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User5899
Demi-dieu

la fable - la fable du chronomètre ! A bas les notes !  - Page 3 Empty Re: la fable du chronomètre ! A bas les notes !

par User5899 Jeu 16 Oct 2014 - 19:30
MUTIS a écrit:
Il fut un temps où, pour entraîner les jeunes à la course, les professionnels utilisaient un chronomètre. J’ai honte pour eux ! Ils donnaient à chacun son temps, lui proposaient de travailler pour progresser et l’encourageaient même… (on mesure la sadique perversion) à faire des efforts. Puis, quand il avait produit ces efforts et qu’il avait amélioré ses résultats, un niveau supérieur l’attendait.
Certes tout le monde ne devenait pas athlète mais certains, poussés par la concurrence et stimulés par les progrès, se prenaient au jeu. Leurs performances étonnaient et parfois même, incités par l’exemple et la concurrence, ils devenaient de véritables athlètes. Etrange époque !
Mais un jour des enquêteurs vinrent. Ils réalisèrent que tous n’avaient pas la même chance. L’inégalité régnait. Ceux qui n’aimaient pas s’entraîner, ceux qui préféraient la télé et les jeux, ceux qui boitaient se disaient malheureux. Le spectacle des athlètes nourrissait même leur rancœur. « Athlète » était devenu une insulte !
Un étrange savant s’en émut, qui n’avait jamais entraîné les plus jeunes mais avait lu quelques enquêtes. C’est macabre s’exclama-t-il ! A bas l’athlétisme et le sport !
Il trouva immédiatement la solution.
Pourquoi pousser chacun à rejoindre les meilleurs ? Brisons le chronomètre, interdisons les courses. Tout le monde à la joie ! L égalité régnera !
Les entraîneurs les plus confirmés protestèrent. Leur méthode avait fait ses preuves. Certains osèrent même affirmer que les compétitions à venir supposaient de véritables efforts, un travail acharné. D’horribles réactionnaires, d’affreux ringards, d’ignobles élitistes incapables de comprendre la beauté du monde égalitaire. Un monde parfait où le rang et les classements seraient bannis, un monde où le bonheur serait assuré pour tous, un monde où le miroir renverrait tous les jours de magnifiques sourires. Un monde radieux d’écrans et de joies.
Un monde où chacun reviendrait chaque jour du stade plein de bons points, de médailles et de selfies hilares. Un monde sans compétition, sans frustration, sans punition.
Les meilleurs entraîneurs furent accusés d’être sadiques : ils prônaient l’effort et le travail, deux mots que le savant avait bannis. Désormais, on n’avait plus besoin d’eux. La compétition et les courses étaient interdites. On eut recours à des animateurs, à tous ceux qui n’aimaient pas l’effort. Pléthore ! Les volontaires se bousculèrent. La cohorte admiratrice du savant si génial balaya les odieux compétiteurs du passé.
Pendant dix ans la secte régna.
Et puis un jour quelqu’un s’étonna ! Comment ? Les enfants du savant étaient devenus des athlètes ! Et ceux de ses copains aussi ! Ils brillaient alors que le petit peuple se prélassait, rampant du divan à l’écran. Une enquête fut faite par un farfelu dont on n’entendit plus parler. Dans la lointaine périphérie, un stade avait été préservé. Avec quelques anciens athlètes, de vrais professionnels ! Les enfants du sérail pouvaient s’y entraîner.

MUTIS
Je n'aime pas que mon métier soit mis en parallèle avec les compétitions sportives. Je crois que le parallélisme, là, manque singulièrement de pertinence (si je comprends bien qu'il s'agit d'évoquer la possible suppression des notes).
MUTIS
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Expert

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par MUTIS Jeu 16 Oct 2014 - 19:33
C'est votre opinion, ce n'est pas la mienne mon cher Cripure.
Et je pense au contraire qu'il y a beaucoup à voir avec la pratique du sport (plus que de la compétition peut-être).
C'est une métaphore qui me semble beaucoup plus pertinente que celle du thermomètre et de la maladie.
Métaphore exclusive de Brighelli, dans son dernier bouquin par exemple.


