- User5899Demi-dieu
Non, non, je pars à 3.500, merciClodoald a écrit:Cripure a écrit:Je prendsClodoald a écrit:
Pas de "problème". Myriam et sa famille tout comme d'autres familles juives quittent la France entre les deux tours...
Ils partent pour Israêl.
Dans le roman, les profs ne voulant pas se convertir à l'Islam se voient gentiment proposer la retraite.
Ainsi là où je suis arrivé, François est un jeune retraité de 45 ans avec la pension qu'il aurait eu à 65: plus de 3500 euros par mois.
Mais le jeune prof médiocre, d'après François, et qui accepte les nouvelles conditions voit son salaire tripler (grâce aux subventions des pétromonarchies du Golfe) pour avoir un traitement de plus de 10 000 euros par mois.
Il peut continuer son cours sur Rimbaud en mentionnant le fait que cet auteur se serait converti à l'Islam.
Ce jeune parvenu (Steve, je crois) envisage (là où j'en suis) de prendre une seconde épouse.
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Cripure a écrit:Non, non, je pars à 3.500, merciClodoald a écrit:Cripure a écrit:
Je prends
Mais le jeune prof médiocre, d'après François, et qui accepte les nouvelles conditions voit son salaire tripler (grâce aux subventions des pétromonarchies du Golfe) pour avoir un traitement de plus de 10 000 euros par mois.
Il peut continuer son cours sur Rimbaud en mentionnant le fait que cet auteur se serait converti à l'Islam.
Ce jeune parvenu (Steve, je crois) envisage (là où j'en suis) de prendre une seconde épouse.
Les deux épouses ne vous attirent donc pas Cripure?
Ca m'etonne!
- CeladonDemi-dieu
:Gné: Un poil d'explications ?Clodoald a écrit:Celadon a écrit:Je n'ai pas trouvé l'ombre d'un discours islamophobe dans ce bouquin.
En peu de temps, le personnage ppal perd mère et père. Point à la ligne.
Il enjambe effectivement une caissière baignant dans son sang. Point à la ligne.
Il apprend que Myriam va se marier chez elle, en Israël. Point à la ligne.
On pourrait imposer n'importe quoi à ce type, il est déjà mort. Alors un régime islamiste... ce sera peut-être la résurrection ?
Voila.
L'auteur a réussi.
- Tine523Niveau 4
J'ai lu le roman car avec toute la polémique, je voulais me faire ma propre opinion.
J'y ai vu une mise en garde ou une réflexion autour de la facilité de l'homme à se soumettre pourvu que ses besoins primaires - sexe, argent,nourriture - soient comblés. La religion musulmane n’est qu’un prétexte, et l’essentiel se trouve dans les errances de ce personnage incapable de prendre la moindre décision.
J’ai été surprise par le style, que je ne connaissais pas.
Bonne lecture
J'y ai vu une mise en garde ou une réflexion autour de la facilité de l'homme à se soumettre pourvu que ses besoins primaires - sexe, argent,nourriture - soient comblés. La religion musulmane n’est qu’un prétexte, et l’essentiel se trouve dans les errances de ce personnage incapable de prendre la moindre décision.
J’ai été surprise par le style, que je ne connaissais pas.
Bonne lecture
- ClodoaldNeoprof expérimenté
"C'est fou comme si peu de lignes de propos abjects vont retentir en ce qui me concerne sur tout ce que tu écriras après ça".
Après cette réaction édifiante à mes propos dans un autre fil sur le martyre des chats, je me demande pourquoi tu lis encore mes réactions... :shock:
Après cette réaction édifiante à mes propos dans un autre fil sur le martyre des chats, je me demande pourquoi tu lis encore mes réactions... :shock:
- LefterisEsprit sacré
L'autre collègue en a une de 40 ans environ pour la cuisine, l'autre de 15 ans pour la bagatelle...Clodoald a écrit:Cripure a écrit:Non, non, je pars à 3.500, merciClodoald a écrit:
Mais le jeune prof médiocre, d'après François, et qui accepte les nouvelles conditions voit son salaire tripler (grâce aux subventions des pétromonarchies du Golfe) pour avoir un traitement de plus de 10 000 euros par mois.
Il peut continuer son cours sur Rimbaud en mentionnant le fait que cet auteur se serait converti à l'Islam.
Ce jeune parvenu (Steve, je crois) envisage (là où j'en suis) de prendre une seconde épouse.
Les deux épouses ne vous attirent donc pas Cripure?
Ca m'etonne!
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ClodoaldNeoprof expérimenté
J'ai lu... J'ai fini cet après midi.
La fin n'est pas si décevante que cela.
