- InvitéInvité
Bonjour à tous!
Je suis en train de monter une séquence pour mes 4èmes.
J'aimerais étudier avec eux les caractéristiques du discours argumentatif et les initier à l'écriture d'un paragraphe argumentatif.
Ce n'est que plus tard dans l'année que j'étudierai la critique sociale plus spécialement (avec Micromégas).
Pour la séquence que je suis en train de préparer, j'aimerais avoir pour thème le travail des enfants.
Côté groupement de documents, pour le moment, c'est encore assez flou. J'ai retenu Melancholia de Hugo, un dessin de presse de Plantu, L'envie de dormir de Tchékhov et des affiches de l'UNICEF.
Avez-vous déjà travaillé sur ce thème, avec cet objectif, et pourriez me donner votre avis et vos conseils?
Merciiiiiiiiiiiii!!!!!
Je suis en train de monter une séquence pour mes 4èmes.
J'aimerais étudier avec eux les caractéristiques du discours argumentatif et les initier à l'écriture d'un paragraphe argumentatif.
Ce n'est que plus tard dans l'année que j'étudierai la critique sociale plus spécialement (avec Micromégas).
Pour la séquence que je suis en train de préparer, j'aimerais avoir pour thème le travail des enfants.
Côté groupement de documents, pour le moment, c'est encore assez flou. J'ai retenu Melancholia de Hugo, un dessin de presse de Plantu, L'envie de dormir de Tchékhov et des affiches de l'UNICEF.
Avez-vous déjà travaillé sur ce thème, avec cet objectif, et pourriez me donner votre avis et vos conseils?
Merciiiiiiiiiiiii!!!!!
- InvitéInvité
Sur le travail des enfants, je te conseille le roman Ces ouvriers aux dents de lait. Une collègue l'étudie en 3ème.
http://sigrid.baffert.free.fr/biblio/006.htm
http://sigrid.baffert.free.fr/biblio/006.htm
- InvitéInvité
Merci pour le tuyau, Anne.
Je suis allée à l'adresse que tu m'as donnée pour lire les premières pages du roman. Ca a l'air chouette et ça m'intéresse vraiment.
Mais sais-tu que ce roman coûte 7,13€?...
Le prix des livres pour la jeunesse me choque souvent. Je ne suis pas sûre de pouvoir financièrement imposer cela à mes élèves... A discuter.
Je suis allée à l'adresse que tu m'as donnée pour lire les premières pages du roman. Ca a l'air chouette et ça m'intéresse vraiment.
Mais sais-tu que ce roman coûte 7,13€?...
Le prix des livres pour la jeunesse me choque souvent. Je ne suis pas sûre de pouvoir financièrement imposer cela à mes élèves... A discuter.
- InvitéInvité
Je sais qu'il coûte cher, c'est bien un problème. Mais, ne peux-tu éventuellement le faire acheter en série ?
Chez nous, c'est le cas, car nous ne pouvons faire acheter des livres aux élèves.
Chez nous, c'est le cas, car nous ne pouvons faire acheter des livres aux élèves.
- BibiouNiveau 8
Moi je fais lire Mon bel oranger à mes 6èmes et alors on aborde ce thème du travail des enfants parce que le héros se trouve dans une famille très pauvre donc il se lève tôt le matin pour cirer des chaussures dans le but d'avoir quelques sous pour offrir un paquet de cigarettes à son père qui finit par se mettre à pleurer (je crois!).
Mais il raconte tout de même à quel point c'est difficile de soulever sa caisse de cirage avec ses petits bras etc...
Tu pourrais travailler sur cet extrait.
Mais il raconte tout de même à quel point c'est difficile de soulever sa caisse de cirage avec ses petits bras etc...
Tu pourrais travailler sur cet extrait.
- InvitéInvité
Chez nous, le système est spécial.
Dans la facture des parents (je bosse dans le privé) sont inclus des frais pédagogiques s'élevant à 35€ par an.
