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- Blan6ineÉrudit
Est-il contre-productif de faire redoubler un enfant ? Le ministère de l'Education nationale publie jeudi 6 novembre un étude complète sur le sujet. Le titre de cette "note d'information", que RTL s'est procurée, ne laisse pas de place au doute : "Forte baisse du redoublement : un impact positif sur la réussite des élèves."
Selon l'étude, réaliser par la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance et portant sur les 20 dernières années, cette pratique "est dans la plupart des cas inefficace, pénalisante et largement inéquitable".
La ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, avait déjà annoncé fin septembre qu'elle limiterait les redoublements "à des cas exceptionnels".
Suite ici
- Pedro CordobaNiveau 7
Toujours la même ritournelle.
Pour un autre son de cloche, deux articles de mon blog : l'un sur la France des années 1960, l'autre sur les comparaisons internationales aujourd'hui:
http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/2012/11/06/combien-de-redoublants-dans-les-annees-1960/
http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/2012/11/12/non-disputemus-sed-calculemus/
Pour un autre son de cloche, deux articles de mon blog : l'un sur la France des années 1960, l'autre sur les comparaisons internationales aujourd'hui:
http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/2012/11/06/combien-de-redoublants-dans-les-annees-1960/
http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/2012/11/12/non-disputemus-sed-calculemus/
- nitescenceÉrudit
Le redoublement n'existe pas, il n'y a que des redoublements. A mal poser le sujet, on s'expose à un mauvais diagnostic : rien de commun entre un redoublement imposé au primaire par exemple, et un redoublement demandé et accepté par la famille et par l'élève au lycée ! Parler du redoublement en soi est au mieux de la paresse, au pire une escroquerie intellectuelle. En revanche, parler des redoublements permet alors de dégager des critères pour que ceux-ci soient efficaces : ainsi, subordonner les redoublements à l'accord des familles est une bonne chose, car, pour qu'ils soient efficaces, il faut d'abord qu'ils soient acceptés. Quant à ceux qui déclarent que tous les enfants n'apprennent pas au même rythme et qui en déduisent qu'il faut donc abolir les redoublements, ils raisonnent à l'envers : c'est parce que tout le monde n'apprend pas au même rythme que certains ont besoin de plus de temps, à condition que ces redoublements ne soient plus perçus comme une sanction mais comme une chance. C'est là la véritable cause de l'échec des redoublements, et non le redoublement en lui-même.
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- AlExpert spécialisé
Ce que je constate dans mes classes c'est 1/4 de redoublants en 2d, qui n'ont rien fait lors de la 1re année, qui ne comptent pas en faire davantage lors de la 2e (s'ils ne sont pas perturbateurs je m'estime déjà heureuse), à la fin on les met où on peut : autant les faire passer dès la 1re année. Penser à tout l'argent ainsi gaspillé me rend malade. Beaucoup de lycéens se disent que s'ils ne font rien, au pire, 1 an de plus au chaud avec des profs qui se décarcassent pour eux... !
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- nitescenceÉrudit
Al a écrit:Ce que je constate dans mes classes c'est 1/4 de redoublants en 2d, qui n'ont rien fait lors de la 1re année, qui ne comptent pas en faire davantage lors de la 2e (s'ils ne sont pas perturbateurs je m'estime déjà heureuse), à la fin on les met où on peut : autant les faire passer dès la 1re année. Penser à tout l'argent ainsi gaspillé me rend malade. Beaucoup de lycéens se disent que s'ils ne font rien, au pire, 1 an de plus au chaud avec des profs qui se décarcassent pour eux... !
Non, non et non ! S'ils sont décidés à ne pas travailler, pourquoi les faire passer dans la classe supérieure ? Qu'ils fassent autre chose, tout simplement ! Si l'école ne leur convient pas, c'est de l'argent gaspillé : avec ce type de raisonnement économique, il faut aller jusqu'au bout ! Dehors, c'est tout.
- ylmExpert spécialisé
nitescence a écrit:c'est parce que tout le monde n'apprend pas au même rythme que certains ont besoin de plus de temps, à condition que ces redoublements ne soient plus perçus comme une sanction mais comme une chance.
