- JohnMédiateur
http://www.unicef.fr/contenu/actualite-humanitaire-unicef/2014/09/23/adolescents-en-france-le-grand-malaise-22437Adolescents en France : le grand malaise
Pour la deuxième année consécutive, l’UNICEF France a mené une étude d’une ampleur exceptionnelle auprès des 6-18 ans. Le rapport issu de cette étude fait ressortir le cumul des inégalités vécu par les enfants en situation de privation et le malaise grandissant entre l’enfance et l’adolescence.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Luigi_BGrand Maître
Le "malaise" à mes yeux, c'est le choix des indicateurs retenus par l'Unicef.
Quelques exemples dans une comparaison internationale de l'Unicef en 2013 :
- Le taux de participation à l’enseignement secondaire correspond au pourcentage des jeunes âgés de 15 à 19 ans inscrits dans l’enseignement secondaire (84% en France). Le lycée se terminant en principe à l'âge de 18 ans, les jeunes inscrits à l'université à 19 ans ou avant sont donc réputés malheureux. En Finlande le secondaire se prolonge jusqu'à 19 ans...
- La réussite "scolaire" ne s'évalue que par les évaluation non scolaires PISA, lesquelles ne concernent par ailleurs que les seuls élèves de 15-16 ans. Par ailleurs les scores PISA considérés sont ceux de 2009. La Finlande a régressé depuis.
- Le bien être des enfants ne prend pas en compte le taux de suicide chez les adolescents, presque trois fois supérieur en Finlande par rapport à la France...
Quelques exemples dans une comparaison internationale de l'Unicef en 2013 :
- Le taux de participation à l’enseignement secondaire correspond au pourcentage des jeunes âgés de 15 à 19 ans inscrits dans l’enseignement secondaire (84% en France). Le lycée se terminant en principe à l'âge de 18 ans, les jeunes inscrits à l'université à 19 ans ou avant sont donc réputés malheureux. En Finlande le secondaire se prolonge jusqu'à 19 ans...
- La réussite "scolaire" ne s'évalue que par les évaluation non scolaires PISA, lesquelles ne concernent par ailleurs que les seuls élèves de 15-16 ans. Par ailleurs les scores PISA considérés sont ceux de 2009. La Finlande a régressé depuis.
- Le bien être des enfants ne prend pas en compte le taux de suicide chez les adolescents, presque trois fois supérieur en Finlande par rapport à la France...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ChocolatGuide spirituel
Perso, je crois que le "malaise" vient surtout de là :
"Les ados français sont les plus drogués d’Europe
Ils sont trois fois plus nombreux à prendre de la coke. Parmi les 15-16 ans, ils figurent parmi les plus grands consommateurs d’ecstasy, cannabis, cocaïne, amphétamines en Europe.
N°1 sur le cannabis
Ce sont les champions européens de la drogue. Les consommateurs français de drogue âgés de 15 à 16 ans sont toujours parmi les premiers d’Europe pour chaque drogue. Et notamment de cannabis. Alors que près de 15% des jeunes européens ont déjà fumé au cours de l’année, les Français, eux, sont 22%. Près de 41.5% des 17 ans ont déjà fumé du cannabis dans leur vie et 6% en font une consommation régulière.
La cocaïne touche maintenant les adolescents
Environ 4% des 15-16 ans ont déjà pris de la cocaïne et des amphétamines. Au rayon ecstasy, 3% d’entre eux ont succombé. Si l’âge moyen pour prendre son premier rail est de 22 ans en Europe, près de 3% des jeunes français de 17 ans en ont déjà pris. Soit trois fois plus qu’il y a dix ans. Pourquoi ce boom de la cocaïne chez les lycéens ?Ils suivent juste la tendance générale d’une banalisation de cette drogue due à une offre plus grande et des prix plus bas, justifie le rapport de l’OFDT.
La toxicologue Michèle Rudler avance une première explication, simplement géographique: «la France est située entre des pays producteurs et un pays consommateur: la Hollande. Elle fait donc office plaque tournante de la drogue en Europe, ce qui multiplie les chances des jeunes d’en consommer». "
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/les-ados-francais-sont-les-plus-drogues-d-europe-1984/
"Les ados français sont les plus drogués d’Europe
Ils sont trois fois plus nombreux à prendre de la coke. Parmi les 15-16 ans, ils figurent parmi les plus grands consommateurs d’ecstasy, cannabis, cocaïne, amphétamines en Europe.
