- InvitéInvité
Je commence à organiser mon année mais...
Fin août, on m’apprend que je serai sur deux établissements : quatre heures dans l’un, treize heures dans l’autre. C’est pas idéal mais, pour une fois, ils sont juste à côté de chez moi donc c’est pas mal.
Le lendemain, on m’annonce que le rectorat a donné dix heures de mon emploi du temps à un professeur stagiaire. Je me retrouve avec quatre heures et trois heures, donc.
Je fais ma rentrée, signe mon affectation dans les deux établissements. Je vais à la chasse aux clefs, manuels, cartes de cantine, et toute information utile. Je commence mes cours, annonce mon programme de l’année aux élèves. N’ayant que sept sur mes dix-huit heures de service, je sais que cette situation est éphémère, que l’on m’affectera un troisième établissement pour compléter ce service ou bien des heures d’aide éducative.
De mon côté, sachant que j’ai deux établissements près de chez moi, je commence à organiser mon année. Je décide de donner deux heures de cours hebdomadaires à l’université le mercredi après-midi, je m’engage auprès d’un site éducatif à superviser la partie en anglais de leurs cours.
Pire qu’un bouche-trou
Le 18 septembre, alors que je suis en cours, je reçois un coup de fil. J’écoute le message : le rectorat m’appelle pour me signaler qu’ils viennent de se « rendre compte » que je n’ai que sept heures, comme s’ils n’étaient pas à l’origine de cette affectation. Ils m’annoncent qu’ils me désaffectent de ces heures, sans discussion avec moi au préalable, et que je dois donc rendre mes clefs aux établissements dès le lendemain. Ils m’appelleront le lundi suivant pour me donner une nouvelle affectation. Désolé et au revoir.
Je pense directement aux élèves pour qui tout ce début d’année comptera sûrement pour du beurre et qui ne comprendront pas pourquoi on leur change leur prof au bout de trois semaines. Je pense à mon remplaçant qui va devoir enchaîner une séquence que j’ai dû arrêter en plein milieu.
Qu’on me prévienne au dernier moment de mes affectations, bon. Mais, qu’après m’être installé, à l’année, après avoir signé mes arrêtés d’affectation, du jour au lendemain, on décide de me désaffecter en un coup de fil auquel je n’ai même pas pu répondre...
Je m’étais trompé : être TZR, ce n’est pas être un bouche-trou, mais bien être corvéable à merci.
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- gauvain31Empereur
Après avoir signé mes arrêtés d’affectation, du jour au lendemain, on décide de me désaffecter en un coup de fil auquel je n’ai même pas pu répondre...
Est-ce bien légal tout ça???? :shock: :shock:
Est-ce bien légal tout ça???? :shock: :shock:
- User19866Expert
J'adore le premier commentaire :
« On t’envoie en banlieue parisienne. C’est pas une surprise, tu sais bien que 90% des nouveaux profs doivent passer par là. Ça ne t’enchante pas, tu trouves ça aberrant qu’il n’y ait pas de concours par académie ».
S’il y avait un concours par académie, sur Paris ils seraient obligés de poser des pièges, d’attraper des candidats au lasso ou encore d’obliger des prisonniers à faire cours pour avoir du monde, et encore : pas sûr que ça suffirait.
- JEMSGrand Maître
Que de souvenirs douloureux et malheureusement toujours d'actualité...
- diamoundNiveau 5
je compatis! Je suis aussi TZR et il me manque encore 3h de service. Je ne savais même pas que c'était possible d'être désaffectée en cours d'année!!!
Bon courage en tout cas!
Bon courage en tout cas!
- WonderWomanBon génie
Ton compte pour rentrer les notes, ça ne sera pas ton nom, mais un code.
moi j'ai même pas de compte dans un bahut, je fais l'appel à l'ancienne et je rentre mes notes ... ah non je les écris dans un cahier !
Quant au cahier de texte, euh, le quoi déjà ?
