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- SaphyrNiveau 9
Bonjour à tous,
Je ne sais pas si j'ai posté au bon endroit, mais là il faut vraiment que je fasse le point sur ma situation et j'aimerais des avis extérieurs.
Cette année, je suis en collège en poste fixe. Après une année de stage qui s'est plutôt bien passée (sauf vers la fin où je commençais à fatiguer), j'étais contente de pouvoir me poser et surtout de me rapprocher de chez moi. Malheureusement, j'ai l'impression d'avoir atterri dans la 4eme dimension. En effet, dès la pré-rentrée, j'ai senti que tout n'allait pas être simple, quand j'ai découvert sur mon emploi du temps que je devrais assurer des cours de FLS. Après renseignements pris auprès de mon syndicat et recherches effectuées sur internet, j'ai appris qu'un professeur de lettres modernes recevait la formation appropriée pour être professeur de FLS et que je ne pouvais rien y faire. Faisant contre mauvaise fortune, bon cœur, j'ai préparé mes cours pour accueillir les élèves, en me disant qu'au pire ce serait une expérience enrichissante.
Cependant, ce n'est qu'une partie de mon problème . En effet, en plus de cette classe, j'ai hérité d'une 4eme explosive.
Les premières semaines, j'ai naïvement pensé que cela venait de moi et de mon incapacité à gérer une classe où 75% des élèves sont des garçons. Sauf qu'en discutant avec les collègues, j'ai fini par réaliser que c'était une classe où on avait réuni tous les cas. De fait, en plus de leurs problèmes de comportement, ces élèves sont pour la plupart illettrés (il semblerait qu'il faut dire non lisant ou qui lisent sans comprendre pour être politiquement correcte.). Je me retrouve donc avec une classe avec laquelle je suis totalement incapable de travailler et pour cause, certains ne savent même pas orthographier leur prénom correctement, ils communiquent en criant, en poussant des cris d'animaux, ils se battent pour s'amuser ( combat de craies, de règles, de chaise...). Je suis totalement dépassée, par les évènements, car je ne sais pas comment les faire travailler. Pour le moment j'essaye de me concentrer sur les 3/4 qui essayent de travailler, mais ce n'est pas évident. Il y a toujours un évènement qui vient perturber le fonctionnement du cours. La semaine dernière, par exemple, j'ai confisqué une clef à molette. Pourtant, pour le moment, pas de sanction en vue.
De plus, je commence à m'inquiéter sérieusement, car ce sont des élèves qui parlent ouvertement de leur consommation d'alcool, de drogue et des traffics auxquels ils prennent part. J'ai signalé ces informations, les gendarmes sont venus faire un rappel à la loi, cependant, le plus important, semble-t-il est qu'ils soient au collège, parce que quand ils sont dehors, ils "font des cas".
Là, je suis sur les rotules, j'ai l'impression de ne servir à rien et je ne vois pas comment réussir à faire travailler des élèves qui ne savent pas lire, qui écrivent difficilement et qui ont d'autres préoccupations que les cours ("faire de l'argent"). Je n'ai qu'une envie prendre mes jambes à mon cou et fuir, mais pour le moment, je dois tenir jusqu'à la fin de l'année et je ne sais pas comment c'est humainement possible.
Les collègues avec qui j'ai discuté, pratique le renoncement; ils ont renoncé à faire cours, ils s'estiment heureux s'ils obtiennent un calme relatif et me disent de me ménager, que je ne suis pas responsable de cette situation. Je le sais, mais j'ai du mal à me détacher et à être insensible.
Voilà, j'espère ne pas avoir été trop longue et je remercie d'avance ceux qui prendront la peine de me lire.
Je ne sais pas si j'ai posté au bon endroit, mais là il faut vraiment que je fasse le point sur ma situation et j'aimerais des avis extérieurs.
Cette année, je suis en collège en poste fixe. Après une année de stage qui s'est plutôt bien passée (sauf vers la fin où je commençais à fatiguer), j'étais contente de pouvoir me poser et surtout de me rapprocher de chez moi. Malheureusement, j'ai l'impression d'avoir atterri dans la 4eme dimension. En effet, dès la pré-rentrée, j'ai senti que tout n'allait pas être simple, quand j'ai découvert sur mon emploi du temps que je devrais assurer des cours de FLS. Après renseignements pris auprès de mon syndicat et recherches effectuées sur internet, j'ai appris qu'un professeur de lettres modernes recevait la formation appropriée pour être professeur de FLS et que je ne pouvais rien y faire. Faisant contre mauvaise fortune, bon cœur, j'ai préparé mes cours pour accueillir les élèves, en me disant qu'au pire ce serait une expérience enrichissante.
Cependant, ce n'est qu'une partie de mon problème . En effet, en plus de cette classe, j'ai hérité d'une 4eme explosive.
Les premières semaines, j'ai naïvement pensé que cela venait de moi et de mon incapacité à gérer une classe où 75% des élèves sont des garçons. Sauf qu'en discutant avec les collègues, j'ai fini par réaliser que c'était une classe où on avait réuni tous les cas. De fait, en plus de leurs problèmes de comportement, ces élèves sont pour la plupart illettrés (il semblerait qu'il faut dire non lisant ou qui lisent sans comprendre pour être politiquement correcte.). Je me retrouve donc avec une classe avec laquelle je suis totalement incapable de travailler et pour cause, certains ne savent même pas orthographier leur prénom correctement, ils communiquent en criant, en poussant des cris d'animaux, ils se battent pour s'amuser ( combat de craies, de règles, de chaise...). Je suis totalement dépassée, par les évènements, car je ne sais pas comment les faire travailler. Pour le moment j'essaye de me concentrer sur les 3/4 qui essayent de travailler, mais ce n'est pas évident. Il y a toujours un évènement qui vient perturber le fonctionnement du cours. La semaine dernière, par exemple, j'ai confisqué une clef à molette. Pourtant, pour le moment, pas de sanction en vue.
