Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

The Goon a écrit:Rythmes scolaires: candidatures ouvertes pour être animateur à Lyon
une sélection qui s'annonce draconienne parce que trouver 1500 personnes en 6 semaines ...

arguin a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Comme ça ? :shock:

arguin a écrit:

The Goon a écrit:Rythmes scolaires: candidatures ouvertes pour être animateur à Lyon
une sélection qui s'annonce draconienne parce que trouver 1500 personnes en 6 semaines ...

  effectivement
- Minimum 50% d’animateurs diplômés à recruter, soit 750 personnes titulaires du BAFA, autant dire mission impossible   
- le Décret du 4 août 2013 donne aussi la possibilité d'embaucher au maximum 20% d’animateurs sans formation
....quid des 30 % qui restent ? 
Très très inquiétant pour les parents d'élèves  

Le projet d’application des rythmes scolaires à Lyon était une fois de plus au cœur des débats à l’occasion du conseil municipal de ce lundi 16 juin. Nathalie Perrin-Gilbert, Michel Havard et Denis Broliquier n’ont pas caché leurs doutes sur les résultats de la consultation des conseils d’école.

Car l’organisation du temps périscolaire présentée dans le projet va "à l’encontre des rythmes de l’enfant préconisés par les chronobiologistes", soutient Michel Havard, qui retient les 6 heures de cours quotidiennes et l’allongement de la coupure du week-end. Et le leader d’Ensemble pour Lyon d’invoquer jusqu’à l’ancien adjoint à l’éducation Yves Fournel, qui a récemment émis quelques réticences sur le projet municipal en matière de temps périscolaire. "Jamais Yves Fournel n’a été si populaire et jamais les chronobiologistes n’ont été tant évoqués", a raillé le maire de Lyon. "Je ne suis pas chronobiologiste, je veux simplement que l’on puisse accueillir les enfants dans un cadre "sécure"", a de son côté rétorqué Anne Brugnera.

Un non de la bouche de Gérard Collomb, cette fois-ci : "Je n’ai jamais eu l’habitude de me cacher derrière mon petit doigt. La différence entre vous, madame Perrin-Gilbert, et moi, c’est que moi je fais voter l’impôt. Et si les Lyonnais prennent en compte le service, ils voient aussi l’impôt. Chacun aura la même prestation dans tous les arrondissements de la ville." Et le maire de Lyon de s’enorgueillir : "Si ce projet est si mauvais, expliquez-moi pourquoi Jean-Claude Gaudin a écrit au ministre de l’Éducation nationale pour pouvoir faire comme à Lyon ?" a-t-il lancé, brandissant le communiqué de l’édile phocéen avant de clore le sujet dans une cacophonie générale.

Sans surprise, plusieurs représentants syndicaux sont montés au créneau pour dénoncer une réforme qui va, selon eux, « à l'encontre de l'intérêt de l'enfant » et donc de son ambition initiale. « La concertation n'a pas été à la hauteur des enjeux », a regretté en substance, Paul Agard, le porte-parole de la FSU-SnuIPP. « Cette réforme va dans le sens de la territorialisation. Elle crée des inégalités scolaires entre les communes », a accusé Yvan Moquette, du Snudi-FO.
Plusieurs élus locaux sont venus abonder ces critiques et contester une « réforme au rabais » imposée par l'État à la hussarde sur le dos des communes. « Nous avons tous envie de bien faire, mais nous n'avons pas tous les mêmes ressources », a rappelé Catherine Côme, le maire de Louestault (300 habitants). Conseillère générale de Saint-Pierre-des-Corps, Martine Belnoue lui a emboîté le pas en soulignant le coût de la réforme pour sa ville (420.000 €). De son côté, Patrick Michaud (Veigné) s'est fait l'avocat des communes du Val de l'Indre et de nombreux maires réfractaires en demandant un moratoire pour les cas les plus problématiques.

«Depuis maintenant près de 2 ans, le SNUipp-FSU n’a eu de cesse de faire remonter les difficultés liées à la réforme des rythmes dans toutes les instances.
En vain !», indiquent un représentant de ces enseignants. Il serait indécent de continuer de faire croire que tout va bien».