Dernière édition par MUTIS le Jeu 16 Oct 2014 - 19:44, édité 1 fois

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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
MUTIS
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par MUTIS Jeu 16 Oct 2014 - 19:37
D'accord avec Iphigénie...
On nous em... avec l'évaluation et l'on focalise tout sur elle.
Si certains veulent évaluer par compétences, qu'ils le fassent... mais qu'on laisse aussi ceux qui ne le souhaitent pas et ont trouvé d'autres moyens de motiver faire selon leur manière...
Laissons les gens plus libres et interrogeons nous plutôt sur la transmission d'une culture humaniste à contre-courant des modes, aujourd'hui.
Mais il y aurait beaucoup à dire et dans une société qui vote massivement FN, il me semble que les enjeux sont plus fondamentaux...

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User5899
Demi-dieu

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par User5899 Jeu 16 Oct 2014 - 20:13
MUTIS a écrit:C'est votre opinion, ce n'est pas la mienne mon cher Cripure.
C'est bien ainsi que je l'entends Smile
brown_voodoo
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Niveau 4

la fable - la fable du chronomètre ! A bas les notes !  - Page 3 Empty Re: la fable du chronomètre ! A bas les notes !

par brown_voodoo Jeu 16 Oct 2014 - 21:02
MUTIS, votre fable a déchaîné les passions! cheers  Cela dit, je la trouve particulièrement savoureuse et elle m'a beaucoup plu!

J'aime lire les débats, quand les débats demeurent cordiaux. Elyas je ne pense pas que les termes "puant" "navrant", "gerbant" et autres gracieusetés en -ant (présents dans vos réponses) soient particulièrement cordiaux... cela est fort dommage puisque votre prose est agréable à lire et vos idées défendables, même si je n'y adhère pas particulièrement. Se montrer désagréable n'était pas nécessaire, vos arguments auraient pu suffire.
YoKonoké
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Fidèle du forum

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par YoKonoké Jeu 16 Oct 2014 - 22:54
Iphigénie a écrit:Si l'on veut bien raisonner un moment le vrai problème de l'évaluation (et c'est vrai qu'il y en a un, puisque les notes que l'on attribue n'ont plus grand sens, de fait!), ce n'est pas l'évaluation, c'est que plus personne ne sait avec netteté ce qu'il doit exiger. Et je crains que les compétences ne soient un grand et terrifiant brouillage de plus: ce n'est pas l'évaluation qu'il faut repenser, c'est d'abord ce que l'on doit enseigner.
A force de tout mélanger, plus personne n'y voit clair et les gens se "mangent le nez" sur des émotions, des ambitions, des illusions, bref des postures personnelles, qui n'ont plus grand chose avoir avec une réflexion raisonnée sur l'enseignement.

Je suis assez d'accord sur le fait qu'il faille avant tout s'interroger sur les contenus et objets d'enseignement.
Rendash
Rendash
Bon génie

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par Rendash Jeu 16 Oct 2014 - 23:28
Sport = compétition, OK.

Mais compétition avec soi-même. On essaie de repousser ses propres limites, de s'améliorer. On se dépasse. C'est ça qui est motivant : se rendre compte qu'on a progressé après s'être défoncé. Je me fous de savoir qu'Usain Bolt peut courir le 100 mètres en moins de dix secondes, si grâce aux entraînements je passe de 13 à 12 secondes.


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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
Dimka
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Vénérable

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par Dimka Jeu 16 Oct 2014 - 23:55
Bonsoir,
Iphigénie a écrit:Je ne suis pas sûre que votre vision du sport soit bien lucide: sans la compétition, il n'y aurait pas le désir de s'entraîner.
Quand j’étais gosse, on faisait du basket, le temps de midi, parfois du foot, et les filles avaient d’autres sports bizarres. Tous les jours, tous les midis, des années durant. Je ne sais plus combien de temps durait la pause de midi, mais ça devait bien faire une heure ou deux de basket ou de foot ou de sport bizarre. Sans compétition, sans « progrès », sans compter les points, sans trop de règles, sans équipes réellement équilibrées. Juste pour le fun.

