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- JohnMédiateur
Extrait :
Texte intégral : http://philippe-watrelot.blogspot.fr/2014/04/a-propos-de-neoprofs-et-du-debat.html
Revenons sur le forum “néoprofs”. Ce forum a été créé en 2001, à la suite d’un autre forum intitulé "Capes de Lettres modernes en clair". Au départ, il s’agissait surtout d’un espace destiné, comme son nom continue à l’indiquer, aux futurs ou jeunes enseignants pour y trouver des ressources et y échanger des informations et des réflexions sur leur métier. [...]
Les enseignants qui sont aujourd’hui dans les échanges sur Néoprofs, sont bien mes collègues, avant tout… Je fais le pari qu’au delà des postures et même des étiquettes syndicales, ils se posent des questions sur leurs pratiques et réfléchissent sans cesse à la meilleure manière de faire progresser TOUS leurs élèves. Je fais aussi le pari que les oppositions stériles que j’évoquais plus haut ne résistent pas longtemps à la réalité des pratiques de classe où il s’agit plutôt de raisonner en tension qu’en opposition binaire. Tout comme je le fais moi même au quotidien, sans rien renier en termes d'exigences et d'accès aux savoirs mais en m'interrogeant sans cesse sur l'efficacité des méthodes que j'utilise et sur l'adéquation entre mes pratiques en classe et les valeurs qui m'animent. Bien loin des caricatures, des débats stériles et des collages d’étiquettes faciles…
On pourra me taxer de “Bisounours”, on pourra découper chaque phrase de ce trop long texte et trouver à redire sur chacune d’entre elles (vas-y Loys, fais toi plaisir…). Même si je revendique l’optimisme de l’action, je ne suis pas pour autant naïf et je sais bien qu’il est difficile de sortir des clivages construits durablement. Je sais aussi faire la différence entre ceux qui s’interrogent sincèrement et ceux qui pensent l’autre camp uniquement en termes d’adversaires. Et entre ceux qui ne se résignent pas au fatalisme du déterminisme social et ont comme objectif une école vraiment démocratique et ceux qui ne voient dans l’École qu’un éventuel moyen de renouveler les élites tout en préservant l’ordre établi et les inégalités sociales, mon choix est fait. C’est là qu’est mon engagement militant.
Texte intégral : http://philippe-watrelot.blogspot.fr/2014/04/a-propos-de-neoprofs-et-du-debat.html
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- GrypheMédiateur
Je partage la vision optimiste et soucieuse du dialogue de M. Watrelot. :aat: Tout en reconnaissant voire en revendiquant mon adhésion au courant plus conservateur, je pense que les échanges entre différents courants ne peuvent que nous enrichir mutuellement et être, à terme, bénéfiques pour nos élèves.
Prenons soin de ces espaces d'échange qui nous permettent de dialoguer...
Prenons soin de ces espaces d'échange qui nous permettent de dialoguer...
- florestanGrand sage
Gryphe a écrit:Je partage la vision optimiste et soucieuse du dialogue de M. Watrelot. :aat: Tout en reconnaissant voire en revendiquant mon adhésion au courant plus conservateur, je pense que les échanges entre différents courants ne peuvent que nous enrichir mutuellement et être, à terme, bénéfiques pour nos élèves.
Prenons soin de ces espaces d'échange qui nous permettent de dialoguer...
Tu vas bien Gryphe ? :shock:
- User17706Bon génie
À titre personnel je partage également la conviction qu'une discipline de dialogue rigoureuse permet de triompher d'énormément de faux problèmes, mais :
Est-ce moi, ou la juxtaposition de ces deux phrases révèle-t-elle une certaine contradiction ?Je sais aussi faire la différence entre ceux qui s’interrogent sincèrement et ceux qui pensent l’autre camp uniquement en termes d’adversaires. Et entre ceux qui ne se résignent pas au fatalisme du déterminisme social et ont comme objectif une école vraiment démocratique et ceux qui ne voient dans l’École qu’un éventuel moyen de renouveler les élites tout en préservant l’ordre établi et les inégalités sociales, mon choix est fait.