Je ne sais pas ailleurs mais dans mon collège c'est déjà comme ça que ça se passe. Ceux qui ne le "méritent" pas ne redoublent pas, et ça le leur est clairement signifié. Mais ça ne garantit toujours pas 100% de réussite des redoublements.
- CelebornEsprit sacré
Cette note d'information de la DEPP est une énorme blague.
Pour la note, niveau scolaire = taux de réussite aux examens et accès à la seconde GT. Vous savez, ces choses que l'administration peut faire varier à son bon plaisir, en déconnexion quasi totale avec le niveau des élèves !
J'ai connu la DEPP nettement plus rigoureuse ; je suis consterné.
Pour la note, niveau scolaire = taux de réussite aux examens et accès à la seconde GT. Vous savez, ces choses que l'administration peut faire varier à son bon plaisir, en déconnexion quasi totale avec le niveau des élèves !
J'ai connu la DEPP nettement plus rigoureuse ; je suis consterné.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Luigi_BGrand Maître
+1
Pour le dire autrement : si les merveilleux résultats du Brevet ou du Bac témoignent de la réussite du système, pourquoi ce besoin compulsif de "refonder l'école" en réformant l'évaluation par exemple ? Jamais l'école n'a été aussi efficace, après tout...
Pour le dire autrement : si les merveilleux résultats du Brevet ou du Bac témoignent de la réussite du système, pourquoi ce besoin compulsif de "refonder l'école" en réformant l'évaluation par exemple ? Jamais l'école n'a été aussi efficace, après tout...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ParatgeNeoprof expérimenté
En quoi le passage automatique est-il « efficace, non pénalisant et largement équitable » ?
J'ai une petite de 2de qui écrit en phonétique, enfin sa phonétique à elle ?
Qui va trinquer ? Elle ou les grands experts ?
J'ai une petite de 2de qui écrit en phonétique, enfin sa phonétique à elle ?
Qui va trinquer ? Elle ou les grands experts ?
- CelebornEsprit sacré
Communiqué du SNALC :
http://www.snalc.fr/national/article/999/
http://www.snalc.fr/national/article/999/
Redoublement : stop à la désinformation !
Le SNALC-FGAF a pris connaissance de la note d'information de la DEPP (Direction de l'évaluation, de la Prospective et de la Performance) consacrée à la baisse du redoublement. Ce document est consternant.
En effet, le SNALC-FGAF réfute catégoriquement la prétendue « meilleure réussite des élèves » qui accompagnerait la baisse du redoublement. La DEPP ose se fonder sur les taux de passage en seconde générale et technologique ainsi que sur les chiffres du baccalauréat pour affirmer cette énormité. Nous rappelons que l'administration est quasiment maîtresse de l'évolution de ces chiffres, et que cette hausse est avant tout due à des pressions exercées sur les professeurs, les chefs d'établissement et les correcteurs des examens. Il est regrettable que la DEPP ne se soit pas intéressée, par exemple, au taux d'échec en Licence : son bilan eût été probablement différent, alors. Elle aurait également pu s'appuyer sur ses propres chiffres (!), qui montrent qu'actuellement, en fin de CM2, plus de 20% des élèves ne maîtrisent pas la compétence « maîtrise de la langue française », et plus de 30% « les principaux éléments de mathématiques, la culture scientifique et technologique ».
Le SNALC-FGAF tient à rappeler qu'on ne peut en une ligne affirmer que « plusieurs études ont montré que le redoublement est dans la plupart des cas inefficace » (sans même donner les références !). Les rares études sur le sujet comportent des biais méthodologiques qui les rendent en réalité parfaitement inexploitables.
