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- madamedNiveau 7
En 4ème, beaucoup d'élèves ont encore du mal à repérer un adjectif et certains ne savent toujours pas le faire. Mais j'ai du mal à leur trouver une petite astuce qui leur servirait de déclic!
Dire que les adjectifs se suppriment, c'est faux pour les attributs du sujet.
Dire qu'ils complètent le nom. Oui, mais les élèves relèvent aussi des compléments du nom.
Vérifier que le mot qu'ils ont entouré peut se mettre au féminin. Oui, mais les noms qui ont un féminin? et les adjectifs épicènes?
Que dites-vous à vos élèves?
Merci d'avance pour vos lumières!
Dire que les adjectifs se suppriment, c'est faux pour les attributs du sujet.
Dire qu'ils complètent le nom. Oui, mais les élèves relèvent aussi des compléments du nom.
Vérifier que le mot qu'ils ont entouré peut se mettre au féminin. Oui, mais les noms qui ont un féminin? et les adjectifs épicènes?
Que dites-vous à vos élèves?
Merci d'avance pour vos lumières!
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Tempête sous un crâne
- User5899Demi-dieu
Comme tout adjectif, le qualificatif s'articule syntaxiquement avec un nom sans être lui-même un nom (différence avec le complément du nom).
- lisette83Érudit
Bonjour,
C'est très juste mais la notion de "s'articuler syntaxiquement" peut être bien obscure pour nos collégiens.
C'est très juste mais la notion de "s'articuler syntaxiquement" peut être bien obscure pour nos collégiens.
- User5899Demi-dieu
Oui mais je ne parle pas à un collégien, là
- trompettemarineMonarque
Tu peux leur lire le passage du petit conte d'EriK Orsenna, La grammaire est une chanson douce où les adjectifs se marient avec les noms.
Tu peux pour la didactique de la grammaire t'appuyer sur Jocelyne Le Parmentier (?), Aimer la Grammaire.
Tu peux pour la didactique de la grammaire t'appuyer sur Jocelyne Le Parmentier (?), Aimer la Grammaire.
- Nom d'utilisateurNiveau 10
madamed a écrit:En 4ème, beaucoup d'élèves ont encore du mal à repérer un adjectif et certains ne savent toujours pas le faire. Mais j'ai du mal à leur trouver une petite astuce qui leur servirait de déclic!
Dire que les adjectifs se suppriment, c'est faux pour les attributs du sujet.
Dire qu'ils complètent le nom. Oui, mais les élèves relèvent aussi des compléments du nom.
Vérifier que le mot qu'ils ont entouré peut se mettre au féminin. Oui, mais les noms qui ont un féminin? et les adjectifs épicènes?
Que dites-vous à vos élèves?
Merci d'avance pour vos lumières!
Le test de la suppression est de toute façon rarement efficace pour identifier une catégorie de mots.
En revanche, pour des élèves de 4ème, il me paraît envisageable - mais aux praticiens de le confirmer / infirmer - de combiner les deux autres critères que vous donnez :
- ils complètent le nom sans autre mot (présidentiel vs. du président) ; ou encore, oui, "sans être eux-mêmes des noms", qui inclut y compris les adjectifs dits "relationnels", et est compatible avec les attributs (est [très] présidentiel) ;
- ils se modifient en genre, au même titre que d'autres éléments que l'on peut lister : autres déterminants (articles...) et pronoms de 3ème personne pour lesquels c'est en réalité le nombre (singulier / pluriel) qui est déterminant, puisque omniprésent : au féminin pluriel les, on ne marque que le pluriel.
Quant aux noms possédant un genre marqué, ils sont peu nombreux et assez circonscrits (lion / lionne et tutti quanti) une fois supprimés les noms dérivés par suffixation : tigresse est un autre nom que tigre ; idem pour direcTeuR / direcTR-ice, il ne s'agit plus d'un simple "accord" en genre comme le prouve le fait qu'il existe plusieurs suffixes.