_________________
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Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- linkusNeoprof expérimenté
J'ai tiqué sur cette phrase. Heureusement que le concours n'est pas académique.Dalathée2 a écrit:J'adore le premier commentaire :
« On t’envoie en banlieue parisienne. C’est pas une surprise, tu sais bien que 90% des nouveaux profs doivent passer par là. Ça ne t’enchante pas, tu trouves ça aberrant qu’il n’y ait pas de concours par académie ».
S’il y avait un concours par académie, sur Paris ils seraient obligés de poser des pièges, d’attraper des candidats au lasso ou encore d’obliger des prisonniers à faire cours pour avoir du monde, et encore : pas sûr que ça suffirait.
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- EnaecoVénérable
WonderWoman a écrit:Ton compte pour rentrer les notes, ça ne sera pas ton nom, mais un code.
moi j'ai même pas de compte dans un bahut, je fais l'appel à l'ancienne et je rentre mes notes ... ah non je les écris dans un cahier !
Quant au cahier de texte, euh, le quoi déjà ?
Je rebondis la dessus mais la plupart étant sur pronote, le logiciel est suffisamment malléable et permet a la fois de changer le mot de passe et,chose rare, l identifiant.
Ça fait 3ans que je fais la modif afin de garder la même combinaison sur tous mes établissements.
Ça peut être bon a savoir
- trompettemarineMonarque
Lu sur le site de Rue 89 :
TZR Ma rentrée de sous-prof :
La suite :
http://bo.blogs.rue89.nouvelobs.com/monsieur-le-prof/2014/09/22/tzr-ma-rentree-de-sous-prof-bizut-de-leducation-nationale-233539
TZR Ma rentrée de sous-prof :
Tu as le Capes. Tu fais ton année de stage, tout se passe bien, tu es titularisé. On t’envoie en banlieue parisienne. C’est pas une surprise, tu sais bien que 90% des nouveaux profs doivent passer par là. Ça ne t’enchante pas, tu trouves ça aberrant qu’il n’y ait pas de concours par académie, mais tu te prépares à serrer les dents pour au moins cinq ans avant de pouvoir retourner dans ta région.
Puis on t’annonce que tu es TZR. Tu sais pas trop ce que c’est, tu regardes la définition : « titulaire sur zone de remplacement ». En gros : remplaçant. On t’affecte à une zone, et tu feras des remplacements courts ou à l’année jusqu’à ce que tu parviennes à obtenir un poste fixe.
Cela signifie que tu changeras d’établissement au minimum tous les ans, que tu ne seras donc qu’un élément secondaire de l’équipe pédagogique : pas de suivi des élèves pendant leur scolarité, pas d’implication dans les projets qui se font sur plusieurs années, comme les voyages scolaires.
Tu ne fais pas vraiment partie de l’équipe
Cela signifie aussi que le rectorat peut te placer dans un, deux, voire trois établissements différents. A toi la joie des allers-retours, le fait d’avoir des manuels et équipements différents selon là où tu travailles, voire des modes de fonctionnement totalement différents selon les règlements intérieurs.
Tu seras parfois simplement trois heures dans un établissement ; à chaque fois que tu passeras dans les couloirs, les élèves et tes collègues se demanderont, souvent à voix haute d’ailleurs : « C’est qui celui-là ? »
Le chef d’établissement t’accueillera les bras ouverts, content d’avoir quelqu’un pour remplir son emploi du temps. S’il te parle plus de deux fois dans l’année, estime-toi heureux : tu ne fais pas vraiment partie de l’équipe. Ton compte pour rentrer les notes, ça ne sera pas ton nom, mais un code.
Du bizutage made in Education nationale
Les collègues en poste fixe peuvent demander des aménagements de leur emploi du temps avant le début de l’année, mais toi, tu n’auras le droit de connaître ton poste que fin août, voire début septembre, après la rentrée. Tu récupéreras donc les fonds de tiroir, tu boucheras les trous, parce que là est ta réelle vocation.
Le rectorat ne te voit pas comme un enseignant mais comme un ensemble d’heures à caler pour combler les trous. Et tant pis pour toi. Tu as ton Capes comme les autres, mais tu devras supporter ce bizutage made in Education nationale pendant quelques années.
