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- lenidjiNiveau 8
Je me suis engagée dans ce métier parce qu'en tant qu'intellectuelle, j'avais envie de transmettre et de former des esprits libres, des citoyens éclairés. Je suis cette année en collège et j'ai l'impression d'être en plein cauchemar. Nos "missions" deviennent de plus en plus ineptes. On a des tâches administratives de plus en plus importantes, des réunions imbéciles d'où les mouches ressortent blessées, de moins de temps pour préparer nos cours...
La nouveauté, c'est le PIODMED, un dispositif visant à faire découvrir le monde de l'entreprise aux élèves dès la 6ème. Soi-disant pour "donner du sens" à nos enseignements (j'en ai toujours donné, du sens...). Je devrais donc, sur mon temps de cours, emmener les élèves visiter des entreprises. Elèves qui ne savent pas lire et écrire correctement... Quand je dis que je trouve cela absurde, que ce n'est pas mon métier, je me heurte à des discours démagogiques sur la nécessité d'innover. Cela me révolte, profondément, je ne veux pas former des ouvriers... Je veux former des êtres libres. Puisque visiblement, il faut "fonctionner" et non penser, je ferai ce qu'on me demande. Mais je n'y crois pas, je me fais violence.
Alors dites-moi, suis-je un OVNI?
La nouveauté, c'est le PIODMED, un dispositif visant à faire découvrir le monde de l'entreprise aux élèves dès la 6ème. Soi-disant pour "donner du sens" à nos enseignements (j'en ai toujours donné, du sens...). Je devrais donc, sur mon temps de cours, emmener les élèves visiter des entreprises. Elèves qui ne savent pas lire et écrire correctement... Quand je dis que je trouve cela absurde, que ce n'est pas mon métier, je me heurte à des discours démagogiques sur la nécessité d'innover. Cela me révolte, profondément, je ne veux pas former des ouvriers... Je veux former des êtres libres. Puisque visiblement, il faut "fonctionner" et non penser, je ferai ce qu'on me demande. Mais je n'y crois pas, je me fais violence.
Alors dites-moi, suis-je un OVNI?
- User5899Demi-dieu
Non. Je pense exactement comme vous, et je suis tenu pour un dinosaure comme vous. L'entreprise, l'entreprise, l'entreprise... Et sans sentier plein de frais et blêmes éclats...
- lenidjiNiveau 8
Cripure, je vous remercie. Je me sentais bien seule...
- trompettemarineMonarque
Je monte avec vous dans l'OVNI.
Ce qui vous décrivez est bien l'une des raisons majeures du "malaise" enseignant !
Ce qui vous décrivez est bien l'une des raisons majeures du "malaise" enseignant !
- miss teriousDoyen
C'est le nouveau nom du PDMF ça, non ? Il a été étendu aux 6e l'an passé. C'était un des dadas de mon ancien CDE. Les PP avaient 1:00/sem. dans leur EDT en 6e et 3e et 1:00/15aine en 5e et 4e pour mettre en place ce « parcours ». J'ai dit une fois qu'on n'était pas COP, pas formés pour ni payés pour cette nouvelle « mission ». Mon CDE m'a dit que c'était couvert par les ISOE. Ouaich... je ne les ai pas vus augmenter depuis la création de ce « parcours ».
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- lenidjiNiveau 8
Soyez la bienvenue trompettemarine. Dans deux à trois ans, le temps d'achever ma thèse, je descendrai de l'OVNI en demandant au pilote de se poser loin, très loin de l'Education nationale, cette "entreprise" qui nous contraint à entrer dans des costumes bien étroits, de plus en plus étroits, tout en prétendant s'ouvrir sur le monde...
- EvaristeNiveau 7
Non, non, vous n'êtes pas seule et moi aussi j'ai l'impression qu'on me regarde avec toujours la même interrogation: "Il lui reste combien d'année?"
Ce qui me ravi au plus point, c'est qu'il m'en reste très peu
Ce qui me ravi au plus point, c'est qu'il m'en reste très peu
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Quand on ne sait pas où on va il faut y aller.... et le plus vite possible
- lenidjiNiveau 8
Il m'en reste au moins 38 au rythme où vont les choses... D'où mon désir profond de m'enfuir loin, très loin de ce monde absurde avant de me mettre à bêler.
- ZenxyaGrand sage
Je les formais à un métier, que l'on exerce en entreprise, j'aimais à dire d'ailleurs qu'avant d'être prof, j'étais une technicienne ! A partir de la réforme de 90, je les ai formé à des notions puis les F3 sont devenus "génie électrotechnique" à côté d'autres génies (mécanique, électronique, matériaux ...) et au plus les années ont passé, au moins j'ai eu le sentiment de les former à un métier ou du moins d'en faire des techniciens.
