Je retente le capes de philosophie pour la sixième fois.

Jenny a écrit:Parménide : Tu te poses trop de questions et tu penses trop aux autres. Sois tu te remotives et tu te lances à nouveau à fond dans la prépa concours soit tu vas voir ailleurs. Mais si c'est pour repasser le concours en te disant que tu ne l'auras pas ou que d'autres l'ont eu plus jeune, c'est pas la peine.

(Je crois que je deviens accro à ce fil )

Eh oui... C'est le plaisir de la sidération.

Rendash a écrit:

Parménide a écrit:alors que des gens de 22-23 ans sont passés comme une lettre à la poste...

Ouais, enfin ils ont bossé, hein. Rien ne leur est tombé tout cuit dans le bec, pas même ceux qui ont un oncle au quarante-deuxième degré à la mode de Bretagne qui a un pote dont la tante a une soeur qui a une cousine par alliance dont la concierge a eu un grand-père qui a un jour discuté avec un prof de philo.

Justement, tant que je continuerai à travailler comme un manche il ne faut surtout pas que j'espère quelque résultat que ce soit. Et il faut que j'apprenne à me connaître pour découvrir les méthodes me correspondant le plus

Déjà, d'après ce que j'ai compris, et ça m'a surpris, la philo serait une matière pas spécialement compatible avec le "fichage "...mais que faire dans ce cas ?

@Guillaume: déjà lu ! Pas terrible d'ailleurs.

Et vous avez essayé de travailler en groupe?

Parménide a écrit:Si, il y a largement des établissements à moins de 150 km de chez moi mais je ne suis pas sur que l'on recherche des AE partout.

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Je me permets de répondre :
Des assistants d'éducation sont recherchés PARTOUT. Il s'agit d'un boulot généralement tranquille (surtout en lycée) qui permet de travailler ses cours sur ses heures de travail (pendant les permanences par exemple).
Il y a différents types de contrats. Mes amis (encore étudiants) sont à 20h par semaine, par exemple. C'est-à-dire qu'ils travaillent deux journées complètes par semaine. Et ils n'en meurent pas, arrivent à bosser leurs cours à côté et à vivre normalement...
Tu ne seras jamais envoyé à 150 km pour être assistant d'éducation. C'est un "boulot de proximité" qui n'a rien à voir avec les "mutations" de profs (que je subis déjà en tant qu'EAP car je suis envoyée à 120km de mon lieu d'études - et je survis).

Bref, fais quelque chose. Je conçois qu'on ait des difficultés mais il faut aussi savoir se bouger et entreprendre des choses pour améliorer la situation.
Personnellement, j'ai travaillé comme caissière durant les 2 semaines complètes de toutes les petites vacances de l'année scolaire 2013-2014 alors que j'étais en classe préparatoire. J'ai même travaillé les deux semaines de Pâques, avant le concours. Et j'ai été sous-admissible à l'ENS. (Outre le fait de gagner des petits sous, faire ce job m'a permis de me motiver à fond pour me construire un avenir plus confortable que celui qu'offre le métier de caissière...)

Dans ton cas, c'est réellement une question de volonté, et pas de possibilité. Personne ne fera les choses à ta place, il faut apprendre à te responsabiliser.

Et c’est vraiment possible de trouver un poste d’AED mi-octobre ?

Dimka a écrit:Et c’est vraiment possible de trouver un poste d’AED mi-octobre ?

Je ne sais pas, mais il ne perd rien à demander en téléphonant directement aux établissements. Généralement, le recrutement se fait en fin d'année scolaire. Mais bon, si on dit ça, ça sera encore une excuse pour ne pas travailler.
Edit : Il y a encore pas mal d'annonces ici : lien

Tiens, des idées de petits jobs que tout le monde peut faire (et que mes amis font): vendeur chez subway, vendeur chez Kiabi, donner cours du soir, serveur,... Là, faire un métier qui te plaît ou qui corresponde à ton CV, c'est pas la question. On s'en fout. Ce qui compte, c'est d'avoir un job qui te donne les moyens financiers de préparer correctement ton concours. Tu crois que mon amie qui veut être prof de français aime passer 20h par semaine chez Kiabi ? Tu crois que ça m'a amusé de passer mes petites vacances à la caisse, et deux mois ensuite pour l'été ? Non... Il s'agit de te trouver un job pour financer la préparation au concours qui te permettra, une fois obtenu, d'avoir un poste qui corresponde, oui, à ton CV. Mais là il te faut des sous (et une réelle prise de conscience de la réalité).