N°1 sur le cannabis
Ce sont les champions européens de la drogue. Les consommateurs français de drogue âgés de 15 à 16 ans sont toujours parmi les premiers d’Europe pour chaque drogue. Et notamment de cannabis. Alors que près de 15% des jeunes européens ont déjà fumé au cours de l’année, les Français, eux, sont 22%. Près de 41.5% des 17 ans ont déjà fumé du cannabis dans leur vie et 6% en font une consommation régulière.
La cocaïne touche maintenant les adolescents
Environ 4% des 15-16 ans ont déjà pris de la cocaïne et des amphétamines. Au rayon ecstasy, 3% d’entre eux ont succombé. Si l’âge moyen pour prendre son premier rail est de 22 ans en Europe, près de 3% des jeunes français de 17 ans en ont déjà pris. Soit trois fois plus qu’il y a dix ans. Pourquoi ce boom de la cocaïne chez les lycéens ?Ils suivent juste la tendance générale d’une banalisation de cette drogue due à une offre plus grande et des prix plus bas, justifie le rapport de l’OFDT.
La toxicologue Michèle Rudler avance une première explication, simplement géographique: «la France est située entre des pays producteurs et un pays consommateur: la Hollande. Elle fait donc office plaque tournante de la drogue en Europe, ce qui multiplie les chances des jeunes d’en consommer». "
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/les-ados-francais-sont-les-plus-drogues-d-europe-1984/
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- Luigi_BGrand Maître
C'est amusant comme le cannabis en France joue le rôle de l'alcool en Finlande.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ChocolatGuide spirituel
"Avoir été ivre au moins deux fois" et "avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois" apportent très peu d'infos sur les habitudes des jeunes en termes de consommation (quantité, fréquence, etc.)
D'où viennent-ils, ces tableaux, Luigi, et de quand datent-ils ?
Merci.
D'où viennent-ils, ces tableaux, Luigi, et de quand datent-ils ?
Merci.
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- Luigi_BGrand Maître
Ce sont les tableaux d'une autre étude de l'Unicef en 2013 : http://www.unicef.fr/contenu/actualite-humanitaire-unicef/bien-etre-des-enfants-dans-les-pays-riches-des-progres-en-peril-2013-04-09Chocolat a écrit:"Avoir été ivre au moins deux fois" et "avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois" apportent très peu d'infos sur les habitudes des jeunes en termes de consommation (quantité, fréquence, etc.)
D'où viennent-ils, ces tableaux, Luigi, et de quand datent-ils ?
Conclure quoi que ce soit sur le bien-être des enfants et des adolescents d'une étude qui prend en compte le taux de mortalité infantile, mais pas le taux de suicide, c'est quand même très curieux.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
En annexe le taux de suicide des 15-19 ans selon la World Health Organization (chiffres les plus récents) : le taux de la France, s'il est préoccupant, n'indique pas un "grand malaise", spécifiquement français, par rapport à d'autres pays d'Europe :
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- LefterisEsprit sacré
Malaise des pays riches : l'habitude de ne rien br..ler, la course aux objets matériels, le fait de ne s’intéresser qu'à son nombril, l'absence d'idéaux collectifs... Ben c'est le taedium vitae, le spleen , ça arrive dans l'histoire .
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- SaskaNiveau 8
Quand je lis cela, je m'interroge sur la capacité et les moyens des adultes, à la fois comme enseignants et/ou comme parents, de valoriser la réussite des gamins plutôt que de pointer et sanctionner leurs lacunes ou leurs échecs.
Quant à l’école, elle ne joue pas son rôle de reconnaissance et de protection pour un grand nombre d’enfants : 45 % des 6-18 ans interrogés « se sentent vraiment angoissés de ne pas réussir assez bien à l’école ». Cette proportion passe à près de 60 % chez ceux vivant une situation de privation.
Parce qu'après tout, c'est à nous de leur donner confiance dans leurs capacités, non ?
- Luigi_BGrand Maître
Attention :
Question posée aux enfants pendant l'enquête : "Il m'arrive quelquefois d'être angoissé de ne pas réussir assez bien à l'école"
-> conclusion de l'enquête : "45,1 % de ces jeunes se sentent angoissés de ne pas réussir assez bien à l’école"
-> sur la page de présentation de l'enquête citée ci-dessus : "45 % des 6-18 ans interrogés « se sentent vraiment angoissés de ne pas réussir assez bien à l’école »"
-> dans "Le Monde" : "Près de la moitié des sondés (45%) se sentent angoissés à l’idée de ne pas réussir."
