- JohnMédiateur
« Accordons La liberté de tracer »
Roland Barthes
Il manque au dernier roman de Flaubert un chapitre sur l’orthographe. On y aurait vu Bouvard et Pécuchet commander à Dumouchel toute une petite bibliothèque de manuels orthographiques, commencer par s’en enchanter, puis s’étonner du caractère comminatoire et contradictoire des règles prescrites, s’exciter enfin l’un et l’autre et ergoter à perte de vue : pourquoi cette graphie, précisément ? Pourquoi écrire Caen, Paon, Lampe, Vent, Rang, alors qu’il s’agit du même son ? Pourquoi Quatre et Caille, puisque ces deux mots ont originairement la même initiale ? A la suite de quoi Pécuchet n’aurait pas manqué de conclure en baissant la tête : « L’orthographe pourrait être une blague ! »
Cette blague, on le sait, n’est pas innocente. Certes, pour un historien de la langue, les accidents de l’orthographe française sont explicables : chacun a sa raison, analogique, étymologique ou fonctionnelle ; mais l’ensemble de ces raisons est déraisonnable, et, lorsque cette déraison est imposée, par voie d’éducation, à tout un peuple, elle devient coupable. Ce n’est pas le caractère arbitraire de notre orthographe qui est choquant, c’est que cet arbitraire soit légal. Depuis 1835, l’orthographe officielle de l’Académie a valeur de loi aux yeux mêmes de l’Etat ; dès les premières études du jeune Français, la « faute d’orthographe » est sanctionnée : combien de vies ratées pour quelques fautes d’orthographe !
Le premier effet de l’orthographe est discriminatoire ; mais elle a aussi des effets secondaires, d’ordre psychologique. Si l’orthographe était libre – libre d’être simplifiée ou non, selon l’envie du sujet, - elle pourrait constituer une pratique très positive d’expression ; la physionomie écrite du mot pourrait acquérir une valeur proprement poétique, dans la mesure où elle surgirait de la fantasmatique du scripteur, et non d’une loi uniforme et réductrice ; que l’on songe à la sorte d’ivresse, de jubilation baroque, qui éclate à travers les « aberrations » orthographiques des anciens manuscrits, des textes d’enfants et des lettres d’étrangers : ne dirait-on pas que dans ces efflorescences le sujet cherche sa liberté : de tracer, de rêver, de se souvenir, d’entendre ? Ne nous arrive-t-il pas de rencontrer des fautes d’orthographe particulièrement « heureuses », comme si le scripteur écrivait alors sous la dictée non de la loi scolaire, mais d’un commandement mystérieux qui lui vient de sa propre histoire – peut-être même de son corps ?
A l’inverse, dès lors que l’orthographe est uniformisée, légalisée, sanctionnée par voie d’Etat, dans sa complication et son irrationalité mêmes, c’est la névrose obsessionnelle qui s’installe : la faute d’orthographe devient la Faute. Je viens de poster une lettre de candidature à un emploi qui peut changer ma vie ; mais ai-je bien mis un « s » à ce pluriel ? Ai-je bien mis deux « p » et un seul « l » à appeler ? Je doute, je m’angoisse, tel le vacancier qui ne se rappelle plus s’il a bien fermé le gaz et l’eau de son domicile et s’il ne s’ensuivra pas un incendie ou une inondation. Et, de même qu’un tel doute empêche notre « vacancier » de profiter de ses vacances, l’orthographe légalisée empêche le scripteur de jouir de l’écriture, ce geste heureux qui permet de mettre dans le tracé d’un mot un peu plus que sa simple intention de communiquer.
Réformer l’orthographe ? On l’a voulu plusieurs fois, on le veut périodiquement. Mais à quoi bon refaire un code, même amélioré, si c’est de nouveau pour l’imposer, le légaliser, en faire un instrument de sélection notablement arbitraire ? Ce n’est pas l’orthographe qui doit être réformée, c’est la loi qui en prescrit les minuties. Ce qui peut être demandé, c’est seulement ceci : un certain « laxisme » de l’institution. S’il me plaît d’écrire « correctement », j’en suis bien libre, comme de trouver du plaisir à lire aujourd’hui Racine ou Gide ; l’orthographe légale n’est pas sans charme, car elle n’est pas sans perversité ; mais que les « ignorances » et les « étourderies » ne soient plus pénalisées ; qu’elles cessent d’être perçues comme des aberrations ou des débilités ; que la société accepte enfin (ou accepte de nouveau) de décrocher l’écriture de l’appareil d’Etat dont elle fait aujourd’hui partie ; bref, qu’on arrête d’exclure pour motif d’orthographe.