De plus, je commence à m'inquiéter sérieusement, car ce sont des élèves qui parlent ouvertement de leur consommation d'alcool, de drogue et des traffics auxquels ils prennent part. J'ai signalé ces informations, les gendarmes sont venus faire un rappel à la loi, cependant, le plus important, semble-t-il est qu'ils soient au collège, parce que quand ils sont dehors, ils "font des cas".
Là, je suis sur les rotules, j'ai l'impression de ne servir à rien et je ne vois pas comment réussir à faire travailler des élèves qui ne savent pas lire, qui écrivent difficilement et qui ont d'autres préoccupations que les cours ("faire de l'argent"). Je n'ai qu'une envie prendre mes jambes à mon cou et fuir, mais pour le moment, je dois tenir jusqu'à la fin de l'année et je ne sais pas comment c'est humainement possible.
Les collègues avec qui j'ai discuté, pratique le renoncement; ils ont renoncé à faire cours, ils s'estiment heureux s'ils obtiennent un calme relatif et me disent de me ménager, que je ne suis pas responsable de cette situation. Je le sais, mais j'ai du mal à me détacher et à être insensible.
Voilà, j'espère ne pas avoir été trop longue et je remercie d'avance ceux qui prendront la peine de me lire.
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- henrietteMédiateur
Pfff, quelle galère, ma pauvre. Les classes "poubelles"
Ils sont combien dans la classe ?
Je ne sais pas ce que je ferrais à ta place, mais je sais ce que je ne ferais pas : cours comme en 4e.
Manifestement, c'est impossible.
Par contre, il y a peut-être moyen de trouver un truc qui peut fonctionner. Une année, en début de carrière, face à une classe horrible en 5e, j'avais laissé tomber le programme "officiel" et on avait fabriqué un jeu de rôle sur le médiéval fantasy auquel on avait fait jouer deux autres classes. Petit à petit, l'air de rien, je glissais pas-ci par-là un peu de connaissance du programme, un peu de vocabulaire, de conjugaison, d'orthographe. Et au bout d'un certain temps, il a été possible de refaire un peu cours.
Mais il s'agissait d'élèves en difficulté et rebelles, mais qui tout de même savaient déchiffrer.
Peut-être cependant chercher dans ce sens-là ?
Et demander à l'administration des heures en 1/2 groupe pour le problème de lecture ?
En tout cas, bon courage, vraiment.
Ils sont combien dans la classe ?
Je ne sais pas ce que je ferrais à ta place, mais je sais ce que je ne ferais pas : cours comme en 4e.
Manifestement, c'est impossible.
Par contre, il y a peut-être moyen de trouver un truc qui peut fonctionner. Une année, en début de carrière, face à une classe horrible en 5e, j'avais laissé tomber le programme "officiel" et on avait fabriqué un jeu de rôle sur le médiéval fantasy auquel on avait fait jouer deux autres classes. Petit à petit, l'air de rien, je glissais pas-ci par-là un peu de connaissance du programme, un peu de vocabulaire, de conjugaison, d'orthographe. Et au bout d'un certain temps, il a été possible de refaire un peu cours.
Mais il s'agissait d'élèves en difficulté et rebelles, mais qui tout de même savaient déchiffrer.
Peut-être cependant chercher dans ce sens-là ?
Et demander à l'administration des heures en 1/2 groupe pour le problème de lecture ?
En tout cas, bon courage, vraiment.
- Isis39Enchanteur
Mais comment peut-on en arriver à constituer de telles classes ???
C'est ahurissant.
C'est ahurissant.
- ycombeMonarque
Et en créant une telle classe, l'administration n'a pas prévu de moyens supplémentaires (dédoublements systématiques, deux profs dans la classe…) ? Cela parait surréaliste.
Il me semble qu'il ne faut pas accepter de travailler dans ces conditions. Tes moyens d'action sont limités:
- exclus systématiquement les élèves qui ne laissent pas les autres travailler, surtout si tu en as les 3/4 qui essaient.
- parles-en à ton mèdecin, pour qu'il t'arrête dès que tu te sens mal. Inutile de prendre le risque d'y laisser la santé.
- Demande qu'un surveillant soit assigné au fond la classe pour réguler les problèmes de comportement.
Et discutes-en avec les collègues. Essaie de savoir qui a décidé de faire cette classe poubelle. Si c'est pour se débarrasser des cas en les laissant aux profs qui vont débarqué, bonjour le cadeau… Si ce n'est pas le cas, une demande collective pour un AED au fond de la classe pourra peut-être avoir du poids. Vous pouvez aussi demander à ce que les cas soient répartis dans les autres classes, dès maintenant.
Et ne reste pas seule. Contacte un syndicat, parles-en autour de toi.
Il me semble qu'il ne faut pas accepter de travailler dans ces conditions. Tes moyens d'action sont limités:
- exclus systématiquement les élèves qui ne laissent pas les autres travailler, surtout si tu en as les 3/4 qui essaient.
- parles-en à ton mèdecin, pour qu'il t'arrête dès que tu te sens mal. Inutile de prendre le risque d'y laisser la santé.
- Demande qu'un surveillant soit assigné au fond la classe pour réguler les problèmes de comportement.
Et discutes-en avec les collègues. Essaie de savoir qui a décidé de faire cette classe poubelle. Si c'est pour se débarrasser des cas en les laissant aux profs qui vont débarqué, bonjour le cadeau… Si ce n'est pas le cas, une demande collective pour un AED au fond de la classe pourra peut-être avoir du poids. Vous pouvez aussi demander à ce que les cas soient répartis dans les autres classes, dès maintenant.