Dimka a écrit:Et c’est vraiment possible de trouver un poste d’AED mi-octobre ?

Oui.
Il y en a à pourvoir dans mon établissement.
Les gens trouvent un autre job, font des enfants,suivent un conjoint muté...

Dimka a écrit:Et c’est vraiment possible de trouver un poste d’AED mi-octobre ?

le temps que notre ami s'y mette, on sera début septembre 2015, ça sera bien !

Sinon, les maisons de retraites et EHPAD recrutent, et sont tellement en galère niveau personnel que très souvent l'absence de formation n'est pas un frein

Parménide a écrit: Je reprends ma lecture du Gorgias. Tout en étant conscient de son caractère encore relativement vain pour l'instant. Je souligne ce qui me parait important. Mais sorti de ça je ne sais pas quelle attitude avoir vis à vis d'une œuvre intégrale. Ce que je remarque c'est que c'est moins fatiguant que de travailler sur des extraits, parce que dans ce dernier cas on est sans cesse dans un nouveau départ, c'est bien plus fatiguant.

Et puis en s'attardant sur une œuvre intégrale, elle se fixe mieux dans l'esprit que s'il ne s'agissait d'un grand nombre d'extraits.

Mais je reste dans l'indétermination totale sur la façon de procéder. Souligner? Certes mais après, il faudrait certainement prendre des notes. Mais comment ça se passe pour faire preuve d'efficacité?

Question (qui s'adresse notamment aux philosophes) : dois-je considérer le travail de préparation sur les textes (intégraux ou non) comme des explications de textes semblables en tous points à ce qui est demandé au concours? Parce qu'il est certain que si je dois mener un commentaire sur le Gorgias tout comme je le ferais sur un extrait de 25 lignes, j'en ai pour un an...  

Parménide a écrit:

Sullien a écrit:Tout ce que tu as à faire, si je puis dire, c'est comprendre. Et comprendre implique de lire et relire ! Tu marques les pages importantes (avec un astérisque en coin, avec un post-it, en notant la page à la fin du bouquin, etc.) pour pouvoir les relire dès que tu en ressentiras le besoin. Tu soulignes/encadres/surlignes éventuellement les concepts qui te paraissent essentiels pour pouvoir les réinvestir.

Oui, je peux faire ça. Mais ce qui est tragique dans mon cas c'est qu'il ne me suffit pas de comprendre ou d'aimer ce que je lis pour l'intégrer. Et je n'ai aucune confiance en ma mémoire. C'est à cause de ça et aussi à cause du manque d'esprit de synthèse que chaque prise de notes aboutit chez moi à du recopiage de livre

La réponse de Sullien est bonne, pourtant (j'ai souligné « et relire »). Il faut ajouter que le processus de compréhension est infini, bien sûr, et que pour quelques œuvres particulièrement riches (dont le Gorgias fait clairement partie ainsi que l'Éthique à Nicomaque m'enfin bon) il est tout à fait douteux qu'il puisse jamais parvenir à un terme. Mais ça n'est pas grave du tout, c'est normal. Jamais je n'oserais dire que je comprends à fond ce dialogue (ni aucun des dialogues de Platon, alors que ça fait 25 ans que je les lis).