"J'aurais voulu qu'on explore la possibilité de réduire la durée des vacances d'été. Je partage, comme beaucoup de parents, le constat que la semaine est chargée", a-t-elle attaqué. "On avait des semaines trop chargée, Vincent Peillon les charge encore plus. Les enfants vont toujours à l'école les lundis, mardis, jeudis et vendredis jusqu'à 16h30 et le mercredi matin", a noté NKM.

"Le résultat, c'est quoi ? A Paris, on constate des enfants fatigués, un manque d'information des familles sur les critères de choix des animations, sur la formation des animateurs. On constate également une grande confusion entre le temps scolaire et le temps périscolaire", a jugé l'ancienne ministre du gouvernement de François Fillon.

"L'erreur" a été de "prendre une telle décision, qui concerne les 36.000 villes de France, sans vouloir passer par le Parlement de la République (...) C'est une faute politique que d'avoir voulu passer en force", a déclaré ce lundi le sénateur-maire (UMP) Jean-Claude Gaudin, qui n'a jamais caché son hostilité vis-à-vis de cette réforme.

Le tribunal administratif de Cergy (Val-d’Oise) examinait ce lundi après-midi les deux référés déposés le 26 mai par le préfet des Hauts-de-Seine. Il souhaite faire annuler les délibérations des conseils municipaux d’Asnières et Levallois-Perret refusant d’appliquer la réforme des rythmes scolaires. Après avoir écouté les avocats des deux villes rebelles UMP, le tribunal s’est donné jusqu’au 27 juin pour rendre sa décision.

The Goon a écrit:Rythmes scolaires : NKM aurait voulu qu'on explore "la possibilité de réduire les vacances d'été"

"J'aurais voulu qu'on explore la possibilité de réduire la durée des vacances d'été. Je partage, comme beaucoup de parents, le constat que la semaine est chargée", a-t-elle attaqué. "On avait des semaines trop chargée, Vincent Peillon les charge encore plus. Les enfants vont toujours à l'école les lundis, mardis, jeudis et vendredis jusqu'à 16h30 et le mercredi matin", a noté NKM.

"Le résultat, c'est quoi ? A Paris, on constate des enfants fatigués, un manque d'information des familles sur les critères de choix des animations, sur la formation des animateurs. On constate également une grande confusion entre le temps scolaire et le temps périscolaire", a jugé l'ancienne ministre du gouvernement de François Fillon.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Se fondant sur les résultats d'une consultation menée sur internet, qui a recueilli un millier de réponses, Nathalie Kosciusko-Morizet avait proposé au Conseil de Paris de regrouper à titre expérimental dans quelques écoles les activités périscolaires sur une après-midi, le jeudi, au lieu de deux après-midi, les mardi et vendredi.

"Le rectorat (...) a proposé à toutes les écoles qui le souhaitaient de faire remonter des demandes de dérogation à l'organisation du temps scolaire. Parmi les demandes formulées (...), une trentaine environ, (...) aucune ne concernait le regroupement des activités périscolaires sur une demi-journée", lui a répondu en séance l'adjointe de la maire de Paris en charge des Affaires scolaires, Alexandra Cordebard.

"En conséquence, votre demande de regroupement des activités périscolaires le jeudi après-midi ne correspondant à l'évidence à aucune des demandes formulées par les professionnels, et ne procédant d'aucun consensus au sein des communautés éducatives, j'émets un avis résolument défavorable à votre voeu", a-t-elle ajouté.

En conséquence, votre demande de regroupement des activités périscolaires le jeudi après-midi ne correspondant à l'évidence à aucune des demandes formulées par les professionnels, et ne procédant d'aucun consensus au sein des communautés éducatives, j'émets un avis résolument défavorable à votre voeu.

Luigi_B a écrit:

En conséquence, votre demande de regroupement des activités périscolaires le jeudi après-midi ne correspondant à l'évidence à aucune des demandes formulées par les professionnels, et ne procédant d'aucun consensus au sein des communautés éducatives, j'émets un avis résolument défavorable à votre voeu.

C'est vrai que les "demandes des professionnels" ont reçu toute l'attention de la mairie de Paris l'an passé, laquelle a obtenu un remarquable "consensus"...