Restent les adjectifs épicènes, certes, qui sont environ 40% (et constituent en réalité les 2/3 à l'oral) ; c'est à cause d'eux que je pense qu'il faut croiser deux critères : un critère fonctionnel (déterminant du nom qui n'est pas un article etc.), et le critère de forme redit à l'instant. Il s'agit alors non seulement d'efficacité pédagogique, mais aussi tout simplement d'exactitude descriptive.
- LilypimsGrand sage
Il ne nomme pas une chose mais exprime une caractéristique de ladite chose.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Lilypims a écrit:Il ne nomme pas une chose mais exprime une caractéristique de ladite chose.
La hauteur de l'armoire...
L'astuce unique qui ne croiserait pas sens et forme, à ma connaissance, on ne l'a pas trouvée pour cette question-là. Je pense qu'elle n'existe pas, mais serais heureux de me tromper !
- madamedNiveau 7
Merci pour vos réponses! C'est bien ce que je pensais, il n'y a pas de question-miracle face à la richesse de notre langue. J'insisterai donc sur ces deux critères demain Nom d'utilisateur.
En fait, j'ai deux-trois élèves qui sont complètement perdus. J'ai l'impression que si depuis le CE1 l'adjectif reste une notion totalement opaque pour eux, elle le sera encore après ma leçon. Je ne sais pas quoi faire de différent par rapport à leurs enseignants précédents pour les aider.
En fait, j'ai deux-trois élèves qui sont complètement perdus. J'ai l'impression que si depuis le CE1 l'adjectif reste une notion totalement opaque pour eux, elle le sera encore après ma leçon. Je ne sais pas quoi faire de différent par rapport à leurs enseignants précédents pour les aider.
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Tempête sous un crâne
- doctor whoDoyen
- Se rapporte à un nom et s'accorde en genre et en nombre avec lui (comme tous les adjectifs).
- Précise la qualité de la chose désignée par le nom.
Les noms de qualité sont un contre-exemple qui ne met en aucune manière en péril ce repérage : ils sont rares et ne viennent pas à l'esprit des élèves. (Cependant, il est effectivement important d'insister sur la variabilité en genre, et de la différencier de celle du nom. Sinon, les élèves mettent des "e" partout.)
Sinon, en 6e j'utilise des gestes tels que décrits ici : http://pedagoj.eklablog.com/des-gestes-pour-enseigner-la-grammaire-version-augmentee-le-06-01-14-a105609268
- Précise la qualité de la chose désignée par le nom.
Les noms de qualité sont un contre-exemple qui ne met en aucune manière en péril ce repérage : ils sont rares et ne viennent pas à l'esprit des élèves. (Cependant, il est effectivement important d'insister sur la variabilité en genre, et de la différencier de celle du nom. Sinon, les élèves mettent des "e" partout.)
Sinon, en 6e j'utilise des gestes tels que décrits ici : http://pedagoj.eklablog.com/des-gestes-pour-enseigner-la-grammaire-version-augmentee-le-06-01-14-a105609268
moi a écrit:1) Le nom : le poing fermé tenu devant soi.
Le choix de ce geste est relativement arbitraire. Il ne représente pas l'action du nom, qui est de désigner quelque chose en le nommant. J'aurais pu par exemple mimer le nom par un index pointé devant moi dans un geste de désignation. Cela aurait entraîné une confusion avec le geste de « démonstration » nécessaire pour mimer les adjectifs démonstratifs.
Le poing représente la chose même que l'on nomme. Une chose, donc, compacte, statique, bien délimitée par rapport au reste des objets du monde.
2) L'adjectif qualificatif : la main ouverte, en forme de bol ou de coupe, tournée vers le haut, les doigts légèrement écartés.
Le but est de mimer l'idée de « qualité », récurrente dans mes cours de grammaire. Non pas une chose, bien identifiée, qu'on peut désigner et éventuellement nommer, mais la caractéristique de cette chose. La qualité, et donc l'adjectif qualificatif, se définissent relativement à la chose désignée. Ce geste représente donc la forme en creux du geste mimant le nom.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- V.MarchaisEmpereur
Un petit truc qui peut paraître très bête mais qui a beaucoup aidé mes élèves très faibles : bien préciser que 1 adjectif = 1 mot (pas 2 ou 3).