Enfin, le SNALC-FGAF signale qu'il attend toujours de voir le « développement des dispositifs d'accompagnement des élèves » mentionné dans la note. Dans la réalité, les pseudo heures d'accompagnement en lycée ont été prises sur les horaires disciplinaires et sont souvent organisées dans des conditions déplorables. Au primaire, les deux heures d'aide ont également été prises sur l'horaire des élèves, puis réduites de moitié suite à la réforme des rythmes scolaires. Si l'on cherche des alternatives au redoublement, nous rappelons que nos projets de Collège Modulaire et de Lycée de tous les Savoirs sont ce qui se fait de mieux en la matière.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- Isis39Enchanteur
nitescence a écrit:Al a écrit:Ce que je constate dans mes classes c'est 1/4 de redoublants en 2d, qui n'ont rien fait lors de la 1re année, qui ne comptent pas en faire davantage lors de la 2e (s'ils ne sont pas perturbateurs je m'estime déjà heureuse), à la fin on les met où on peut : autant les faire passer dès la 1re année. Penser à tout l'argent ainsi gaspillé me rend malade. Beaucoup de lycéens se disent que s'ils ne font rien, au pire, 1 an de plus au chaud avec des profs qui se décarcassent pour eux... !
Non, non et non ! S'ils sont décidés à ne pas travailler, pourquoi les faire passer dans la classe supérieure ? Qu'ils fassent autre chose, tout simplement ! Si l'école ne leur convient pas, c'est de l'argent gaspillé : avec ce type de raisonnement économique, il faut aller jusqu'au bout ! Dehors, c'est tout.
On en fait quoi au collège ?
- nitescenceÉrudit
On parlait du lycée, bien sûr (en classe de 2de).
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- CathEnchanteur
Il est bien évident que laisser passer en classe supérieur un élève qui n'a pas le niveau est un gage de réussite.
Ça va de soi.
Ça va de soi.
- Luigi_BGrand Maître
Merci Celeborn.
La DEPP, qui évoque les travaux de PISA sur le redoublement, oublie de préciser également que les résultats des élèves les plus faibles s'effondrent entre 2000 et 2012 en France.
J'ai eu le même réflexe et j'ai pensé pour ma part à cette évolution dramatique pour les élèves les plus faibles, signalée par la DEPP elle-même dans sa note d'information 2008 « Lire, écrire, compter : les performances des élèves de CM2 à vingt ans d’intervalle 1987-2007 » à propos de la lecture, dans un intervalle qui correspond assez bien à celui de la baisse du redoublement :Elle aurait également pu s'appuyer sur ses propres chiffres (!), qui montrent qu'actuellement, en fin de CM2, plus de 20% des élèves ne maîtrisent pas la compétence « maîtrise de la langue française », et plus de 30% « les principaux éléments de mathématiques, la culture scientifique et technologique ».
La moyenne des scores obtenus est stable de 1987 à 1997, puis baisse de 1997 à 2007 (diminution de plus d’un tiers d’écart-type). Cette baisse est plus marquée pour les élèves les plus faibles. Ainsi, deux fois plus d’élèves (21 %) se situent en 2007 au niveau de compétence des 10% d’élèves les plus faibles de 1987
La DEPP, qui évoque les travaux de PISA sur le redoublement, oublie de préciser également que les résultats des élèves les plus faibles s'effondrent entre 2000 et 2012 en France.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Isis39Enchanteur
nitescence a écrit:On parlait du lycée, bien sûr (en classe de 2de).
Mais je me pose sérieusement la question.
Le redoublement fonctionne de façon très ponctuelle, pour un certain type d'élève, s'il est vécu comme une chose positive...
Mais les élèves qui sont très en difficulté, pour qui le redoublement n'a aucune efficacité : que leur proposer comme alternative au redoublement ? Je constate que le redoublement ne sert souvent à rien, mais rien n'est fait pour la prise en charge de ces mômes. Je ne sais pas si c'est une solution mais je me demandais si des "profs RASED" pour le secondaire pourraient être utile. J'avoue qu'un élève qui arrive en 6e avec de très grosses difficultés, diagnostiqué comme relevant de la SEGPA mais avec les parents qui refusent l'orientation, j'ai beaucoup de mal à l'aider, avec toute la bonne volonté que je peux avoir.
Supprimer le redoublement, soit ! Mais sans rien changer au fonctionnement de l'école ?
Dans ce cas c'est simplement une histoire d'économies.
- IgniatiusGuide spirituel
Celeborn a écrit:Cette note d'information de la DEPP est une énorme blague.
