3 arrêtés fixent les conditions de titularisation des stagiaires

Marmont a écrit:Renseignements pris aussi, rien n'est illégal là-dedans du moins juridiquement (parce que pour la morale c'est autre chose...) puisque les concernés sont titulaires d'un autre master que le MEEF et même les équivalences ne sont pas automatiques. :|
C'est laquelle qui "ose" faire plus que les autres ?

On se demande où ces « renseignements » ont été pris. Personne n’a jamais dit que les diplômes à Bac+5 étaient des MEEF ou que les équivalences entre masters étaient automatiques. Ce que disent les textes, c’est qu’un master MEEF ne saurait être obligatoire pour la bonne raison que n’importe quel diplôme à bac+5 fait l’affaire. L’attitude des Espé n’a donc aucun fondement juridique. C’est pourquoi les stagiaires concernés doivent refuser d’obtempérer et porter l’affaire devant les tribunaux compétents.

Le vrai problème, c’est que les Espé et tous leurs alliés, promoteurs, collaborateurs et autres complices, acolytes ou compères, commencent à comprendre ce que j’avais dit en mai 2013. Ils ont « légiféré pour un peuple qui n’existe pas ». Ils s’étaient imaginé que les lauréats des concours seraient issus de leur master professionnel, d’autant plus qu’ils avaient réussi à « professionnaliser » les épreuves. Et ils voient que dans la réalité une forte proportion des stagiaires est titulaire d’un master-recherche. Si ce phénomène s’accentue – et il ne peut que s’accentuer – les Espé s’écroulent. En effet, les candidats ayant ce profil et s’inscrivant en M1 Meef ne suivent que la préparation-concours. Et lorsqu’ils réussissent, ils sont dispensés du M2 meef. Autrement dit, ils ne suivent la formation-master ni en M1 ni en M2. Que devient alors le Meef ? Un diplôme totalement inutile et absurde, s’adressant à un public d’étudiants en échec et détenu par des gens qui n’enseigneront jamais. Dans ces conditions, aucun gouvernement (même pas le Valls bis) ne peut continuer à financer un dispositif aussi irrationnel. Et les Espé ferment leur porte. C’est pour éviter ce destin, inéluctable dans le cadre juridique actuel, qu’ils agissent comme des malfrats.

Cela fait 15 ans que les IUFM n’avaient qu’un but en tête : devenir des « facultés d’éducation » délivrant un master professionnel d’enseignement. Ils ont tout mis en œuvre pour cela, démarchant sans relâche responsables politiques et syndicaux, conseillers ministériels, inspecteurs généraux et toute la haute administration de l’Education nationale, membres des CA des universités, journalistes spécialisés et autres faiseurs d’opinion. Et quand enfin ils arrachent le morceau, ils comprennent, ébahis et assommés, que ce plat-là est incomestible et qu’ils vont en crever. Le chaos actuel n’a pas d’autre origine : comme tout sommeil de la raison, la superposition d’un concours de recrutement et d’un diplôme universitaire a engendré un monstre.

pedro cordoba a écrit:On se demande où ces « renseignements » ont été pris.

Auprès du président de mon Université.

pedro cordoba a écrit:
Personne n’a jamais dit que les diplômes à Bac+5 étaient des MEEF ou que les équivalences entre masters étaient automatiques. Ce que disent les textes, c’est qu’un master MEEF ne saurait être obligatoire pour la bonne raison que n’importe quel diplôme à bac+5 fait l’affaire.

Effectivement.

pedro cordoba a écrit:L’attitude des Espé n’a donc aucun fondement juridique. C’est pourquoi les stagiaires concernés doivent refuser d’obtempérer et porter l’affaire devant les tribunaux compétents.

Surtout pas. Quels conseils à nouveau...
L'arrêté du 22 août sur les modalités de titularisation des fonctionnaires-stagiaires donne le "fondement juridique" de ces DU fabriqués à la hâte et rendus obligatoires pour les fonctionnaires-stagiaires.
Cet arrêté fixe clairement les choses, même s'il n'est pas question de DU dans le texte : les fonctionnaires sont validés par les corps d'inspection sur le terrain et par leur formation à l'ESPE (ce qui revient au même...).
Dans ces conditions, porter l'affaire devant un TA relève de la méconnaissance de cet arrêté - la(les) personne(s) serai(en)t immédiatement débouté(es) - et ne peut faire que perdre du temps au fonctionnaire-stagiaire et se faire mal voir de ses IPR.
A un moment où le caporalisme reprend ses droits cette démarche serait des plus malheureuses.

pedro cordoba a écrit: Ils s’étaient imaginé que les lauréats des concours seraient issus de leur master professionnel, d’autant plus qu’ils avaient réussi à « professionnaliser » les épreuves.