- Blan6ineÉrudit
Cet énoncé peut faire sourire et traduit le positionnement idéologique de son auteur... L'ensemble du texte témoigne toutefois d'une volonté d'apaisement qu'il serait dommage de ne pas partager.PauvreYorick a écrit:À titre personnel je partage également la conviction qu'une discipline de dialogue rigoureuse permet de triompher d'énormément de faux problèmes, mais :
Est-ce moi, ou la juxtaposition de ces deux phrases produit-elle un certain effet contradictoire ?Je sais aussi faire la différence entre ceux qui s’interrogent sincèrement et ceux qui pensent l’autre camp uniquement en termes d’adversaires. Et entre ceux qui ne se résignent pas au fatalisme du déterminisme social et ont comme objectif une école vraiment démocratique et ceux qui ne voient dans l’École qu’un éventuel moyen de renouveler les élites tout en préservant l’ordre établi et les inégalités sociales, mon choix est fait.
- profecolesHabitué du forum
Blan6ine a écrit:Cet énoncé peut faire sourire et traduit le positionnement idéologique de son auteur... L'ensemble du texte témoigne toutefois d'une volonté d'apaisement qu'il serait dommage de ne pas partager.PauvreYorick a écrit:À titre personnel je partage également la conviction qu'une discipline de dialogue rigoureuse permet de triompher d'énormément de faux problèmes, mais :
Est-ce moi, ou la juxtaposition de ces deux phrases produit-elle un certain effet contradictoire ?Je sais aussi faire la différence entre ceux qui s’interrogent sincèrement et ceux qui pensent l’autre camp uniquement en termes d’adversaires. Et entre ceux qui ne se résignent pas au fatalisme du déterminisme social et ont comme objectif une école vraiment démocratique et ceux qui ne voient dans l’École qu’un éventuel moyen de renouveler les élites tout en préservant l’ordre établi et les inégalités sociales, mon choix est fait.
+1
Et si être pédago, c'est se soucier de la façon d'enseigner pour que le maximum d'élèves apprenne au mieux , alors je me revendique "pédago" ...
- BalthazaardVénérable
" Et entre ceux qui ne se résignent pas au fatalisme du déterminisme social et ont comme objectif une école vraiment démocratique et ceux qui ne voient dans l’École qu’un éventuel moyen de renouveler les élites tout en préservant l’ordre établi et les inégalités sociales"
J'ai du mal à voir dans quelle mesure on peut promouvoir le dialogue si on catégorise à priori de la sorte...je dois vraiment être borné!!!
J'ai du mal à voir dans quelle mesure on peut promouvoir le dialogue si on catégorise à priori de la sorte...je dois vraiment être borné!!!
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
PauvreYorick a écrit:À titre personnel je partage également la conviction qu'une discipline de dialogue rigoureuse permet de triompher d'énormément de faux problèmes, mais :
Est-ce moi, ou la juxtaposition de ces deux phrases révèle-t-elle une certaine contradiction ?Je sais aussi faire la différence entre ceux qui s’interrogent sincèrement et ceux qui pensent l’autre camp uniquement en termes d’adversaires. Et entre ceux qui ne se résignent pas au fatalisme du déterminisme social et ont comme objectif une école vraiment démocratique et ceux qui ne voient dans l’École qu’un éventuel moyen de renouveler les élites tout en préservant l’ordre établi et les inégalités sociales, mon choix est fait.
Dans le camp d'en face ils sont manichéens je trouve.
Ça me fait penser à cette citation de Desproges:
Pierre Desproges a écrit:L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui !
- GrypheMédiateur
Marcel Khrouchtchev a écrit:Dans le camp d'en face ils sont manichéens je trouve.
- dandelionVénérable
Pour ma part je n'accepte pas le terme conservateur, et certainement encore moins le terme néo-conservateur. J'ai assez étudié la politique anglo-saxonne pour refuser absolument ces termes. Je ne suis pas passéiste, simplement, quand une méthode fonctionne, je la garde. J'adore les nouvelles technologies, mais tant qu'on n'aura pas trouvé de méthode durable pour produire des composants électroniques et les recycler, et de même pour l'électricité qui les alimente, je serai contre leur utilisation généralisée. Je ne veux pas conserver, je veux préserver. Et préserver c'est aussi éviter de réinventer l'eau chaude.