À partir de là, le critère "qui qualifie / décrit / dit comment est" un nom (ou le pronom qui le remplace) est bien plus facile à appliquer. Ça élimine la plupart des compléments du nom.
Pour vérifier, je demande aux élèves de voir si on peut dire "Il est + l'adj" / "elle est + l'adj", on vérifie ainsi à la fois que le mot caractérise bien un nom (bon, parfois, avec les adjuectifs relationnels, ça marche moyennement en situation d'attribut, mais le plus souvent, c'est efficace) et la variabilité en genre (qui permet d'éliminer les adverbes en position d'attribut).
C'est plutôt efficace pour ceux qui se donnent la peine d'apprendre ces petits trucs et de les appliquer.
À partir de là, le critère "qui qualifie / décrit / dit comment est" un nom (ou le pronom qui le remplace) est bien plus facile à appliquer. Ça élimine la plupart des compléments du nom.
Pour vérifier, je demande aux élèves de voir si on peut dire "Il est + l'adj" / "elle est + l'adj", on vérifie ainsi à la fois que le mot caractérise bien un nom (bon, parfois, avec les adjuectifs relationnels, ça marche moyennement en situation d'attribut, mais le plus souvent, c'est efficace) et la variabilité en genre (qui permet d'éliminer les adverbes en position d'attribut).
C'est plutôt efficace pour ceux qui se donnent la peine d'apprendre ces petits trucs et de les appliquer.
- doctor whoDoyen
HS : c'est tout de même malheureux de ne pas savoir repérer un adjectif en quatrième.
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- Nom d'utilisateurNiveau 10
Oui, et mais la difficulté provient des faits eux-mêmes, qui se laissent mal décrire au moyen de seulement deux cases, noms ou adjectifs. Et les élèves sentent confusément cette inadéquation. Voyez les transferts catégoriels (on a parlé de "translations") : Je veux la verte (on s'en sort par "adjectif en fonction de nom ou "adjectif substantivé"), Je veux la petite verte... (et inversement existent des noms fonctionnant à l'instar d'épithètes, et qui parce qu'ils restent des noms, ne se modifient pas en genre : une fille canon porte des lacets marron)
Mais demeurera l'idée que l'adjectif est en français une catégorie de mots qui s'accordent (critère de forme) aux noms qu'ils déterminent/complètent (critère de fonction). On retrouve chemin faisant l'idée de propriété, puisqu'une propriété se manifeste forcément via quelque support ; reste à doser l'efficacité de ce critère-là...
Bon courage !
Mais demeurera l'idée que l'adjectif est en français une catégorie de mots qui s'accordent (critère de forme) aux noms qu'ils déterminent/complètent (critère de fonction). On retrouve chemin faisant l'idée de propriété, puisqu'une propriété se manifeste forcément via quelque support ; reste à doser l'efficacité de ce critère-là...
Bon courage !
- doctor whoDoyen
Nom d'utilisateur a écrit:Oui, et la difficulté provient des faits eux-mêmes, qui se laissent mal décrire au moyen de seulement deux cases, noms ou adjectifs. Et que les élèves sentent confusément cette inadéquation. Voyez les transferts catégoriels (on a parlé de "translations") : Je veux la verte (on s'en sort par "adjectif en fonction de nom ou "adjectif substantivé"), Je veux la petite verte... (et inversement existent des noms fonctionnant à l'instar d'épithètes, et qui parce qu'ils restent des noms, ne se modifient pas en genre : une fille canon porte des lacets marron)
Mais demeurera l'idée que l'adjectif est en français une catégorie de mots qui s'accordent (critère de forme) aux noms qu'ils déterminent/complètent (critère de fonction). On retrouve chemin faisant l'idée de propriété, puisqu'une propriété se manifeste forcément via quelque support ; reste à doser l'efficacité de ce critère-là...
Bon courage !
