Téléphoner aux parents : faut-il laisser un message quand ils ne répondent pas ?

Bonsoir,
Lorsque vous téléphonez aux parents et qu'ils ne répondent pas, est-ce que vous laissez des messages ?
J'hésite entre cela et retenter ma chance plus tard... Mais parfois c'est très dur de les avoir en ligne.
Merci pour vos réponses.

Je retente, sinon je laisse un message (même si j'ai horreur de ça)

J'appelle deux, trois fois à différents moments de la journée, puis je laisse un message au dernier appel. Et je ne rappelle plus à partir de ce moment-là.

Jenny a écrit:Je retente, sinon je laisse un message (même si j'ai horreur de ça)

Idem.

Je laisse un message dès le premier appel en demandant de bien vouloir me rappeler, ce qu'ils font toujours.

Je ne laisse pas de message. Si j'appelle, c'est pour leur parler de vive voix, ce qui évite les malentendus éventuels. Je rappelle plus tard.

Comme j'appelle en numéro masqué, ils ne répondent pas. donc je laisse un message expliquant l'heure à laquelle je vais rappeler et généralement, je les ai car ils attendent mon appel.

Ah tiens. Mais vous appelez les parents souvent ?

Cripure a écrit:Ah tiens. Mais vous appelez les parents souvent ?

Sans aucun problème, ils sont essentiels à la réussite de leurs enfants non?

En tout cas, il est hors de question que les parents aient mon numéro personnel, que je donne, ensuite, aux élèves qui ont envie de me revoir.

Numéro masqué également. Je laisse un message expliquant clairement l'objet de mon appel et demandant aux parents de prendre un RV s'ils veulent des précisions.

Pascal a écrit:

Cripure a écrit:Ah tiens. Mais vous appelez les parents souvent ?

Sans aucun problème, ils sont essentiels à la réussite de leurs enfants non?

Mouarf !
Ah ben, au bout de 27 ans de boulot, si j'ai acquis une certitude, c'est bien précisément le contraire :lol:
Pauvres gosses ! Entre la bêtise, la grossièreté, l'ignorance, les conditions de vie indignes, la mesquinerie et au moins trois cas de viols à la maison condamnés aux Assises, non, vraiment, "essentiels à la réussite de leurs enfants", c'est du bobo mal digéré. Grands dieux ! Pauvres gosses !

Mais je demanderai tout à l'heure. Je n'ai pas l'impression que ce soit une pratique courante chez nous.

Pascal vit peut-être dans le ciel des Idées, avec en toile de fond, Plus Belle la Vie.

Tant mieux pour ses élèves, cela dit, s'ils ont une vie aussi heureuse que celle que j'ai eu la chance d'avoir. Mais à la cambrousse, j'ai halluciné.

Cripure a écrit:Tant mieux pour ses élèves, cela dit, s'ils ont une vie aussi heureuse que celle que j'ai eu la chance d'avoir. Mais à la cambrousse, j'ai halluciné.

dans la banlieue hétérogène (je suis obligé d'employer ce mot) où je suis , les parents empiètent de plus en plus sur le territoire pédagogique et peuvent être très désagréables. J'en ai éconduit une une fois, la première année où j'ai bossé dans ce lycée, après une injonction à faire de la littérature américaine contemporaine pour "parler au jeune" sur un ton condescendant. J'ai été dans un tel état de froide colère qu'on me fiche la paix maintenant.

thrasybule a écrit:Pascal vit peut-être dans le ciel des Idées, avec en toile de fond, Plus Belle la Vie.

JF est de retour...

Les remakes sont encore plus mauvais que les originaux, de toute façon. Mais on part de bas! Comment descendre davantage? Un géologue pour nous aider?

On a beaucoup d'enfants d'ingénieurs et de médecins ici, mais les parents des enfants des quartiers défavorisés sont tout autant respectables.

Ce soir, une mère m'a appelé pour me dire qu'elle me suivait pour ma proposition de DIMA pour son fils. Je suis content qu'elle m'ait contacté. Cela m'a permis de prendre rendez-vous lundi avec la COP.

Entre gens civilisés, il n' y a pas de souci.

Ce petit récit qu'on croirait tiré du Manuel du Parfait Instituteur (1948, éditions Thérésa) est touchant.

Je rectifie (quel étourdi!): il s'agit des éditions Anne-Marie Craquette.

Je ne connais pas, mais je n'hésiterai pas à demander à Cripure de me le prêter.

Mais à votre avis? Pourquoi les relations entre les parents et les profs sont-elles si tendues? Pourquoi nous évitons-nous?

Car nous faisons tout pour ne pas nous ouvrir, il faut à tout prix marquer des distances, leur fermer la porte de l'école au nez...

Tu ne crois pas que tu exagères un peu? D'où tires-tu l'assertion qu'on ferme la porte de l'école au nez des parents, alors que jamais ils n'ont constitué un groupe de pression aussi fort et qu'ils interférent avec la sphère pédagogique?

Tu sais, je suis T.Z.R., dans combien d'établissements ai-je entendu qu'on ne voulait pas de parents dans le hall, que les parents s'incrustaient trop là où il ne fallait pas. Quand j'organisais des sorties avec les élèves du club journal, je demandais à des parents de m'accompagner m'attirant les foudres de certains collègues, et puis je passe assez de temps dans les salles des profs pour entendre tout le mépris qu'on peut avoir pour certains parents (physique, maladies etc..)

Tu voudrais que les parents rentrent comme dans un moulin dans un établissement?
Je n'ai jamais entendu de mesquineries sur les tares physiques ou autres des parents. Si c'est le cas pour toi, je te suggère de demander ta mutation.