Il y a vraiment un paradoxe, on oblige les enseignants de sciences industrielles (qui portent bien leurs noms) à ne plus enseigner des techniques et savoir faire nécessaires pour s'insérer directement dans le monde du travail et on demande aux enseignants de matières générales de les former au travail en entreprise.
J'ai du mal à comprendre.
Il y a vraiment un paradoxe, on oblige les enseignants de sciences industrielles (qui portent bien leurs noms) à ne plus enseigner des techniques et savoir faire nécessaires pour s'insérer directement dans le monde du travail et on demande aux enseignants de matières générales de les former au travail en entreprise.
J'ai du mal à comprendre.
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- lenidjiNiveau 8
miss terious a écrit:C'est le nouveau nom du PDMF ça, non ? Il a été étendu aux 6e l'an passé. C'était un des dadas de mon ancien CDE. Les PP avaient 1:00/sem. dans leur EDT en 6e et 3e et 1:00/15aine en 5e et 4e pour mettre en place ce « parcours ». J'ai dit une fois qu'on n'était pas COP, pas formés pour ni payés pour cette nouvelle « mission ». Mon CDE m'a dit que c'était couvert par les ISOE. Ouaich... je ne les ai pas vus augmenter depuis la création de ce « parcours ».
Les cde jouent de plus sur le flou des textes pour ne pas payer la vie de classe en 5e et 4e... Oui c'est le nouveau nom du "PDMF". C'est amusant, cette manie de parler par sigles, incompréhensibles pour le monde auquel nous prétendons nous ouvrir... Non?
- yogiSage
lenidji a écrit:Soyez la bienvenue trompettemarine. Dans deux à trois ans, le temps d'achever ma thèse, je descendrai de l'OVNI en demandant au pilote de se poser loin, très loin de l'Education nationale, cette "entreprise" qui nous contraint à entrer dans des costumes bien étroits, de plus en plus étroits, tout en prétendant s'ouvrir sur le monde...
Je me casse dans pas longtemps.
On est de la chair à canon. On nous pousse à alimenter la destruction du service public.
C'est du suicide; ma santé en paie le prix. 2 ans que je m'étais donnée 2ans pour partir, je risque d'en finir en juin cette année.
Je n'en peux plus de cette m****qu'on nous fait bouffer chaque jour.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
J'entre tout juste dans le métier. Plus j'apprends, plus je redoute de ne plus pouvoir l'exercer comme je l'aimerais, dans quelques années. J'ai l'impression que, tôt ou tard, viendra un programme où l'on aura "donné du sens" à tous les objets d'étude, de sorte qu'on ne pourra plus enseigner sa matière pour elle-même sans être illégal. Et je peine à croire que nous resterons encore longtemps libres de penser nos pratiques, d'essayer, de renoncer, de refuser, de trouver notre propre pédagogie : on finira bien par nous imposer les bonnes manières. Moins de temps pour réfléchir, concevoir nos cours, cela en fera davantage pour tous les à-côté administratifs et réunioneux. On pourra faire plus d'heures, au passage : j'imagine que le salaire sera augmenté, mais pas sans contrepartie. Quand j'y pense, je me sens comme pris au piège, parce que je ne vois pas quel autre métier je pourrais faire...
- User5899Demi-dieu
Dans dix ans, j'aurai payé ma maison. Je crois que même si je ne touche rien, je prendrai ma retraite. Avec six ans d'avance.
Enfin, si je n'ai pas étranglé quelqu'un avant.
Et ce qui m'effraie le plus, c'est que l'inertie de l'EN est en train de disparaître. Les idioties ministérielles servaient juste à faire des discours, naguère. Mais il se trouve de plus en plus de gens prompts à les mettre en oeuvre, et plus c'est bête, plus ça plaît. Donc... Fuir pour survivre.
Enfin, si je n'ai pas étranglé quelqu'un avant.
Et ce qui m'effraie le plus, c'est que l'inertie de l'EN est en train de disparaître. Les idioties ministérielles servaient juste à faire des discours, naguère. Mais il se trouve de plus en plus de gens prompts à les mettre en oeuvre, et plus c'est bête, plus ça plaît. Donc... Fuir pour survivre.