On évite donc consciencieusement des exemples comme "la verte" ou "une fille canon". :lol:
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- madamedNiveau 7
Oui, je passe aussi par "Il est" "Elle est". Je le réexpliquerai demain et ferai noter l'astuce dans le classeur. Intéressant ces gestes pour enseigner la grammaire.
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Tempête sous un crâne
- User17706Bon génie
Et bien préciser que ça ne suffit pas (« il est médecin »).
- Nom d'utilisateurNiveau 10
"Elle est médecin" : pas d'accord en genre. Elle est doctoresse : suffixation. Etc.
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HS en guise de consolation (réaction à la remarque de DoctorWho) : pour l'apprentissage des langues étrangères, la censure pédagogique affecte souvent les façons de dire les plus courantes. L'intérêt des traditions grammaticales natives est qu'elles réduisent la censure à ce que la communauté linguistique considérée décide - à tort ou à raison - de considérer comme plus ou moins marginal. ^__^
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HS en guise de consolation (réaction à la remarque de DoctorWho) : pour l'apprentissage des langues étrangères, la censure pédagogique affecte souvent les façons de dire les plus courantes. L'intérêt des traditions grammaticales natives est qu'elles réduisent la censure à ce que la communauté linguistique considérée décide - à tort ou à raison - de considérer comme plus ou moins marginal. ^__^
- trompettemarineMonarque
à lire aussi :
Michèle Noailly, L'adjectif en français, Ophrys.
Michèle Noailly, L'adjectif en français, Ophrys.
- User5899Demi-dieu
Surtout quand on a décidé que l'adjectif possessif n'était plus un adjectifNom d'utilisateur a écrit:Oui,etmais la difficulté provient des faits eux-mêmes, qui se laissent mal décrire au moyen de seulement deux cases, noms ou adjectifs. Et les élèves sentent confusément cette inadéquation. Voyez les transferts catégoriels (on a parlé de "translations") : Je veux la verte (on s'en sort par "adjectif en fonction de nom ou "adjectif substantivé"), Je veux la petite verte... (et inversement existent des noms fonctionnant à l'instar d'épithètes, et qui parce qu'ils restent des noms, ne se modifient pas en genre : une fille canon porte des lacets marron)
Mais demeurera l'idée que l'adjectif est en français une catégorie de mots qui s'accordent (critère de forme) aux noms qu'ils déterminent/complètent (critère de fonction). On retrouve chemin faisant l'idée de propriété, puisqu'une propriété se manifeste forcément via quelque support ; reste à doser l'efficacité de ce critère-là...
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Cripure a écrit:Surtout quand on a décidé que l'adjectif possessif n'était plus un adjectifNom d'utilisateur a écrit:Oui,etmais la difficulté provient des faits eux-mêmes, qui se laissent mal décrire au moyen de seulement deux cases, noms ou adjectifs. Et les élèves sentent confusément cette inadéquation. Voyez les transferts catégoriels (on a parlé de "translations") : Je veux la verte (on s'en sort par "adjectif en fonction de nom ou "adjectif substantivé"), Je veux la petite verte... (et inversement existent des noms fonctionnant à l'instar d'épithètes, et qui parce qu'ils restent des noms, ne se modifient pas en genre : une fille canon porte des lacets marron)
Mais demeurera l'idée que l'adjectif est en français une catégorie de mots qui s'accordent (critère de forme) aux noms qu'ils déterminent/complètent (critère de fonction). On retrouve chemin faisant l'idée de propriété, puisqu'une propriété se manifeste forcément via quelque support ; reste à doser l'efficacité de ce critère-là...
=> "son / sa / ses" et les pareils appartiennent à des listes closes et très petites : c'est le "listable" dont je parle plus haut, alors que le problème posé dans ce fil me paraît surtout résider dans le "non listable" : ça, c'était le critère de Jakobson pour distinguer le vocabulaire des items grammaticaux.
- elisa18Neoprof expérimenté
Pour ma part, dans les petites classes, je fais mettre le mot à côté de "un garçon", "une fille": si cela veut dire qq chose, c'est un adjectif (je simplifie car cela ne marche pas à tous les coups!)