Je persiste à vouloir continuer à lire les autres livres de Houellebecq.
L'auteur m'intrigue.
La fin n'est pas si décevante que cela.
Je persiste à vouloir continuer à lire les autres livres de Houellebecq.
L'auteur m'intrigue.
- CeladonDemi-dieu
Exact, mais tu vois, je n'utilise jamais la fonction "ignoré". Et j'ai l'habitude d'aller aux interventions AVANT que d'en vérifier les auteurs. Erreur ?Clodoald a écrit:"C'est fou comme si peu de lignes de propos abjects vont retentir en ce qui me concerne sur tout ce que tu écriras après ça".
Après cette réaction édifiante à mes propos dans un autre fil sur le martyre des chats, je me demande pourquoi tu lis encore mes réactions... :shock:
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Tu devrais faire plus attention aux gens à qui tu parles.
Parfois, tes interlocuteurs peuvent n'offrir aucun intérêt pour toi.
Parfois, tes interlocuteurs peuvent n'offrir aucun intérêt pour toi.
- CeladonDemi-dieu
Quel STYLE ?Tine523 a écrit:J'ai lu le roman car avec toute la polémique, je voulais me faire ma propre opinion.
J'y ai vu une mise en garde ou une réflexion autour de la facilité de l'homme à se soumettre pourvu que ses besoins primaires - sexe, argent,nourriture - soient comblés. La religion musulmane n’est qu’un prétexte, et l’essentiel se trouve dans les errances de ce personnage incapable de prendre la moindre décision.
J’ai été surprise par le style, que je ne connaissais pas.
Bonne lecture
- CeladonDemi-dieu
Tu plaisantes j'espère.Clodoald a écrit:Tu devrais faire plus attention aux gens à qui tu parles.
Parfois, tes interlocuteurs peuvent n'offrir aucun intérêt pour toi.
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Celadon a écrit:Tu plaisantes j'espère.Clodoald a écrit:Tu devrais faire plus attention aux gens à qui tu parles.
Parfois, tes interlocuteurs peuvent n'offrir aucun intérêt pour toi.
OUI.
C'est bien connu Clodoald est un gros rigolo.
- CeladonDemi-dieu
Bon. Alors l'explication, s'teuplé ?
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Peu importe vu que "tout ce que je dirais sera vu par toi de telle façon etc."
J'ai dit un truc, à toi d'interpréter si tu en as l'envie.
J'ai dit un truc, à toi d'interpréter si tu en as l'envie.
- CeladonDemi-dieu
Pfff. Dégonflé.
- ClodoaldNeoprof expérimenté
En effet.
Pas envie de me faire agresser à nouveau!
Pas envie de me faire agresser à nouveau!
- devas29Niveau 1
Ma première lecture de Houellebecq: je trouve les personnages peu travaillés manquant de complexité mais n' est-ce pas volontaire pour mieux souligner le manque de caractère, de substance et la lâcheté hautaine de nos contemporains désarmés devant l'intelligence naturelle de ce qui vient ? Le style est quelconque oscillant entre une simplicité de style à la Camus et des descriptions à la Balzac, une froideur de nouveau roman aussi qui rappelle le calcul des eaux glaciales (Marx) dont aimait évoquer Bernard Maris son ami à lui Houellebecq, faut-il le rappeler?. Bernard Maris qui, Marxiste et franc maçon, venait de renouer avec le catholicisme, un signe des temps.
Il est assez fascinant, mais surtout révélateur, de voir comment les critiques et la presse n'ont voulu retenir du roman que l'aspect dérangeant de l'islam en terre républicaine et du traitement de la femme alors que le principal sujet est l'arrière-plan dans lequel se déroulent ces évènements. Il semblerait que le miroir que tend Houellebecq à la société française (notamment à ses élites ou prétendues telles) ne lui plaise pas, désirant elle plutôt mettre en valeur ses artifices et son maquillage sous ses traits flétris désormais reconfigurés par le storytelling comme les chairs le sont par la chirurgie esthétique.
Oui nos sociétés libérales sont des états mécréants et de discrédits, des sociétés qui laissent sur le chemin des êtres désaffectés, en états de sidération et déresponsabilisés et rendus impuissants par des injonctions contradictoires, des procédures administratives désincarnées dont on ne sait plus qui ou ce qu'elles servent, et des universaux abstraits de plus en plus déconnectés du quotidien, qui ont évacué le sens de toutes choses au nom de l’efficacité et du profit . Oui notre époque est hautement nihiliste et la laïcité et ses bons mots sont un vilain cache nez des réalités dont elle a encouragé elle même la mise en place pour déboulonner ses propres principes.
