Bloquage du collège Condorcet de Nîmes : "Les bagarres, les insultes sont quotidiennes ; enseignants et surveillants sont à bout".

Les cours n'ont pas repris ce vendredi au collège Condorcet de Nîmes dans le quartier Pissevin et la tension est montée d'un cran. Les parents d'élèves mobilisés devant les grilles de l'établissement ont décidé de ne pas envoyer leurs enfants en cours. Ils soutiennent les professeurs qui demandent depuis mardi plus de surveillants pour faire face à la violence. Les bagarres, les insultes sont quotidiennes et enseignants et surveillants sont à bout. Pour eux la situation n'est plus vivable. Mais le rectorat pour l'instant ne bouge pas.

Dès 8 heures ce jeudi matin, près de cent parents d'élèves de Condorcet ont rejoint le collège. Ils soutiennent le mouvement entamé mardi par les enseignants et surveillants, qui exercent leur droit de retrait, pour demander plus de moyens humains au Rectorat.

A Condorcet, les mamans expriment toutes la même demande : "On sait qu'entre 24 et 26 élèves par classe, les professeurs ne peuvent pas travailler sereinement", affirment deux mères de famille. "C'est là que débute l'agitation, en classe, et qui se poursuit dans la cour de récré puis sur le chemin du retour." Un papa dit aussi : "Nous sommes fiers de cet établissement, qui s'est amélioré. Maintenant, on demande plus de surveillants."

Ce jeudi matin, tandis que les parents occupaient le parvis de l'établissement, les enseignants entraient en négociation téléphonique avec le Rectorat. Ils souhaitent obtenir une audience dans l'après-midi. A Montpellier, le Rectorat leur demande de reprendre les cours pour obtenir un rendez-vous. En milieu de matinée, la situation était toujours au point mort.