- dandelionVénérable
En français, mon cher, en français. D'où un grand moment de solitude lorsque je suis arrivée à la leçon 'possessive adjectives' (cela dit, c'est un mal pour un bien parce que du coup je l'enseigne à ma fille, juste pour qu'elle puisse apprendre d'autres langues).Cripure a écrit:Surtout quand on a décidé que l'adjectif possessif n'était plus un adjectifNom d'utilisateur a écrit:Oui,etmais la difficulté provient des faits eux-mêmes, qui se laissent mal décrire au moyen de seulement deux cases, noms ou adjectifs. Et les élèves sentent confusément cette inadéquation. Voyez les transferts catégoriels (on a parlé de "translations") : Je veux la verte (on s'en sort par "adjectif en fonction de nom ou "adjectif substantivé"), Je veux la petite verte... (et inversement existent des noms fonctionnant à l'instar d'épithètes, et qui parce qu'ils restent des noms, ne se modifient pas en genre : une fille canon porte des lacets marron)
Mais demeurera l'idée que l'adjectif est en français une catégorie de mots qui s'accordent (critère de forme) aux noms qu'ils déterminent/complètent (critère de fonction). On retrouve chemin faisant l'idée de propriété, puisqu'une propriété se manifeste forcément via quelque support ; reste à doser l'efficacité de ce critère-là...
Pour aider mes grands élèves en anglais je faisais observer la place du mot et pratiquer le remplacement d'un adjectif 'éventuel' par un adjectif identifié comme tel.
- User5899Demi-dieu
Remarquez, il doit y avoir des évolutions, parce que mes secondes connaissent presque tous "adjectif possessif/démonstratif", cette année...
- trompettemarineMonarque
Tu peux parler de l'image prototypique de l'adjectif (sans leur dire le terme) : dans l'idéal, l'adjectif, c'est quoi ? il s'accorde en genre, nombre et cas, et il complète le nom. Puis éventuellement tu donnes des adjectifs qui ne répondent finalement que partiellement à la définition comme les épicènes, mais les repères sont posés. Ensuite tu précises qu'effectivement tout n'est pas si simple et tu abordes quelques cas limite mais pas trop. A force de vouloir tout leur faire comprendre, ils ne savent plus.
Cours de latin de première aujourd'hui : confusion entre COD et COI (avec ce fichu COS qu'ils veulent me placer quelque part), confusion entre COD et CdN (ce qui est plus grave)...
Je vais paraître un peu réac, mais je pense qu'en grammaire jusqu'à la fin du collège, il faut abandonner l'idée (que n'avaient pas d'ailleurs nos professeurs) de vouloir enseigner aux élèves la bonne définition (qui n'existe pas, puisque les grammaires évoluent) des catégories grammaticales. Tant pis, si la définition, (sans pour autant être fausse !) fait se retourner un linguiste universitaire. On n'apprend pas les nombres rationnels en primaire... Au début Newton, pour la relativité, on attendra la fac...
La langue est système (on l'oublie souvent) bien fait (on l'oublie aussi) et cohérent (et oui) qui permet un appui intuitif sur elle. Le ciel est bleu, la terre est bleue comme une orange.
Oui, oralement il s'agit d'un adjectif épicène, pas à l'écrit : est-ce utile en quatrième de connaître le mot "épicène", de distinguer l'oral de l'écrit dans ce cas de figure... non.
Donc pour en revenir au titre de ton topic :
tu peux commencer par leur demander de donner un adjectif, puis de dire pourquoi, selon eux, il s'agit d'un adjectif. Tu corriges ceux qui se trompent (certains te donneront des verbes...). Et puis tu abordes les cas de substantivation, les accords (pourquoi certains se font et pas d'autres). cela devrait aller assez vite en quatrième (il ne sera peut-être plus besoin de leur dicter la règle.). Puis des exercices pour stabiliser et ancrer tout cela : des exercices, des exercices, des exercices... [avec des mots, des mots et des mots] : c'est le plus important.