On pourrait convoquer de nombreux philosophes ou sociologues pour conforter ces arguments et là Houellebecq fait surgir la figure inattendue de René Guénon ( Shaykh 'Abd al-Wahid Yahya) porte-parole de la Tradition primordiale et de la métaphysique et qui se convertit à l’Islam pour finir sa vie en Egypte en laissant derrière lui une France dont il n'attendait plus rien. Bien que Houellebecq fait dire à son personnage François que Guénon est chiant à lire quiconque connaît Guénon connait son livre « La crise du monde moderne » et à travers Soumission c’est toutes les failles de notre société qui resurgissent celles-là même que Guénon évoquait de manière impitoyable sans certes apporter de remède sinon un retour au sacré. Le déni de réalité de l’échec des lumières, de la raison, des sciences qui laissent l’humanité sur une planète îlot opulente de ses excès et de sa déraison semant la bêtise sur le cadavre de l’esprit, ce déni est éclatant et aveuglant il transperce tous les pans de la société pour se faire lumière qui laisse dans l’ombre les fondements de son artifice célébrant tous les jours sa danse macabre et arborant son hédonisme sado masochiste comme le couronnement de sa gloire. Quel meilleur symbole, et la date tombe une fois de plus à pique avec ce roman, que le procès du Carlton et de ses protagonistes fruits de la déréglementation et du libre échange et libre échangiste, largesse sans compter et débauche pour les "grands" de ce monde, discipline formatage et sanctions pour les autres. Le type anthropologique issu du libéralisme dont on ne serait voir le vrai visage, jetons le voile des droits de l'homme sur ses enfants ogres.
La seule solution reste de renforcer le mensonge jusqu’à son paroxysme et puis finalement le dévoilement de son dévoiement pour disparaître sous un voile musulman, étonnant non ? Trajectoire improbable d’une démocratie libérale et de ses sujets qui sombrent dans l’insignifiance de ses objets et de ses désirs individuels incapable de renouer avec son sacré crucifié sous les injonctions et directives totalisantes. Pour finir elle se fait kidnapper par une autre tradition en raison non de la puissance de celle-ci mais de l’impuissance de celle-là. Car tout comme François la France et ses épigones sont impuissants devant les forces qu’ils ont eux- mêmes déchainées. Tous nos commentateurs patentés trouveront abjects les descriptions de la femme et la soumission de la république à L’Islam pour mieux ignorer le terreau qui les fomente et louer une unité phantasmatique qu'il méprise et abuse au nom d'une autre unité qui se fait sur un tapis de franc maçons…
Il est assez fascinant, mais surtout révélateur, de voir comment les critiques et la presse n'ont voulu retenir du roman que l'aspect dérangeant de l'islam en terre républicaine et du traitement de la femme alors que le principal sujet est l'arrière-plan dans lequel se déroulent ces évènements. Il semblerait que le miroir que tend Houellebecq à la société française (notamment à ses élites ou prétendues telles) ne lui plaise pas, désirant elle plutôt mettre en valeur ses artifices et son maquillage sous ses traits flétris désormais reconfigurés par le storytelling comme les chairs le sont par la chirurgie esthétique.
Oui nos sociétés libérales sont des états mécréants et de discrédits, des sociétés qui laissent sur le chemin des êtres désaffectés, en états de sidération et déresponsabilisés et rendus impuissants par des injonctions contradictoires, des procédures administratives désincarnées dont on ne sait plus qui ou ce qu'elles servent, et des universaux abstraits de plus en plus déconnectés du quotidien, qui ont évacué le sens de toutes choses au nom de l’efficacité et du profit . Oui notre époque est hautement nihiliste et la laïcité et ses bons mots sont un vilain cache nez des réalités dont elle a encouragé elle même la mise en place pour déboulonner ses propres principes.
On pourrait convoquer de nombreux philosophes ou sociologues pour conforter ces arguments et là Houellebecq fait surgir la figure inattendue de René Guénon ( Shaykh 'Abd al-Wahid Yahya) porte-parole de la Tradition primordiale et de la métaphysique et qui se convertit à l’Islam pour finir sa vie en Egypte en laissant derrière lui une France dont il n'attendait plus rien. Bien que Houellebecq fait dire à son personnage François que Guénon est chiant à lire quiconque connaît Guénon connait son livre « La crise du monde moderne » et à travers Soumission c’est toutes les failles de notre société qui resurgissent celles-là même que Guénon évoquait de manière impitoyable sans certes apporter de remède sinon un retour au sacré. Le déni de réalité de l’échec des lumières, de la raison, des sciences qui laissent l’humanité sur une planète îlot opulente de ses excès et de sa déraison semant la bêtise sur le cadavre de l’esprit, ce déni est éclatant et aveuglant il transperce tous les pans de la société pour se faire lumière qui laisse dans l’ombre les fondements de son artifice célébrant tous les jours sa danse macabre et arborant son hédonisme sado masochiste comme le couronnement de sa gloire. Quel meilleur symbole, et la date tombe une fois de plus à pique avec ce roman, que le procès du Carlton et de ses protagonistes fruits de la déréglementation et du libre échange et libre échangiste, largesse sans compter et débauche pour les "grands" de ce monde, discipline formatage et sanctions pour les autres. Le type anthropologique issu du libéralisme dont on ne serait voir le vrai visage, jetons le voile des droits de l'homme sur ses enfants ogres.