Mais j’ai du mal à voir pourquoi le sport-compétition et le sport-fun seraient exclusifs l’un par rapport à l’autre. Si le but est uniquement de faire bouger les gamins pour qu’ils ne finissent pas obèses, il me semble que les deux se valent.

Pour la fable, je trouve la parallèle un peu douteux. En sport-compétition, le chronomètre et le classement sont la finalité, à l’école la note est le moyen (la finalité est d’arriver au niveau requis), il ne devrait pas être question de trier les profs entre pro-notes et anti-notes, mais entre ceux qui arrivent à maintenir un niveau élevé et ceux qui baissent le niveau.

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Spoiler:
Elyas
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Esprit sacré

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par Elyas Ven 17 Oct 2014 - 6:24
brown_voodoo a écrit:
J'aime lire les débats, quand les débats demeurent cordiaux. Elyas je ne pense pas que les termes "puant" "navrant", "gerbant" et autres gracieusetés en -ant (présents dans vos réponses) soient particulièrement cordiaux... cela est fort dommage puisque votre prose est agréable à lire et vos idées défendables, même si je n'y adhère pas particulièrement. Se montrer désagréable n'était pas nécessaire, vos arguments auraient pu suffire.

Vous avez tout à fait raison, j'aurais dû ne pas écrire ce que je pense viscéralement. J'aurais dû modérer ma pensée. La passion m'a fait perdre de vue cette nécessité. Si j'ai vu rouge, c'est que je pense très sincèrement que les gens comme iphigénie avec leurs arguments en faveur de la compétition entre élèves comme seul moyen pour atteindre l'excellence et leur idée que l'école actuelle ne connaît que deux camps (républicains et pédagogistes, d'ailleurs son dernier message est éloquent) ont été les alliés objectifs de gens qui n'en avaient rien à cirer de comment on enseignait mais qui ne voyait dans l'école publique qu'un frein à la réduction de la dette du pays et un obstacle à la création d'un marché privé massif de l'instruction. En conséquence, ces gens ont saisi les idées d'une frange nommée pédagogiste (dont je doute même que la question de l'instruction les intéressât à un moment ou un autre) et ont profité d'arguments maladroits (la compétition) pour attaquer l'école sur tous les fronts dont le dernier en date : l'évaluation. Maintenant, l'un des principaux arguments des collègues comme iphigénie, c'est l'attaque contre les idées de Bourdieu ou d'Antibi. A nouveau, c'est une erreur, c'est tomber dans des pièges tendus. Prenons un exemple actuel, l'évaluation par compétence avec des couleurs. Le système de couleurs est une notation et pis, c'est une notation qui est une régression, entendons-nous bien. La couleur, comme l'a montré Pastoureau, est une construction culturelle. Donc, si on passe à une notation chromatique au lieu de chiffrée, nos diplômes ne seront pas compris dans d'autres cultures du monde où pourraient travailler nos élèves. La notation existera toujours, donc. Le débat actuel sous-entend qu'on mettant des couleurs, on ne note plus. C'est un mensonge. Et on voit des gens tomber dans le piège en disant qu'évaluer sans notes est ridicule et blabla. Le meilleur argument n'est pas celui-là et il est même dangereux car ça nous fait passer pour des ennemis des élèves. Le meilleur argument est que l'usage des couleurs EST une notation comme les autres. Ensuite, il faut rappeler sempiternellement deux principes : la liberté pédagogique et le caractère souverain de la notation par le professeur. Enfin, je ne crois pas du tout au fait que l'excellence ne soit plus enseignée. J'enseigne depuis plus de 15 ans, j'ai toujours visé l'excellence avec mes élèves. En revanche, je n'ai jamais lâché aucun de mes élèves (pas toujours avec succès, soyons francs) et je n'abandonnerai jamais (avec des hauts et des bas), j'espère. Or, j'ai constaté que la compétition empêchait beaucoup de mes élèves de progresser correctement. Donc, quand on prône la compétition, j'avoue voir rouge car je pense que c'est une double-trahison d'utiliser cet argument : un argument contre une certaine idée de l'école  et de la transmission du savoir (que défendent justement les gens qui ont aussi cette idée de l'école) et contre la réussite des élèves.