- atriumNeoprof expérimenté
Intention d'apaisement louable certes. Je transmettrais à tous les collègues qui ont subi les foudres des IEN pédagos ou des formateurs IUFM du même camp; ça leur mettra du baume au cœur.
Et Bathazaard a raison: commencer par présenter le camp d'en face comme des adversaires de la démocratisation, quand on connait le résultats des diverses "réforme" voulues par ces braves gens, c'est franchement risible.
Et Bathazaard a raison: commencer par présenter le camp d'en face comme des adversaires de la démocratisation, quand on connait le résultats des diverses "réforme" voulues par ces braves gens, c'est franchement risible.
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- *Fifi*Modérateur
Je trouve cet article très agréable en ces temps de polémique. L'essentiel est à mes yeux le dialogue, et ce forum est un bel outil pour le maintenir. Après, dans un cas comme dans l'autre, je n'aime pas trop quand on catégorise les choses (neoprofs forum de conservateurs), je préfère la mixité pédagogique !
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- Marie LaetitiaBon génie
Les intentions affichées dans ce texte sont louables, certes. Mais ceci
me semble ou confondant de naïveté, ou grandiloquent à peu de frais. Bizarrement, je ne crois pas à la naïveté de Watrelot.
Le débat pour ou contre le renouvellement des élites en préservant l'ordre établi, me semble tellement tellement tellement dépassé. Des collègues qui défendent cela, ça doit bien exister, mais je n'en ai jamais vu encore.
Je sais aussi faire la différence entre ceux qui s’interrogent sincèrement et ceux qui pensent l’autre camp uniquement en termes d’adversaires. Et entre ceux qui ne se résignent pas au fatalisme du déterminisme social et ont comme objectif une école vraiment démocratique et ceux qui ne voient dans l’École qu’un éventuel moyen de renouveler les élites tout en préservant l’ordre établi et les inégalités sociales, mon choix est fait.
me semble ou confondant de naïveté, ou grandiloquent à peu de frais. Bizarrement, je ne crois pas à la naïveté de Watrelot.
Le débat pour ou contre le renouvellement des élites en préservant l'ordre établi, me semble tellement tellement tellement dépassé. Des collègues qui défendent cela, ça doit bien exister, mais je n'en ai jamais vu encore.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- LefterisEsprit sacré
Salutaire distinction : les lobbies les plus acharnés contre l'intérêt public traitent de "conservateurs" tous ceux qui veulent préserver ce qui est intéressant, ou eux-mêmes, ce qui est désormais montré comme un crime. La sécu, les services publics, l'emploi garanti , le code du travail, les lois nationales, les retraites, les programmes, tout ça c'est "conservateur" (et habillé de "corporatisme")...dandelion a écrit:Je ne veux pas conserver, je veux préserver. Et préserver c'est aussi éviter de réinventer l'eau chaude.
Marie Laetitia a écrit:Les intentions affichées dans ce texte sont louables, certes. Mais ceci
J'opte pour la deuxième solution, qui permet de se donner implicitement une posture et le beau rôle. On sait très bien que certains sont condamnés, ce qui n'empêche pas d'essayer de faire son boulot, mais de laisser les illusions aux Bisounours, puisqu'il les cite.confondant de naïveté, ou grandiloquent à peu de frais. Bizarrement, je ne crois pas à la naïveté de Watrelot.
Il sait sans doute aussi parfaitement en une aussi longue période d'enseignement que le localisme préconisé par son "camp", ces méthodes sont de nature à former des ghettos, qui seront soigneusement évités par les gens informés et ayant d'autres velléités pour l'instruction de leurs enfants que des projets, du mumuse informatisé, des sous-programmes concoctés en fonction du "public".
Et si ce n'est pas de la naïveté c'est de ... [à compléter ]
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ycombeMonarque
Philippe Watrelot a écrit:J’utilise le terme de “conservateurs”. À ne pas confondre avec “réactionnaires”. J’ai en tout cas le sentiment que c’est là que se situe aujourd’hui une distinction pertinente.
Les pédagogies faiblement guidées, autrement dit tout ce qui peut se rattacher au constructivisme, ont été créées avant Direct Instruction (avec les majuscules). Qualifier de conservateurs les tenants d'une idée aussi ancienne et qui a largement fait la preuve de sa nocivité me semble en effet une bonne idée. On est probablement tous le conservateur de quelqu'un d'autre...