Roland Barthes Le Monde de l’Education, 1976.
in « Le bruissement de la langue, essais critiques IV », Roland BARTHES, Seuil, 1984, P 57-59.
Je suis sceptique...
Roland Barthes
Il manque au dernier roman de Flaubert un chapitre sur l’orthographe. On y aurait vu Bouvard et Pécuchet commander à Dumouchel toute une petite bibliothèque de manuels orthographiques, commencer par s’en enchanter, puis s’étonner du caractère comminatoire et contradictoire des règles prescrites, s’exciter enfin l’un et l’autre et ergoter à perte de vue : pourquoi cette graphie, précisément ? Pourquoi écrire Caen, Paon, Lampe, Vent, Rang, alors qu’il s’agit du même son ? Pourquoi Quatre et Caille, puisque ces deux mots ont originairement la même initiale ? A la suite de quoi Pécuchet n’aurait pas manqué de conclure en baissant la tête : « L’orthographe pourrait être une blague ! »
Cette blague, on le sait, n’est pas innocente. Certes, pour un historien de la langue, les accidents de l’orthographe française sont explicables : chacun a sa raison, analogique, étymologique ou fonctionnelle ; mais l’ensemble de ces raisons est déraisonnable, et, lorsque cette déraison est imposée, par voie d’éducation, à tout un peuple, elle devient coupable. Ce n’est pas le caractère arbitraire de notre orthographe qui est choquant, c’est que cet arbitraire soit légal. Depuis 1835, l’orthographe officielle de l’Académie a valeur de loi aux yeux mêmes de l’Etat ; dès les premières études du jeune Français, la « faute d’orthographe » est sanctionnée : combien de vies ratées pour quelques fautes d’orthographe !
Le premier effet de l’orthographe est discriminatoire ; mais elle a aussi des effets secondaires, d’ordre psychologique. Si l’orthographe était libre – libre d’être simplifiée ou non, selon l’envie du sujet, - elle pourrait constituer une pratique très positive d’expression ; la physionomie écrite du mot pourrait acquérir une valeur proprement poétique, dans la mesure où elle surgirait de la fantasmatique du scripteur, et non d’une loi uniforme et réductrice ; que l’on songe à la sorte d’ivresse, de jubilation baroque, qui éclate à travers les « aberrations » orthographiques des anciens manuscrits, des textes d’enfants et des lettres d’étrangers : ne dirait-on pas que dans ces efflorescences le sujet cherche sa liberté : de tracer, de rêver, de se souvenir, d’entendre ? Ne nous arrive-t-il pas de rencontrer des fautes d’orthographe particulièrement « heureuses », comme si le scripteur écrivait alors sous la dictée non de la loi scolaire, mais d’un commandement mystérieux qui lui vient de sa propre histoire – peut-être même de son corps ?
A l’inverse, dès lors que l’orthographe est uniformisée, légalisée, sanctionnée par voie d’Etat, dans sa complication et son irrationalité mêmes, c’est la névrose obsessionnelle qui s’installe : la faute d’orthographe devient la Faute. Je viens de poster une lettre de candidature à un emploi qui peut changer ma vie ; mais ai-je bien mis un « s » à ce pluriel ? Ai-je bien mis deux « p » et un seul « l » à appeler ? Je doute, je m’angoisse, tel le vacancier qui ne se rappelle plus s’il a bien fermé le gaz et l’eau de son domicile et s’il ne s’ensuivra pas un incendie ou une inondation. Et, de même qu’un tel doute empêche notre « vacancier » de profiter de ses vacances, l’orthographe légalisée empêche le scripteur de jouir de l’écriture, ce geste heureux qui permet de mettre dans le tracé d’un mot un peu plus que sa simple intention de communiquer.