Certainement pas, les chiffres étaient connus depuis la rentrée 2013.
Pour le reste vous vous trompez à nouveau de responsables, ou du moins vous ne voyez toujours pas qui se cache derrière les ESPE, ce ne sont plus les IUFM d'avant 2009.

pedro cordoba a écrit:Si ce phénomène s’accentue – et il ne peut que s’accentuer – les Espé s’écroulent.

Ben non, l'arrêté du 22 août empêche cela puisque tout fonctionnaire-stagiaire est obligé de suivre en gros la moitié des cours du M2 MEEF (sous la forme DU), même s'il a déjà un M2.

perdo cordoba a écrit:Cela fait 15 ans que les IUFM n’avaient qu’un but en tête : devenir des « facultés d’éducation » délivrant un master professionnel d’enseignement. Ils ont tout mis en œuvre pour cela, démarchant sans relâche responsables politiques et syndicaux, conseillers ministériels, inspecteurs généraux et toute la haute administration de l’Education nationale, membres des CA des universités, journalistes spécialisés et autres faiseurs d’opinion.

Voilà, on y arrive... Raisonner ainsi, c'est se tromper totalement sur qui dirige quoi aujourd'hui et méconnaitre les transformations depuis 2009, tout comme la situation actuelle.
D'ailleurs les ESPE ne sont pas des UFR au sein des Universités, mais des "écoles internes". Lorsque cela a été réalisé par l'équipe Darcos en 2009, c'était pour les faire disparaitre. Donc, la thèse complotiste ne tient pas la route.

Bonjour tout le monde. J'ai une petite question à propos de la formation que doivent suivre les stagiaires. J'ai eu le CAPES exceptionnel en juin dernier après une année de tiers temps dans un collège et une formation (à la fois universitaire et pédagogique). Cette année, rebelote, j'ai droit à 30h de formation (ce que j'ignorais lorsque je suis allée voir mon CDE à la fin du mois d'aout). Habitant à Toulon et étant nommée à Paris, j'ai demandé à avoir cours le mercredi pour libérer mon lundi et pouvoir rentrer chez moi sans avoir l'impression de courir après le temps. Et maintenant, on me parle d'une formation obligatoire qui risque de m'empêcher de rejoindre mon conjoint alors que j'ai déjà suivi une formation l'année dernière (certes une formation moins poussée mais une formation tout de même).
Du coup, j'aimerais savoir si le fait de ne pas me montrer assidue à la formation et de ne suivre que la moitié des cours pourrait être un motif pour invalider mon année de stage.

Je ne sais pas, je sais juste que ça devrait être moins contrôlé pour toi.Pour les 9 h, il y aura saisie sur salaire pour absences aux cours car les cours correspondent aux autres 9 h de service. Nous sommes payés à plein temps .

:shock: Pour la saisie de salaire. C'est dingue quand même. Qu'ils menacent de ne pas donner le M2 ou la validation de stage pourquoi pas mais là, je trouve ça un peu abusé.

Non, les formations font partie intégrante de ton service. Si tu n'assures pas tes cours pour des raisons non valables, on peut aussi décider de retraits sur salaire.

Oui bien sûr. Encore faudrait-il que les rectorats disent une fois pour toutes et de façon précise quelles sont les formations obligatoires (celles qui font partie du stage en alternance) et celles qui relèvent du master meef. Voir ce que j'en dis dans un autre topic.
https://www.neoprofs.org/t81212-grenobledu-nouveau-niveau-formation-pour-les-titulaires-d-un-m2#2702390

Je n'avais pas pensé à ça, effectivement, merci pour l'éclaircissement (du coup, à temps complet, la formation devient un bonus et non une obligation, non ?).

Je rajouterai : encore faudrait-il que le rectorat rembourse les frais de transport à ceux qui sont en stage loin de l'espe. J'ai jamais vu un employeur obliger un employé à suivre une formation sans lui prendre en charge ses frais... 1000 euros pour l'année... C'est une blague... J'ai plus de 200 euros par semaine... je vais faire un gros dossier tout au long de l'année, et aller au TA à la fin s'il le faut, faut pas abuser...

Je n'ose imaginer ce que m'auraient coûté les 7h de trajets Lycée/ESPE + nounou à domicile (15h par jour) ...

lyanna a écrit:Je rajouterai : encore faudrait-il que le rectorat rembourse les frais de transport à ceux qui sont en stage loin de l'espe. J'ai jamais vu un employeur obliger un employé à suivre une formation sans lui prendre en charge ses frais... 1000 euros pour l'année... C'est une blague... J'ai plus de 200 euros par semaine... je vais faire un gros dossier tout au long de l'année, et aller au TA à la fin s'il le faut, faut pas abuser...