Et ne reste pas seule. Contacte un syndicat, parles-en autour de toi.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Mona Lisa KlaxonEsprit éclairé
je viens de lire et je compatis... Situation pourrie... A ta place, je mettrais le programme de côté le temps de trouver de quoi faire en sorte que les élèves soient concernés par le cours et oublient de m'emm**der au cours de l'heure. J'essaierais peut-être un bon bouquin de littérature jeunesse (suspens, voc facile, récit prenant) que je leur lirais (chaque heure) à voix haute, quitte à en faire des tonnes et je travaillerais doucement à partir de là, en utilisant au max vidéo pro et tutti, textes simples à trous, ex accessibles et si possible ludiques. Sinon, les brancher sur un projet un peu créatif (théâtre? Vidéo? Enregistrements audio? Concours?) pour essayer de les mobiliser et de faire, encore une fois, qu'ils oublient de me faire ch***... Je ne suis pas à ta place, mais le conseil de ne pas t'y épuiser est un conseil de bon sens. Dans ces situations, se préserver est primordial et nécessaire: c'est ce qui te donnera l'énergie de t'occuper d'eux.
- SaphyrNiveau 9
En ce qui concerne le côté classe poubelle, l'établissement pratique les classes de niveau. Les classes sont notés de A à G et les élèves sont placés en fonction de leur niveau. Il semblerait que ce système soit en place depuis un moment et ne dérange personne, en tout cas pas les collègues en poste depuis un moment.
Henriette, ton idée de jeu de rôle, me plaît beaucoup. J'aimerais savoir comment tu as mis cela en place. Pour le moment, j'essaye d'écrire une nouvelle avec ceux qui travaillent. Je leur pose des questions et ils répondent (où? quand? comment? pourquoi?...) et nous faisons progresser l'intrigue (en fait, j'écris à leur place, en fonction de leurs réponses). Cependant, c'est temporaire et il me faut faire quelque chose après.
Isis, dans ce collège il y a pas mal de classes poubelles malheureusement.
Ycombe, l'exclusion est malheureusement impossible, car il me resterait 3/4 élèves, les autres sont systématiquement dans le refus de travailler et ils font tout pour me pousser à bout (sortir le téléphone et passer de la musique, écrire sur les tables..). Je ne sais pas si cela doit me rassure mais ils font la même chose dans tous les cours.
Mon syndicat est au courant, nous avons d'ailleurs une heure syndicale de prévue dans les jours à venir.
Je retiens l'idée du surveillant et je vais regarder si c'est possible. C'est d'ailleurs un surveillant qui a volé à mon secours dernièrement quand les élèves sont entrés en classe comme des furies, jetant les chaises et en bousculant les tables.
En ce qui concerne le médecin, j'y songe, car j'ai perdu le sommeil. Quand je sais que j'ai cours avec eux, je me demande toujours ce qu'ils vont faire...
Henriette, ton idée de jeu de rôle, me plaît beaucoup. J'aimerais savoir comment tu as mis cela en place. Pour le moment, j'essaye d'écrire une nouvelle avec ceux qui travaillent. Je leur pose des questions et ils répondent (où? quand? comment? pourquoi?...) et nous faisons progresser l'intrigue (en fait, j'écris à leur place, en fonction de leurs réponses). Cependant, c'est temporaire et il me faut faire quelque chose après.
Isis, dans ce collège il y a pas mal de classes poubelles malheureusement.
Ycombe, l'exclusion est malheureusement impossible, car il me resterait 3/4 élèves, les autres sont systématiquement dans le refus de travailler et ils font tout pour me pousser à bout (sortir le téléphone et passer de la musique, écrire sur les tables..). Je ne sais pas si cela doit me rassure mais ils font la même chose dans tous les cours.
Mon syndicat est au courant, nous avons d'ailleurs une heure syndicale de prévue dans les jours à venir.
Je retiens l'idée du surveillant et je vais regarder si c'est possible. C'est d'ailleurs un surveillant qui a volé à mon secours dernièrement quand les élèves sont entrés en classe comme des furies, jetant les chaises et en bousculant les tables.
En ce qui concerne le médecin, j'y songe, car j'ai perdu le sommeil. Quand je sais que j'ai cours avec eux, je me demande toujours ce qu'ils vont faire...
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- SaphyrNiveau 9
Je vais creuser ton idée. Malheureusement, j'ai oublié de préciser dans la présentation de l'établissement que nous sommes à l'âge de pierre. Les salles ne sont pas équipées, il doit y avoir 3 vidéo projecteurs dans tout l'établissement et un seul qui fonctionne tout le temps. Et ces derniers sont systématiquement réservés par les profs d'H-G, ce que je peux comprendre. Pas de PC dans les salles, sauf en salle informatique qui n'a que 12 postes... Je n'ai donc à ma disposition que du papier, de la craie, des feutres parfois et des livres ( le CDI n'est pas très fourni et je n'ai pas pu déménager toute ma bibliothèque).Mona Lisa Klaxon a écrit:je viens de lire et je compatis... Situation pourrie... A ta place, je mettrais le programme de côté le temps de trouver de quoi faire en sorte que les élèves soient concernés par le cours et oublient de m'emm**der au cours de l'heure. J'essaierais peut-être un bon bouquin de littérature jeunesse (suspens, voc facile, récit prenant) que je leur lirais (chaque heure) à voix haute, quitte à en faire des tonnes et je travaillerais doucement à partir de là, en utilisant au max vidéo pro et tutti, textes simples à trous, ex accessibles et si possible ludiques. Sinon, les brancher sur un projet un peu créatif (théâtre? Vidéo? Enregistrements audio? Concours?) pour essayer de les mobiliser et de faire, encore une fois, qu'ils oublient de me faire ch***... Je ne suis pas à ta place, mais le conseil de ne pas t'y épuiser est un conseil de bon sens. Dans ces situations, se préserver est primordial et nécessaire: c'est ce qui te donnera l'énergie de t'occuper d'eux.