Maintenant, j'en profite pour répondre à KaLà. Vous avez raison, comme je le montre dans le paragraphe précédent, je suis un idéaliste. Pas un pragmatique.

Pour finir, je m'étais promis de ne pas sortir des fils de discussion de ma discipline ou de didactique car je me connais, je peux devenir un vrai teigneux. J'ai rompu cet axe de participation au forum mais, j'ai à nouveau compris qu'intervenir sur ce type de débats ne servait à rien, en partie à cause de mon incapacité à ne pas réagir de façon dépassionnée. Je vais tenter de m'y tenir à l'avenir. Normalement, vous ne me lirez plus jamais sur ce type de fil (espérons que je tienne le coup).

Amicalement,
Elyas.
MUTIS
MUTIS
Expert

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par MUTIS Ven 17 Oct 2014 - 6:55
Rendash a écrit:Sport = compétition, OK.

Mais compétition avec soi-même. On essaie de repousser ses propres limites, de s'améliorer. On se dépasse. C'est ça qui est motivant : se rendre compte qu'on a progressé après s'être défoncé. Je me fous de savoir qu'Usain Bolt peut courir le 100 mètres en moins de dix secondes, si grâce aux entraînements je passe de 13 à 12 secondes.


Tout à fait d'accord...  Ceci dit ,quand on passe de 13 à 12 secondes en bossant, on mesure aussi la performance que cela représente et on admire. On apprécie davantage je crois les grandes figures de sa discipline quand on a un peu bossé et l'admiration peut donner des envies... Je crois par exemple que quand on a travaillé un peu la littérature, on n'en apprécie que davantage les écrivains. La culture permet de savourer ou d'admirer.

Elyas, je viens de lire votre message modéré et intéressant :
Je crois que vous vous braquez à cause d'une idée (comme d'autres) : il ne s'agit pas, dans l'esprit d'Iphigénie comme du mien, de prôner la compétition. Il s'agit, comme dans le sport, de trouver des outils de motivation et de pousser aux efforts. Or actuellement, le discours officiel est (et il faut distinguer ici Bourdieu, pour lequel au passage j'ai une grande estime et Antibi qui est tout l'inverse...): la note est un outil de démotivation, de classement, d'exclusion. Ceux qui l'utilisent sont d'affreux réactionnaires qui veulent pratiquer l'exclusion sociale, reproduire les inégalités, écarter les plus démunis.
Ce qui est d'ailleurs intéressant c'est que ceux qui contestent ce discours sont souvent des gens qui ont trouvé dans l'école un outil de promotion et qui viennent des couches moins favorisées. Je pense à Azouz Begag qui sort d'un bidonville, à des gens comme Brighelli qui est, comme moi, quelqu'un qui a vécu l'école comme une motivation à s'en sortir et à sortir de son HLM.
Dire que les notes créent de la ségrégation et de la reproduction est donc faux. Ce qui crée cela c'est plutôt une école au rabais qui ne donnerait plus les outils de la promotion. C'est une école qui focaliserait toute son attention sur l'évaluation et négligerait les contenus. Ce sont les dérives que nous avons observés depuis une trentaine d'années et que l'on veut accélérer aujourd'hui.  
En Lettres, je le vois, on peut passer des heures à élaborer des évaluations par compétences et ne rien lire. On peut s'intéresser à ce genre de gadget et négliger le contenu. Et il me semble qu'il faut se recentrer sur une véritable culture humaniste. L'accès à la culture, à la connaissance suppose des efforts, un entraînement, une sortie des autosatisfactions modernes et des satisfactions narcissiques. Ce n'est pas forcément la compétition (qui existe, ne nous cachons pas non plus la vérité, pour ceux qui veulent accéder aux formations vraiment sélectives), c'est le goût de l'effort et du travail bien fait...
C'est peut-être au passage parce que certains ont ce goût pour le challenge personnel qu'ils peuvent accéder à des formations sélectives alors que la naissance ne les préparait pas à cela...C'est aussi parfois parce qu'ils ont trouvé des gens pour les motiver, les encourager, les pousser à l'effort. Bref de bons entraîneurs qui ne se contentaient pas de les féliciter et de les regarder jouer en admirant leur talent inné !