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- User5899Demi-dieu
Intéressante, cette idée de volonté d'apaisement. Dans le détail, toutefois
-chaque enseignant est libre dans sa classe ;
-les agressions proviennent toujours de changements à l'emporte-pièce qui, de fait, contrarient cette liberté de l'enseignant ;
-cette contrariété justifie qu'ici comme ailleurs se développe un discours de suspicion voire d'agression, surtout que plus les changements à l'emporte-pièce se multiplient, plus les savoirs et les savoir-faire des élèves s'affaiblissent, justifiant de nouvelles mesures à l'emporte-pièce pour dissimuler ces problèmes.
Moi, je ne me considère pas comme agresseur. Je considère en revanche qu'un certain nombre de collègues et d'organisations syndicales m'agressent en permanence. Eux. Et il ne me paraît pas incongru de faire savoir de temps en temps que je ne suis pas d'accord.
Je travaille par ailleurs dans un lycée rural paumé avec près de 40% de CSP défavorisées voire très défavorisées. Je n'ai pas de leçon à recevoir de ce Monsieur ni de son organisation.
Et si Néoprofs, pour l'instant dépourvu de ligne officielle, souhaite s'en donner une (je suis frappé de la quasi unanimité des messages provenant des modérateurs), pourquoi pas ? Son propriétaire a sans aucun doute ce droit. Mais dans ce cas, ce sera sûrement plus honnête de le dire explicitement, je ne recule pas devant le pléonasme.
-chaque enseignant est libre dans sa classe ;
-les agressions proviennent toujours de changements à l'emporte-pièce qui, de fait, contrarient cette liberté de l'enseignant ;
-cette contrariété justifie qu'ici comme ailleurs se développe un discours de suspicion voire d'agression, surtout que plus les changements à l'emporte-pièce se multiplient, plus les savoirs et les savoir-faire des élèves s'affaiblissent, justifiant de nouvelles mesures à l'emporte-pièce pour dissimuler ces problèmes.
Moi, je ne me considère pas comme agresseur. Je considère en revanche qu'un certain nombre de collègues et d'organisations syndicales m'agressent en permanence. Eux. Et il ne me paraît pas incongru de faire savoir de temps en temps que je ne suis pas d'accord.
Je travaille par ailleurs dans un lycée rural paumé avec près de 40% de CSP défavorisées voire très défavorisées. Je n'ai pas de leçon à recevoir de ce Monsieur ni de son organisation.
Et si Néoprofs, pour l'instant dépourvu de ligne officielle, souhaite s'en donner une (je suis frappé de la quasi unanimité des messages provenant des modérateurs), pourquoi pas ? Son propriétaire a sans aucun doute ce droit. Mais dans ce cas, ce sera sûrement plus honnête de le dire explicitement, je ne recule pas devant le pléonasme.
- *Fifi*Modérateur
Et bien moi je suis surprise de vos propos, vous qui défendez la liberté.Cripure a écrit:
Et si Néoprofs, pour l'instant dépourvu de ligne officielle, souhaite s'en donner une (je suis frappé de la quasi unanimité des messages provenant des modérateurs), pourquoi pas ? Son propriétaire a sans aucun doute ce droit. Mais dans ce cas, ce sera sûrement plus honnête de le dire explicitement, je ne recule pas devant le pléonasme.
Je suis modératrice, donc je n'aurais pas le droit de donner mon avis sur ce texte sous prétexte que d'autres le partagent ? Et en plus quelle ligne ? Je ne sais pas s'il y a plus de 2 modérateurs dans le même syndicat ! En toute honnêteté, je n'ai jamais compté et ce n'est pas ce qui m'intéresse. Il n'y a aucune ligne éditoriale sur ce forum. Et justement c'est ce que je défends : le dialogue et la liberté d'échanger quelles que soient nos opinions sur tel ou tel sujet, le fait que ce forum puisse être accessible à tous est une richesse.