Réformer l’orthographe ? On l’a voulu plusieurs fois, on le veut périodiquement. Mais à quoi bon refaire un code, même amélioré, si c’est de nouveau pour l’imposer, le légaliser, en faire un instrument de sélection notablement arbitraire ? Ce n’est pas l’orthographe qui doit être réformée, c’est la loi qui en prescrit les minuties. Ce qui peut être demandé, c’est seulement ceci : un certain « laxisme » de l’institution. S’il me plaît d’écrire « correctement », j’en suis bien libre, comme de trouver du plaisir à lire aujourd’hui Racine ou Gide ; l’orthographe légale n’est pas sans charme, car elle n’est pas sans perversité ; mais que les « ignorances » et les « étourderies » ne soient plus pénalisées ; qu’elles cessent d’être perçues comme des aberrations ou des débilités ; que la société accepte enfin (ou accepte de nouveau) de décrocher l’écriture de l’appareil d’Etat dont elle fait aujourd’hui partie ; bref, qu’on arrête d’exclure pour motif d’orthographe.
Roland Barthes Le Monde de l’Education, 1976.
in « Le bruissement de la langue, essais critiques IV », Roland BARTHES, Seuil, 1984, P 57-59.
Je suis sceptique...
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En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- AmaliahEmpereur
Moi je suis une maniaque psychorigide de l'orthographe, je fais écrire "événement" à mes élèves en dépit des réformes, bref je suis bien plus que sceptique!
- Kan-gourouFidèle du forum
On voit bien qu'il n'a jamais lu les copies de nos élèves ! Barthes s'imaginait que tout le monde était aussi intelligent que lui, et donc que les fautes d'orthographe qui créaient des mots plaisants étaient voulues ! Il était bien loin de la réalité malheureusement.
- InvitéInvité
Oui c'est un article célèbre... qui, en son temps (révolu ?!??!!), avait déclenché quelques crises exitentielles chez les pédagogo-marteaux, futurs fondateurs de l'IUFuMeux... le lieu de toutes les hodaces pédago-ortografyques...
- ysabelDevin
en attendant, il ne fait aucune faute, lui...
et il est certain que s'il avait dû lire nos copies de lycéens actuels, l'article aurait sans doute été différent.
et il est certain que s'il avait dû lire nos copies de lycéens actuels, l'article aurait sans doute été différent.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Invité24Vénérable
quelle plume....ce mec me fait juste rêver....
- AïnaraNiveau 8
Je suis, si je lis bien cet article - et vu l'heure + la journée que je viens de passer, je ne suis pas sûre d'avoir la concentration nécessaire pour bien le lire - une "névrosée obsessionnelle" !
Un tout petit livre extrêmement intéressant dont la lecture m'avait été suggérée par ma coupine Cappuccinette, et que je vous recommande à mon tour :
L'orthographe en crise à l'école, André Chervel (agrégé de grammaire, docteur ès lettres, chercheur, voilà pour les références), RETZ.
Il s'agit d'une analyse précise, pertinente et renseignée de l'évolution de l'orthographe.
Genre 2 ou 3 euros, j'ai oublié, mais à mettre dans toutes les mains des collègues de lettres ! (non, je n'ai pas d'actions !!!)
Un tout petit livre extrêmement intéressant dont la lecture m'avait été suggérée par ma coupine Cappuccinette, et que je vous recommande à mon tour :
L'orthographe en crise à l'école, André Chervel (agrégé de grammaire, docteur ès lettres, chercheur, voilà pour les références), RETZ.
Il s'agit d'une analyse précise, pertinente et renseignée de l'évolution de l'orthographe.
Genre 2 ou 3 euros, j'ai oublié, mais à mettre dans toutes les mains des collègues de lettres ! (non, je n'ai pas d'actions !!!)
- JohnMédiateur
A ce propos, qui a déjà lu les délires de l'orthographe de Nina Catach ?
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- AïnaraNiveau 8
Moi m'sieur !
Mais comme je lis tout ce qui me tombe sous la main, pourquoi poses-tu la question ?
Mais comme je lis tout ce qui me tombe sous la main, pourquoi poses-tu la question ?
- JohnMédiateur
Et ça vaut le coup de l'acheter ?
C'est 20 euros sur amazon
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- InvitéInvité
Nina Catach (je crois qu'elle est morte il y a peu ?) fait partie des pédago qui ont voulu démystifier l'orthographe. Cela dit, je crois qu'elle est considérée comme une bonne référence à l'université (?)
- AïnaraNiveau 8
John a écrit:Et ça vaut le coup de l'acheter ?
C'est 20 euros sur amazon
Euh... NON ! Et surtout pas à ce prix-là ! Si tu es aussi curieux que je le suis, tu files dans une biblio municipale pour le lire, mais ne mets pas 20 euros pour ce bouquin, sauf si t'es riche et souhaites participer à la diffusion des livres, quels qu'ils soient.
