- vivi1982Niveau 10
Bonsoir, je vais entamer une séquence sur la modernité poétique en 3ème. Je comptais faire le thème de la ville mais finalement j'aimerais bien faire la critique de la société de consommation à travers des poèmes et des chansons. Sauf que j'ai du mal à trouver des poèmes dans les manuels, pour l'instant, j'ai surtout des chansons. Avez-vous des idées?
- JPhMMDemi-dieu
Je présume que tu as déjà Grand Standigne.
Je me souviens de certains poèmes de Houellebecq, mais je serais bien incapable de dire lesquels.
Je me souviens de certains poèmes de Houellebecq, mais je serais bien incapable de dire lesquels.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- vivi1982Niveau 10
Oui je l'ai déjà. J'ai le cageot de Ponge même si je trouve que ce n'est pas tout à fait pertinent comme choix.
Sinon je mélange avec un autre thème même si ça m'embête un peu.
Je voudrais aussi leur montrer l'évolution des formes poétiques.
Sinon je mélange avec un autre thème même si ça m'embête un peu.
Je voudrais aussi leur montrer l'évolution des formes poétiques.
- JPhMMDemi-dieu
« Le calme des objets, à vrai dire, étrange,
Un peu inamical ;
Le temps nous déchiquette et rien ne les dérange,
Rien ne les désinstalle.
Ils sont les seuls témoins de nos vraies déchéances,
De nos passages à vide ;
Ils ont pris la couleur de nos vieilles souffrances,
De nos âmes insipides.
Sans rachat, sans pardon, et trop semblables aux choses,
Nous gravitons, inertes ;
Rien ne peut apaiser cette fièvre morose,
Ce sentiment de perte.
Construits par nos objets, faits à leur ressemblance,
Nous existons par eux.
Au fond de nous, pourtant, gît la ressouvenance
D’avoir été des dieux. »
Michel Houellebecq, poème sans titre, Renaissance
Un peu inamical ;
Le temps nous déchiquette et rien ne les dérange,
Rien ne les désinstalle.
Ils sont les seuls témoins de nos vraies déchéances,
De nos passages à vide ;
Ils ont pris la couleur de nos vieilles souffrances,
De nos âmes insipides.
Sans rachat, sans pardon, et trop semblables aux choses,
Nous gravitons, inertes ;
Rien ne peut apaiser cette fièvre morose,
Ce sentiment de perte.
Construits par nos objets, faits à leur ressemblance,
Nous existons par eux.
Au fond de nous, pourtant, gît la ressouvenance
D’avoir été des dieux. »
Michel Houellebecq, poème sans titre, Renaissance
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- pmullerHabitué du forum
JPhMM a écrit:« Le calme des objets, à vrai dire, étrange,
Un peu inamical ;
Le temps nous déchiquette et rien ne les dérange,
Rien ne les désinstalle.
Ils sont les seuls témoins de nos vraies déchéances,
De nos passages à vide ;
Ils ont pris la couleur de nos vieilles souffrances,
De nos âmes insipides.
Sans rachat, sans pardon, et trop semblables aux choses,
Nous gravitons, inertes ;
Rien ne peut apaiser cette fièvre morose,
Ce sentiment de perte.
Construits par nos objets, faits à leur ressemblance,
Nous existons par eux.
Au fond de nous, pourtant, gît la ressouvenance
D’avoir été des dieux. »
Michel Houellebecq, poème sans titre, Renaissance
Enregistré pour mes BTS, merci beaucoup !
- cannelle21Grand Maître
Il y a La complainte du progrès, de Boris Vian.
En HDA, tu peux bosser sur Supermarket Lady.
En HDA, tu peux bosser sur Supermarket Lady.
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- LombalgiaNiveau 10
Des chansons, de qualité littéraire plus populaire mais très accessibles à des 3e
La Montagne de Jean Ferrat
A contextualiser (années 60 je crois)
Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chèvre
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?
Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours les années
Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire
S'il ne vous tournait pas la tête
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?
Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l'autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?
Edit : je relis, je laisse mais le rapport à ton thème est ténu, ok
Et aussi
Foule sentimentale de Souchon
A remettre dans le contexte années 90
Oh la la la vie en rose
Le rose qu'on nous propose
D'avoir les quantités d'choses
Qui donnent envie d'autre chose
Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c'est d'avoir
De l'avoir plein nos armoires
Dérisions de nous dérisoires car
Foule sentimentale
On a soif d'idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
Il se dégage
De ces cartons d'emballage
Des gens lavés, hors d'usage
Et tristes et sans aucun avantage
On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner dès qu'on est né
Pour des cons alors qu'on est
Des
Foules sentimentales
Avec soif d'idéal
Attirées par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
On nous Claudia Schieffer
On nous Paul-Loup Sulitzer
Oh le mal qu'on peut nous faire
Et qui ravagea la moukère
Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval
Foule sentimentale
On a soif d'idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
Edit : j'avions zappé la modernité poétique !