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
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- ylmExpert spécialisé
Saphyr a écrit:En ce qui concerne le côté classe poubelle, l'établissement pratique les classes de niveau. Les classes sont notés de A à G et les élèves sont placés en fonction de leur niveau. Il semblerait que ce système soit en place depuis un moment et ne dérange personne, en tout cas pas les collègues en poste depuis un moment.
Les profs en poste depuis un moment les prennent-ils aussi, ces classes poubelles?
- SaphyrNiveau 9
Ils les évitent comme la peste...ylm a écrit:Saphyr a écrit:En ce qui concerne le côté classe poubelle, l'établissement pratique les classes de niveau. Les classes sont notés de A à G et les élèves sont placés en fonction de leur niveau. Il semblerait que ce système soit en place depuis un moment et ne dérange personne, en tout cas pas les collègues en poste depuis un moment.
Les profs en poste depuis un moment les prennent-ils aussi, ces classes poubelles?
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- CowabungaHabitué du forum
Ca me rappelle un peu ma classe de 5e, quand je suis arrivée dans mon établissement. Comme une partie de tes collègues, j'ai renoncé à faire cours pour passer mon temps à m'assurer, d'abord, qu'ils ne se blesseraient pas.
Si je devais revivre cela aujourd'hui, je me lancerai dans la création d'une vidéo, d'un film : c'est exigeant en termes d'écriture, ça oblige à lire (de l'image d'abord, du texte ensuite), ça met en valeur ceux qui sont à l'aise. C'est du boulot. Bon, il faut un peu de matériel.
C'est moins compliqué que ça en a l'air.
Courage, en tout cas.
- par exemple:
- Trois élèves de cette classe ont volontairement frappé les casiers jusqu'à se briser la main... afin d'avoir une bonne excuse pour ne pas prendre le cours. Véridique.
Si je devais revivre cela aujourd'hui, je me lancerai dans la création d'une vidéo, d'un film : c'est exigeant en termes d'écriture, ça oblige à lire (de l'image d'abord, du texte ensuite), ça met en valeur ceux qui sont à l'aise. C'est du boulot. Bon, il faut un peu de matériel.
C'est moins compliqué que ça en a l'air.
Courage, en tout cas.
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- henrietteMédiateur
Tu m'étonnes que cela ne dérange pas les collègues en poste depuis longtemps : combien parmi eux ont la chance d'hériter des classes en "G" ?
Pour moi, c'est carrément à faire remonter à l'IPR : faire ce genre de classes, c'est juste totalement contraire aux recommandations !
Pour le jeu de rôle, c'était il y a très longtemps, quand j'étais jeune prof au début des années 90 : les élèves n’avaient pas, à cette époque, 10 000 jeux video en ligne, des 3DS et autre.
On avait fait ça à l'ancienne, avec un plateau de jeu qu'ils avaient dessiné eux-mêmes, des figurines Donjons et Dragons qu'ils avaient peintes (attention par contre, ça coûte un bras !), des cartes qu'ils avaient fabriquées : des cartes aventures, des cartes objets, des cartes Gold, un peu à la façon de Talisman, en fait, si tu connais.
Plateau de jeu type parcours jeu de l'oie, des cases aventures sur lesquelles tu tires une carte aventure (bonne ou mauvaise), des cases objets où tu tires une carte objet (qui te donne des points de force ou de vie, etc.), des cases monstres où tu tires un combat qui se résout aux dés. Au dos de la carte, un petit récit pour raconter l'aventure, une petite description pour l'objet ou le monstre.
On avait dû commencer par travailler sur les différents personnages possibles avec leur caractéristiques classiques de JDR (force, dextérité, mana, etc.), puis sur les monstres/opposants, puis sur les objets importants (armement offensif/défensif, bâton magique, anneaux,...), puis sur les lieux intéressants (forêts, landes, grottes, cimetières, ruines, bourg, auberge...).
Mais c'est très loi, tout ça, et à l'époque, je n'avais pas d'ordi, je n'ai pas d'archive de cela.
Pour moi, c'est carrément à faire remonter à l'IPR : faire ce genre de classes, c'est juste totalement contraire aux recommandations !
Pour le jeu de rôle, c'était il y a très longtemps, quand j'étais jeune prof au début des années 90 : les élèves n’avaient pas, à cette époque, 10 000 jeux video en ligne, des 3DS et autre.
On avait fait ça à l'ancienne, avec un plateau de jeu qu'ils avaient dessiné eux-mêmes, des figurines Donjons et Dragons qu'ils avaient peintes (attention par contre, ça coûte un bras !), des cartes qu'ils avaient fabriquées : des cartes aventures, des cartes objets, des cartes Gold, un peu à la façon de Talisman, en fait, si tu connais.
Plateau de jeu type parcours jeu de l'oie, des cases aventures sur lesquelles tu tires une carte aventure (bonne ou mauvaise), des cases objets où tu tires une carte objet (qui te donne des points de force ou de vie, etc.), des cases monstres où tu tires un combat qui se résout aux dés. Au dos de la carte, un petit récit pour raconter l'aventure, une petite description pour l'objet ou le monstre.
On avait dû commencer par travailler sur les différents personnages possibles avec leur caractéristiques classiques de JDR (force, dextérité, mana, etc.), puis sur les monstres/opposants, puis sur les objets importants (armement offensif/défensif, bâton magique, anneaux,...), puis sur les lieux intéressants (forêts, landes, grottes, cimetières, ruines, bourg, auberge...).
Mais c'est très loi, tout ça, et à l'époque, je n'avais pas d'ordi, je n'ai pas d'archive de cela.
- SaphyrNiveau 9
Je vais y réfléchir sérieusement, je pense que ça peut être un bon point de départ pour les accrocher. Cela va me permettre également de travailler le vocabulaire, car ils en manquent cruellement. Par exemple, ils ignoraient le sens du mot suicide. :shock:henriette a écrit:Tu m'étonnes que cela ne dérange pas les collègues en poste depuis longtemps : combien parmi eux ont la chance d'hériter des classes en "G" ?