Non, Catach peut être à lire, sur deux- trois points, et par curiosité intellectuelle, mais pas à ce prix-là.
Jette-toi plutôt sur le livre que je cite, moins cher qu'un paquet de clopes, et qui offre une analyse enrichissante de l'évolution de l'orthographe.
- DwarfVénérable
Le texte de Barthes est malheureusement bien représentatif de son époque et de tout le discours sur les violences institutionnelles : l'orthographe en est une, horreur! Qu'un homme comme Barthes ait pu tenir ce genre de propos est symptomatique des idées "généreuses" sorties de cerveaux éduqués et passés sous les Fourches Caudines de l'Education Traditionnelle qu'ils ont pourtant refusée aux générations suivantes avec les effets que l'on connaît...
Désespérant.
Désespérant.
- AbraxasDoyen
C'est tout le problème avec Barthes (j'ai suivi ses cours sur le Discours amoureux, et je peux vous dire que plus cultivé, plus "transmission" et moins pédago, il n'y avait pas).
Des choses écrites pour des auditoires spécifiques à une époque donnée (que ce soit le structuralisme dans les années 60, ou la psycho-politico-critique des années 70) ont été ramassées par des gens qui le sont décontextualisées.
Chervel, par exemple. Je l'ai connu pro-chinois à la fac d'Aix. Il a alors commis deux bouquins sur l'orthographe aux éditions Maspero, pour prouver que l'orthographe était un concept bourgeois (ce qui est évident, mais non face au peuple, qui n'écrivait pas ou peu au début du XIXème siècle, mais face au laisser-aller aristocratique). Et il est peu à peu devenu gourou des pédagos, qui ont décontextualisé son propos (il a pas mal aidé, d'ailleurs…), pour prouver que la créativité orthographique de Monchéri-Moncœur était extraordinaire et que lui enseigner l'orthographe était une brimade…
C'est comme les considérations de Barthes sur "la langue est fasciste" (voir la jolie analyse à ce sujet d'Hélène Merlin-Kajman sur http://www.philomag.com/article,phrasechoc,roland-barthes-la-langue-est-fasciste,555.php). Il faut se replonger dans une époque où c'était le genre d'invective que l'on s'envoyait fort volontiers à la tête. Mais aussi à des gens nourris de Saussure et de "l'arbitraire du signe". Si vous prenez n'importe quel mot en le transplantant d'un registre (par exemple scientifique) à un autre (politique), vous obtenez ce genre de pataquès.
Des choses écrites pour des auditoires spécifiques à une époque donnée (que ce soit le structuralisme dans les années 60, ou la psycho-politico-critique des années 70) ont été ramassées par des gens qui le sont décontextualisées.
Chervel, par exemple. Je l'ai connu pro-chinois à la fac d'Aix. Il a alors commis deux bouquins sur l'orthographe aux éditions Maspero, pour prouver que l'orthographe était un concept bourgeois (ce qui est évident, mais non face au peuple, qui n'écrivait pas ou peu au début du XIXème siècle, mais face au laisser-aller aristocratique). Et il est peu à peu devenu gourou des pédagos, qui ont décontextualisé son propos (il a pas mal aidé, d'ailleurs…), pour prouver que la créativité orthographique de Monchéri-Moncœur était extraordinaire et que lui enseigner l'orthographe était une brimade…
C'est comme les considérations de Barthes sur "la langue est fasciste" (voir la jolie analyse à ce sujet d'Hélène Merlin-Kajman sur http://www.philomag.com/article,phrasechoc,roland-barthes-la-langue-est-fasciste,555.php). Il faut se replonger dans une époque où c'était le genre d'invective que l'on s'envoyait fort volontiers à la tête. Mais aussi à des gens nourris de Saussure et de "l'arbitraire du signe". Si vous prenez n'importe quel mot en le transplantant d'un registre (par exemple scientifique) à un autre (politique), vous obtenez ce genre de pataquès.
- DwarfVénérable
Cela a aussi fonctionné pour des pédagogues qui faisaient état d'expériences particulières pour profils particuliers et qui ont été repris par des pédagogos comme justification de leurs délires massificateurs. Je pense notamment à Freinet (dans le rural) ou Montessori (pour les petits surdoués) : allez ensuite vous étonner que l'application de leurs observations à tous entraîne des catastrophes trop souvent irrattrapables!