Cette étude met sur un même plan harcèlement par les autres élèves, angoisse occasionnelle des élèves de ne pas réussir assez bien à l'école, "peur" occasionnelle des adultes (?) et sentiment d'insécurité. Conclusion de l'enquête, qui ne cite que Baudelot et Establet : c'est l'élitisme d'une école de la concurrence et de la compétition qui est mis en accusation.
On pourrait bien plus en conclure que le "sentiment d'insécurité" provient du manque de discipline dans l'école. Rappelons que la France est 58e sur 64 pour le climat disciplinaire dans PISA 2012.
Question posée aux enfants pendant l'enquête : "Il m'arrive quelquefois d'être angoissé de ne pas réussir assez bien à l'école"
-> conclusion de l'enquête : "45,1 % de ces jeunes se sentent angoissés de ne pas réussir assez bien à l’école"
-> sur la page de présentation de l'enquête citée ci-dessus : "45 % des 6-18 ans interrogés « se sentent vraiment angoissés de ne pas réussir assez bien à l’école »"
-> dans "Le Monde" : "Près de la moitié des sondés (45%) se sentent angoissés à l’idée de ne pas réussir."
Cette étude met sur un même plan harcèlement par les autres élèves, angoisse occasionnelle des élèves de ne pas réussir assez bien à l'école, "peur" occasionnelle des adultes (?) et sentiment d'insécurité. Conclusion de l'enquête, qui ne cite que Baudelot et Establet : c'est l'élitisme d'une école de la concurrence et de la compétition qui est mis en accusation.
On pourrait bien plus en conclure que le "sentiment d'insécurité" provient du manque de discipline dans l'école. Rappelons que la France est 58e sur 64 pour le climat disciplinaire dans PISA 2012.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- egometDoyen
Chocolat a écrit:Perso, je crois que le "malaise" vient surtout de là :
"Les ados français sont les plus drogués d’Europe
Ils sont trois fois plus nombreux à prendre de la coke. Parmi les 15-16 ans, ils figurent parmi les plus grands consommateurs d’ecstasy, cannabis, cocaïne, amphétamines en Europe.
N°1 sur le cannabis
Ce sont les champions européens de la drogue. Les consommateurs français de drogue âgés de 15 à 16 ans sont toujours parmi les premiers d’Europe pour chaque drogue. Et notamment de cannabis. Alors que près de 15% des jeunes européens ont déjà fumé au cours de l’année, les Français, eux, sont 22%. Près de 41.5% des 17 ans ont déjà fumé du cannabis dans leur vie et 6% en font une consommation régulière.
La cocaïne touche maintenant les adolescents
Environ 4% des 15-16 ans ont déjà pris de la cocaïne et des amphétamines. Au rayon ecstasy, 3% d’entre eux ont succombé. Si l’âge moyen pour prendre son premier rail est de 22 ans en Europe, près de 3% des jeunes français de 17 ans en ont déjà pris. Soit trois fois plus qu’il y a dix ans. Pourquoi ce boom de la cocaïne chez les lycéens ?Ils suivent juste la tendance générale d’une banalisation de cette drogue due à une offre plus grande et des prix plus bas, justifie le rapport de l’OFDT.
La toxicologue Michèle Rudler avance une première explication, simplement géographique: «la France est située entre des pays producteurs et un pays consommateur: la Hollande. Elle fait donc office plaque tournante de la drogue en Europe, ce qui multiplie les chances des jeunes d’en consommer». "
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/les-ados-francais-sont-les-plus-drogues-d-europe-1984/
Attention, la prise de drogue peut être vue à la fois comme un symptôme et comme une cause.
Il est vrai que la drogue détruit les organismes et donc provoque du malheur. Mais c'est un fait connu, y compris par les adolescents. Les conséquences de l'alcool ne sont pas un mystère non plus. "Fumer tue" est écrit sur tous les paquets de tabac.
La question est de savoir pourquoi les adolescents ne prennent pas les avertissements au sérieux ou pourquoi ils choisissent de passer outre et de risquer leur santé quand même.
Si je mets de côté les drogues légales et socialisées comme l'alcool et le tabac, je dois supposer qu'il n'y aurait pas ou quasiment pas de prise de drogue sans un malaise préalable.
Malaise renforcé par la suite, évidemment.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
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- egometDoyen
Luigi_B a écrit:Attention :
Question posée aux enfants pendant l'enquête : "Il m'arrive quelquefois d'être angoissé de ne pas réussir assez bien à l'école"
-> conclusion de l'enquête : "45,1 % de ces jeunes se sentent angoissés de ne pas réussir assez bien à l’école"
-> sur la page de présentation de l'enquête citée ci-dessus : "45 % des 6-18 ans interrogés « se sentent vraiment angoissés de ne pas réussir assez bien à l’école »"
-> dans "Le Monde" : "Près de la moitié des sondés (45%) se sentent angoissés à l’idée de ne pas réussir."
Cette étude met sur un même plan harcèlement par les autres élèves, angoisse occasionnelle des élèves de ne pas réussir assez bien à l'école, "peur" occasionnelle des adultes (?) et sentiment d'insécurité. Conclusion de l'enquête, qui ne cite que Baudelot et Establet : c'est l'élitisme d'une école de la concurrence et de la compétition qui est mis en accusation.
On pourrait bien plus en conclure que le "sentiment d'insécurité" provient du manque de discipline dans l'école. Rappelons que la France est 58e sur 64 pour le climat disciplinaire dans PISA 2012.
C'est effectivement un gros problème. Pas sûr d'ailleurs que les adolescents comprennent "angoissé" de la même façon que les adultes. Pour moi, c'est quelque chose de très fort, mais j'ai l'impression que pour nos jeunes le mot s'est affadi. Certains l'utilisent à tort et à travers, pour commenter en riant n'importe quelle situation un peu gênante. "Ma mère était dans la chambre d'à côté. Trop l'angoisse! "
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- Luigi_BGrand Maître
Oui, un autre glissement comparable :
Question posée aux enfants pendant l'enquête : "A l'école, il y a parfois des adultes qui me font peur" (sens du mot "peur" ? )
-> conclusion de l'enquête : "Ils ont peur de certains adultes"
-> dans "Le Monde" : "près d'un quart (24 %) s'y sentent en insécurité par rapport à des adultes." :shock:
L'enquête n'établit pourtant aucun lien entre "peur" occasionnelle des adultes et "sentiment d'insécurité" : les deux se retrouvent pourtant associés librement.
J'aurais plutôt tendance à conclure de mon expérience personnelle de l'école que le sentiment d'insécurité vient plutôt du manque d'autorité des adultes...
Question posée aux enfants pendant l'enquête : "A l'école, il y a parfois des adultes qui me font peur" (sens du mot "peur" ? )
-> conclusion de l'enquête : "Ils ont peur de certains adultes"
-> dans "Le Monde" : "près d'un quart (24 %) s'y sentent en insécurité par rapport à des adultes." :shock:
L'enquête n'établit pourtant aucun lien entre "peur" occasionnelle des adultes et "sentiment d'insécurité" : les deux se retrouvent pourtant associés librement.
J'aurais plutôt tendance à conclure de mon expérience personnelle de l'école que le sentiment d'insécurité vient plutôt du manque d'autorité des adultes...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- egometDoyen
Ben oui.
La crainte de Dieu est une vertu.
Pourquoi a-t-on peur de l'adulte? Parce qu'il peut être dangereux? Ou parce qu'il est éminemment respectable et qu'il ne convient pas de lui déplaire?
On peut fort bien craindre celui que l'on aime, son père par exemple, précisément parce qu'on l'aime et que son autorité est légitime.
La crainte de Dieu est une vertu.
Pourquoi a-t-on peur de l'adulte? Parce qu'il peut être dangereux? Ou parce qu'il est éminemment respectable et qu'il ne convient pas de lui déplaire?
On peut fort bien craindre celui que l'on aime, son père par exemple, précisément parce qu'on l'aime et que son autorité est légitime.
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- Luigi_BGrand Maître
L'affirmation inverse montre bien le caractère spécieux de la question : "Je n'ai pas peur des adultes"...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- egometDoyen
Ça, ce serait vraiment angoissant, des enfants qui n'aient pas peur des adultes.
Enfants sans prudence, inconséquents, à la dérive.
Enfants sans prudence, inconséquents, à la dérive.
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- Luigi_BGrand Maître
Dans la même veine, et dans la même enquête, le "sentiment de discrimination" est ensuite simplifié en "discrimination".
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ChocolatGuide spirituel
egomet a écrit:
Attention, la prise de drogue peut être vue à la fois comme un symptôme et comme une cause.
Il est vrai que la drogue détruit les organismes et donc provoque du malheur. Mais c'est un fait connu, y compris par les adolescents. Les conséquences de l'alcool ne sont pas un mystère non plus. "Fumer tue" est écrit sur tous les paquets de tabac.
La question est de savoir pourquoi les adolescents ne prennent pas les avertissements au sérieux ou pourquoi ils choisissent de passer outre et de risquer leur santé quand même.
Si je mets de côté les drogues légales et socialisées comme l'alcool et le tabac, je dois supposer qu'il n'y aurait pas ou quasiment pas de prise de drogue sans un malaise préalable.