La Montagne de Jean Ferrat
A contextualiser (années 60 je crois)
Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chèvre
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?
Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours les années
Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire
S'il ne vous tournait pas la tête
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?
Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l'autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones
Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?
Edit : je relis, je laisse mais le rapport à ton thème est ténu, ok
Et aussi
Foule sentimentale de Souchon
A remettre dans le contexte années 90
Oh la la la vie en rose
Le rose qu'on nous propose
D'avoir les quantités d'choses
Qui donnent envie d'autre chose
Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c'est d'avoir
De l'avoir plein nos armoires
Dérisions de nous dérisoires car
Foule sentimentale
On a soif d'idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
Il se dégage
De ces cartons d'emballage
Des gens lavés, hors d'usage
Et tristes et sans aucun avantage
On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner dès qu'on est né
Pour des cons alors qu'on est
Des
Foules sentimentales
Avec soif d'idéal
Attirées par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
On nous Claudia Schieffer
On nous Paul-Loup Sulitzer
Oh le mal qu'on peut nous faire
Et qui ravagea la moukère
Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval
Foule sentimentale
On a soif d'idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
Edit : j'avions zappé la modernité poétique !
- lilith888Grand sage
Toutes les chansons (ou presque) de Saez et la pochette de l'album "J'accuse"
- IphigénieProphète
pmuller a eu le même réflexe que moi: c'est le thème des BTS :-)
3e / bts: même combat.
3e / bts: même combat.
- zeprofGrand sage
en chanson aussi, les choses de JJ Goldman
_________________
"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- IphigénieProphète
et de Vian, la complainte du progrès, mais c'est un classique.
Dans les très classiques, Perrette et le Pot au LAit, ça doit pouvoir le faire aussi, avec en ouverture un débat sur "les animaux domestiques sont-ils des objets" (délire pédagogique du petit matin )
Dans les très classiques, Perrette et le Pot au LAit, ça doit pouvoir le faire aussi, avec en ouverture un débat sur "les animaux domestiques sont-ils des objets" (délire pédagogique du petit matin )
- vivi1982Niveau 10
JPhMM a écrit:« Le calme des objets, à vrai dire, étrange,
Un peu inamical ;
Le temps nous déchiquette et rien ne les dérange,
Rien ne les désinstalle.
Ils sont les seuls témoins de nos vraies déchéances,
De nos passages à vide ;
Ils ont pris la couleur de nos vieilles souffrances,
De nos âmes insipides.
Sans rachat, sans pardon, et trop semblables aux choses,
Nous gravitons, inertes ;
Rien ne peut apaiser cette fièvre morose,
Ce sentiment de perte.
Construits par nos objets, faits à leur ressemblance,
Nous existons par eux.
Au fond de nous, pourtant, gît la ressouvenance
D’avoir été des dieux. »
Michel Houellebecq, poème sans titre, Renaissance
Super, je ne l'avais pas. Les chansons de Saez non plus. Sinon les autres je les ai déjà. Merci quand même!
- NormandyxNeoprof expérimenté
Est-ce un poème? en tout cas un texte trop peu entendu.
On donne aux pauvres une misère
Pour qu´ils restent pauvres
Et nous parlons de "bravitude"
De cette gauche qui capote
Et nous parlons de "conquérance"
De cette droite sans culotte
Décomplexée
Et nous souffrons de mille maux
Peut-être moins
Nous parlons le français moyen
Alors qu´un seul mot suffit, un seul
Combien?
Moyennant quoi, moyennant rien
Nous marchons d´un pas ferme et résolu
Au pas de l´oie de la loi du marché
Ne pense plus, dépense!