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" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
Iphigénie
Iphigénie
Prophète

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par Iphigénie Ven 17 Oct 2014 - 9:35
Vous avez tout à fait raison, j'aurais dû ne pas écrire ce que je pense viscéralement. J'aurais dû modérer ma pensée. La passion m'a fait perdre de vue cette nécessité. Si j'ai vu rouge, c'est que je pense très sincèrement que les gens comme iphigénie avec leurs arguments en faveur de la compétition entre élèves comme seul moyen pour atteindre l'excellence
Un conseil de prof de lettres: arrête de penser avec tes viscères, utilise plutôt ta tête et tu verras que je n'ai jamais dit ce que tu veux absolument me faire dire.
En résumé, tout ça pour dire qu'en gros tu penses comme tout le monde, c'est à dire de façon sutout confuse, finalement, c'est comique.
"Quant aux gens comme iphigénie", "les collègues comme iphigénie": tes "classements" en ce qui concerne les personnes sont non seulement indigents, mais surtout indignes. Tu as raison de t'abstenir de compétition.
J'évite en général de m'emporter, je préfère l'ironie, souvent hélas mal comprise, mais devant une telle lourdeur,, excuse moi, je n'ai pas d'autres armes qu'une profonde colère..
Iphigénie
Iphigénie
Prophète

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par Iphigénie Ven 17 Oct 2014 - 9:45
Pour mémoire et puis après basta pour ce fil!
j'ai dit, en répondant à L.Jeanjeau
:Les sportifs de haut niveau, tout sportif vous le dira, sont un encouragement pour tous: un repère, un guide, un idéal ou un modèle.
et:
Quelle idée avez-vous enfin de l'école en parlant de " l'immense majorité des vaincus"?
Et quel mépris pour les différentes formations proposées à ceux qui ne visent pas le niveau d'excellence?
Qu'il y ait des progrès à faire, nous en conviendrons tous. Que ces progrès passent par l'élagage de tout ce qui dépasse est une vision bien triste du progrès.
Ljeanjeau a dit
:Une note est actuellement presque toujours une sanction (c'est à dire une validation par l'autorité, que cette validation soit vécue positivement ou négativement).
Ignatius a dit
:
Il ne s'agit aucunement de promouvoir la compétition à l'école, mais bien l'émulation de l'excellence.
Tu lui as répondu, Elyas:
Totalement d'accord avec tout ce q:ue tu as écrit
Enfin, votre argument :

Accepteriez-vous que vos élèves disent que Ribéry soit leur modèle dans la pratique de la langue française et que vous devriez l'accepter au nom de vos idées que vous énoncez ici-même ?
que je n'ai pas relevé mais je vais le faire. Savez-vous de quel quartier misérable de Boulogne -sur-mer (ville elle-même confrontée à d'énormes difficultés sociales) vient Ribéry? de quelle misère? Eh bien voir des gamins qui le prennent pour modèle, plutôt que le dealer du coin, non pour l'usage de son français (mais quel mépris des petites gens dans votre jugement!) mais pour son talent dans le football, ne me choque pas. Et moi qui n'ai rien à voir avec le monde du foot , je trouve même que cet "usage" que l'on fait de la balourdise verbale de Ribéry a un relent de racisme (racisme de classe) qui me débecte, même si le personnage en dehors du foot ne m'intéresse guère. Je ne partage guère ce mépris systématique et de bon ton chez les "intellectuels" racornis.
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