A ma troisième rentrée en tant que TZR, j’avais fini par assimiler les règles du jeu. Apprendre la veille de la rentrée si j’allais bosser dans un collège ou lycée ? Soit. C’est pas comme si ça demandait un minimum de préparation après tout. Etre baladé sur plusieurs établissements dans l’année, être l’homme invisible, avoir l’impression d’être un sous-prof ? On finit par se résigner.
La suite :
http://bo.blogs.rue89.nouvelobs.com/monsieur-le-prof/2014/09/22/tzr-ma-rentree-de-sous-prof-bizut-de-leducation-nationale-233539
- pitchounetteExpert
et c'est pas prêt de s'arrêterJEMS a écrit:Que de souvenirs douloureux et malheureusement toujours d'actualité...
- pmullerHabitué du forum
trompettemarine a écrit:Lu sur le site de Rue 89 :
TZR Ma rentrée de sous-prof :
Tu as le Capes. Tu fais ton année de stage, tout se passe bien, tu es titularisé. On t’envoie en banlieue parisienne. C’est pas une surprise, tu sais bien que 90% des nouveaux profs doivent passer par là. Ça ne t’enchante pas, tu trouves ça aberrant qu’il n’y ait pas de concours par académie, mais tu te prépares à serrer les dents pour au moins cinq ans avant de pouvoir retourner dans ta région.
Puis on t’annonce que tu es TZR. Tu sais pas trop ce que c’est, tu regardes la définition : « titulaire sur zone de remplacement ». En gros : remplaçant. On t’affecte à une zone, et tu feras des remplacements courts ou à l’année jusqu’à ce que tu parviennes à obtenir un poste fixe.
Cela signifie que tu changeras d’établissement au minimum tous les ans, que tu ne seras donc qu’un élément secondaire de l’équipe pédagogique : pas de suivi des élèves pendant leur scolarité, pas d’implication dans les projets qui se font sur plusieurs années, comme les voyages scolaires.
Tu ne fais pas vraiment partie de l’équipe
Cela signifie aussi que le rectorat peut te placer dans un, deux, voire trois établissements différents. A toi la joie des allers-retours, le fait d’avoir des manuels et équipements différents selon là où tu travailles, voire des modes de fonctionnement totalement différents selon les règlements intérieurs.
Tu seras parfois simplement trois heures dans un établissement ; à chaque fois que tu passeras dans les couloirs, les élèves et tes collègues se demanderont, souvent à voix haute d’ailleurs : « C’est qui celui-là ? »
Le chef d’établissement t’accueillera les bras ouverts, content d’avoir quelqu’un pour remplir son emploi du temps. S’il te parle plus de deux fois dans l’année, estime-toi heureux : tu ne fais pas vraiment partie de l’équipe. Ton compte pour rentrer les notes, ça ne sera pas ton nom, mais un code.
Du bizutage made in Education nationale
Les collègues en poste fixe peuvent demander des aménagements de leur emploi du temps avant le début de l’année, mais toi, tu n’auras le droit de connaître ton poste que fin août, voire début septembre, après la rentrée. Tu récupéreras donc les fonds de tiroir, tu boucheras les trous, parce que là est ta réelle vocation.
Le rectorat ne te voit pas comme un enseignant mais comme un ensemble d’heures à caler pour combler les trous. Et tant pis pour toi. Tu as ton Capes comme les autres, mais tu devras supporter ce bizutage made in Education nationale pendant quelques années.
A ma troisième rentrée en tant que TZR, j’avais fini par assimiler les règles du jeu. Apprendre la veille de la rentrée si j’allais bosser dans un collège ou lycée ? Soit. C’est pas comme si ça demandait un minimum de préparation après tout. Etre baladé sur plusieurs établissements dans l’année, être l’homme invisible, avoir l’impression d’être un sous-prof ? On finit par se résigner.