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- LefterisEsprit sacré
Je n'osais pas employer le terme en gras, mais je ressens la même chose, car ils sont du côté du manche qui donne les coups, dégrade nos conditions de travail, dénature ce dernier, et fait en permanence peser le spectre de nouveaux coups. Donc, ces syndicats qui poussent à la roue pour qu'on en prenne encore un peu plus dans la tronche, et les collègues qui les représentent ou les approuvent, j'ai aussi du mal à ne pas les voir comme des adversaires.Cripure a écrit: Je considère en revanche qu'un certain nombre de collègues et d'organisations syndicales m'agressent en permanence. Eux. Et il ne me paraît pas incongru de faire savoir de temps en temps que je ne suis pas d'accord.
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- GrypheMédiateur
Cripure a écrit:Et si Néoprofs, pour l'instant dépourvu de ligne officielle, souhaite s'en donner une (je suis frappé de la quasi unanimité des messages provenant des modérateurs), pourquoi pas ? Son propriétaire a sans aucun doute ce droit. Mais dans ce cas, ce sera sûrement plus honnête de le dire explicitement, je ne recule pas devant le pléonasme.
Explicitement :
"Neoprofs est un lieu d'échanges et de discussion entre professeurs. Il permet d'établir des contacts professionnels et amicaux entre collègues de l'Education nationale, ainsi que d'échanger, de s'informer et de débattre sur le monde de l'éducation."
Je ne suis pas professeur, mais bien membre de l'EN.
En tant que modératrice, j'ai à cœur de faire vivre cet espace d'échanges qu'est le forum.
L'équipe de modération est formée de personnes provenant de toutes les sensibilités syndicales ainsi que de personnes non syndiquées.
A titre personnel, je suis au SNALC et depuis que je suis sûre de mon choix, je le dis sans difficulté.
Voilà.
- IgniatiusGuide spirituel
Cripure a écrit:Intéressante, cette idée de volonté d'apaisement. Dans le détail, toutefois
-chaque enseignant est libre dans sa classe ;
-les agressions proviennent toujours de changements à l'emporte-pièce qui, de fait, contrarient cette liberté de l'enseignant ;
-cette contrariété justifie qu'ici comme ailleurs se développe un discours de suspicion voire d'agression, surtout que plus les changements à l'emporte-pièce se multiplient, plus les savoirs et les savoir-faire des élèves s'affaiblissent, justifiant de nouvelles mesures à l'emporte-pièce pour dissimuler ces problèmes.
Moi, je ne me considère pas comme agresseur. Je considère en revanche qu'un certain nombre de collègues et d'organisations syndicales m'agressent en permanence. Eux. Et il ne me paraît pas incongru de faire savoir de temps en temps que je ne suis pas d'accord.
Je travaille par ailleurs dans un lycée rural paumé avec près de 40% de CSP défavorisées voire très défavorisées. Je n'ai pas de leçon à recevoir de ce Monsieur ni de son organisation.
Et si Néoprofs, pour l'instant dépourvu de ligne officielle, souhaite s'en donner une (je suis frappé de la quasi unanimité des messages provenant des modérateurs), pourquoi pas ? Son propriétaire a sans aucun doute ce droit. Mais dans ce cas, ce sera sûrement plus honnête de le dire explicitement, je ne recule pas devant le pléonasme.
Etant donné que Jean-Paul Brighelli d'un côté et Laurent Fillion de l'autre critiquent parfois le forum, j'aurais tendance à penser qu'il n'y a guère de ligne éditoriale.
Par ailleurs, comme Marie-Laetitia, je ne crois que très peu à la naïveté de Watrelot : quand on lit le dernier courrier du CRAP à l'intention de Hamon, on n'a pas l'impression d'une tentative d'apaisement dans les réformes déstructurantes et coercitives.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
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- atriumNeoprof expérimenté
Pour ceux qui auraient manqué la lettre que mentionne Ignatius:
http://www.educationetdevenir.fr/spip.php?article1251
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- henrietteMédiateur
En fait, je pense que le forum est une sorte de solution tampon absolument neutre.
La preuve : les "pro-pédago" (je schématise) le trouvent acquis à la cause du SNALC et des réactionnaires passésites à la sauce JPB, et les anti-pédago voient dans tout fil ouvert sur le sujet pro-pédago un glissement inquiétant vers l'UNSA et le CRAP...
La vérité est au milieu
La preuve : les "pro-pédago" (je schématise) le trouvent acquis à la cause du SNALC et des réactionnaires passésites à la sauce JPB, et les anti-pédago voient dans tout fil ouvert sur le sujet pro-pédago un glissement inquiétant vers l'UNSA et le CRAP...