Pour la note, niveau scolaire = taux de réussite aux examens et accès à la seconde GT. Vous savez, ces choses que l'administration peut faire varier à son bon plaisir, en déconnexion quasi totale avec le niveau des élèves !
J'ai connu la DEPP nettement plus rigoureuse ; je suis consterné.
A l'inverse, je n'ai jamais connu le service éducation de l'Obs plus rigoureux.
Franchement, c'est un gros gag.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- RendashBon génie
Comme Isis, je me pose la question =/
J'ai un groupe de mômes en soutien une fois par semaine. Pour deux d'entre eux, il s'agit d'élèves dont la scolarité en dents de scie (gens du voyage) a causé de grosses lacunes ; mais ce sont des gamines volontaires, futées, qui sont contentes d'être là, qui bossent, qui captent, et à qui j'ai l'impression d'être vraiment utile.
Pour un troisième, c'est beaucoup plus compliqué : il sait à peine lire, vingtdious. J'ai renoncé à l'aide aux devoirs pour essayer, à la place, de le faire lire, y compris à haute voix ; j'ai demandé conseil auprès d'un surveillant qui a bossé en ITEP, et qui m'a donné quelques tuyaux dont je testerai l'efficacité dès la semaine prochaine ; mais on en fait quoi, de ce môme? C'est pas en au collège qu'il devrait être! Il faudrait déjà pouvoir lui apprendre à lire et écrire, ça serait un bon début!
J'ai un groupe de mômes en soutien une fois par semaine. Pour deux d'entre eux, il s'agit d'élèves dont la scolarité en dents de scie (gens du voyage) a causé de grosses lacunes ; mais ce sont des gamines volontaires, futées, qui sont contentes d'être là, qui bossent, qui captent, et à qui j'ai l'impression d'être vraiment utile.
Pour un troisième, c'est beaucoup plus compliqué : il sait à peine lire, vingtdious. J'ai renoncé à l'aide aux devoirs pour essayer, à la place, de le faire lire, y compris à haute voix ; j'ai demandé conseil auprès d'un surveillant qui a bossé en ITEP, et qui m'a donné quelques tuyaux dont je testerai l'efficacité dès la semaine prochaine ; mais on en fait quoi, de ce môme? C'est pas en au collège qu'il devrait être! Il faudrait déjà pouvoir lui apprendre à lire et écrire, ça serait un bon début!
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RoninMonarque
Pour aider ces gamins il faudrait que le primaire fonctionne mieux. CAD une formation valable, des postes spé suffisant et pourquoi pas des PE spé qui prendraient les élèves de collège en soutien. En admettant que les parents ne puissent refuser les orientations egpa.
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- Pedro CordobaNiveau 7
Rendash a écrit:
J'ai un groupe de mômes en soutien une fois par semaine. Pour deux d'entre eux, il s'agit d'élèves dont la scolarité en dents de scie (gens du voyage) a causé de grosses lacunes ; mais ce sont des gamines volontaires, futées, qui sont contentes d'être là, qui bossent, qui captent, et à qui j'ai l'impression d'être vraiment utile.
Merci pour elles.
Pedro, ami du peuple gitan
- OlympiasProphète
C'est le but recherché de toute façon.Isis39 a écrit:nitescence a écrit:On parlait du lycée, bien sûr (en classe de 2de).
Mais je me pose sérieusement la question.
Le redoublement fonctionne de façon très ponctuelle, pour un certain type d'élève, s'il est vécu comme une chose positive...
Mais les élèves qui sont très en difficulté, pour qui le redoublement n'a aucune efficacité : que leur proposer comme alternative au redoublement ? Je constate que le redoublement ne sert souvent à rien, mais rien n'est fait pour la prise en charge de ces mômes. Je ne sais pas si c'est une solution mais je me demandais si des "profs RASED" pour le secondaire pourraient être utile. J'avoue qu'un élève qui arrive en 6e avec de très grosses difficultés, diagnostiqué comme relevant de la SEGPA mais avec les parents qui refusent l'orientation, j'ai beaucoup de mal à l'aider, avec toute la bonne volonté que je peux avoir.
