Méthode Fransya (Bien lire, bien écrire) de G. Wettstein-Badour

Jino a écrit:Bonsoir à tous,

Suite à un message que j'ai reçu de Sapotille, je viens donner un avis sur la méthode de lecture Fransya que j'utilise depuis maintenant 3 ans (en fait, depuis que j'ai démarré ma carrière d'instit).

Je dois dire que j'ai longtemps cherché une méthode de lecture pour ma première année qui satifasse à mes convictions.

Le gros point positif de cette méthode, c'est que l'absence d'images "oblige" l'enfant à véritablement lire ce qui est écrit, et cela dès le début de l'ouvrage. Il y a, comme la plupart des livres de lecture, des personnages que l'enfant suit régulièrement tout au long de la méthode.
Deuxième point intéressant, l'enfant repart du CP avec un vocabulaire relativement riche. les qualité et quantité de texte proposées satisfont tant l'élève en difficultés que celui qui a des facilités.
Enfin, l'ordre dans lequel sont abordés les graphèmes ainsi que les dictées quasi quotidiennes qui sont proposées amènent une base solide en orthographe et permet de n'oublier aucun graphème rencontré dans la langue française.
Je précise que j'utilise cette méthode avec les lettres rugueuses.

Par contre, ce qu'il manque, c'est un cahier de lecture (actuellement, je crée des fiches en lien avec la progression des graphèmes étudiés, mais cela reste encore incomplet).
De plus, les petits histoires arrivent assez tardivement au sein de la méthode. En effet, ce sont souvent des phrases que l'enfant lit et qui n'ont aucun rapport entre elles, ou au mieux des paragraphes. Cependant, pour avoir eu les CE1 cette année et qui sont passés par cette méthode de lecture avec moi l'année dernière, ils n'ont pas eu de difficultés de lecture d'un texte long (Ils utilisent la lecture suivie à l'année Picouic et Tigrelin que je trouve excellente).

Pour résumer, je dois dire que cette méthode est, il est vrai, un peu austère, mais les enfants l'apprécient et apprennent à lire avec de bonnes bases en français. Je termine souvent la méthode avant le mois de juin, ce qui me permet ensuite de terminer l'année par la lecture de texte plus intéressant pour les élèves. Actuellement, je n'ai eu aucun enfant en difficulté de lecture depuis 3 ans que je l'utilise. Pour exemple, un élève dysphasique a réussi à lire avec cette méthode, même si ses difficultés de langage peuvent parfois compliquer la compréhension.

Pour la rentrée prochaine, je réfléchis à un complément de cette méthode (Delile par exemple et les Dictées muettes d'Hélène Lubienska de Lenval pour les élèves en difficultés).

Voilà, je reste à disposition pour apporter des informations supplémentaires sur la méthode Fransya.

:-)

doublecasquette a écrit:Dans mon bouquin, je les ai mises dès le début, mais, dans le cahier, soit je les écris, soit, pour les dictées par exemple, je leur laisse écrire le mot sans majuscule.

Cette année, mes anciens CP qui sont au CE1 sont assez à l'aise, sauf un, et n'oublient pas, lorsqu'ils copient pour le moment, de copier aussi les majuscules.

phi a écrit:

doublecasquette a écrit:Dans mon bouquin, je les ai mises dès le début, mais, dans le cahier, soit je les écris, soit, pour les dictées par exemple, je leur laisse écrire le mot sans majuscule.

Cette année, mes anciens CP qui sont au CE1 sont assez à l'aise, sauf un, et n'oublient pas, lorsqu'ils copient pour le moment, de copier aussi les majuscules.

Mes ce1 ne reconnaissaient même pas les majuscules cursives, même celle de leur prénom... Il n'y en a pas dans abracadalire et ribambelle?

Rikki a écrit:

Le débat avec ma collègue portait sur le fait que ce faisant, ils mélangeaient écriture cursive et scripte. D'après elle, on n'écrit JAMAIS en scripte. En fait, je ne suis pas tout à fait d'accord, on utilise couramment les capitales d'imprimerie, et bien souvent d'ailleurs les jolies majuscules anglaises ne dépassent pas le stade du CE2. Vous les utilisez, vous, dans vos écrits personnels spontanés ? L'inconvénient de ce mélange me semblait moindre que l'inconvénient de faire l'impasse provisoirement sur un signe orthographique important.