levez la main les redoublants

http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2014/09/levez-la-main-les-redoublants-.html

Un petit article dans libé....la lecture n'est pas indispensable mais pour une fois les commentaires sont réjouissants....On dirait que le journal , comme "le monde d'ailleurs" à joué sur le mauvais cheval!!! Connaissant l'habilité des journalistes à caresser leur public dans le sens du poil doit-on espérer un retournement de tendance?

Je tenais Libération en plus haute estime.

Ce qui est intéressant, c'est que la "mayonnaise ne prend pas"....le thème des méchants profs redoublomaniaques est peu vendeur..

J'ai lu avec intérêt les commentaires, comme tu l'as recommandé. Quant au témoignage de la gamine, trop mélo, on a envie de ne pas y croire.

L'exemple de la jeune fille qui n'est regardée dans sa famille qu'en fonction de sa réussite ou de son échec est particulièrement mal (ou bien) choisi...

Et évidemment, les notes baissent, mais la pauvre petite choupinette n'y est pour rien, tout ça c'est la faute des méchants profs qui notent en jetant les copies dans l'escalier (mais si, vous savez, on a tous des escaliers de 20 marches, la copie qui tombe en bas a zéro, celle qui est sur la plus haute marche a 20) (un certain nombre d'élèves croit dur comme fer à cette histoire, c'est comme les illuminatis)

(alors imaginez un prof illuminati en plus...)

Elaïna a écrit:mais si, vous savez, on a tous des escaliers de 20 marches, la copie qui tombe en bas a zéro, celle qui est sur la plus haute marche a 20

Surtout qu’en se mettant tout au bord de la marche la plus haute, et en jetant les copies bien loin, il n’y a aucune raison qu’il en tombe une sur les dix marches les plus hautes...

Je ne sais pas quoi penser du redoublement... J'ai redoublé une fois, ma seconde. Ce fut, à mon sens, un échec. Alors oui, je suis passé de 6 de moyenne à 12-13. La différence étant surtout que j'ai mal géré le passage collège-lycée. La seconde année j'ai foutu encore moins de choses que la première et je me suis sacrément fait chier. Alors pour les enseignants c'était sûrement une réussite, moi je pense que je m'étais mis dans une phase de travail intelligente, donc je m'étais mis à réfléchir quand j'étais face à un sujet.

Je raconte ma vie, mais tout ça pour dire que je n'ai pas "rattrapé" grand chose comparé à l'année précédente. J'ai peut-être appris à mieux travailler, de manière plus rapide et ordonnée, mais rien ne me dit que cela ne serait pas non plus arrivé en première.

Cependant je reste pour le redoublement en fonction de certaines choses, notamment celle-ci : si l'enfant a de grosses carences en français et en maths qui sont quand même les deux matières principales (je ne méprise pas les autres professions hein, on s'entend bien, mais si déjà on a du mal à écrire convenablement et/ou à comprendre un texte, c'est compliqué, d'autant plus que cela touche toutes les matières, de même pour les maths qui forment à une certaine logique intellectuelle) on ne peut pas le laisser passer pour la simple raison qu'il n'est pas possible d'avoir un suivi de longue haleine de cet élève là. Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je vais me faire taper dessus parce que j'ai l'impression de m'être très mal expliqué (après une rude journée en même temps... )

PS: Ah, et je ne vois pas en quoi le redoublement est une honte, encore plus une si grande honte... Pour le coup j'étais plutôt respecté par les autres parce que plus âgé, et du coup c'est plus moi et les autres redoublants qui faisions en sorte d'aider les autres à se mettre au travail.

Seifer: donc, tu dis que le redoublement n'a servi à rien, mais comme par hasard:

Seifer a écrit:je pense que je m'étais mis dans une phase de travail intelligente, donc je m'étais mis à réfléchir quand j'étais face à un sujet.

Ce processus se produit précisément au moment où tu redoubles ? Hasard étonnant, tout de même, non ?

En lisant ton histoire avec un regard extérieur, elle me semble montrer au contraire un exemple de redoublement réussi et fructueux.

En ce qui concerne le redoublement: de toute façon, sur une classe, tous les élèves n'ont pas le même âge... faire redoubler un élève de la fin de l'année (scolaire) ne lui fait pas vraiment "perdre un an" et à certains âge il arrive que des décalages de maturité posent problème.
Bref, est-ce vraiment un drame que certains élèves se retrouvent avec quelques mois de plus que la majorité de leurs camarades au lieu de quelques mois de moins?

K.

Quand ils devront faire 42 annuités, ils l'auront mauvaise tout de même :retard:

tu es optimiste...à mon avis ce sera plutôt 45....

Elaïna a écrit:Et évidemment, les notes baissent, mais la pauvre petite choupinette n'y est pour rien, tout ça c'est la faute des méchants profs qui notent en jetant les copies dans l'escalier (mais si, vous savez, on a tous des escaliers de 20 marches, la copie qui tombe en bas a zéro, celle qui est sur la plus haute marche a 20) (un certain nombre d'élèves croit dur comme fer à cette histoire, c'est comme les illuminatis)

(alors imaginez un prof illuminati en plus...)

Si ça peut t'éviter de te baisser pour ramasser les copies...

