Encyclopédie tout en un

manchotte50 a écrit:certaines maisons d'édition ont des petites collections encyclopédiques intéressantes : gallimard ou larousse par exemple mais ce sont des encyclopédies thématiques...Difficile de trouver une encyclopédie générale !

Rosanette a écrit:En même temps le problème de ce genre d'encyclopédie est l'obsolescence très rapide (et la place).

Un élève qui cherche des chiffres récents sur la population mondiale sera mieux orienté sur le Net aujourd'hui. Idem pour la géopolitique des pays.

Il faut apprendre à se servir de Wikipedia, à reconnaître un article un peu vérolé (parce que trop récent/trop polémique, bref un sujet qui même dans certains éditions papier est problématique) mais aussi à faire entendre que Wikipedia, a fortiori en anglais, est l'idéal encyclopédique.

On retient ainsi beaucoup plus le chemin qu’il faut prendre ou le processus qu’il faut suivre pour trouver l’information que l’information elle-même.[...]Des chercheurs ont fait la comparaison entre des profils multi-tâches et mono-tâche et ils ont clairement mis en avant que les multitâches se déconcentraient plus facilement. Par exemple, ils s’intéressaient à des informations inutiles à la tâche qui leur était proposée[...]Par ailleurs il faut savoir que la lecture hypertextuelle est beaucoup plus consommatrice d’attention et ne facilite pas la mémorisation. Le cerveau reçoit beaucoup plus d’informations qu’avant mais n’a pas la capacité de tout mémoriser.

Rosanette a écrit:Je ne sais pas trop qui est Jean Pouly et je peine à saisir la validité scientifique de l'article. Lire Wikipedia, c'est être monotâche du reste.

Une nouvelle étude menée par Betsy Sparrow, de l’université Columbia aux États-Unis (publiée cet été dans « Science », et reprise dans « La Recherche » en septembre) a démontré que le Net avait un impact sur notre mémoire.

Quand on pose des questions difficiles à des étudiants, par exemple, ils vont immédiatement chercher les réponses sur Google ; et surtout, ils oublient rapidement les informations trouvées, pour peu qu’on leur assure qu’elles ont bien été enregistrées sur leur ordinateur. Ils comptent donc sur ces mémoires externes pour suppléer la leur.

Ce phénomène risque-t-il d’entamer nos facultés de mémorisation ? Francis Eustache, directeur d’une unité de recherche sur la mémoire à l’Inserm (2), le craint.

« On s’est toujours tourné vers les stockages externes de la mémoire : l’entourage, les livres… Mais avec Internet, on assiste à une révolution plus grande que celle de l’imprimerie, car son utilisation est devenue massive et facile. Les connexions au sein de notre cerveau pourraient s’en trouver modifiées. Le risque, en effet, est que la mémoire traite les informations de façon superficielle. Or, elle fonctionne par synthèses permanentes, et pour que celles-ci se fassent, il faut que les informations aient été traitées en profondeur, aient été intégrées. » Francis Eustache rappelle donc la nécessité de « continuer à apprendre, y compris par cœur », pour construire cet indispensable « noyau dur de connaissances qui nous sont propres ».http://www.la-croix.com/Ethique/Sciences-Ethique/Sciences/Comment-les-outils-numeriques-modifient-notre-cerveau-_NP_-2011-10-18-724410

Rosanette a écrit:Je pense le contraire ; on peut se "perdre" sur Wikipedia des heures durant avec les liens hypertexte.

Rosanette a écrit:Il n'est pas question de l'ère du zapping du Net, incontestable, mais de savoir si lire longuement et se perdre sur une encyclopédie en ligne telle que Wiki est moins probant question mémorisation que de feuilleter une encyclopédie papier. Rien n'est moins sûr ; du reste que cherche-t-on à retenir de nos errances sur une encyclopédie ?

Murr a écrit:
Ce que je reproche à la recherche sur Internet, c'est qu'elle est trop ciblée et ne stimule donc pas la curiosité, alors qu'on peut feuilleter les pages d'une encyclopédie sans but précis ou glaner des informations sur la pêche à la ligne alors que c'était l'article consacré à Pascal qu'on voulait consulter  :lol: (comme lorsqu'on entre dans un magasin de vêtements pour acheter un chemisier et qu'on en ressort avec trois pantalons et un pyjama ).