Hélips a écrit:Autour de la page 30 de ce sujet :

Sphinx a écrit:
Tu lis un livre, et au bout d'un chapitre, ou d'une dizaine de pages, selon l'organisation et la touffeur du bouquin, tu le reposes et tu réfléchis à ce que tu viens de lire. Puis tu prends une feuille et tu notes ce que tu as compris / retenu et ce que tu en penses. Si tu n'as rien compris, rien retenu, et que tu n'en penses rien, tu es bon pour recommencer ta lecture (j'énonce des évidences, là). J'insiste : pas en lisant : après. Normalement, quand tu as fini le livre, tu l'as compris et retenu. Et par retenir, j'entends retenir des thèmes, des idées, des concepts, pas des citations par coeur qui ne sont la plupart du temps que la tenue de camouflage d'une pensée pauvre.

Hélips a raison (de penser que Spĥinx a raison )

Sans blague, ça me paraît un conseil tout à fait intéressant. (C'est moi qui ai souligné.)

Et en plus de cela, si tu te remets à fréquenter le fil que tu as commencé à consacrer au Gorgias pour y parler du Gorgias (et non de la méthode de constitution d'une biblio pour apprendre la méthode de lecture applicable à des ouvrages propédeutiques à sa lecture, ça franchement non merci¹), il y aura du monde pour en causer, j'imagine. Ça sera plus nourrissant.
____________
1. Ouais parce qu'à force ─ comme JPhMM l'a dit après d'autres et sûrement mieux que d'autres, c'est de la pure perte de temps de se demander quand on sera prêt à commencer à commencer à commencer à commencer ad lib.

L'Ethique à Nicomaque...je me souviens de la joie intense que l'énoncé du titre avait provoquée (et provoque toujours ) chez moi

Mais je crains être infiniment plus sensible à la sonorité du titre qu'au contenu qu'il évoque

Oh!

Parménide a écrit:Si, il y a largement des établissements à moins de 150 km de chez moi mais je ne suis pas sur que l'on recherche des AE partout.

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Je suis abasourdi de voir que a 28 ans je n'ai aucune méthode ni rigueur universitaire, du moins en ce qui concerne la préparation concours, alors que des gens de 22-23 ans sont passés comme une lettre à la poste...

Je me demande même si j'ai le niveau de mes diplômes officiels.

Question judicieuse ! Si j'ai bien compris, tu n'as pas été autorisé à cuber. pour quelles raisons ?

Dimka a écrit:Et c’est vraiment possible de trouver un poste d’AED mi-octobre ?

On vient d'avoir de nouveaux arrivants chez moi pour cause de départs à la retraite. Je crois que la norme un peu partout est plutôt au sous-effectif...

PauvreYorick a écrit:
Et en plus de cela, si tu te remets à fréquenter le fil que tu as commencé à consacrer au Gorgias pour y parler du Gorgias (et non de la méthode de constitution d'une biblio pour apprendre la méthode de lecture applicable à des ouvrages propédeutiques à sa lecture, ça franchement non merci¹), il y aura du monde pour en causer, j'imagine. Ça sera plus nourrissant.

Tout ce fil me donnerait presque envie, à force, de relire le Gorgias (et l'Ethique a Nicomaque)

Spoiler:

Rendash a écrit:L'Ethique à Nicomaque...je me souviens de la joie intense que l'énoncé du titre avait provoquée (et provoque toujours ) chez moi

Mais je crains être infiniment plus sensible à la sonorité du titre qu'au contenu qu'il évoque

Le titre en usage est "L'éthique à Nicomaque" qui traduit le titre grec ἠθικὰ Νικομάχεια (ēthiká Nikomácheia) ; certains traducteurs comme Voilquin lui préfèrent le titre "Éthique de Nicomaque". ce qui se justifie peut-être (Aristote n'a pas écrit le livre pour son fils Nicomaque, ce dernier a écrit le livre à partir de notes de cours), mais ça sonne moins bien.

En fait la traduction "Éthique à Nicomaque", sonne un peu comme "la bagnole à son père" si on considère que Nicomaque est CDN (génitif) et non c. d'attribution (datif).

A ne pas confondre avec "les tics à Nico.." que l'on commence à revoir trop souvent.


Pardon, je sors.

@Robin : il n'y a pas de génitif dans le titre grec, seulement un adjectif, ce qui explique que sa traduction soit plus libre...