Quand on veut acheter des livres, on doit piocher dans ce budget, car les parents ne doivent rien débourser de plus que la somme annoncée (à part évidemment si leur enfant décide de partir une semaine en Angleterre).
Le souci, c'est que les 35€ servent à d'autres choses que les livres de français. Donc, nous devons tirer sur la corde chaque fois qu'on prépare nos projets. Et c'est casse-pied!!!!
Dans la facture des parents (je bosse dans le privé) sont inclus des frais pédagogiques s'élevant à 35€ par an.
Quand on veut acheter des livres, on doit piocher dans ce budget, car les parents ne doivent rien débourser de plus que la somme annoncée (à part évidemment si leur enfant décide de partir une semaine en Angleterre).
Le souci, c'est que les 35€ servent à d'autres choses que les livres de français. Donc, nous devons tirer sur la corde chaque fois qu'on prépare nos projets. Et c'est casse-pied!!!!
- RosyNiveau 9
Un extrait des Misérables (Cosette) ...
Et merci Bibiou :je cherchais une LC pour mes 4è pr ma seq poèsie thème de l'enfance (entres autres travail des enfants, enfants pauvres, enfant "soldat"...) et on a "mon bel oranger" en série, je ne me souvenais pas de ce passage! dès lundi je leur donne!
Et merci Bibiou :je cherchais une LC pour mes 4è pr ma seq poèsie thème de l'enfance (entres autres travail des enfants, enfants pauvres, enfant "soldat"...) et on a "mon bel oranger" en série, je ne me souvenais pas de ce passage! dès lundi je leur donne!
- GolouNeoprof expérimenté
Comines a écrit:Chez nous, le système est spécial.
Dans la facture des parents (je bosse dans le privé) sont inclus des frais pédagogiques s'élevant à 35€ par an.
Quand on veut acheter des livres, on doit piocher dans ce budget, car les parents ne doivent rien débourser de plus que la somme annoncée (à part évidemment si leur enfant décide de partir une semaine en Angleterre).
Le souci, c'est que les 35€ servent à d'autres choses que les livres de français. Donc, nous devons tirer sur la corde chaque fois qu'on prépare nos projets. Et c'est casse-pied!!!!
C'est la même chose chez nous... privé aussi, mais budget est de 60 euros tout compris (cahier d'anglais/ techno/ livres français). On est qu'en même plus à l'aise!
_________________
mon recueil de poèmes
ma petite autobio
- RosyNiveau 9
tu as aussi l'histoire vraie et tragique de cet enfant Iqbal qui a dénoncé lgtps le travail des enfants et qui a été tué...
J'ai le livre qui racontait son histoire (il s'est échappé d'une usine où il était "prisonnier")
je regarde ce que je retrouve et je te ferais signe par mp...
voici qqs liens:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Iqbal_Masih
http://www.amazon.fr/Iqbal-un-enfant-contre-lesclavage/dp/2013224486/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1233513163&sr=8-1
J'ai le livre qui racontait son histoire (il s'est échappé d'une usine où il était "prisonnier")
je regarde ce que je retrouve et je te ferais signe par mp...
voici qqs liens:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Iqbal_Masih
http://www.amazon.fr/Iqbal-un-enfant-contre-lesclavage/dp/2013224486/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1233513163&sr=8-1
- BibiouNiveau 8
Rosy a écrit:Un extrait des Misérables (Cosette) ...
Et merci Bibiou :je cherchais une LC pour mes 4è pr ma seq poèsie thème de l'enfance (entres autres travail des enfants, enfants pauvres, enfant "soldat"...) et on a "mon bel oranger" en série, je ne me souvenais pas de ce passage! dès lundi je leur donne!
Pas de quoi! Je suis sure qu'ils vont aimer!
Certains de mes 6èmes m'ont avoué en avoir pleuré!
- InvitéInvité
Rosy a écrit:Un extrait des Misérables (Cosette) ...
Je termine juste un travail sur Les Misérables. Une nouvelle séquence qu'une collègue a ficelée et qui a très bien marché.