La vérité est au milieu
- trompettemarineMonarque
Je ne pense pas, pour ma part, qu'il s'agisse seulement d'une question de curseur entre pédagogie à l'ancienne (transmission) et pédagogie nouvelle (éducation).
Il y a (mais ce n'est que mon avis) deux conceptions de l'enseignement qui s'opposent nettement : l'une considère la transmission des savoirs comme la priorité : celle-ci permet à l'enfant de s'élever à l'âge adulte, d'avoir acquis suffisamment de connaissances, de capacités à acquérir de connaissances, d'autonomie, bref de liberté pour être un citoyen responsable, libre de ses choix et de ses actes...
Cette transmission des savoirs peut passer par des méthodes pédagogiques nouvelles (le numérique, la classe inversée, etc.) mais ces dernières sont des outils que le professeur doit considérer comme tels, évaluer et réévaluer sans cesse, et même abandonner si nécessaire : la question finale est toujours la même : qu'a appris l'enfant à la fin de l'heure de cours ? S'est-il "élevé" ?
Le professeur est alors libre de ses méthodes dans le respect des programmes.
C'est une vision de l'enseignement pleine d'espoir et optimiste, mais qui nécessite des "moyens" (pas trop d'élèves par classe, par exemple, la possibilité de suivre les élèves etc.)
La deuxième conception considère la transmission des savoirs comme un moyen comme un autre et non une fin. Peu importe d'où vient le savoir, même. Le professeur peut même ne pas avoir les connaissances, pourvu que l'élève en trouve (et non pas les trouve), pourvu que l'élève trouve une méthode (si ce n'est pas la bonne, ce n'est pas si grave). Les nouvelles méthodes (notamment la transdisciplinarité automatique) deviennent une fin en soi parce qu'on ne peut logiquement et en pratique faire autrement : les élèves (qu'il devient alors difficile de nommer ainsi) en sont alors les cobayes. Erigées en dogme absolu parce que le savoir n'est plus premier, elles sont appliquées de force et parfois violemment aux professeurs (par exemple la réforme Châtel : avec les MPS, LS et Cie, mais aussi anciens IDD, TPE, et même la réforme actuelle des rythmes qui permet aux animateurs d'investir le lieu de la classe) permettant au passage aux politiques de faire de larges économies.
C'est une vision de l'enseignement sans espoir (quasi cynique) qui "fait" et s'adapte aux moyens du moment ou aux modes.
Je fais partie de ceux qui adhèrent à la première conception (on s'en doute). Et l'on ne peut pas leur reprocher de réagir vivement à ceux qui imposent sous le couvert du mot "innovation" la négation même des valeurs de l'enseignement telles qu'ils les conçoivent, valeurs qui me semblent être les fondements de notre République. J'innove dans mes pratiques mais je suis conservateur, et le revendique, dans l'idée que le savoir prime, élève, grandit l'homme. Si je renonce à cette idée, à cet idéal, c'est l'enfant que je méprise, c'est l'élève que je détruis. En enlevant la carte du savoir, on voit s'effondrer petit à petit le château tout entier, le nôtre.
Le dialogue a effectivement le mérite d'exister, mais il est forcément houleux car douloureux. Le ministère de l'éducation nationale doit réfléchir au but, à la fin de l'enseignement et donner enfin sa position (autre que celle des économies).
Il y a (mais ce n'est que mon avis) deux conceptions de l'enseignement qui s'opposent nettement : l'une considère la transmission des savoirs comme la priorité : celle-ci permet à l'enfant de s'élever à l'âge adulte, d'avoir acquis suffisamment de connaissances, de capacités à acquérir de connaissances, d'autonomie, bref de liberté pour être un citoyen responsable, libre de ses choix et de ses actes...
Cette transmission des savoirs peut passer par des méthodes pédagogiques nouvelles (le numérique, la classe inversée, etc.) mais ces dernières sont des outils que le professeur doit considérer comme tels, évaluer et réévaluer sans cesse, et même abandonner si nécessaire : la question finale est toujours la même : qu'a appris l'enfant à la fin de l'heure de cours ? S'est-il "élevé" ?