La suite :
http://bo.blogs.rue89.nouvelobs.com/monsieur-le-prof/2014/09/22/tzr-ma-rentree-de-sous-prof-bizut-de-leducation-nationale-233539
Peut-être que c'est juste une façon de voir les choses.
Il y a deux ans, suite à des problèmes personnels, j'ai dû arrêter en cours d'année le temps partiel que j'avais demandé. Résultat, je me suis retrouvé avec 8h/semaine annualisées sur 6 mois à rattraper. J'avais le droit d'exiger des heures dans mon établissement, mais on m'a fait comprendre que ce n'était pas judicieux, pédagogiquement parlant. J'ai donc accepté d'être une sorte de tzr inofficiel pour 8h/semaine. L'horaire, comme je le disais, a été annualisé, je l'ai accepté, me sentant un peu responsable de la situation. Je ne me suis jamais vu comme un sous-prof, bien que j'ai fait des remplacements ponctuels, de la surveillance (et aussi dans les établissements voisins). J'ai surveillé à peu près toutes les épreuves du bac et du brevet dans mon secteur. J'ai dépanné au CDI. J'ai proposé d'aider à balayer le couloir, mais ils n'ont pas voulu.
A aucun moment, je le répète, je ne me suis senti un sous-prof : je me suis vu comme un fonctionnaire de l'Etat, qui rendait service à l'Etat là où c'était utile (et c'est utile de remplacer au pied levé un collègue malade, même si on ne leur enseigne pas la même discipline, on leur apprend toujours quelque chose !).
- JEMSGrand Maître
pitchounette a écrit:et c'est pas prêt de s'arrêterJEMS a écrit:Que de souvenirs douloureux et malheureusement toujours d'actualité...
Ouép ! Je suis bien lancé pour ma 6ème année de galère. Là, j'ai une affectation provisoire (à savoir 16 heures pédagogiques dans mon établissement de rattachement). Je dédouble certains cours de mes collègues mais rien de neuf à l'horizon. Je ne suis pas sur l'EDT, je n'ai donc pas la possibilité de faire l'appel donc je fais comme en 40, appel papier (en fait je pointe sur un tableau et je vais voir les surveillants). Je pourrais faire une roman des mes différentes vies dans l'EN.
- JEMSGrand Maître
Sous-prof, bouche trou, spécialiste de la gymnastique rythmique, capable de faire un grand écart facial disciplinaire... tu n'as pas un problème éthique d'enseigner une matière que tu ne connais pas toi même ? De former des jeunes alors que tu viens de découvrir la notion la veille ? Moi ça me gêne de le faire et je pense qu'un grand nombre de parents seraient choqués s'ils savaient tout cela. On place un prof devant une classe car il doit y avoir un adulte, point. A force de faire le grand écart, un jour ce sera le claquage pour moi.
- WonderWomanBon génie
C'est pas pronotes chez nous !Enaeco a écrit:WonderWoman a écrit:Ton compte pour rentrer les notes, ça ne sera pas ton nom, mais un code.
moi j'ai même pas de compte dans un bahut, je fais l'appel à l'ancienne et je rentre mes notes ... ah non je les écris dans un cahier !
Quant au cahier de texte, euh, le quoi déjà ?
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Ça peut être bon a savoir
Et le nouveau logiciel ne gère pas les gens qui sont sur deux établissements ! ...
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Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- WonderWomanBon génie
oh la m*****JEMS a écrit:pitchounette a écrit:et c'est pas prêt de s'arrêterJEMS a écrit:Que de souvenirs douloureux et malheureusement toujours d'actualité...
Ouép ! Je suis bien lancé pour ma 6ème année de galère. Là, j'ai une affectation provisoire (à savoir 16 heures pédagogiques dans mon établissement de rattachement). Je dédouble certains cours de mes collègues mais rien de neuf à l'horizon. Je ne suis pas sur l'EDT, je n'ai donc pas la possibilité de faire l'appel donc je fais comme en 40, appel papier (en fait je pointe sur un tableau et je vais voir les surveillants). Je pourrais faire une roman des mes différentes vies dans l'EN.
je croyais naïvement que tu avais un rempla ...
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