La seule solution reste de renforcer le mensonge jusqu’à son paroxysme et puis finalement le dévoilement de son dévoiement pour disparaître sous un voile musulman, étonnant non ? Trajectoire improbable d’une démocratie libérale et de ses sujets qui sombrent dans l’insignifiance de ses objets et de ses désirs individuels incapable de renouer avec son sacré crucifié sous les injonctions et directives totalisantes. Pour finir elle se fait kidnapper par une autre tradition en raison non de la puissance de celle-ci mais de l’impuissance de celle-là. Car tout comme François la France et ses épigones sont impuissants devant les forces qu’ils ont eux- mêmes déchainées. Tous nos commentateurs patentés trouveront abjects les descriptions de la femme et la soumission de la république à L’Islam pour mieux ignorer le terreau qui les fomente et louer une unité phantasmatique qu'il méprise et abuse au nom d'une autre unité qui se fait sur un tapis de franc maçons…
- User5899Demi-dieu
J'ai eu de très nombreux époux musulmans à Marseille, et croyez bien que jamais je n'eus à porter le voile, ni euxClodoald a écrit:Cripure a écrit:Non, non, je pars à 3.500, merciClodoald a écrit:
Mais le jeune prof médiocre, d'après François, et qui accepte les nouvelles conditions voit son salaire tripler (grâce aux subventions des pétromonarchies du Golfe) pour avoir un traitement de plus de 10 000 euros par mois.
Il peut continuer son cours sur Rimbaud en mentionnant le fait que cet auteur se serait converti à l'Islam.
Ce jeune parvenu (Steve, je crois) envisage (là où j'en suis) de prendre une seconde épouse.
Les deux épouses ne vous attirent donc pas Cripure?
Ca m'etonne!
- wanaxFidèle du forum
11/20.devas29 a écrit:Ma première lecture de Houellebecq: je trouve les personnages peu travaillés manquant de complexité mais n' est-ce pas volontaire pour mieux souligner le manque de caractère, de substance et la lâcheté hautaine de nos contemporains désarmés devant l'intelligence naturelle de ce qui vient ? Le style est quelconque oscillant entre une simplicité de style à la Camus et des descriptions à la Balzac, une froideur de nouveau roman aussi qui rappelle le calcul des eaux glaciales (Marx) dont aimait évoquer Bernard Maris son ami à lui Houellebecq, faut-il le rappeler?. Bernard Maris qui, Marxiste et franc maçon, venait de renouer avec le catholicisme, un signe des temps.
Il est assez fascinant, mais surtout révélateur, de voir comment les critiques et la presse n'ont voulu retenir du roman que l'aspect dérangeant de l'islam en terre républicaine et du traitement de la femme alors que le principal sujet est l'arrière-plan dans lequel se déroulent ces évènements. Il semblerait que le miroir que tend Houellebecq à la société française (notamment à ses élites ou prétendues telles) ne lui plaise pas, désirant elle plutôt mettre en valeur ses artifices et son maquillage sous ses traits flétris désormais reconfigurés par le storytelling comme les chairs le sont par la chirurgie esthétique.
Oui nos sociétés libérales sont des états mécréants et de discrédits, des sociétés qui laissent sur le chemin des êtres désaffectés, en états de sidération et déresponsabilisés et rendus impuissants par des injonctions contradictoires, des procédures administratives désincarnées dont on ne sait plus qui ou ce qu'elles servent, et des universaux abstraits de plus en plus déconnectés du quotidien, qui ont évacué le sens de toutes choses au nom de l’efficacité et du profit . Oui notre époque est hautement nihiliste et la laïcité et ses bons mots sont un vilain cache nez des réalités dont elle a encouragé elle même la mise en place pour déboulonner ses propres principes.