Le professeur est alors libre de ses méthodes dans le respect des programmes.
C'est une vision de l'enseignement pleine d'espoir et optimiste, mais qui nécessite des "moyens" (pas trop d'élèves par classe, par exemple, la possibilité de suivre les élèves etc.)
La deuxième conception considère la transmission des savoirs comme un moyen comme un autre et non une fin. Peu importe d'où vient le savoir, même. Le professeur peut même ne pas avoir les connaissances, pourvu que l'élève en trouve (et non pas les trouve), pourvu que l'élève trouve une méthode (si ce n'est pas la bonne, ce n'est pas si grave). Les nouvelles méthodes (notamment la transdisciplinarité automatique) deviennent une fin en soi parce qu'on ne peut logiquement et en pratique faire autrement : les élèves (qu'il devient alors difficile de nommer ainsi) en sont alors les cobayes. Erigées en dogme absolu parce que le savoir n'est plus premier, elles sont appliquées de force et parfois violemment aux professeurs (par exemple la réforme Châtel : avec les MPS, LS et Cie, mais aussi anciens IDD, TPE, et même la réforme actuelle des rythmes qui permet aux animateurs d'investir le lieu de la classe) permettant au passage aux politiques de faire de larges économies.
C'est une vision de l'enseignement sans espoir (quasi cynique) qui "fait" et s'adapte aux moyens du moment ou aux modes.
Je fais partie de ceux qui adhèrent à la première conception (on s'en doute). Et l'on ne peut pas leur reprocher de réagir vivement à ceux qui imposent sous le couvert du mot "innovation" la négation même des valeurs de l'enseignement telles qu'ils les conçoivent, valeurs qui me semblent être les fondements de notre République. J'innove dans mes pratiques mais je suis conservateur, et le revendique, dans l'idée que le savoir prime, élève, grandit l'homme. Si je renonce à cette idée, à cet idéal, c'est l'enfant que je méprise, c'est l'élève que je détruis. En enlevant la carte du savoir, on voit s'effondrer petit à petit le château tout entier, le nôtre.
Le dialogue a effectivement le mérite d'exister, mais il est forcément houleux car douloureux. Le ministère de l'éducation nationale doit réfléchir au but, à la fin de l'enseignement et donner enfin sa position (autre que celle des économies).
- egometDoyen
henriette a écrit:En fait, je pense que le forum est une sorte de solution tampon absolument neutre.
La preuve : les "pro-pédago" (je schématise) le trouvent acquis à la cause du SNALC et des réactionnaires passésites à la sauce JPB, et les anti-pédago voient dans tout fil ouvert sur le sujet pro-pédago un glissement inquiétant vers l'UNSA et le CRAP...
La vérité est au milieu
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- egometDoyen
PauvreYorick a écrit:À titre personnel je partage également la conviction qu'une discipline de dialogue rigoureuse permet de triompher d'énormément de faux problèmes, mais :
Est-ce moi, ou la juxtaposition de ces deux phrases révèle-t-elle une certaine contradiction ?Je sais aussi faire la différence entre ceux qui s’interrogent sincèrement et ceux qui pensent l’autre camp uniquement en termes d’adversaires. Et entre ceux qui ne se résignent pas au fatalisme du déterminisme social et ont comme objectif une école vraiment démocratique et ceux qui ne voient dans l’École qu’un éventuel moyen de renouveler les élites tout en préservant l’ordre établi et les inégalités sociales, mon choix est fait.
De fait.
D'ailleurs, l'alternative est curieuse. Renouveler les élites ne signifie nullement qu'on veuille entretenir le déterminisme social. Certes, cela vaut acceptation de certaines formes d'inégalité sociale (il y aura toujours des chefs), mais il ne s'agit pas nécessairement d'inégalités fondées sur la naissance ou d'autres critères injustes. Elles peuvent être fondées sur le talent ou les services rendus à la collectivité. Idéalement on devrait recruter les élites sur la base la plus large possible. Plus la population est instruite, plus on augmente les chances de trouver des gens valables pour entreprendre ou diriger. Renouveler, ce n'est pas reproduire. Certaines familles perdent leur rang, pour laisser la place à ceux qui sont plus capables. L'ascenceur fonctionne dans les deux sens.
Je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de gens avec une mentalité féodale en France.
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