- CondorcetOracle
Promouvoir l'entreprise n'a rien de blâmable en soi : encore faut-il que l'on sache ce que l'on y met et plus encore choisir avec discernement les publics auxquels on s'adresse. L'entreprise n'a ni le monopole de la contrainte ni de l'étroitesse. Elle est parfois composée de personnes ingénieuses, dévouées et honnêtes comme les fonctionnaires. Si une idéologie sournoise ne se dissimulait pas derrière ce rapprochement école-entreprise, une étude de cas géographique, un patrimoine industriel, une organisation du travail constitueraient autant de réalités humaines qu'une immersion même brève rendrait plus palpables que bien des mots. Tout me semble affaire de priorités (éducatives : quand les fondamentaux ne sont pas assimilés, cela vaut-il la peine de s'éparpiller en de multiples projets ?) et de distance (à trouver vis-à-vis de l'objet). Arrimer l'école au premier rang des priorités du Redressement productif apparaît en ce sens... contre-productif ! Tout cela témoigne du désarroi de l'Etat qui ne sait plus assigner à chaque ministère des missions bien définies et aussi aux politiques publiques de type LOLF qui confondent ambitions et missions.
- pmullerHabitué du forum
trompettemarine a écrit:Je monte avec vous dans l'OVNI.
Ce qui vous décrivez est bien l'une des raisons majeures du "malaise" enseignant !
Oui - il y a aussi la classe "micro-entreprise", la classe "développement soutenable" (qui passe pour être insoutenable ?? ), la classe "cirque" (pleine de "fauves" ? ), etc. Rajoutez vos exemples vécus. Ah, j'oubliais la classe sans notes, bien sûr !
Résultat, lors de la répartition des services, ces classes restent sur le carreau.
Mais savez-vous bien que la refondation de l'Ecole, version Peillon, mais dont ses successeurs ont dit qu'ils allaient la continuer (normal, puisque c'est une loi votée) va institutionnaliser tout cela ? Entre autres à travers les nouvelles missions que peut créer le CA pour les enseignants.
- mimikaNiveau 6
Pourquoi tous ces changements, ces idées bizarres et cette perte de savoirs fondamentaux?
Parce que la société a changé, et que l'école est malheureusement incapable d'orienter son évolution. Elle suit derrière, comme un toutou... C'est bien triste!
Les élèves ne veulent plus apprendre? Ce n'est pas grave, on réduit les horaires des matières qui les enquiquinent, pour une école bienveillante.
Ils ont de sales notes? On invente les compétences, pour les valoriser (ou plutôt les leurrer...).
Les parents ne s'en occupent plus? On crée la mallette des parents pour apprendre à certains à veiller sur leurs gosses, on demande au PP de 3ème de faire tout le boulot et de caser les élèves incasables sans que ceux-ci ou leur famille se prennent en charge.
Les élèves s'ennuient? On va tous les coller devant des ordinateurs ou des tablettes (le développement du numérique qui ne compensera rien!).
La société accuse les enseignants d'être responsables de l'échec de l'école? La solution; charger encore plus les dits enseignants de missions supplémentaires sans salaire supplémentaire comme cela a été inscrit dans nos nouvelles missions. Bientôt, il nous faudra en plus balayer la salle pour éviter de payer des personnels de service, et faire de nouvelles économies que les responsables politiques de tous bords s'empressent de dépenser en "conneries" (ronds-points à gogo, communautés de commune avec des contrats signés pour des années qui amènent une entreprise à percevoir 1200 euros par benne de végétaux déposés à la déchèterie alors qu'on pourrait acheter un broyeur,etc.), sans compter les malversations généralisées, celles que l'on découvre er celles que l'on ignore!
On pouvait redoubler? C'est une possibilité qui a quasiment disparu, parce que souvent du gâchis, et qui coûte. Mais si on en est arrivé là c'est parce que tous ont bien compris qu'avoir 3 de moyenne en français n'était pas un obstacle pour entrer au lycée d'enseignement général...
On crée l'HIDA , pour donner à tous le brevet, on ajoute le parcours d'éducation artistique et culturelle, on fait passer des épreuves de secourisme, de sécurité routière, on ajoute PIOMED (ça je n'y ai pas encore eu droit dans mon établissement, ais ça viendra sans doute!), on donne le bac à tout le monde et après on est obligé de mettre des cours de soutien en français en M1 de lettres, et de payer des RSA, des allocations logements, des aides à des jeunes qui ne travaillent pas, ne payeront jamais nos retraites, parce qu'ils ne se sont jamais pris en charge et comptent sur la collectivité.
Effectivement, il faut innover, pour réparer un château totalement en ruine, qui ne retrouvera pas sa splendeur d'antan avant...