Donc, Cosette, ça va, ils connaissent.
- henrietteMédiateur
Bibiou a écrit:Rosy a écrit:Un extrait des Misérables (Cosette) ...
Et merci Bibiou :je cherchais une LC pour mes 4è pr ma seq poèsie thème de l'enfance (entres autres travail des enfants, enfants pauvres, enfant "soldat"...) et on a "mon bel oranger" en série, je ne me souvenais pas de ce passage! dès lundi je leur donne!
Pas de quoi! Je suis sure qu'ils vont aimer!
Certains de mes 6èmes m'ont avoué en avoir pleuré!
Euh, moi je pleure chaque fois que je le lis... Suis-je la seule ?? C'est grave docteur ?
- retraitéeDoyen
Tu devrais aussi aller voir du côté d'Hector Malot (En Famille et Sans Famille), du côté de Zola (nombreux passages de Germinal), de Dickens, de certains discours de Hugo contre la misère, du rapport du Docteur Villermé. Je t'envoie certains textes en MP. Ils sont utiles pour éclairer Melancholia.Comines a écrit:Bonjour à tous!
Je suis en train de monter une séquence pour mes 4èmes.
J'aimerais étudier avec eux les caractéristiques du discours argumentatif et les initier à l'écriture d'un paragraphe argumentatif.
Ce n'est que plus tard dans l'année que j'étudierai la critique sociale plus spécialement (avec Micromégas).
Pour la séquence que je suis en train de préparer, j'aimerais avoir pour thème le travail des enfants.
Côté groupement de documents, pour le moment, c'est encore assez flou. J'ai retenu Melancholia de Hugo, un dessin de presse de Plantu, L'envie de dormir de Tchékhov et des affiches de l'UNICEF.
Avez-vous déjà travaillé sur ce thème, avec cet objectif, et pourriez me donner votre avis et vos conseils?
Merciiiiiiiiiiiii!!!!!
- mirajaneNiveau 1
Bonjour à tous,
Je m'excuse d'avance de déterrer ce sujet, mais il correspond bien à ma recherche.
Je prépare l'évaluation finale de mon chapitre sur Jane Eyre, dans lequel j'ai travaillé le statut de la femme et des enfants au XIXe siècle.
Je cherchais donc un texte évoquant les enfants au XIXe siècle, texte sur lequel je puisse bien sûr poser des questions, mais que les élèves pourraient aussi réutiliser dans une rédaction de réflexion (dont j'ai travaillé avec eux la méthodologie).
J'aimerais beaucoup lire la nouvelle de Tchekhov (citée plus haut), L'envie de dormir, ou les discours dont tu parles, Retraitée.
Si quelqu'un les a, j'apprécierais beaucoup qu'il les partage !
Bien sûr, si vous avez d'autres textes, je suis preneuse (sachant que j'ai déjà fait la loi sur le travail des enfants de 1841, Melancholia, Oliver Twist, Les Petites Filles modèles)
Je m'excuse d'avance de déterrer ce sujet, mais il correspond bien à ma recherche.
Je prépare l'évaluation finale de mon chapitre sur Jane Eyre, dans lequel j'ai travaillé le statut de la femme et des enfants au XIXe siècle.
Je cherchais donc un texte évoquant les enfants au XIXe siècle, texte sur lequel je puisse bien sûr poser des questions, mais que les élèves pourraient aussi réutiliser dans une rédaction de réflexion (dont j'ai travaillé avec eux la méthodologie).
J'aimerais beaucoup lire la nouvelle de Tchekhov (citée plus haut), L'envie de dormir, ou les discours dont tu parles, Retraitée.
Si quelqu'un les a, j'apprécierais beaucoup qu'il les partage !
Bien sûr, si vous avez d'autres textes, je suis preneuse (sachant que j'ai déjà fait la loi sur le travail des enfants de 1841, Melancholia, Oliver Twist, Les Petites Filles modèles)
- ipomeeGuide spirituel
Et ça d'Hugo ? (dans les Contemplations)
Victor HUGO (1802-1885)
Melancholia
(extrait)
... Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : - Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes !
Ô servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, oeuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les coeurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : Où va-t-il ? que veut-il ?
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
Ô Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !
Victor HUGO (1802-1885)
Melancholia
(extrait)
... Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : - Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes !
Ô servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, oeuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les coeurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : Où va-t-il ? que veut-il ?
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
Ô Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !
- mirajaneNiveau 1
Merci ipomee, mais il s'agit justement de Melancholia, que j'aurai déjà fait avec mes élèves .
- tannatHabitué du forum
La petite fille aux allumettesde H. C. Andersen, peut-être ?
"Il faisait vraiment très, très froid ce jour là; il neigeait depuis le matin et
maintenant il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année.
Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait pieds nus
dans la rue. Lorsqu'elle était sortie de chez elle ce matin, elle avait pourtant de vieilles
chaussures, mais des chaussures beaucoup trop grandes pour ses si petits pieds. Aussi
les perdit-elle lorsqu'elle courut pour traverser devant une file de voitures ; les voitures
passées, elle voulut les reprendre, mais un méchant gamin s'enfuyait en emportant
l'une d'elles en riant, et l'autre avait été entièrement écrasée par le flot des voitures.
Voilà pourquoi la malheureuse enfant n'avait plus rien pour protéger ses
pauvres petits petons.
Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait une boîte
à la main pour essayer de la vendre. Mais, ce jour-là, comme c'était la
veille du nouvel an, tout le monde était affairé et par cet affreux temps,
personne n'avait le temps de s'arrêter et de considérer l'air suppliant de la
petite fille.
La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu une seule
boîte d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se
traînait de rue en rue.
Des flocons de neige couvraient maintenant sa longue chevelure. De toutes
les fenêtres brillaient des lumières et de presque toutes les maisons sortait une
délicieuse odeur de volaille qu'on rôtissait pour le festin du soir.
Après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçut
une encoignure entre deux maisons. Elle s'y assit, fatiguée de sa longue journée, et s'y
blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu'avant
et cependant elle n'ose pas rentrer chez elle.
Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait. "
"Il faisait vraiment très, très froid ce jour là; il neigeait depuis le matin et
maintenant il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année.
Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait pieds nus
dans la rue. Lorsqu'elle était sortie de chez elle ce matin, elle avait pourtant de vieilles
chaussures, mais des chaussures beaucoup trop grandes pour ses si petits pieds. Aussi
les perdit-elle lorsqu'elle courut pour traverser devant une file de voitures ; les voitures
passées, elle voulut les reprendre, mais un méchant gamin s'enfuyait en emportant
l'une d'elles en riant, et l'autre avait été entièrement écrasée par le flot des voitures.
Voilà pourquoi la malheureuse enfant n'avait plus rien pour protéger ses
pauvres petits petons.
Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait une boîte
à la main pour essayer de la vendre. Mais, ce jour-là, comme c'était la
veille du nouvel an, tout le monde était affairé et par cet affreux temps,
personne n'avait le temps de s'arrêter et de considérer l'air suppliant de la
petite fille.
La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu une seule
boîte d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se
traînait de rue en rue.
Des flocons de neige couvraient maintenant sa longue chevelure. De toutes
les fenêtres brillaient des lumières et de presque toutes les maisons sortait une
délicieuse odeur de volaille qu'on rôtissait pour le festin du soir.
Après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçut
une encoignure entre deux maisons. Elle s'y assit, fatiguée de sa longue journée, et s'y
blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu'avant
et cependant elle n'ose pas rentrer chez elle.
Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait. "
_________________
« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- Où trouver le discours de Victor Hugo sur le travail des enfants ?
- Autorisation de travail avec des enfants
- Mali : le travail des enfants menace leur scolarisation
- Bolivie : Le travail des enfants autorisé dès 10 ans, au nom de la conscience de classe.
- travail des enfants ou des adultes exploités par les grandes marques
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