Et je ne parle pas des crétins qui reprennent des réflexions (comme les exemples que vous citez) sans en comprendre l'esprit et qui les prennent comme des cautions en les décontextualisant. C'est d'ailleurs ce que fit Bourdieu avec Descartes pour justifier sa propre philosophie relativiste, mais tout en sachant pertinemment ce qu'il faisait, le fum......
Et je ne parle pas des crétins qui reprennent des réflexions (comme les exemples que vous citez) sans en comprendre l'esprit et qui les prennent comme des cautions en les décontextualisant. C'est d'ailleurs ce que fit Bourdieu avec Descartes pour justifier sa propre philosophie relativiste, mais tout en sachant pertinemment ce qu'il faisait, le fum......
- AmaliahEmpereur
Aïnara, en gros que dit Nina Catach?? Je sais que c'est la référence de mon inspectrice, alors autant savoir!
- Hervé HervéFidèle du forum
"A l’inverse, dès lors que l’orthographe est uniformisée, légalisée,
sanctionnée par voie d’Etat, dans sa complication et son irrationalité
mêmes, c’est la névrose obsessionnelle qui s’installe : la faute
d’orthographe devient la Faute."
Ah! lin verse dais l'or quelors tograf aie uniformisé les galisé sans que sionné part voit des tas dent ça con plie qu'à Sion est sont ire a-sionalitém'aimes sait la nez vrause obséssionel ki sein stalle la fote d'or taugraf devien lafot/
Evidemment, l'orthographe française est vraiment difficile et souvent sans raison mais une orthographe commune est utile et nécessaire pour se faire comprendre.
De plus, peut-être qu'un jour les rapports sociaux seront différents mais aujourd'hui nous sommes là pour permettre à nos élèves de participer - ou non s'il en font le choix - aux relations et à la compétition sociales qui nécessitent une maîtrise suffisante de l'orthographe.
sanctionnée par voie d’Etat, dans sa complication et son irrationalité
mêmes, c’est la névrose obsessionnelle qui s’installe : la faute
d’orthographe devient la Faute."
Ah! lin verse dais l'or quelors tograf aie uniformisé les galisé sans que sionné part voit des tas dent ça con plie qu'à Sion est sont ire a-sionalitém'aimes sait la nez vrause obséssionel ki sein stalle la fote d'or taugraf devien lafot/
Evidemment, l'orthographe française est vraiment difficile et souvent sans raison mais une orthographe commune est utile et nécessaire pour se faire comprendre.
De plus, peut-être qu'un jour les rapports sociaux seront différents mais aujourd'hui nous sommes là pour permettre à nos élèves de participer - ou non s'il en font le choix - aux relations et à la compétition sociales qui nécessitent une maîtrise suffisante de l'orthographe.
- DwarfVénérable
Hervé Hervé a écrit:"A l’inverse, dès lors que l’orthographe est uniformisée, légalisée,
sanctionnée par voie d’Etat, dans sa complication et son irrationalité
mêmes, c’est la névrose obsessionnelle qui s’installe : la faute
d’orthographe devient la Faute."
Ah! lin verse dais l'or quelors tograf aie uniformisé les galisé sans que sionné part voit des tas dent ça con plie qu'à Sion est sont ire a-sionalitém'aimes sait la nez vrause obséssionel ki sein stalle la fote d'or taugraf devien lafot/
Evidemment, l'orthographe française est vraiment difficile et souvent sans raison mais une orthographe commune est utile et nécessaire pour se faire comprendre.
De plus, peut-être qu'un jour les rapports sociaux seront différents mais aujourd'hui nous sommes là pour permettre à nos élèves de participer - ou non s'il en font le choix - aux relations et à la compétition sociales qui nécessitent une maîtrise suffisante de l'orthographe.
Bravo!
- TristanaVénérable
La grammaire est vecteur de sens, je vois mal comment on pourrait se passer de cette convenance.
C'est quand même bien ironique, ce texte : réclamer qu'il n'y ait plus de lois en matière d'orthographe alors que le propos est écrit en français parfait...
C'est quand même bien ironique, ce texte : réclamer qu'il n'y ait plus de lois en matière d'orthographe alors que le propos est écrit en français parfait...
- DwarfVénérable
Tristana a écrit:La grammaire est vecteur de sens, je vois mal comment on pourrait se passer de cette convenance.
C'est quand même bien ironique, ce texte : réclamer qu'il n'y ait plus de lois en matière d'orthographe alors que le propos est écrit en français parfait...
Précisément!
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