Personnellement, j'ai décidé, après 2 ans de dépression assez lourde, de prendre dans les innovations ce que je trouvais intelligent, utile (cela peut exister tout de même), de prendre dans les vieilles méthodes ce qui me plaisait, de recréer ma pédagogie, inspirée de ce qui me semble bien et de me lancer seule (les collègues ne sont pas prêts à suivre, pour l'instant), au nom de la liberté pédagogique (je suis le programme bien sûr), dans ce que je pense être bien, jouable, pour me dire qu'au moins j'aurai essayé d'agir (en me lamentant quand même), à ma manière et que j'aurai au moins mon honneur et ma conscience saufs ... avant de me tirer si je le peux!
J'ai discuté hier justement avec mon chef de l'impasse dans laquelle se trouvait l'école.
S'il y a un point sur lequel nous sommes d'accord, c'est bien celui-là...
Mais c'est une réaction collective qu'il faudrait, et ce ne sont pas les fausses consultations sur les nouveaux programmes (déjà prévus, comme d'habitude j'imagine) qui vont nous donner l'occasion de nous exprimer.
Il faudrait une réaction forte. Mais beaucoup de collègues sont déjà tellement blasés, déprimés, dépassés que je ne suis pas certaine qu'elle puisse exister.
J'en suis totalement déprimée d'ailleurs...
Parce que la société a changé, et que l'école est malheureusement incapable d'orienter son évolution. Elle suit derrière, comme un toutou... C'est bien triste!
Les élèves ne veulent plus apprendre? Ce n'est pas grave, on réduit les horaires des matières qui les enquiquinent, pour une école bienveillante.
Ils ont de sales notes? On invente les compétences, pour les valoriser (ou plutôt les leurrer...).
Les parents ne s'en occupent plus? On crée la mallette des parents pour apprendre à certains à veiller sur leurs gosses, on demande au PP de 3ème de faire tout le boulot et de caser les élèves incasables sans que ceux-ci ou leur famille se prennent en charge.
Les élèves s'ennuient? On va tous les coller devant des ordinateurs ou des tablettes (le développement du numérique qui ne compensera rien!).
La société accuse les enseignants d'être responsables de l'échec de l'école? La solution; charger encore plus les dits enseignants de missions supplémentaires sans salaire supplémentaire comme cela a été inscrit dans nos nouvelles missions. Bientôt, il nous faudra en plus balayer la salle pour éviter de payer des personnels de service, et faire de nouvelles économies que les responsables politiques de tous bords s'empressent de dépenser en "conneries" (ronds-points à gogo, communautés de commune avec des contrats signés pour des années qui amènent une entreprise à percevoir 1200 euros par benne de végétaux déposés à la déchèterie alors qu'on pourrait acheter un broyeur,etc.), sans compter les malversations généralisées, celles que l'on découvre er celles que l'on ignore!
On pouvait redoubler? C'est une possibilité qui a quasiment disparu, parce que souvent du gâchis, et qui coûte. Mais si on en est arrivé là c'est parce que tous ont bien compris qu'avoir 3 de moyenne en français n'était pas un obstacle pour entrer au lycée d'enseignement général...
On crée l'HIDA , pour donner à tous le brevet, on ajoute le parcours d'éducation artistique et culturelle, on fait passer des épreuves de secourisme, de sécurité routière, on ajoute PIOMED (ça je n'y ai pas encore eu droit dans mon établissement, ais ça viendra sans doute!), on donne le bac à tout le monde et après on est obligé de mettre des cours de soutien en français en M1 de lettres, et de payer des RSA, des allocations logements, des aides à des jeunes qui ne travaillent pas, ne payeront jamais nos retraites, parce qu'ils ne se sont jamais pris en charge et comptent sur la collectivité.
Effectivement, il faut innover, pour réparer un château totalement en ruine, qui ne retrouvera pas sa splendeur d'antan avant...
Personnellement, j'ai décidé, après 2 ans de dépression assez lourde, de prendre dans les innovations ce que je trouvais intelligent, utile (cela peut exister tout de même), de prendre dans les vieilles méthodes ce qui me plaisait, de recréer ma pédagogie, inspirée de ce qui me semble bien et de me lancer seule (les collègues ne sont pas prêts à suivre, pour l'instant), au nom de la liberté pédagogique (je suis le programme bien sûr), dans ce que je pense être bien, jouable, pour me dire qu'au moins j'aurai essayé d'agir (en me lamentant quand même), à ma manière et que j'aurai au moins mon honneur et ma conscience saufs ... avant de me tirer si je le peux!
J'ai discuté hier justement avec mon chef de l'impasse dans laquelle se trouvait l'école.