Supprimer le redoublement, soit ! Mais sans rien changer au fonctionnement de l'école ?
Dans ce cas c'est simplement une histoire d'économies.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Luigi_B a écrit:Merci Celeborn.
J'ai eu le même réflexe et j'ai pensé pour ma part à cette évolution dramatique pour les élèves les plus faibles, signalée par la DEPP elle-même dans sa note d'information 2008 « Lire, écrire, compter : les performances des élèves de CM2 à vingt ans d’intervalle 1987-2007 » à propos de la lecture, dans un intervalle qui correspond assez bien à celui de la baisse du redoublement :Elle aurait également pu s'appuyer sur ses propres chiffres (!), qui montrent qu'actuellement, en fin de CM2, plus de 20% des élèves ne maîtrisent pas la compétence « maîtrise de la langue française », et plus de 30% « les principaux éléments de mathématiques, la culture scientifique et technologique ».
La moyenne des scores obtenus est stable de 1987 à 1997, puis baisse de 1997 à 2007 (diminution de plus d’un tiers d’écart-type). Cette baisse est plus marquée pour les élèves les plus faibles. Ainsi, deux fois plus d’élèves (21 %) se situent en 2007 au niveau de compétence des 10% d’élèves les plus faibles de 1987
La DEPP, qui évoque les travaux de PISA sur le redoublement, oublie de préciser également que les résultats des élèves les plus faibles s'effondrent entre 2000 et 2012 en France.
Et justement est-ce que ça ne correspond pas aussi à l'explosion de l'épidémie de faux dys dénoncée par Ouzilou? une réussite en effet la fin du redoublement... Les tests cotent patho quand on dépasse un an et demi d'âge développemental (souvent calculé par rapport à la classe), donc je suis persuadée que du fait du non redoublement des enfants se sont retrouvés avec un diag de dys qu'ils n'auraient pas eu sinon (et beaucoup de ceux qui redoublent le CP car dans le privé échappent précisément au diag avec pourtant des tableaux similaires au départ à des enfants qui dans le public passent en CE1 sans lecture et se retrouvent avec l'étiquette dys en début de CE2).
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- RendashBon génie
Pedro Cordoba a écrit:Rendash a écrit:
J'ai un groupe de mômes en soutien une fois par semaine. Pour deux d'entre eux, il s'agit d'élèves dont la scolarité en dents de scie (gens du voyage) a causé de grosses lacunes ; mais ce sont des gamines volontaires, futées, qui sont contentes d'être là, qui bossent, qui captent, et à qui j'ai l'impression d'être vraiment utile.
Merci pour elles.
Pedro, ami du peuple gitan
Et autant merci à elles, au passage. C'est un bonheur, pour un stagiaire, de se sentir réellement et concrètement utile à des élèves.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RoninMonarque
Chut, le ministère dit que tout va bien, il ne peut se tromper...
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- Ma'amÉrudit
Ronin a écrit:Pour aider ces gamins il faudrait que le primaire fonctionne mieux. CAD une formation valable, des postes spé suffisant et pourquoi pas des PE spé qui prendraient les élèves de collège en soutien. En admettant que les parents ne puissent refuser les orientations egpa.
Ca c'est un vrai problème. Les amis, je ne sais pas s'il y en a qui bossent dans mon coin, mais je vous envoie du lourd l'année prochaine...
Les parents ne veulent rien entendre, le gamin a un niveau début de CE2...
Mais rassurez-vous bonnes gens, dormez tranquilles ! Je vais faire un PPRE passerelle... :succes:
- Luigi_BGrand Maître
Un article et un petit graphique qu'aurait pu faire la DEPP à partir de ses propres données sur le niveau CM2 :
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
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- Service inéquitable pour la semaine de révision
- François Dubet fustige la "tradition élitiste" française, dont "bénéficient très largement" les enfants d'enseignants (Le Français aujourd'hui, n°183)
- Dire non à l'inique et inefficace jour de carence !
- Faire des classes de niveaux n'est peut-être pas si inefficace.
- L'enseignement secondaire jugé inefficace et dispendieux (Le Monde)
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