« Ces mêmes parents veulent de nouveau se mobiliser à Calais », précise le délégué syndical FO. Depuis mardi en effet, une invitation à manifester devant la mairie de Calais mercredi 25, à 18 h, circule sur les réseaux sociaux. L’initiative a été prise par les parents d’élèves dès vendredi soir, après la manifestation à Fréthun. « L’idée est de rassembler devant la mairie de Calais puis de défiler jusqu’à la sous-préfecture », précise une maman d’élève habitant à Hermelinghen, chargée de diffuser l’information sur Facebook.

Ces dernières semaines, plusieurs communes du Calaisis ont adopté une délibération en conseil municipal pour s’opposer à la réforme des rythmes scolaires. La préfecture ne s’est pas encore prononcée sur la légalité de cette délibération. Le préfet s’exprimera sur ce point ces prochains jours après avoir rencontré les maires concernés.

Claire Leconte a écrit:"Ils ont beaucoup de mal à se projeter dans une autre façon d’enseigner, de travailler en classe, de s’ouvrir aux partenaires (dont leurs collègues) dans la mesure où leur hiérarchie les enjoint de rendre le plus vite possible uniquement un emploi du temps, dans un cadre toujours aussi rigide, avec des cases vides qu’on remplira plus tard. Et leur rappelle que ce qui se passe après la classe ne les concerne pas."

Claire Leconte a écrit:Voyez-vous malgré tout des mérites au travail engagé ?

"Le seul est d'avoir permis de faire constater que l’école n’est pas seule propriétaire de l’éducation des enfants. Mais il y a du chemin avant que cette école accepte de devenir pour les enfants et leurs parents un lieu de vie, et non uniquement un espace de transmission de connaissances, scolaro-centrée au sein de la Cité."

A Lagny-sur-Marne, élus, parents et enseignants sont toujours dans l’expectative. La municipalité a sollicité une dérogation auprès de l’Inspection académique en faisant valoir ses arguments : « l’application de cette réforme s’inscrit dans un budget voté par la précédente majorité, laquelle n’a prévu aucune ligne budgétaire. Elle n’a pas été non plus anticipé les recrutements et les formations d’animateurs et d’éducateurs ». L’équipe de Jean-Paul Michel a prévu un plan B au cas où, mais sans en avoir les moyens.

C'est une évidence, Lavérune est une commune privilégiée qui dispose et se donne les moyens pour mettre en application la nouvelle loi. Et pourtant, après de nombreuses réunions et une année de fonctionnement, l'application des nouveaux rythmes scolaires soulève bon nombre d'interrogations : « On peut dire que l'organisation est la moins pire possible... », dira un enseignant en conclusion.
Dans les faits, on s'aperçoit que la volonté de réduire la journée scolaire au départ fort louable, se traduit au niveau de la semaine par un constat évident : le temps passé à l'école ou en collectivité est aussi long pour la grande majorité et avec les cours le mercredi matin : « les enfants sont au bout du rouleau dès le jeudi après-midi. »
De plus, les activités proposées jusqu'alors par l'agglo comme la piscine ou la patinoire ou encore les sorties culturelles deviennent un véritable casse tête, au vu de la faible amplitude des après-midis.

Les communes, elles, restent chargées de l'enseignement primaire, mais aussi de la restauration scolaire sur leur localité et de l’accueil périscolaire.

Claire Lovisi pointe, notamment, le regroupement des nouvelles activités périscolaires (Nap) le vendredi après-midi: «L'ajout d'une demi-journée sans classe en fin de semaine ne garantit pas la continuité du temps scolaire et n'est pas en cohérence avec les objectifs poursuivis par le service public de l'éducation.»

Un argument qui fait bondir Jean Leonetti. «Rien, absolument rien n'interdit cela dans la réforme ! La preuve, c'est que le même plan a été accepté sans difficulté par le rectorat de Lyon. Ça signifie donc que, sur le territoire de la République, il y a deux poids, deux mesures.»

Ce choix traduit l'ambition de la municipalité de conduire une politique éducative cohérente et de qualité. Les enfants se verront proposer des temps d'activités périscolaires (TAP), une fois par semaine de 15 h 45 à 17 h 15. Ces ateliers payants seront conduits par des associations culturelles et sportives ou par des animateurs. Les enfants qui ne participeront pas au TAP seront dirigés vers un accueil périscolaire, payant.