Que faire concrètement lorsqu'un élève se fait harceler ?

Une de mes élèves, dans ma classe de 5e, se fait harceler par les autres. J'avais commencé à voir certaines choses aux alentours des dernières vacances ; j'avais essayé de lui en parler une fois en fin de cours, mais elle n'avait rien voulu me dire. J'avais fait part de mes doutes à la PP, qui avait à son tour prévenu l'infirmière scolaire. L'élève en question a continué à tout nier face à l'infirmière scolaire, mais elle a fini par "craquer" avec la PP, en disant tout ce qu'elle subissait depuis le début de l'année, et en dénonçant les principaux coupables (sachant qu'apparemment, d'après ce qu'elle disait, le harcèlement commençait déjà à déborder le cadre de la classe pour s'étendre à d'autres élèves qui l'embêtaient dans le bus scolaire). La PP a aussitôt prévenu le CPE, qui a passé une sacrée soufflante aux harceleurs, et elle a fait une heure de vie de classe sur le harcèlement.
Les choses semblaient s'être améliorées un peu ; l'élève en question est venue me voir une fois en fin de cours pour me remercier, et pour me dire que plein d'élèves étaient venus s'excuser. Il y a quelques jours elle a fait en classe un travail avec une des élèves dont elle avait dit qu'elle la harcelait, et ça n'a pas posé de problèmes.
A vrai dire, j'étais un peu étonnée que les choses se résolvent aussi facilement, mais bon. Aujourd'hui, je leur impose un nouveau plan de classe : l'élève que j'ai placé près d'elle (et qu'elle n'avait pas nommé comme harceleur) a fait des tas d'histoires pour s'asseoir à côté d'elle, a fini par le faire mais en s'éloignant d'elle au maximum... Bref, je ne pense pas que les choses soient réglées.
Que peut-on faire concrètement, en tant qu'adulte, dans des cas comme celui-là ? L'année est encore longue, et elle n'est qu'en 5e.

Ce qu'on peut faire, j'en sais rien.
Ce que j'ai fait, dans un cas voisin, c’est accompagner l'élève jusqu'à sa porte.
Mais c'était au mauvais vieux temps où les professeurs étaient respectés, même par les voyous.

Prévenir la/le CPE et l'assistant-e sociale. Les deux recevront la victime, et avertiront ses parents, à qui ils conseilleront peut-être de porter plainte. Peut-être sont-ils déjà au courant ?

Je ne sais que te dire, ici aussi dans ma cinquième: CPE, heure de vie de classe sur le harcèlement et dernièrement, je leur ai remis les ponts sur les "i" en heure de vie de classe, fermement, trop fermement sûrement.
On verra.

Les parents sont au courant ; par contre, pour l'assistante sociale, je ne sais pas.
Ca me fait vraiment mal au coeur, cette situation ; j'espère qu'on va arriver à améliorer les choses.
Rabelais, tu as le même problème dans ta cinquième ?

ça peut aller jusqu'à une médiation avec les référents police pour calmer tout le monde... voire un rappel à la loi si il y'a dépôt de plainte.

Nasopi a écrit:Les parents sont au courant ; par contre, pour l'assistante sociale, je ne sais pas.
Ca me fait vraiment mal au coeur, cette situation ; j'espère qu'on va arriver à améliorer les choses.
Rabelais, tu as le même problème dans ta cinquième ?

À peu près, mais en moins soutenu, c'est diffus mais les délégués ont signalé le cas, on a vu le CPE, mené des actions contre le harcèlement et j'ai g...lé.
C'est compliqué car le harcelé est assez violent ( mais on peut comprendre )

J'ai eu ce problème en 6e, qu'on a réussi à régler avec l'aide du CPE, de l'infirmière et des parents des harceleurs.
Je viens de tomber ce matin sur une de mes élèves de 4e en pleine crise de larmes et j'ai appris qu'elle était également harcelée...

je pense que dans ce cas prévenir CPE, infirmière et assistante sociale permettent d'assurer une "surveillance". Pour le harcelé, peut-être faire le point avec lui pour voir ce qui se passe réellement et évaluer les besoins de prise en charge éventuelle. Cette dernière remarque ne relève pas de tes responsabilités !
Quand j'étais harcelée, c'était rassurant de savoir que des profs veillaient plus ou moins mais le problème c'est que si la surveillance est trop grande, les harceleurs s'en donnent à coeur joie quand il n'y a personne. J'ai connu la situation en tant que victime et malgré tout j'ai du mal à évaluer la meilleure réaction à avoir. La seule chose que je regrette c'est de ne pas avoir rencontré un professionnel à l'époque, genre psy, pour m'aider à encaisser !