Cours de latin de première aujourd'hui : confusion entre COD et COI (avec ce fichu COS qu'ils veulent me placer quelque part), confusion entre COD et CdN (ce qui est plus grave)...
Je vais paraître un peu réac, mais je pense qu'en grammaire jusqu'à la fin du collège, il faut abandonner l'idée (que n'avaient pas d'ailleurs nos professeurs) de vouloir enseigner aux élèves la bonne définition (qui n'existe pas, puisque les grammaires évoluent) des catégories grammaticales. Tant pis, si la définition, (sans pour autant être fausse !) fait se retourner un linguiste universitaire. On n'apprend pas les nombres rationnels en primaire... Au début Newton, pour la relativité, on attendra la fac...
La langue est système (on l'oublie souvent) bien fait (on l'oublie aussi) et cohérent (et oui) qui permet un appui intuitif sur elle. Le ciel est bleu, la terre est bleue comme une orange.
Oui, oralement il s'agit d'un adjectif épicène, pas à l'écrit : est-ce utile en quatrième de connaître le mot "épicène", de distinguer l'oral de l'écrit dans ce cas de figure... non.
Donc pour en revenir au titre de ton topic :
tu peux commencer par leur demander de donner un adjectif, puis de dire pourquoi, selon eux, il s'agit d'un adjectif. Tu corriges ceux qui se trompent (certains te donneront des verbes...). Et puis tu abordes les cas de substantivation, les accords (pourquoi certains se font et pas d'autres). cela devrait aller assez vite en quatrième (il ne sera peut-être plus besoin de leur dicter la règle.). Puis des exercices pour stabiliser et ancrer tout cela : des exercices, des exercices, des exercices... [avec des mots, des mots et des mots] : c'est le plus important.
- doctor whoDoyen
trompettemarine a écrit:Tu peux parler de l'image prototypique de l'adjectif (sans leur dire le terme) : dans l'idéal, l'adjectif, c'est quoi ? il s'accorde en genre, nombre et cas, et il complète le nom. Puis éventuellement tu donnes des adjectifs qui ne répondent finalement que partiellement à la définition comme les épicènes, mais les repères sont posés. Ensuite tu précises qu'effectivement tout n'est pas si simple et tu abordes quelques cas limite mais pas trop. A force de vouloir tout leur faire comprendre, ils ne savent plus.
Cours de latin de première aujourd'hui : confusion entre COD et COI (avec ce fichu COS qu'ils veulent me placer quelque part), confusion entre COD et CdN (ce qui est plus grave)...
Je vais paraître un peu réac, mais je pense qu'en grammaire jusqu'à la fin du collège, il faut abandonner l'idée (que n'avaient pas d'ailleurs nos professeurs) de vouloir enseigner aux élèves la bonne définition (qui n'existe pas, puisque les grammaires évoluent) des catégories grammaticales. Tant pis, si la définition, (sans pour autant être fausse !) fait se retourner un linguiste universitaire. On n'apprend pas les nombres rationnels en primaire... Au début Newton, pour la relativité, on attendra la fac...
La langue est système (on l'oublie souvent) bien fait (on l'oublie aussi) et cohérent (et oui) qui permet un appui intuitif sur elle. Le ciel est bleu, la terre est bleue comme une orange.
Oui, oralement il s'agit d'un adjectif épicène, pas à l'écrit : est-ce utile en quatrième de connaître le mot épicène, de distinguer l'oral de l'écrit dans ce cas de figure... non.
Donc pour en revenir au titre de ton topic :
tu peux commencer par leur demander de donner un adjectif, puis de dire pourquoi, selon eux, il s'agit d'un adjectif. Tu corriges ceux qui se trompent (certains te donneront des verbes...). Et puis tu abordes les cas de substantivation, les accords (pourquoi certains se font et pas d'autres). cela devrait aller assez vite en quatrième (il ne sera peut-être plus besoin de leur dicter la règle.). Puis des exercices pour stabiliser et ancrer tout cela : des exercices, des exercices, des exercices... [avec des mots, des mots et des mots] : c'est le plus important.
Bien d'accord.
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