S'il y a un point sur lequel nous sommes d'accord, c'est bien celui-là...
Mais c'est une réaction collective qu'il faudrait, et ce ne sont pas les fausses consultations sur les nouveaux programmes (déjà prévus, comme d'habitude j'imagine) qui vont nous donner l'occasion de nous exprimer.
Il faudrait une réaction forte. Mais beaucoup de collègues sont déjà tellement blasés, déprimés, dépassés que je ne suis pas certaine qu'elle puisse exister.
J'en suis totalement déprimée d'ailleurs...
- yogiSage
Mimika , je plussoie et je t'avoue que depuis 2 ou 3ans je cumule les burn-out et j'ai pas du tout envie d'arriver au stade de la dépression.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- pmullerHabitué du forum
Le découragement est la pire des réponses : il convient au contraire de résister. Se rassembler est un excellent remède au découragement (i.e. résister collectivement)
- AndmaExpert spécialisé
je suis complètement d'accord avec vous.
l'immersion de l'entreprise en collège me choque, mais je ne sais pas vraiment si ça choque beaucoup de monde. Beaucoup de nos collègues sont plutôt à accepter en courbant l'échine.
j'ai refusé depuis deux ans d'etre PP en 4eme à cause de ça.
Mais dans nos programmes, le monde économique prends toute sa place, de plus en plus.
Nous avons encore notre liberté pédagogique dans nos classes. Jusqu'à quand?
l'immersion de l'entreprise en collège me choque, mais je ne sais pas vraiment si ça choque beaucoup de monde. Beaucoup de nos collègues sont plutôt à accepter en courbant l'échine.
j'ai refusé depuis deux ans d'etre PP en 4eme à cause de ça.
Mais dans nos programmes, le monde économique prends toute sa place, de plus en plus.
Nous avons encore notre liberté pédagogique dans nos classes. Jusqu'à quand?
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Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- pmullerHabitué du forum
mimika a écrit:Ok, on se rassemble, mais comment?
Excuse-moi, mais n'y aurait-il pas des syndicats pour cela ?
J'ai déjà expliqué sur un autre fil que j'ai quitté mon ancien syndicat parce qu'il soutenait toutes les sottises actuelles (ou il persistait à s'abstenir lors des votes des réformes), mais heureusement, ce n'est pas le cas de tous.
- lenidjiNiveau 8
Je veux bien que l'on me dise quel syndicat monte au créneau, je suis disposée à adhérer! J'ai le sentiment que personne ne fait rien et que les syndicats sont devenus "une planque" bien plus qu'un lieu de combat. (Mes excuses aux gens sincères).
En même temps, beaucoup de mes collègues trouvent "merveilleuse" cette évolution du métier. Sont-ils sincères? Pensent-ils à leur note administrative?
Quand j'ai dit que je trouvais cela absurde, j'ai eu le sentiment, du moins, on m'a fait sentir que je commettais un crime de lèse-majesté, que je venais de dépasser la ligne rouge en faisant usage de ma liberté de pensée. J'ai vu également qu'on comptait me le faire payer. C'est vrai, qui suis-je pour oser penser? Ne suis-je pas là que pour fonctionner?
Mon Dieu, pardonne-leur ils ne savent pas ce qu'ils font...
En même temps, beaucoup de mes collègues trouvent "merveilleuse" cette évolution du métier. Sont-ils sincères? Pensent-ils à leur note administrative?
Quand j'ai dit que je trouvais cela absurde, j'ai eu le sentiment, du moins, on m'a fait sentir que je commettais un crime de lèse-majesté, que je venais de dépasser la ligne rouge en faisant usage de ma liberté de pensée. J'ai vu également qu'on comptait me le faire payer. C'est vrai, qui suis-je pour oser penser? Ne suis-je pas là que pour fonctionner?
Mon Dieu, pardonne-leur ils ne savent pas ce qu'ils font...
- LilypimsGrand sage
Je partage ton sentiment, lenidji. Hélas.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- stanleymilgramNiveau 9
Cripure a écrit:Dans dix ans, j'aurai payé ma maison. Je crois que même si je ne touche rien, je prendrai ma retraite. Avec six ans d'avance.
Enfin, si je n'ai pas étranglé quelqu'un avant.
Et ce qui m'effraie le plus, c'est que l'inertie de l'EN est en train de disparaître. Les idioties ministérielles servaient juste à faire des discours, naguère. Mais il se trouve de plus en plus de gens prompts à les mettre en oeuvre, et plus c'est bête, plus ça plaît. Donc... Fuir pour survivre.
+1 C'est l'adulte que j'ai envie d'étrangler...
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