On n´ose que ça, d´ordinaire
Nos cerveaux boivent à l´envi
Le lavage publicitaire
Consommez la vie sans la vie
Nos vies, nos vies ne valent pas grand-chose
Nos vies c´est quoi? C´est juste un gagne-pain
Surtout pour ceux que l´on engraisse
La Nomenklatura du bien mal acquis
Dont on ne profite jamais
Nous, dans nos poches percées
On a le pain perdu de nos défaites
Tous ensemble, tous ensemble
Tous ensemble, tous ensemble
De Nation à République
On finit par user nos grolles
Tous ensemble, tous ensemble
Tous ensemble, alors, le lendemain
On va s´en racheter une autre paire
De grolles made in ailleurs
Par des enfants
Parce qu´il faut produire
Produire coûte que coûte
-Pardon, produire au moindre coût-
Produire toujours plus
Produire pour produire
Produire plus que plus
Produire sans conscience
Du vide emballé sous vide
Aux atomes crochus
Des ogives nucléaires
Quitte à bousiller la planète
Mais il n´y a pas de planète de rechange
La paresse des neurones
C´est ça le charme discret
Du mondialisme triomphant
Ne pense plus, dépense!
Dans l´ascenseur social toujours en panne
Des illettrés que nous sommes
On voit monter la pauvreté, la nôtre!
Elle crève sur pied dans la rue
La gueule ouverte mais en silence
Pour ne pas déranger ceux qui, finalement
Ne se dérangent pas pour si peu ou si peu
Les héritiers, les nantis
Les rentiers, les assis
Tout ce beau linge qui pue
La suffisance, le cynisme et le superflu
Toute cette démocrature qui parle d´abondance
Et qui ne s´écoute même plus parler
Cette France qui gagne combien?
Trois mois avec sursis
Quand notre espèce trébuchante
S´oblige à pointer au chagrin
Du médiocre et du tout fait ventre
En se disant "C´est mieux que rien!"
Ce mieux que rien c´est pire que tout
Ne pense plus, dépense!
À l´école où rien n´est su
On est bien "éducationné"
On n´apprend pas à conjuguer
Les mots Justice et Liberté
On n´apprend que ça
Le respect du désordre établi
La hiérarchie de l´aporie
Des dominants, des dominés
Afin de ne plus questionner
En toute fraternité, bien sûr
Notre désavantage acquis
Quand on n´a pas d´inné
T´as pas faim, toi?
Nos députés gardent la chambre
La nuit, ils viennent nous border
Avec une poignée de terre
Génétiquement modifiée
Ils sont pour la paix des cimetières
Le couvre-feu des feux follets
Le message publicitaire
Le mensonge publicitaire
Nous dit nos quatre vérités
Le client n´est pas une flèche
Mais une cible
Ne pense plus! Crève!
Yvan Dautin
On donne aux pauvres une misère
Pour qu´ils restent pauvres
Et nous parlons de "bravitude"
De cette gauche qui capote
Et nous parlons de "conquérance"
De cette droite sans culotte
Décomplexée
Et nous souffrons de mille maux
Peut-être moins
Nous parlons le français moyen
Alors qu´un seul mot suffit, un seul
Combien?
Moyennant quoi, moyennant rien
Nous marchons d´un pas ferme et résolu
Au pas de l´oie de la loi du marché
Ne pense plus, dépense!
On n´ose que ça, d´ordinaire
Nos cerveaux boivent à l´envi
Le lavage publicitaire
Consommez la vie sans la vie
Nos vies, nos vies ne valent pas grand-chose
Nos vies c´est quoi? C´est juste un gagne-pain
Surtout pour ceux que l´on engraisse
La Nomenklatura du bien mal acquis
Dont on ne profite jamais
Nous, dans nos poches percées
On a le pain perdu de nos défaites
Tous ensemble, tous ensemble
Tous ensemble, tous ensemble
De Nation à République
On finit par user nos grolles
Tous ensemble, tous ensemble
Tous ensemble, alors, le lendemain
On va s´en racheter une autre paire
De grolles made in ailleurs
Par des enfants
Parce qu´il faut produire
Produire coûte que coûte
-Pardon, produire au moindre coût-
Produire toujours plus
Produire pour produire
Produire plus que plus
Produire sans conscience
Du vide emballé sous vide
Aux atomes crochus
Des ogives nucléaires
Quitte à bousiller la planète
Mais il n´y a pas de planète de rechange
La paresse des neurones
C´est ça le charme discret
Du mondialisme triomphant
Ne pense plus, dépense!
Dans l´ascenseur social toujours en panne
Des illettrés que nous sommes
On voit monter la pauvreté, la nôtre!
Elle crève sur pied dans la rue
La gueule ouverte mais en silence
Pour ne pas déranger ceux qui, finalement
Ne se dérangent pas pour si peu ou si peu
Les héritiers, les nantis
Les rentiers, les assis
Tout ce beau linge qui pue
La suffisance, le cynisme et le superflu
Toute cette démocrature qui parle d´abondance
Et qui ne s´écoute même plus parler
Cette France qui gagne combien?