On pourrait convoquer de nombreux philosophes ou sociologues pour conforter ces arguments et là Houellebecq fait surgir la figure inattendue de René Guénon ( Shaykh 'Abd al-Wahid Yahya) porte-parole de la Tradition primordiale et de la métaphysique et qui se convertit à l’Islam pour finir sa vie en Egypte en laissant derrière lui une France dont il n'attendait plus rien. Bien que Houellebecq fait dire à son personnage François que Guénon est chiant à lire quiconque connaît Guénon connait son livre « La crise du monde moderne » et à travers Soumission c’est toutes les failles de notre société qui resurgissent celles-là même que Guénon évoquait de manière impitoyable sans certes apporter de remède sinon un retour au sacré. Le déni de réalité de l’échec des lumières, de la raison, des sciences qui laissent l’humanité sur une planète îlot opulente de ses excès et de sa déraison semant la bêtise sur le cadavre de l’esprit, ce déni est éclatant et aveuglant il transperce tous les pans de la société pour se faire lumière qui laisse dans l’ombre les fondements de son artifice célébrant tous les jours sa danse macabre et arborant son hédonisme sado masochiste comme le couronnement de sa gloire. Quel meilleur symbole, et la date tombe une fois de plus à pique avec ce roman, que le procès du Carlton et de ses protagonistes fruits de la déréglementation et du libre échange et libre échangiste, largesse sans compter et débauche pour les "grands" de ce monde, discipline formatage et sanctions pour les autres. Le type anthropologique issu du libéralisme dont on ne serait voir le vrai visage, jetons le voile des droits de l'homme sur ses enfants ogres.
La seule solution reste de renforcer le mensonge jusqu’à son paroxysme et puis finalement le dévoilement de son dévoiement pour disparaître sous un voile musulman, étonnant non ? Trajectoire improbable d’une démocratie libérale et de ses sujets qui sombrent dans l’insignifiance de ses objets et de ses désirs individuels incapable de renouer avec son sacré crucifié sous les injonctions et directives totalisantes. Pour finir elle se fait kidnapper par une autre tradition en raison non de la puissance de celle-ci mais de l’impuissance de celle-là. Car tout comme François la France et ses épigones sont impuissants devant les forces qu’ils ont eux- mêmes déchainées. Tous nos commentateurs patentés trouveront abjects les descriptions de la femme et la soumission de la république à L’Islam pour mieux ignorer le terreau qui les fomente et louer une unité phantasmatique qu'il méprise et abuse au nom d'une autre unité qui se fait sur un tapis de franc maçons…
- JPhMMDemi-dieu
Le style est quelconque oscillant entre une simplicité de style à la Camus et des descriptions à la Balzac
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CeladonDemi-dieu
Ben oui, quoi, quelconque.
- JPhMMDemi-dieu
Si seulement je pouvais peindre un quelconque qui oscille entre Botticelli et Pontormo...
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- floxmulderNiveau 3
Je pense que devas29 voulait dire que le style donne l'illusion d'être quelconque, non?
- Thierry75Niveau 10
Ridicule. S'il y a un auteur contemporain qui a un "style", c'est bien Houellebecq.Celadon a écrit:Ben oui, quoi, quelconque.
- CeladonDemi-dieu
Ce sont en effet deux auteurs sans style. A se demander pourquoi ils encombrent les rayons des bibliothèques et sont au programme de l'enseignement des lettres.
- SeiGrand Maître
Bon, moi je suis en train de lire Plateforme. (J'ai hâte d'avoir terminé d'ailleurs, le roman est vraiment poussif passée la première partie.) Il était déjà fasciné par l'islam (2000, 2001, par là), je me suis demandé pourquoi ça le touchait autant.
Quelques traits de génie, surtout dans la première partie, quand il parle de ses congénères avec une naïveté cruelle, en donnant l'impression de ne pas du tout les juger. Dès qu'il est simplement méchant ou moralisateur sur le monde dans lequel on vit, je le trouve ennuyeux.
Mais alors, je l'imagine se taper des branlettes lors de l'écriture ! Que de fantasmes adolescents ! Je ne crois pas un instant à ce qu'il raconte, je reste extérieure, ça ne me touche pas du tout. On dirait le roman d'un impuissant.
Quelques traits de génie, surtout dans la première partie, quand il parle de ses congénères avec une naïveté cruelle, en donnant l'impression de ne pas du tout les juger. Dès qu'il est simplement méchant ou moralisateur sur le monde dans lequel on vit, je le trouve ennuyeux.
Mais alors, je l'imagine se taper des branlettes lors de l'écriture ! Que de fantasmes adolescents ! Je ne crois pas un instant à ce qu'il raconte, je reste extérieure, ça ne me touche pas du tout. On dirait le roman d'un impuissant.
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