PauvreYorick a écrit:
La réponse de Sullien est bonne, pourtant (j'ai souligné « et relire »). Il faut ajouter que le processus de compréhension est infini, bien sûr, et que pour quelques œuvres particulièrement riches (dont le Gorgias fait clairement partie ainsi que l'Éthique à Nicomaque m'enfin bon) il est tout à fait douteux qu'il puisse jamais parvenir à un terme. Mais ça n'est pas grave du tout, c'est normal. Jamais je n'oserais dire que je comprends à fond ce dialogue (ni aucun des dialogues de Platon, alors que ça fait 25 ans que je les lis).

Ni moi non plus ! Merci d'avoir souligner "et relire", c'est essentiel en effet ! Je dois avoir lu trois fois le Gorgias intégralement, et chaque lecture attire mon attention sur des points différents, ouvre des questions différentes, etc. Tel est bien l'intérêt de la philosophie (des sciences humaines en général) aussi bien que de la littérature : on n'a jamais fini de lire et de comprendre les classiques.

Looping a écrit:A ne pas confondre avec "les tics à Nico.." que l'on commence à revoir trop souvent.


Pardon, je sors.

éthique, toc !

DesolationRow a écrit:@Robin : il n'y a pas de génitif dans le titre grec, seulement un adjectif, ce qui explique que sa traduction soit plus libre...

Oui, nous sommes d'accord... alors : "Éthique nicomaquienne" (?)

Quels tics avait Nicomaque et quelle était son éthique ?

Nicomaque ne supportait pas les tics de papa.

bon, je m'en vas...

retraitée a écrit:

Parménide a écrit:Si, il y a largement des établissements à moins de 150 km de chez moi mais je ne suis pas sur que l'on recherche des AE partout.

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Je suis abasourdi de voir que a 28 ans je n'ai aucune méthode ni rigueur universitaire, du moins en ce qui concerne la préparation concours, alors que des gens de 22-23 ans sont passés comme une lettre à la poste...

Je me demande même si j'ai le niveau de mes diplômes officiels.

Question judicieuse ! Si j'ai bien compris, tu n'as pas été autorisé à cuber. pour quelles raisons ?

J'avais eu des résultats pendant l'année de khâgne, pas suffisamment convaincants. Il faut dire que je faisais un peu le "minimum syndical" tellement j'étais persuadé que l'ENS était hors de portée. Et j'avais tort, parce que, en ayant juste mis un "grand coup d'accélérateur" et en faisant le forcing dans toutes les matières 1 mois et demi seulement avant le concours, je rate la sous-admissibilité d'un demi-point !

J'avais des difficultés de méthodologie à l'époque aussi et ça s'est débloqué peu de temps avant le concours. Sauf que, il semble bien que mon arrivée à la fac a provoqué un phénomène de régression dans la performance.

Je ne me suis jamais vraiment remis, je crois, de la transition prépa-fac. Aujourd'hui, 10 ans exactement après mon entrée en hypokhâgne, et étant titulaire d'un M2 depuis 5 ans, je ne constate concrètement aucun gain de ces 2 années de prépa, et pourtant j'ai cru à un moment donné avoir réglé tous mes problèmes de méthode.  

C'est affolant cette impression de repartir à zéro, non seulement techniquement mais aussi cognitivement.

Je n'ai pas osé insister pour cuber. J'aurais du... Parce que si j'avais été normalien j'en serais pas là aujourd'hui !

Ce n'est pas parce que tu aurais cubé que tu aurais eu le concours ! Ce n'est pas automatique! (toc)

Looping a écrit:A ne pas confondre avec "les tics à Nico.." que l'on commence à revoir trop souvent.


Pardon, je sors.

Y'a Nana la murène qui nous divertit bien aussi !

http://www.legorafi.fr/2014/10/15/des-centaines-de-voyageurs-importunes-par-nadine-morano-chaque-jour-dans-les-transports-en-commun/

Avec qui Nico est-il maqué ?

Avec Andy Warhol.

Spoiler: