désert... mais c'est encore un autre sujet.
La création d'antennes universitaires en dehors de la ville et du pays d'implantation (notamment par la création de "colleges" pour les undergraduate) est une pratique ancienne des universités américaines, y compris à Paris, et qui a des conséquences souvent positives. Ainsi, la Temple University, basée à Philadelphie, a ouvert un campus à Tokyo qui a poussé les universités japonaises à accélérer l'ouverture de filières anglophones.
Les facs françaises sont financièrement déjà incapables d'accueillir correctement les nouveaux inscrits. Dès lors, elles ne peuvent même pas rêver de payer des locaux et des personnels pour ouvrir à New York, Moscou, Pékin, Luanda, Santiago, là où pourtant elles devraient se positionner.
Quant au reste, les critiques se sont beaucoup calmées quand les collègues de Paris IV ont commencé à bénéficier des traitements et primes à tarif spécial prévu par l'antenne...
- NihtFidèle du forum
Pour information, le groupe INSA ouvra une école au Maroc.
_________________
Burnt me at the stake, you thought I was a witch
Centuries ago, now you just call me a bitch
Man's world, Marina
- ChamilNiveau 9
Niht a écrit:Pour information, le groupe INSA ouvra une école au Maroc.
On peut souligner aussi l'expérience des têtes de classement des écoles de commerce (ESCP Europe, ESSEC, EM, HEC) qui ont ouvert des campus à l'étranger depuis les années 1990.
Les grandes écoles ont l'argent, les réseaux mondialisés des anciens, et les étudiants sélectionnés férocement pour ouvrir à l'étranger et s'internationaliser: pourquoi se priveraient-elles pendant que les facs françaises ont une dotation étatique parfois de peu supérieure à leur masse salariale?
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