Trois mois avec sursis
Quand notre espèce trébuchante
S´oblige à pointer au chagrin
Du médiocre et du tout fait ventre
En se disant "C´est mieux que rien!"
Ce mieux que rien c´est pire que tout
Ne pense plus, dépense!
À l´école où rien n´est su
On est bien "éducationné"
On n´apprend pas à conjuguer
Les mots Justice et Liberté
On n´apprend que ça
Le respect du désordre établi
La hiérarchie de l´aporie
Des dominants, des dominés
Afin de ne plus questionner
En toute fraternité, bien sûr
Notre désavantage acquis
Quand on n´a pas d´inné
T´as pas faim, toi?
Nos députés gardent la chambre
La nuit, ils viennent nous border
Avec une poignée de terre
Génétiquement modifiée
Ils sont pour la paix des cimetières
Le couvre-feu des feux follets
Le message publicitaire
Le mensonge publicitaire
Nous dit nos quatre vérités
Le client n´est pas une flèche
Mais une cible
Ne pense plus! Crève!
Yvan Dautin
- NormandyxNeoprof expérimenté
et du même auteur, "le plus riche du cimetière", mais vu le refrain, je le déconseillerai en classe...
- vivi1982Niveau 10
Un peu deg, ma collègue de musique a déjà fait avec eux la complainte du progrès de Boris Vian et toutes les chansons, du coup ma séquence tombe à l'eau. Le problème c'est que j'ai déjà annoncé le titre et tout. Tant pis, je vais devoir intégrer d'autres thèmes.
- NormandyxNeoprof expérimenté
vivi1982 a écrit:Un peu deg, ma collègue de musique a déjà fait avec eux la complainte du progrès de Boris Vian et toutes les chansons,
Même "le plus riche du cimetière"?
- SeiferÉrudit
Saez, j'accuse, des p'tits sous, son live aux victoires de la musique "embrasons-nous" (bon, faut accepter de passer un texte en partie vulgaire)
- Spoiler:
- Des parents sous anxiolytiques dans les mines modernes, faut du gazole dans la bagnole. Rentrer la thune dans ta compagnie, des bénéfices aux actionnaires et toi qui galères pour payer des fringues à tes mômes, que t'es triste à mourir. La jeunesse est au shit, à la C, à la colle, dis-moi qu'est-ce qu'on lui offre qui vaille mieux que ça, que l'appât du gain toujours, encore, de l'avoir sur nos être. Nous n'avons plus de rêve que celui d'oublier. Tu les as vu les autres ? Ils ont le regard pauvre, plein de sous de leurs poches, la commission qu'ils se sont fait pour le crédit de leur bagnole, ils sont en Porsche ou en Aston, toujours accompagnés d'une conne, ils ont le regard de la mort, le regard de la mort. L'obscurantisme décidément fait des petits de jour en jour, c'est sûr eux ils brulent pas de bagnoles pendant qu'ils font des farandoles dans leurs putains de boites de nuit, dans leur *** d'assemblée, c'est sur qu'ils font partie de la communauté.
Servir à soif à qui a faim,
Prôner le vide à qui est plein,
Et faire l'amour à des corps... sourds,
Pourquoi faudrait-il que l'on s'aime ?
Pourquoi faut-il qu'on s'en souvienne ?
Quand ça rend le cerveau trop lourd,
Servir des rires à qu a peine,
Et se jeter sous de poids... lourds,
S'effiler au fil du rasoir,
Se pendre à coup de corps perdus,
E...vadez-moi...
Em...brasons-nous...
Me voir devenir mort quand la chair est à vif,
Dans les combats de tigres passer entre le griffes,
Et sentir dans la veine qu'on est proche de Dieu,
Et puis sentir la haine qui me monte aux yeux,
Mes cris dans le silence ne me ramènent plus,
Qu'à des tristes équations, à de tristes inconnues,
Que je connais trop bien la déchire et la viande,
Qu'on serre entre ses bras ou qu'on coupe au couteau,
S'effiler au fil du rasoir.
Se pendre à bout de corps perdus,
Evadez, évadez, évadez, évadez-moi,
Embrasons, embrasons, embrasons, embrasons-nous,
Au devant des supplices c'est le coeur qui crie,
Pour foncer dans le tas, les barrages de police,
Avec moi les fantômes aux ombres invincibles,
Devenir invisible pour mieux toucher la cible,
Y a pas d'ordre qui tienne si y a pas le désordre,
Y a pas la liberté si t'es pas prisonnier,
Evadez, évadez, évadez, évadez-moi,
Embrasons, embrasons, embrasons, embrasons-nous
Allez...