Malaise renforcé par la suite, évidemment.
Je ne partage pas du tout ton avis sur la question.
Plus je côtoie des ados, plus je réalise que leur avis au sujet de la consommation de drogues est très inquiétant : le cannabis festif et occasionnel a laissé la place au cannabis habituel et quotidien auprès de trop de jeunes qui n'ont pas du tout conscience du fait que cette drogue les rend dépressifs, apathiques ou violents, que ça perturbe leur développement cérébral avec des conséquences durables sur la concentration et la mémorisation, etc.
Il y a, certes, des gamins qui se réfugient là-dedans car ils ont des soucis familiaux importants, mais parmi les élèves que je vois tous les jours, ils sont minoritaires. J'ai sous les yeux trop de gamins qui sont dans la mouise - psychologiquement et physiquement - à cause de la consommation de cannabis.
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- egometDoyen
Effectivement, le cannabis devient une drogue socialisée. C'est très inquiétant, je ne le nie pas. Il n'en demeure pas moins que le rapport entre souffrance et drogue est dialectique. C'est un cercle vicieux, dans lequel on est de plus en plus engagé. Il serait naïf, ou du moins incomplet, de voir dans un phénomène la cause de l'autre.
Sans la crise des autorités, famille, école etc., le problème de la drogue serait nettement moins important, et vice-versa.
Sans la crise des autorités, famille, école etc., le problème de la drogue serait nettement moins important, et vice-versa.
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- ChocolatGuide spirituel
Il est évident que la crise des autorités influence de manière très négative le comportement des jeunes par rapport aux drogues : sans l'attitude de certains adultes qui en consomment eux-mêmes en considérant que "c'est pas grave, ça détend", le problème serait peut-être pris un peu plus au sérieux par les gamins...
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- JaneBNeoprof expérimenté
egomet a écrit:
Sans la crise des autorités, famille, école etc., le problème de la drogue serait nettement moins important, et vice-versa.
Je partage ton avis...la crise des autorités participe du malaise.
- JaneBNeoprof expérimenté
Luigi_B a écrit:Attention :
Question posée aux enfants pendant l'enquête : "Il m'arrive quelquefois d'être angoissé de ne pas réussir assez bien à l'école"
-> conclusion de l'enquête : "45,1 % de ces jeunes se sentent angoissés de ne pas réussir assez bien à l’école"
-> sur la page de présentation de l'enquête citée ci-dessus : "45 % des 6-18 ans interrogés « se sentent vraiment angoissés de ne pas réussir assez bien à l’école »"
-> dans "Le Monde" : "Près de la moitié des sondés (45%) se sentent angoissés à l’idée de ne pas réussir."
Cette étude met sur un même plan harcèlement par les autres élèves, angoisse occasionnelle des élèves de ne pas réussir assez bien à l'école, "peur" occasionnelle des adultes (?) et sentiment d'insécurité. Conclusion de l'enquête, qui ne cite que Baudelot et Establet : c'est l'élitisme d'une école de la concurrence et de la compétition qui est mis en accusation.
On pourrait bien plus en conclure que le "sentiment d'insécurité" provient du manque de discipline dans l'école. Rappelons que la France est 58e sur 64 pour le climat disciplinaire dans PISA 2012.
ça, c'est une piste intéressante ..
- JaneBNeoprof expérimenté
Lefteris a écrit:Malaise des pays riches : l'habitude de ne rien br..ler, la course aux objets matériels, le fait de ne s’intéresser qu'à son nombril, l'absence d'idéaux collectifs... Ben c'est le taedium vitae, le spleen , ça arrive dans l'histoire .
C'est assez désespérant d'ailleurs parce que comme nous baignons dans cette " culture" , il est difficile d'aller à contre -courant ( se sentir en décalage peut amener de la souffrance aussi ...en particulier quand on est jeune car on a besoin de se sentir accepté par ses pairs, de se conformer aux codes de cet âge )
- Pourquoi le malaise enseignant est-il plus grand avec cette réforme ?
- Rapport Unicef : La crise de 2007-2008 a aggravé la pauvreté des enfants dans les 41 pays les plus riches.
- France Inter 29 mars - 19h : Posez vos questions à l'Unicef, à Eric Debarbieux et à Patrice Huerre sur les violences à l'école primaire
- Rattrapage des cours le mercredi 13 novembre 2013 : le grand, très grand cafouillage.
- 31.01 / 01.02 2012 : Grand Colloque lettres classiques "Refonder l'enseignement du latin et du grec" (lycée Louis le Grand)
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