Allons, allons, comme tu y vas ! Cela fait partie des avantages des fonctionnaires, dont le marronnier va réapparaître incessamment sous peu. Tu pourras apporter de l'eau au moulin qui le nourrit...

Et qu'en est-il de la titularisation des stagiaires affectés à temps plein en établissement qui ont seulement deux formations de deux jours maxi dans l'année (soit 28 heures, à peine une semaine), qui n'auront donc pas de formateur-tuteur référent car pas d'inscription en ESPE, n'auront pas le temps de voir leur tuteur en établissement (oui, les EDT ne le permettent pas toujours et quand on est à temps plein, on ne peut pas non plus se voir le soir ou la nuit...) voire qui n'ont pas de tuteur DU TOUT (c'est mon cas, on vient de me "retirer" ma tutrice) et ne sont pas titulaires d'un Master 2???

Celadon a écrit:

lyanna a écrit:Je rajouterai : encore faudrait-il que le rectorat rembourse les frais de transport à ceux qui sont en stage loin de l'espe. J'ai jamais vu un employeur obliger un employé à suivre une formation sans lui prendre en charge ses frais... 1000 euros pour l'année... C'est une blague... J'ai plus de 200 euros par semaine... je vais faire un gros dossier tout au long de l'année, et aller au TA à la fin s'il le faut, faut pas abuser...

Allons, allons, comme tu y vas ! Cela fait partie des avantages des fonctionnaires, dont le marronnier va réapparaître incessamment sous peu. Tu pourras apporter de l'eau au moulin qui le nourrit...

Ok… je suis recrutée au titre du handicap. Le tableau n’est pas assez noir… Je rajoute donc le fait que j’ai un M2+diplôme d’ingé+thèse. Que jusque là j’étais à l’indice 435 (1660 euros net par mois). Que là, sous couvert que je suis pas fonctionnaire-stagiaire cette année, mais contractuelle-stagiaire-BOE, je ne serai pas reclassée cette année, et ne pourrai pas bénéficier d’un maintien d’indice. Que je ne suis pas vraiment contractuelle non plus, donc que je ne rentre pas dans les groupes classiques de contractuels (Bac+3, +4, +5) (dans ce cas, j’aurais eu un indice de l’ordre de 450).
Je serai à l’indice 349, comme les stagiaires du rénové. 1250 euros par mois. Alors qu’on m’avait annoncé en Juillet un indice à 410, et que j’ai décidé entre les différentes options que j’avais pour cette année en partie avec cet indice en tête. Comment je fais ? Comment je vis cette année ? 480 euros de loyer, 800 euros pour aller en formation, pardon 700 si on retire les 100 euros par mois rembourser par le rectorat… Pas besoin d’être prof de math pour voir que ça passe pas…. !
Flou total…
Tout ça ajouté au fait qu’après un contrat à un indice à 349, je serai pas reclassée l’année prochain.
Franchement… Si je signe pas mon contrat, je suis au chômage en Octobre à 1000 euros par mois… Je suis du genre travailleuse, je suis enchantée à l’idée de faire ce métier, j’ai le sourire jusqu’aux oreilles quand je sors de classe. Mais là, je fais comment ??
Je vous passe les commentaires de ma gestionnaire du rectorat du style « vous vous attendiez à quoi ? Déjà vous avez pas passé le concours, vous allez pas vous plaindre en plus ! ». Pauvre c… Grrr

Oh Lyanna Et merci de me donner une raison supplémentaire de quitter ce système !

L'académie de Toulouse... De quoi regretter de ne pas avoir été, finalement, affecté à Créteil.

Ben j'ai des collègues BOE sur d'autres académies qui sont dans la même galère, à qui on avait envoyé un contrat à un indice bien plus élevé... ça sent la directive qui vient de plus haut : /

Comme les frais de déplacements revus à la baisse et les primes qui disparaissent.

Mais quelle misère...

Je confirme. J'ai signé un contrat mi juillet.
Et j'ai reçu samedi dernier un nouveau contrat qui annule et remplace le précédent avec un indice au ras des pâquerettes...
Et aucune personne du rectorat ne sait me renseigner...
Chaque service se renvoit la balle pour ne pas répondre...
Avec 400 euros net de moins par mois, je ne vais pas pouvoir faire Mon année de stagiaire car ça ne paye pas mes factures...
Et bien sur, j'ai reçu ce nouveau contrat le week end précédent ma rentrée...
Plus moyen de faire marche arrière