Ils n'ont que l'argent à la bouche, il n'y a que l'argent qui les touche,
Il y a des dollars sur leurs bavoirs, sur qu'ils en ont à nous en vendre,
De la connerie !
Moi je dis que celui qui s'achète une action a du sang sur les mains,
Celui d'un ouvrier à l'autre bout du monde, qu'on renverra chez lui
En lui disant merci
Mais il faut gagner plus, mais il faut gagner plus, mais il faut gagner plus
De l'or, de l'or, toujours on veut de l'or,
De l'or, de l'or, toujours on veut de l'or,
Il rentrera chez lui, annoncer à sa femme,
Qui le quittera bientôt, qu'il n'a plus rien,
Tu rentreras chez toi, annoncer à ta femme, ***,
Que tu n'as plus rien, que tu n'as plus rien,
Il est où le procès, il est où le *** de procès ?
Allez brûlons la bourse,
Histoire de leur donner le change,
Moi j'attends le procès,
Moi j'attends le procès,
De ceux qui s'amusent avec des milliards,
Des milliards de dollars, des milliards de dollars,
Pauvres petits cons !
TOTAL : 12 milliards de bénéfices,
12 putains de milliards de bénéfices,
Sur, si tu voles un *** de portable, tu prendras 2 ans,
Sur, si tu paies pas ton *** de loyer, ils t'enverront l'huissier,
Mais si tu prends des milliards, allez serre la main aux politiques,
On veut les voir en taule,
On veut les voir en taule,
On veut les voir en taule,
Je ne vois qu'un royaume,
Démocratie, démocratie, mon cul,
T'en as pas marre ? T'en as pas marre ?
Toi, *** de peuple
Qu'on te fasse le cul, à chaque coin de rue ?
T'en as pas marre ?
Je ne vois que la rage, de ceux qui n'ont plus rien,
La tête au fond des chiottes, à chercher l'oxygène,
A chercher, l'oxygène,
A chercher, l'oxygène,
Un jour, un jour,
Un jour, un jour,
Ouais, un jour le peuple se lèvera,
Un jour le peuple se lèvera,
Un jour le peuple se lèvera !
- JPhMMDemi-dieu
« Non seulement l’automobile, mais surtout la moto, ne sont pas de simples moyens de transport, elles sont des objets mythologiques, c'est-à-dire objets ayant fonction de relais, investis d’amour (jusqu’à la caricature et le fanatisme), parce que destinés en bien des cas à jouer une partie de rivalité avec quelque chose de plus vertigineux mettant en cause la représentation de l’altérité pure [...]. Aujourd'hui, nous avons la plus grande difficulté à concevoir la ritualisation des choses, parce que nous avons quelques honte — une honte surimposée par la civilisation scientifique — à reconnaître la déraison première de toute vie humaine, c'est-à-dire une incertitude foncière sur les fondements du principe de Raison auquel reste accrochée la reproduction de la vie dans l’espèce. Ou alors il faut biaiser, mystifier l’humanité ordinaire par des moyens reconnus acceptables parce qu’ils transitent par le marché : je vous renvoie à l’entreprise des poupées-patouf vendues comme enfants adoptifs. »
Pierre Legendre, Leçon VI.
Voir aussi son documentaire.
Vidéo complète.
http://vimeo.com/63339144
Je vous donne l'ordre de la regarder. Le choc est profond. Les mots pénètrent loin dans l'être et remue ce que nous sommes mais que nous refusons d'être, obscurcis par la vitesse du monde, l'abondance écœurante de sa consommation : humains, vertigineusement humains.
Citation de la vidéo :
« Derrière l'écran, le rien.
Venir au monde, ce n'est pas seulement naître à ses parents, c'est naître à l'humanité. En Occident, comme dans toutes les civilisations, l'Homme doit naître une seconde fois, naître à ce qui le dépasse, lui, et ses parents. Séparer l'homme humainement, c'est lui enseigner un au-delà de sa personne, le conduire par la parole jusqu'aux portes de l'abime, lui montrer par où passe le désir de l'Homme.
Voyez les grands conservatoires d'humanité.
[...] L'adolescent apprend que [...] la référence ne dépend pas de son bon vouloir. Il comprend que lire et écrire supposent qu'il se soumette à la loi. »
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- [3e] dénoncer les travers de la société ; société de consommation
- Quel sujet d'écriture dans une séquence sur la société de consommation en 3e ?
- Recherche d'une nouvelle sur la société de consommation
- à la recherche d'une chanson en anglais sur la société de consommation
- Jean Baudrillard, La société de consommation (présentation)
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