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- RendashBon génie
Iphigénie a écrit:
Pour le dire autrement, on a un vrai problème en France avec le mépris du travail manuel.
+1.
- JEMSGrand Maître
Mais ils n'en veulent pas, et quand ils arrivent à décrocher un contrat d'apprentissage, dans 20 % des cas, il y a rupture !
Comment solutionner ce problème ? Personnellement, les isoler et mettre en face d'eux des personnes compétentes dans l'éducation et non dans l'enseignement Les sortir du système classique, leur permettre d'aller en entreprise très tôt, quitte à les "déscolariser". Ils pompent toute énergie.
Comment solutionner ce problème ? Personnellement, les isoler et mettre en face d'eux des personnes compétentes dans l'éducation et non dans l'enseignement Les sortir du système classique, leur permettre d'aller en entreprise très tôt, quitte à les "déscolariser". Ils pompent toute énergie.
- IphigénieProphète
Certes , mais je pensais au cas plus simple (et représentatif aussi) d'un de mes élèves de 1e S (oui) qui n'avait qu'une envie, être plâtrier avec son oncle mais que ses parents poussaient de manière irréaliste à "faire des études", et que le système a donc "rangé" en S- et qui a attendu ses 16 ans comme un vrai soulagement: aujourd'hui il serait parti pour 18 ans en pure perte. Ou de TL qui ânonnent pour décrocher un bac dévalué, exsangue, et au rabais pour pouvoir ensuite travailler avec plus de plaisir dans une "onglerie" ou en "coiffure".
- Thalia de GMédiateur
+ 1 million.Rendash a écrit:Iphigénie a écrit:
Pour le dire autrement, on a un vrai problème en France avec le mépris du travail manuel.
+1.
Combien d'élèves ai-je vu souffrir dans nos classes alors qu'ils ont de vraies capacités et même talents ? Mais tous "doivent" avoir le brevet quand bien même ils n'en veulent pas.
Je ne vais pas relancer le débat : le bac est obligatoire, alors qu'il existe d'autres voies, qui, à mon avis, ne sont pas valorisées.
Dixit la mère d'une fille qui a le bac G et s'est découvert une vocation de menuisière (en CDD à l'heure actuelle)
Bref, un discours officiel qui me semble complètement biaisé.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Thalia de GMédiateur
J'ai posté après toi. Voilà il faut "faire des études".Iphigénie a écrit:Certes , mais je pensais au cas plus simple (et représentatif aussi) d'un de mes élèves de 1e S (oui) qui n'avait qu'une envie, être plâtrier avec son oncle mais que ses parents poussaient de manière irréaliste à "faire des études", et que le système a donc "rangé" en S- et qui a attendu ses 16 ans comme un vrai soulagement: aujourd'hui il serait parti pour 18 ans en pure perte. Ou de TL qui ânonnent pour décrocher un bac dévalué, exsangue, et au rabais pour pouvoir ensuite travailler avec plus de plaisir dans une "onglerie" ou en "coiffure".
je reprécise que ma fille a eu une vocation tardive.
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Soleil noir de mes mélancolies.
- nicolinNiveau 5
Iphigénie a écrit:reste à voir si l'acharnement pédagogique a un sens après un certain temps et à partir d'un certain niveau (ou absence de niveau).Les bénéfices d'une scolarité aussi complète que possible me paraissent d'autant plus nécessaires à des élèves qui n'ont pas reçu la culture nécessaire à une insertion correcte en héritage
Et s'il n'est pas nuisible à l'insertion dans le monde du travail manuel: est-ce qu'après 18 ans d'errance scolaire, de bienveillance en remédiation en passant par l'absentéisme et les parcours divers, on va trouver sa place dans les réalités concrètes d'un chantier ou dans un atelier?
Pour le dire autrement, on a un vrai problème en France avec le mépris du travail manuel.
Le lycée professionnel me semblait un outil plein de possibilités, car il préserve la formation générale en permettant de se former efficacement sur le plan professionnel. Pour avoir travaillé dans des lycées pro en ZEP, je crois quand même qu'il y a de l'espoir pour des élèves qui n'ont pas le profil CPGE. Cependant le coût de la scolarité y est élevé, et les économies s'y traduisent rapidement par des dysfonctionnements sérieux : existence de voies de garage pléthoriques mais peu coûteuses tandis que d'autres filières n'acceptent que très peu de candidats, formation raccourcie et commune à tous les élèves sans possibilité de différencier les apprentissages alors que les élèves ont, une nouvelle fois, des capitaux culturels très différents. Quand on a un problème et qu'on tente de le résoudre par des demi-mesures, on se retrouve avec un nouveau problème.
Par ailleurs je suis d'accord avec John quand il parle de modifier les façons de communiquer, et je crois vraiment qu'il faudrait changer les conditions de vie dans certains établissements, car l'injonction ne permet de toute évidence pas de s'autonomiser, d'acquérir des habitudes de travail, d'échapper à des conflits parfois violents, etc. Hélas, de la même façon que les ESPE / IUFM ne se souciaient pas trop d'offrir une réflexion sur la transmission, il n'en existe guère en ce qui concerne la communication. Il n'y a pas d'espace pour ça, et c'est ce dont souffrent de nombreux élèves / membres de la communauté scolaire. Est-ce parce qu'il s'agit d'une institution marquée par une conception de l'autorité hiérarchique un peu écrasante, technocratique, dont on retrouve l'image en miniature dans la conception de la réussite scolaire, à l'échelle, par exemple, d'une classe ? C'est ce que je crois, et il me semble que tout est en place pour que rien ne change, sinon en pire.
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http://audioblog.arteradio.com/blog/patchworks/
- coindeparadisGuide spirituel
Nouveau texte au BO sur l'absentéisme scolaire. 4 demi-journées non justifiées dans le mois.... nombreux sont ceux qui vont être concernés !!!
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=84049
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=84049
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- PrimuraNiveau 9
Bof, au vu de la machine qui doit se mettre en place, entre l'absentéisme et la fin de la procédure le gamin aura 40 ans...
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