J'ai trouvé ce commentaire assez savoureux :

Un grand merci à l'auteur de ce blog! Un grand merci à Libération!
Merci pour ce témoignage subtil! Quel bonheur de vivre dans un pays doté d'une presse intelligente, toujours prête à s'opposer à la pensée dominante et à la ligne politique des cercles de pouvoir.
Quel témoignage fort et bien venu! Voilà du vécu, du vrai, du bon reportage comme on aime.
On en redemande: s'il vous plaît, publiez tous les nombreux témoignages spontanés que vous recevez sur la souffrance face aux notes, la souffrance face à la torture orthographique, la souffrance face à la dictature du genre, la souffrance face à la rigueur des maths et même la souffrance face à toute forme de travail non consenti.
Et publiez aussi ceux des bienheureux qui à 20 ans, bac facilement décroché, après un petit échec dans le supérieur (évidemment injuste) se retrouvent sur un marché de l'emploi accueillant qui ne leur infigera, lui, aucune souffrance.

Rendash a écrit:J'ai trouvé ce commentaire assez savoureux :

Un grand merci à l'auteur de ce blog! Un grand merci à Libération!
Merci pour ce témoignage subtil! Quel bonheur de vivre dans un pays doté d'une presse intelligente, toujours prête à s'opposer à la pensée dominante et à la ligne politique des cercles de pouvoir.
Quel témoignage fort et bien venu! Voilà du vécu, du vrai, du bon reportage comme on aime.
On en redemande: s'il vous plaît, publiez tous les nombreux témoignages spontanés que vous recevez sur la souffrance face aux notes, la souffrance face à la torture orthographique, la souffrance face à la dictature du genre, la souffrance face à la rigueur des maths et même la souffrance face à toute forme de travail non consenti.
Et publiez aussi ceux des bienheureux qui à 20 ans, bac facilement décroché, après un petit échec dans le supérieur (évidemment injuste) se retrouvent sur un marché de l'emploi accueillant qui ne leur infigera, lui, aucune souffrance.

Je crois que le même rajoute plus loin :

Nous voulons bien être manipulés, mais il faudrait tout de même le faire avec un plus de subtilité.

Savoureux

Enaeco a écrit:

Elaïna a écrit:Et évidemment, les notes baissent, mais la pauvre petite choupinette n'y est pour rien, tout ça c'est la faute des méchants profs qui notent en jetant les copies dans l'escalier (mais si, vous savez, on a tous des escaliers de 20 marches, la copie qui tombe en bas a zéro, celle qui est sur la plus haute marche a 20) (un certain nombre d'élèves croit dur comme fer à cette histoire, c'est comme les illuminatis)

(alors imaginez un prof illuminati en plus...)

Si ça peut t'éviter de te baisser pour ramasser les copies...

C'est effectivement un plus pour la prévention des lombalgies, mais cela reste tout de même une méthode rétrograde ; l'enseignant qui est véritablement au goût du jour utilisera les TICE avec un programme informatique générant des nombres aléatoires entre 0 et 20. Il est grand temps que nous cessions de tourner le dos au progrès.

Enaeco a écrit:

Elaïna a écrit:Et évidemment, les notes baissent, mais la pauvre petite choupinette n'y est pour rien, tout ça c'est la faute des méchants profs qui notent en jetant les copies dans l'escalier (mais si, vous savez, on a tous des escaliers de 20 marches, la copie qui tombe en bas a zéro, celle qui est sur la plus haute marche a 20) (un certain nombre d'élèves croit dur comme fer à cette histoire, c'est comme les illuminatis)

(alors imaginez un prof illuminati en plus...)

Si ça peut t'éviter de te baisser pour ramasser les copies...

Merci. Mes lombaires ne sont que reconnaissance (j'en avais marre de me baisser, je m'apprêtais à les donner à mes fils pour qu'ils dessinent dessus (ou les bouffent, vu que mon minus kiffe manger du papier et que je n'ai plus de vieux numéro de Valeurs mutualistes à lui refiler)

Enaeco a écrit:

Si ça peut t'éviter de te baisser pour ramasser les copies...

J'adore :abj:

Balthazaard a écrit:tu es optimiste...à mon avis ce sera plutôt 45....

Je n'ai pas osé, pour ne pas casser le moral.

Enaeco a écrit:
Si ça peut t'éviter de te baisser pour ramasser les copies...

À offrir à tout lauréat d'un concours d'enseignement.
Et à utiliser avec discernement : rajouter aléatoirement 1/2 point de temps à autre pour être crédible.

Rendash a écrit:J'ai trouvé ce commentaire assez savoureux :

Un grand merci à l'auteur de ce blog! Un grand merci à Libération!
Merci pour ce témoignage subtil! Quel bonheur de vivre dans un pays doté d'une presse intelligente, toujours prête à s'opposer à la pensée dominante et à la ligne politique des cercles de pouvoir.
Quel témoignage fort et bien venu! Voilà du vécu, du vrai, du bon reportage comme on aime.
On en redemande: s'il vous plaît, publiez tous les nombreux témoignages spontanés que vous recevez sur la souffrance face aux notes, la souffrance face à la torture orthographique, la souffrance face à la dictature du genre, la souffrance face à la rigueur des maths et même la souffrance face à toute forme de travail non consenti.
Et publiez aussi ceux des bienheureux qui à 20 ans, bac facilement décroché, après un petit échec dans le supérieur (évidemment injuste) se retrouvent sur un marché de l'emploi accueillant qui ne leur infigera, lui, aucune souffrance.

J'ai adoré aussi.