Pour moi, c'est carrément à faire remonter à l'IPR : faire ce genre de classes, c'est juste totalement contraire aux recommandations !
Pour le jeu de rôle, c'était il y a très longtemps, quand j'étais jeune prof au début des années 90 : les élèves n’avaient pas, à cette époque, 10 000 jeux video en ligne, des 3DS et autre.
On avait fait ça à l'ancienne, avec un plateau de jeu qu'ils avaient dessiné eux-mêmes, des figurines Donjons et Dragons qu'ils avaient peintes (attention par contre, ça coûte un bras !), des cartes qu'ils avaient fabriquées : des cartes aventures, des cartes objets, des cartes Gold, un peu à la façon de Talisman, en fait, si tu connais.
Plateau de jeu type parcours jeu de l'oie, des cases aventures sur lesquelles tu tires une carte aventure (bonne ou mauvaise), des cases objets où tu tires une carte objet (qui te donne des points de force ou de vie, etc.), des cases monstres où tu tires un combat qui se résout aux dés. Au dos de la carte, un petit récit pour raconter l'aventure, une petite description pour l'objet ou le monstre.
On avait dû commencer par travailler sur les différents personnages possibles avec leur caractéristiques classiques de JDR (force, dextérité, mana, etc.), puis sur les monstres/opposants, puis sur les objets importants (armement offensif/défensif, bâton magique, anneaux,...), puis sur les lieux intéressants (forêts, landes, grottes, cimetières, ruines, bourg, auberge...).
Mais c'est très loi, tout ça, et à l'époque, je n'avais pas d'ordi, je n'ai pas d'archive de cela.
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- ParménideNeoprof expérimenté
Cowabunga a écrit:Ca me rappelle un peu ma classe de 5e, quand je suis arrivée dans mon établissement. Comme une partie de tes collègues, j'ai renoncé à faire cours pour passer mon temps à m'assurer, d'abord, qu'ils ne se blesseraient pas.
Trois élèves de cette classe ont volontairement frappé les casiers jusqu'à se briser la main... afin d'avoir une bonne excuse pour ne pas prendre le cours. Véridique.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- ErgoDevin
Partir sur un projet me semble une bonne idée. C'est ce que j'avais fait avec mes 5e SEGPA de la mort qui tue l'année où je suis arrivée. Ils avaient écrit des dialogues pour un court-métrage qu'ils avaient ensuite mis en scène et filmé.
Pour la classe de 3e avec des élèves illettrés l'an dernier, j'avais mis en place un truc ultra chronophage qui consistait à donner des cours et des objectifs différents aux élèves en fonction de leurs niveaux et ils travaillaient en autonomie pendant que je venais les aider. Ca n'a pas marché du tout pour certains mais ça a fonctionné pour d'autres. (Et bien sûr, ils n'ont pas fait le programme de 3e, mais j'ai peut-être un peu plus de latitude en anglais.)
Vois également avec les représentants au CA et j'espère que l'heure syndicale sera l'occasion de remettre certaines choses à plat.
Bon courage !
Pour la classe de 3e avec des élèves illettrés l'an dernier, j'avais mis en place un truc ultra chronophage qui consistait à donner des cours et des objectifs différents aux élèves en fonction de leurs niveaux et ils travaillaient en autonomie pendant que je venais les aider. Ca n'a pas marché du tout pour certains mais ça a fonctionné pour d'autres. (Et bien sûr, ils n'ont pas fait le programme de 3e, mais j'ai peut-être un peu plus de latitude en anglais.)
Vois également avec les représentants au CA et j'espère que l'heure syndicale sera l'occasion de remettre certaines choses à plat.
Bon courage !
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
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« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- User20401Vénérable
Je suis stagiaire, donc je n'ai pas de conseils à te donner (d'autant plus que de très bons conseils ont déjà été mentionnés), si ce n'est : préserve toi. Pense à ta santé d'abord.
Quant aux classes de niveau, je suis d'accord avec henriette, c'est à faire remonter.
Mais, petite question naïve : c'est légal, de faire des classes de niveau ou juste, comme le disait Henriette, "contraire aux recommandations" ?
Quant aux classes de niveau, je suis d'accord avec henriette, c'est à faire remonter.
Mais, petite question naïve : c'est légal, de faire des classes de niveau ou juste, comme le disait Henriette, "contraire aux recommandations" ?
- Marie LaetitiaBon génie
Saphyr a écrit:En ce qui concerne le côté classe poubelle, l'établissement pratique les classes de niveau. Les classes sont notés de A à G et les élèves sont placés en fonction de leur niveau. Il semblerait que ce système soit en place depuis un moment et ne dérange personne, en tout cas pas les collègues en poste depuis un moment.
Henriette, ton idée de jeu de rôle, me plaît beaucoup. J'aimerais savoir comment tu as mis cela en place. Pour le moment, j'essaye d'écrire une nouvelle avec ceux qui travaillent. Je leur pose des questions et ils répondent (où? quand? comment? pourquoi?...) et nous faisons progresser l'intrigue (en fait, j'écris à leur place, en fonction de leurs réponses). Cependant, c'est temporaire et il me faut faire quelque chose après.
Isis, dans ce collège il y a pas mal de classes poubelles malheureusement.
Ycombe, l'exclusion est malheureusement impossible, car il me resterait 3/4 élèves, les autres sont systématiquement dans le refus de travailler et ils font tout pour me pousser à bout (sortir le téléphone et passer de la musique, écrire sur les tables..). Je ne sais pas si cela doit me rassure mais ils font la même chose dans tous les cours.
Mon syndicat est au courant, nous avons d'ailleurs une heure syndicale de prévue dans les jours à venir.
Je retiens l'idée du surveillant et je vais regarder si c'est possible. C'est d'ailleurs un surveillant qui a volé à mon secours dernièrement quand les élèves sont entrés en classe comme des furies, jetant les chaises et en bousculant les tables.
En ce qui concerne le médecin, j'y songe, car j'ai perdu le sommeil. Quand je sais que j'ai cours avec eux, je me demande toujours ce qu'ils vont faire...
J'allais te conseiller ce que t'ont dit Mona et Ycombe. Pour les exlcusions, bon, de ce que je sais avec mes élèves difficiles, souvent en exclure un ou deux calme les foules. Les autres réfléchiront un peu SURTOUT si les exclus sont collés le soir pour sanctionner leur attitude.
Faites la demande d'un agent prévention sécurité. http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=61301
j'espère que c'est envisageable dans ton établissement. Je sais que chez nous, ce sont les collègues qui en avaient fait la demande. Il faut juste que ça passe au CA, une fois accepté par le rectorat.
C'est mieux qu'un surveillant pour faire le deuxième adulte dans la classe.
Pour le reste: quand tu les as eus: n'essaie pas de travailler le soir, reposes-toi, détends-toi avec un bon bain relaxant, du sport, enfin quelque chose pour évacuer le stress.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Saphyr a écrit:Ils les évitent comme la peste...ylm a écrit:Saphyr a écrit:En ce qui concerne le côté classe poubelle, l'établissement pratique les classes de niveau. Les classes sont notés de A à G et les élèves sont placés en fonction de leur niveau. Il semblerait que ce système soit en place depuis un moment et ne dérange personne, en tout cas pas les collègues en poste depuis un moment.
Les profs en poste depuis un moment les prennent-ils aussi, ces classes poubelles?
ça, ce n'est pas correct. Nous avons fait la même chose, mais quand nous nous répartissons les classes, nous partageons pour que ça reste supportable.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ycombeMonarque
Les classes de niveau peuvent être favorables, mais seulement sous condition. Les conditions sont que la pédagogie puisse être adaptée, avec un programme adapté reprenant les bases, un effectif moins chargé, ce genre de chose. Là, il ne s'agit même pas de protéger ceux qui veulent bosser des autres, puisqu'il y en a 3 ou 4 qui essayent dans cette classe...Saphyr a écrit:En ce qui concerne le côté classe poubelle, l'établissement pratique les classes de niveau. Les classes sont notés de A à G et les élèves sont placés en fonction de leur niveau. Il semblerait que ce système soit en place depuis un moment et ne dérange personne, en tout cas pas les collègues en poste depuis un moment.
J'avais compris trois quart, pas trois ou quatre. Mais cela ne doit pas t’empêcher d'exclure: l'exclusion est normale dès lors que le fonctionnement de la classe est perturbé au point d'empêcher l'enseignement d'avoir lieu. Si un jour tu vires quasiment toute la classe, ce n'est pas un problème: rappelle à l'administration qui est responsable d'avoir constitué une classe à ce point explosive.
...
Ycombe, l'exclusion est malheureusement impossible, car il me resterait 3/4 élèves, les autres sont systématiquement dans le refus de travailler et ils font tout pour me pousser à bout (sortir le téléphone et passer de la musique, écrire sur les tables..). Je ne sais pas si cela doit me rassure mais ils font la même chose dans tous les cours.
Ce que tu dois te dire, c'est qu'en décidant d'exclure tu agis normalement: ton boulot n'est pas de faire garderie en espérant qu'ils ne se blessent pas. Exclure 4 ou 5 meneurs peut suffire à calmer les autres, mais tu peut t'attendre aussi à ce que les premières fois, les autres en question continuent le bordel pour voir si tu vas tenir. Si tu ne lâches rien ils se calmeront un peu.
Mon syndicat est au courant, nous avons d'ailleurs une heure syndicale de prévue dans les jours à venir.
Je retiens l'idée du surveillant et je vais regarder si c'est possible. C'est d'ailleurs un surveillant qui a volé à mon secours dernièrement quand les élèves sont entrés en classe comme des furies, jetant les chaises et en bousculant les tables.
En ce qui concerne le médecin, j'y songe, car j'ai perdu le sommeil. Quand je sais que j'ai cours avec eux, je me demande toujours ce qu'ils vont faire...
Il y des procédures d'alerte sur les situations professionnelles dangereuses. Je serais toi je verrais avec le syndicat pour en déclencher une. En commençant par une lettre au recteur par la voie hiérarchique, décrivant la situation et le comportement des élèves, expliquant que tu es en train d'y laisser ta santé et que tu n'es pas en mesure de garantir une sécurité normale pour les élèves, et demandant sa protection. Avec une copie à l'IPR.
Et fais toi arrêter. Je pense que c'est urgent. Pense à toi d'abord.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- oxaNiveau 9
Situation de survie
Plus de cours, pas la peine, je connais. Activités pour occuper les neuneus au mieux
(genre coloriage tuning de voiture, mandalas celtiques pour adultes sceptiques...)
Sinon, effectivement: article 11 et demande de protection juridique fonctionnelle.
Ne surtout pas faire l'autruche, mais en parler haut et fort!!!
Plus de cours, pas la peine, je connais. Activités pour occuper les neuneus au mieux
(genre coloriage tuning de voiture, mandalas celtiques pour adultes sceptiques...)
Sinon, effectivement: article 11 et demande de protection juridique fonctionnelle.
Ne surtout pas faire l'autruche, mais en parler haut et fort!!!
- SaphyrNiveau 9
Pour eux l'exclusion c'est le Graal, ils provoquent tous les profs pour parvenir à l'obtenir.Marie Laetitia a écrit:Saphyr a écrit:En ce qui concerne le côté classe poubelle, l'établissement pratique les classes de niveau. Les classes sont notés de A à G et les élèves sont placés en fonction de leur niveau. Il semblerait que ce système soit en place depuis un moment et ne dérange personne, en tout cas pas les collègues en poste depuis un moment.
Henriette, ton idée de jeu de rôle, me plaît beaucoup. J'aimerais savoir comment tu as mis cela en place. Pour le moment, j'essaye d'écrire une nouvelle avec ceux qui travaillent. Je leur pose des questions et ils répondent (où? quand? comment? pourquoi?...) et nous faisons progresser l'intrigue (en fait, j'écris à leur place, en fonction de leurs réponses). Cependant, c'est temporaire et il me faut faire quelque chose après.
Isis, dans ce collège il y a pas mal de classes poubelles malheureusement.
Ycombe, l'exclusion est malheureusement impossible, car il me resterait 3/4 élèves, les autres sont systématiquement dans le refus de travailler et ils font tout pour me pousser à bout (sortir le téléphone et passer de la musique, écrire sur les tables..). Je ne sais pas si cela doit me rassure mais ils font la même chose dans tous les cours.
Mon syndicat est au courant, nous avons d'ailleurs une heure syndicale de prévue dans les jours à venir.
Je retiens l'idée du surveillant et je vais regarder si c'est possible. C'est d'ailleurs un surveillant qui a volé à mon secours dernièrement quand les élèves sont entrés en classe comme des furies, jetant les chaises et en bousculant les tables.
En ce qui concerne le médecin, j'y songe, car j'ai perdu le sommeil. Quand je sais que j'ai cours avec eux, je me demande toujours ce qu'ils vont faire...
J'allais te conseiller ce que t'ont dit Mona et Ycombe. Pour les exlcusions, bon, de ce que je sais avec mes élèves difficiles, souvent en exclure un ou deux calme les foules. Les autres réfléchiront un peu SURTOUT si les exclus sont collés le soir pour sanctionner leur attitude.
Faites la demande d'un agent prévention sécurité. http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=61301
j'espère que c'est envisageable dans ton établissement. Je sais que chez nous, ce sont les collègues qui en avaient fait la demande. Il faut juste que ça passe au CA, une fois accepté par le rectorat.
C'est mieux qu'un surveillant pour faire le deuxième adulte dans la classe.
Pour le reste: quand tu les as eus: n'essaie pas de travailler le soir, reposes-toi, détends-toi avec un bon bain relaxant, du sport, enfin quelque chose pour évacuer le stress.
- Spoiler:
- Ne pas citer svp
Un collègue est carrément parti en plein cours, en demandant au principal adjoint d'intervenir, car tout cela le dépassait
Je retiens l'idée de l'APS qui peut effectivement être une solution.
Merci pour les conseils, de toutes façons, les jours où j'ai cours avec eux, après je suis vidée. Je n'ai qu'une envie: rentrer chez moi et tout oublier.
Ycombe, pour ce qui est de l'arrêt, je fais partie de ces gens qui détestent aller chez le médecin. J'y songe certes, mais je ne suis pas encore décidée. Cependant, je me suis mise au sport et j'ai doublé ma ration hebdomadaire de livres, pour le moment ça me permet de décompresser. J'espère que ça me permettra de tenir l'année.
Merci à tous pour vos conseils, je vais vraiment creuser l'idée des projets. Il va falloir que j'en trouve adaptés à leurs goûts et à leur niveau.
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- nicolinNiveau 5
Ma tutrice m'avait dit, lors de mon stage "économise-toi" et je me demandais pourquoi... en lisant ton post, je me trouve transporté plusieurs années en arrière.
Les suggestions des collègues me paraissent excellentes... un projet est susceptible de les occuper et cela va développer chez toi des capacités insoupçonnées.
Mais, dans l'immédiat, si je me mets à ta place, et si je me remémore mes heures perdues dans une classe comparable à celle que tu évoques, je dirais (comme je me dirais à moi-même) : sors de cette situation de face à face, utilise des moyens modernes pour éviter qu'ils s'en prennent à toi.
Emprunte (achète au besoin - tu débutes, je sais, mais ça peut être un bon investissement) un projecteur, une boombox, donne-leur des supports à compléter après écoute d'un texte (livre lu ? émission ?) ou visionnage fragmenté d'un film. Valorise ce qu'ils ont fait pour les inciter à continuer. Repose-toi.
Pour la discipline, la lutte est inefficace. Une fiche, sur laquelle tu notes ce qui sort de l'ordinaire, te permettra de rédiger un rapport circonstancié. Dis à deux ou trois élèves, à la sortie du cours, que tu transmets ce doc à l'administration. Insiste pour qu'ils soient retenus, sanctionnés. Réitère aussi souvent que possible.
Ciao, bon courage.
Les suggestions des collègues me paraissent excellentes... un projet est susceptible de les occuper et cela va développer chez toi des capacités insoupçonnées.
Mais, dans l'immédiat, si je me mets à ta place, et si je me remémore mes heures perdues dans une classe comparable à celle que tu évoques, je dirais (comme je me dirais à moi-même) : sors de cette situation de face à face, utilise des moyens modernes pour éviter qu'ils s'en prennent à toi.
Emprunte (achète au besoin - tu débutes, je sais, mais ça peut être un bon investissement) un projecteur, une boombox, donne-leur des supports à compléter après écoute d'un texte (livre lu ? émission ?) ou visionnage fragmenté d'un film. Valorise ce qu'ils ont fait pour les inciter à continuer. Repose-toi.
Pour la discipline, la lutte est inefficace. Une fiche, sur laquelle tu notes ce qui sort de l'ordinaire, te permettra de rédiger un rapport circonstancié. Dis à deux ou trois élèves, à la sortie du cours, que tu transmets ce doc à l'administration. Insiste pour qu'ils soient retenus, sanctionnés. Réitère aussi souvent que possible.
Ciao, bon courage.
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- Marie LaetitiaBon génie
Saphyr a écrit:
Pour eux l'exclusion c'est le Graal, ils provoquent tous les profs pour parvenir à l'obtenir.
Pour ce qui est des retenues, ils ont un système assez particulier: il faut faire une demande de retenue qui doit être soumise à approbation. Donc, rien d'immédiat. Je pensais pouvoir me servir des PPP en donnant des retenues en rafales pour calmer le jeu, mais je n'en ai pas eu la possibilité.
Je retiens l'idée de l'APS qui peut effectivement être une solution.
Merci pour les conseils, de toutes façons, les jours où j'ai cours avec eux, après je suis vidée. Je n'ai qu'une envie: rentrer chez moi et tout oublier.
Ycombe, pour ce qui est de l'arrêt, je fais partie de ces gens qui détestent aller chez le médecin. J'y songe certes, mais je ne suis pas encore décidée. Cependant, je me suis mise au sport et j'ai doublé ma ration hebdomadaire de livres, pour le moment ça me permet de décompresser. J'espère que ça me permettra de tenir l'année.
Merci à tous pour vos conseils, je vais vraiment creuser l'idée des projets. Il va falloir que j'en trouve adaptés à leurs goûts et à leur niveau.
Bien sûr! C'est pour ça qu'il faut une retenue derrière, là, c'est nettement moins le Graal quand ils ne peuvent plus zoner tranquillement et faire leurs petits trafics à la sortie du collège.
Le système des retenues est encore pire que chez nous. Est-ce que tu ne peux pas court-circuiter le truc en expliquant le problème aux chefs et en demandant au moins une demie-heure sup pour effectuer une heure de retenue toi-même?
Qu'en pensent les collègues qui ont aussi cette classe? Et les autres? Il y a solidarité ou pas du tout?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ErgoDevin
Le système des retenues est double ici: le papier à remplir, à rendre aux CPE et globalement ne jamais savoir si la retenue a été effectuée et surveiller la retenue soi-même...
Autre possibilité pour les cours: certains sont beaucoup plus calmes ici quand ils ont à faire des exercices d'application de grammaire.
Autre possibilité pour les cours: certains sont beaucoup plus calmes ici quand ils ont à faire des exercices d'application de grammaire.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- ProvenceEnchanteur
On crée des classes poubelles et on empêche les enseignants de punir. Tout est fait pour que cela ne fonctionne pas.
- SaphyrNiveau 9
Nicolin, j'essaye de varier le plus que possible les activités pour les accrocher. J'ai d'ailleurs l'impression d'être plus animatrice que prof... mais bon.
Au début de l'année, je faisais des rapports systématiques sur les manquements flagrants au règlement intérieur, mais derrière rien ne bouge. Les parents ont été convoqués, les élèves menacés de renvoi à la prochaine incartade. Cependant, ils ont bien vite réalisé que ce n'était que des paroles en l'air et ils ont un sentiment d'impunité.
Marie Laëtitia, je discute très souvent avec les collègues qui ont la classe et le ressenti est le même: les élèves refusent de travailler, ils n'essayent même pas. On essaye de s'échanger des tuyaux sur ce qui semble fonctionner, mais c'est encore à l'état embryonnaire. Les problèmes de disciplines sont tels que, bien souvent, réussir à commencer le cours relève du miracle. En plus, il s'agit d'élèves absentéistes donc le travail qui est amorcé dans une séance, ne peut parfois pas être poursuivi à cause des nombreux absents.
En ce qui concerne les autres collègues, ceux qui ont le même type de classe que moi comprennent, les autres s'en moquent un peu. Le problème a déjà été soulevé, lors de réunion avec la direction, mais ils nous demandent d'innover, de proposer des ateliers (sur le principe du bénévolat...) et surtout de comprendre les élèves....
Ergo, j'ai commencé avec des exercices de grammaire et j'ai vite abandonné, car ils étaient incapables de comprendre les phrases qui composaient les exercices (j'ai pourtant commencé avec phrases simples où ils devaient repérer le nom). J'aurais peut-être dû persévérer en profitant pour faire des leçons de vocabulaire.
Provence, c'est le sentiment que j'ai et c'est pour cela que j'ai l'impression de ne pas servir à grand chose, si ce n'est de garderie...
Au début de l'année, je faisais des rapports systématiques sur les manquements flagrants au règlement intérieur, mais derrière rien ne bouge. Les parents ont été convoqués, les élèves menacés de renvoi à la prochaine incartade. Cependant, ils ont bien vite réalisé que ce n'était que des paroles en l'air et ils ont un sentiment d'impunité.
Marie Laëtitia, je discute très souvent avec les collègues qui ont la classe et le ressenti est le même: les élèves refusent de travailler, ils n'essayent même pas. On essaye de s'échanger des tuyaux sur ce qui semble fonctionner, mais c'est encore à l'état embryonnaire. Les problèmes de disciplines sont tels que, bien souvent, réussir à commencer le cours relève du miracle. En plus, il s'agit d'élèves absentéistes donc le travail qui est amorcé dans une séance, ne peut parfois pas être poursuivi à cause des nombreux absents.
En ce qui concerne les autres collègues, ceux qui ont le même type de classe que moi comprennent, les autres s'en moquent un peu. Le problème a déjà été soulevé, lors de réunion avec la direction, mais ils nous demandent d'innover, de proposer des ateliers (sur le principe du bénévolat...) et surtout de comprendre les élèves....
Ergo, j'ai commencé avec des exercices de grammaire et j'ai vite abandonné, car ils étaient incapables de comprendre les phrases qui composaient les exercices (j'ai pourtant commencé avec phrases simples où ils devaient repérer le nom). J'aurais peut-être dû persévérer en profitant pour faire des leçons de vocabulaire.
Provence, c'est le sentiment que j'ai et c'est pour cela que j'ai l'impression de ne pas servir à grand chose, si ce n'est de garderie...
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
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